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[Alors tout d’abord, je voudrait préciser qu’a mon grand étonnement je n’ai pas retrouvé de trace d’un sujet similaire malgré plusieurs recherches a l’aide du moteur de recherche (j’ai aussi pu mal chercher) et une consultation du sujet de Tar Palantir “synthèse du légendaire”, donc si quelqu’un a en mémoire un tel sujet, pourrait-il m’en faire part, svp? et désolé si il ya déja eu quelque chose du genre.
je n’ai réussi a faire rentrer ce sujet dans aucune des catégories du forum, en désespoir de cause je l’ai mis dans le légendaire]
Bon, comme ça la question n’a pas l’air de vouloir dire grand chose, ce qui suit est une tentation de cerner le sujet...
Le seigneur des anneaux est l’un des livre qui, comme chacun sait, s’est le plus vendu dans le monde. Bon, a la limite, vous allez dire, il en existe plein, des livres les plus vendu dans le monde , et ils n’ont rien d’exceptionnel, a part être de très bon livres et de s’être vendus beaucoup .
Le fait qui distingue le SDA du reste est tout ce qui s’est créé autour du livre : des milliers de sites web, de forums ; la création de jeux vidéo, de jeux de rôle, d’un film etc.... Peu de (pour ne pas dire aucun) livres ont engendré ce genre de chose, et à cette échelle .De plus ce succès dure : le premier tome est sorti voilà près de 50 ans et l’histoire n’a pas pris une ride !
Donc apparemment le SDA a quelque chose de particulier que les autres livres n’ont pas (et mêmes les autres écrits de tolkien, a part peut être Bilbo le hobbit),
Mais en même temps, le type de récit - médiéval et héroïc-fantaisy - n’est pas nouveau (pas nouveau à notre époque, même si, effectivement, toute la littérature moderne médiévo-héroïco-fantaisique découle de tolkien) ; et le schéma global (en gros) de l’histoire non plus : un territoire est menacé de la destruction par un ennemi puissant et des personnes vont s’allier - pour le bien commun et malgré des dissensions internes - pour contrer ses plans et le vaincre.
Ce que je veux dire par là (rhââ j’ai peur d’être mal compris) c’est que le livre n’a aucune raison a priori d’engendrer ce qu’il a engendré car il apparaît comme un roman relativement commun au niveau du type et de l’histoire (d’ailleurs, le livre au début n’a pas si bien marché que ça et il a fallu attendre quelques années avant qu’il ne connaisse un réel succès).
Donc, le SDA n’est particulier et unique que par ce qu’il a engendré et non pas par le type de récit, ni par le type d’histoire : on a accès a la conséquence de sa particularité (a savoir le plus vendu dans le monde et beaucoup de phénomènes engendrés) mais quelle est donc la cause ?; ou autrement , la qualité d’écriture, le type d’histoire, le type de récit ne suffisent pas à expliquer ce qu’a engendré le livre.
Et c’est le sens de la question, donc : pourquoi ? comment ? qu’est-ce qui fait que ce livre a suscité un engouement mondial ? Que contient-il de si particulier ?
Voila une ou deux idées pour lancer le débat :
Premièrement, au niveau général (j’ai trouvé cette idée par hasard en cherchant dans le forum : un sujet de Szpako :“psychocritique” du 17-04-2002 ),
"[...]
Aussi, à un autre niveau, la théorie de l’inconscient collectif, selon Jung, peut rendre compte du succès de Tolkien ?
L’analyse des rêves a montré à Jung que notre inconscient était hanté par des thèmes mythologiques, des dieux et des diables, des géants, des magiciens, des loups-garous. Ces images que Jung appelle archétypes se retrouvent dans toutes les religions primitives, dans les contes de fées, dans les légendes de tous les folklores. Ainsi notre inconscient plongerait dans « l’âme collective historique ». Notre inconscient hériterait de ces images ancestrales, venues du plus lointain des âges et qui dès notre naissance seraient présentes en chacun de nous.
[...]l’œuvre de Tolkien rapporte [entre autres : d’autres conclusions sont tirées dans ce post][...] les plus lointaines angoisses de l’humanité au cours de son histoire."
Ce qui expliquerait pourquoi on a l’impression de se “retrouver” en lisant le SDA et ce quelque soit notre nationalité.
Et deuxièmement au niveau personnel ; quelques témoignages permettraient de se faire une idée des raisons du succès du SDA : qu’a changé en vous et que vous a apporté la lecture du SDA ?
Pour ma part et cela m’a étonné, après plusieurs lectures, je me suis surpris, lorsque je vais me balader en forêt, a prêter plus d’attention, a être plus “conscient” des arbres, des paysages, etc...
et j’ai aussi remarqué que tokien , au fur et a mesure du livre et au travers de l’histoire, "bâtissait" un monde dans ma tête si bien que, en regardant la carte des terres du milieu ou rien qu’en y repensant, je réexplorait (ou imaginait) les lieux cartographiés : se balader en Lorien, explorer les mines de la Moria, me représenter a quoi ressemble la forêt située au bord de la mer de Ruhn, visualiser les montagnes bleues, le harlindon, etc..., ce qui finalement est très agréable !
PS: la vaaache c’est chaud de faire un sujet qui soit a peu près correct , j’y ai passé du temps ! J’ai découvert ce forum il n’y a pas longtemps et je dois dire que le niveau est quelque peu impressionnant (tout ces sujets ou on parle de théologie, de sémantique, politique des terres du milieu etc...) ça change (en bien mieux) de tout ce que j’avais connu auparavant !
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Bienvenue à toi Esgal sur ce forum :-))
Au nom de tous, et de Cédric en particulier (notre cher Ouebmaitre, gentil Ouebmaitre) : nous espérons te lire très souvent ! :-))
PS: la vaaache c’est chaud de faire un sujet qui soit a peu près correct , j’y ai passé du temps !
Hé oui ;-) il faut et faudra toujours "passer du temps" dès lors que tu voudras te promener dans les terre-du-Milieu, dès lors que tu voudras aller par delà la Colline ("faire un sujet correct" ;-))
Pour cela, il faut oser se lancer humblement à l'aventure comme Frodo, avec la patience d'un Elfe et l'entêtement d'un Nain. Et très vite, comme Pippin, tu pourras dire de tes rencontres et découvertes, et déjà tu dis : "Ceci est une bonne fortune qui dépasse mon espérance" ("ça change (en bien mieux) de tout ce que j’avais connu auparavant !"/small>).
Quant au "niveau quelque peu impressionnant", oublie-le, et n'entretient que ton plaisir à partager avec nous. Car "Les tours et les Conseil des Grands" ne sont destinés qu'à être "ébranlés" ;-)) et ce n'est pas la connaissance de quelques uns qui compte en Terre-du-Milieu, mais le désir simple de marcher sur la Route ensemble. Ce qui n'empêche pas de faire un long chemin. The Road goes ever on...
Quant à proposer une réponse à "Pourquoi un tel attrait qui dure pour le SdA?", nul doute qu'il faut regarder du côté de l'Enchantement que Tolkien voulait et réussi à créer.
Plutôt reprendre certains propos de Orson Scott Card dans Méditations sur la Terre-du-Milieu qui nous rappelle que le SdA "ne doit [pas] être enseigné" car "le SdA ne peut qu'être lu (...)". Et chaque lecture et chaque lecteur du SdA est entraîné "non pas plus loin dans le texte, mais plus loin dans l'histoire".
Parce que Tolkien ne souhaite pas transmettre un message mais raconter une histoire qui enchante. Le SdA est de la littérature d'"évasion" réussie.
"Parce que Tolkien, comme la plupart des conteurs de la plupart des sociétés à travers les siècles, considère les histoires comme des histoires, pas comme des essais déguisés. Tolkien ne veut pas que vous lisiez ses histoires en les décodant en chemin. Il veut que vous vous immergiez dans le récit. (...) Le SdA n'a rien d'un essai dont les doctrines doivent être soigneusement étudiées.c'est une histoire, claire et simple."
Et "comme toute (...) les grandes histoires", "Le seigneur des Anneaux (...) est un récit sauvage, indomptable [autorisant] différentes lectures qui s'accordent néanmoins avec le texte, signe de la profondeur de ce grand fleuve qui nous emporte sur son passage. (...) Le fleuve coule, et lorsque nous y replongeons, il nous emporte à nouveau. (...) Nous ne pourrons jamais savoir avec ceritude, d'une lecture à l'autre, où il va nous emporter, ou ce que nous verrons en route."
Mais il faut "oublier la métaphore du fleuve", car "il y a toute l'âme d'un homme dans les pages de ce récit, toute la vie d'un homme, chacune de ses étapes, représentées dans les éléments de sa création. Les grands conteurs sont ceux dont les personnages deviennent aussi réels dans nos mémoires que nos amis et nos familles. Que nous-mêmes."
Sosryko
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Arghll...désolé :-((
je reposte ce qui concerne ton sujet ;-)
Quant à proposer une réponse à "Pourquoi un tel attrait qui dure pour le SdA?", nul doute qu'il faut regarder du côté de l'Enchantement que Tolkien voulait et réussi à créer.
Plutôt reprendre certains propos de Orson Scott Card dans Méditations sur la Terre-du-Milieu qui nous rappelle que le SdA "ne doit [pas] être enseigné" car "le SdA ne peut qu'être lu (...)". Et chaque lecture et chaque lecteur du SdA est entraîné "non pas plus loin dans le texte, mais plus loin dans l'histoire". Parce que Tolkien ne souhaite pas transmettre un message mais raconter une histoire qui enchante. Le SdA est de la littérature d'"évasion" réussie. "Parce que Tolkien, comme la plupart des conteurs de la plupart des sociétés à travers les siècles, considère les histoires comme des histoires, pas comme des essais déguisés. Tolkien ne veut pas que vous lisiez ses histoires en les décodant en chemin. Il veut que vous vous immergiez dans le récit. (...) Le SdA n'a rien d'un essai dont les doctrines doivent être soigneusement étudiées.c'est une histoire, claire et simple."
Et "comme toute (...) les grandes histoires", "Le seigneur des Anneaux (...) est un récit sauvage, indomptable [autorisant] différentes lectures qui s'accordent néanmoins avec le texte, signe de la profondeur de ce grand fleuve qui nous emporte sur son passage. (...) Le fleuve coule, et lorsque nous y replongeons, il nous emporte à nouveau. (...) Nous ne pourrons jamais savoir avec ceritude, d'une lecture à l'autre, où il va nous emporter, ou ce que nous verrons en route."
Mais il faut "oublier la métaphore du fleuve", car "il y a toute l'âme d'un homme dans les pages de ce récit, toute la vie d'un homme, chacune de ses étapes, représentées dans les éléments de sa création. Les grands conteurs sont ceux dont les personnages deviennent aussi réels dans nos mémoires que nos amis et nos familles. Que nous-mêmes."
Sosryko
penaud
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Bienvenue Esgal !
Voici une réponse possible...
Dans nos sociétés technologiques, victimes de différents maux modernes (pollution, surpopulation, stress, insécurité,...), nous avons besoin d'évasion, et particulièrement d'un retour à la nature et au légendaire. Comme si nous voulions revenir à un age d'or depuis longtemps oublié et retrouver nos racines.
Le SDA est un des meilleurs remèdes pour oublier le chomage, la crise économique, le quotidien et imaginer un monde meilleur. Indépendamment de l'histoire et du style, c'est avant tout un monde imaginaire qui comble nos désirs d'évasion, parce qu'il nous parait à portée de main (qui n'a jamais pensé aux Ents lors d'une ballade en forêt ?)
Voilà pourquoi je lis et je relis le SDA sans me lasser. L'évasion passe avant, puis vient le plaisir de découvrir un univers aussi riche et des thèmes humanistes à méditer longuement...
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Merci Sosryko: on a tellement de plaisir à partager ce qu'on aime!
Et "chapeau à Esgal pour un premier message!
Un message qui exprime bien toutes nos interrogations quand on prend conscience de l'empreinte profonde que laisse en nous la lecture du Seigneur des Anneaux.
Belle réponse de Sosryko qui résume notre adhésion à l'enchantement, ce mot lui-même magique qui nous projette dans une autre dimension!
Et la porte une fois franchie, ne se referme plus ! on pénètre alors dans le Conte d’Arda et les multiples chemins nous mènent toujours plus loin, dans toutes les directions de la mythologie à l’histoire, du Kalevala à Homère, des brumes du nord aux déserts bibliques ! C’est aussi cette profondeur de l’œuvre de Tolkien soigneusement dissimulée sous l’apparence d’un conte fées mais qu’on perçoit même tout d’abord inconsciemment, qui provoque notre enchantement et nous permet de le prolonger indéfiniment.
Je partage également la conclusion d'Olorin63:
""Voilà pourquoi je lis et je relis le SDA sans me lasser. L'évasion passe avant, puis vient le plaisir de découvrir un univers aussi riche et des thèmes humanistes à méditer longuement...""
Mj
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bienvenus Esgal.
Je ne commencerai pas a parler avec autant d'érudition que les précédent étant moi même un nouveau participant a ce forum qui comme toi a été intrigué par la forme de ces fuseau qui sont d'une diversité incroyable et tous plus intérésent les un que les autres, ce qui n'a rien d'étonant étant donné le sujet dont il traite.
J'arréte là l'éloge de ce forum (Cedric merci)et me concentre sur ta question.
Je doit dire quelle est d'une pertinance remarcable car je suis surpris de constater qu'il n'y a aucune réponse bien claire dans mon esprit(je croix que j'en fait un peu trop).
Bref je me demande moi aussi POURQUOI CE LIVRE M'A MARQUE A CE POINT?
Il a été comme vous l'avez tous dis un moyen de m'evader. Un moyen de m'evader mais aussi un moyen de me retrouver, de retrouver le personnage que je voudrai etre, de retouver le peuple ou les créature auquel je voudrai appartenir meme si je n'en suis pas concient.
Déja en ayant commencé Bilbo le hobbit quand j'était petit j'ai rencontré un univer spécial, un univers qui s'offrait a moi et a mon imagination. Puis j'ai laissé Bilbo quittant ce monde dont je n'avait eu qu'un apperçu. Je suis revenu dans ce monde il y a moin de 2 ans. Je me suis alors laissé entrainé dans une aventure epoustoufflante qui m'a montré une plus grande partit de ce monde.
Les personages sont devenus mes amis, leur enemi sont devenu les miens, j'ai pu resortir de moi cette partie qui n'existe pas ailleurs. Je n'ai pas seulement lu une histoire, je me suis rendu compte que je n'avait participé qu'a une image d'un monde a part. Un monde inventé certe mais qui a la complexité du veritable.
Je suis en train de me rendre compte que j'explique ce que représente les terres du millieux pour moi. Mais je croix également que c'est cela qui différencie le Seigneur des Anneaux des autre oeuvre de fantaisie. C'est qu'il repose sur quelque chose de beaucoup plus fort qu'un simple travail d'imagination. Il repose sur la vie de cet auteur qui, grace a son génie qui pourrai resembler a de la démence étant donné la dimmention de son travail, nous a offert ce cadeau que constitut son monde. Je lui dit un grand merci même si je suis arrivé trop tard pour cela. Merci JRR Tolkien!.
Heu, je croix que je me suis laissé emporté, exccusez moi.
Esgal voila ma réponse. Je ne parle pas de la grandeur de l'ecriture, de ses poemes ou meme des signification sous entendus car tout ces explois je ne les domines pas trés bien. Je parle simplement de la signification qu'il a eu pour moi. Il p'a permi de m'echaper et de parvenir a un autre endroit un pays, un monde qui ne se limite pas a l'histoire même.
Ces en tout cas ce que j'ai resentit en lisant le livre. Quand j'ai continué dans la lecture des oeuvres de l'auteurs, j'ai compris pourquoi cette oevre m'a paru différente des autres.
Je croix que j'ai assez tourné en rond.
Soyez indulgent s'il vous plait, j'ai éssayé d'exprimer des pensés qui ont toujours été trés flou dans mon espris. Pour les autre ca doit être encore pire.
Salut tout le monde ;-))
Gil Fustuor
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Bienvenue à toi, Gil Fustuor ;-)
au plaisir de de lire souvent :-))
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Cher Esgal,
bonjour et bienvenue.
Je pense que ta question aurait pu être placée dans "Tolkien et la littérature", puisque l'on compare des succès, mais ce n'est pas très grave puisque l'on va parler de légendaire et de mythologie.
je tiens à répondre à une de tes questions mineures, nosu avions ene ffet commencé à traiter de cette importante question sur le fuseau: Pourquoi (l'homme et la nature) où je prétendais expliquer ce succès par le lien à la création que Tolkien refaisait surgir, ce que j'aurais mieux dit si j'avais lu à l'époque sone ssai sur les contes de fée par le fait qu'il nous permettait de communiquer à nouveau avec la création tout entière.
Le fuseau que je te donne en référence a offert d'autres pistes d'études, mais il est bon de le poursuivre ici.
>>"Parce que Tolkien, comme la plupart des conteurs de la plupart des sociétés à travers les siècles, considère les histoires comme des histoires, pas comme des essais déguisés. Tolkien ne veut pas que vous lisiez ses histoires en les décodant en chemin. Il veut que vous vous immergiez dans le récit"
dit Orson Scott Card... J'avoue que cela me laisse un peu perplexe et que j'ai du mal à être tout à fait d'accord.
Certes, Tolkien nous invite avant tout à plonger dans son "conte", à participer à cette évasion dont il nous parle dans son essai sur les contes de fée, évasion qui necessite un recouvrement (je reviendrais sur ce point capital).
Pour autant, est-ce que Tolkien ne veut pas que nous décodions ses histoires en chemin? Non, sans doute pas en chemin, mais bien après coup, comme tu le fais si bien, sosryko.
Mais Tolkien ne nous fais pas lire une simple histoire:
"Parce que Tolkien ne souhaite pas transmettre un message mais raconter une histoire qui enchante"
Là aussi, il faut bien comprendre. Des histoires qui enchantent, il y en a beaucoup, toutes n'ont pourtant pas atteint un tel engouement. elles étianet beaucoup plus courtes, certes, mais aussi beaucoup moins profondes, et surtout (surtout), n'atteignaient pas l'homme dans ce qu'il a de fondamental: ce que tolkien appelle "la satisfaction de certains désirs humains fondamentaux" = contempler la profondeur de l'espace et du temps, être en communion avec la création, mythologiser les beautés et les terreurs du monde, ...
ou, sous comme il le dit ailleurs, atteindre les trois faces du Conte: la Mystique (surnaturel), la Magique (la Nature), le mirroir du dédain et de la pitié (L'homme).
Il prétend que la Fëarie s'interesse principalement à la Magique, et son succès vient peut-être du fait que c'est en effet, parmis les autres contes qui réussissent à émerveiller, la dimension qui manque le plus.
Pour le mirroir du dédain et de la Pitié, je pense immédiatement comme exemple à un Roman comme La petite Princesse (princesse Sarah) (dont j'ai encore oublié l'auteur) qui parvient réellement à nous enchanter, et pour celui de la Mystique, tourné donc vers le Surnaturel, je n'en connais pas (je ne lis pas tant que ça) qui soit réellement capable de nous émerveiller (Adgar Allan Poe ? Mais c'est de la poésie.. ). Peut être que celui qui y parviendra dans notre culture cartésienne aura-t-il droit au même succès.
Mais en plus de tout ce qui a déjà été dit sur la spécificité de l'oeuvre de Tolkien, il y en a une sur lequel je veux mettre particulièrement l'accent: c'est le "recouvrement", le fait que les personnages reviennent à la vie ordinaire après avoir vécu l'extraordinaire. C'est là je pense une spécificité particulière de Tolkien (mais pas unique).
Le roman aurait pu s'achever sur le sacre d'Aragorn, et le fait que les Hobits demeurent tous en Gondor come pairs ou prince du nouveau royaume, et restent un peu sur leur petit nuage.
Il aurait pu aussi s'achever, après leur succès, par la mort des héros, au sommet de leur gloire. C'est en général le type de fin que nous offre de genre de roman. Peu vont jusqu'à rendre à leur héros la vie ordinaire qui était la leur. Et je pense que c'est à partir du "netttoyage de la Comté" que le livre distance tous les autres. L'aventure n'est pas temrinée come on s'y attendrait, mais c'est maintenant le temps du recouvrement, être capable de voir l'extraordinaire même à travers la vie ordinaire, "voir les choses comme nous sommes (ou étions) censés les voir - comme des choses séparées de nous-mêmes. Il nous faut, en tout cas, nettoyer nos vitres, de façon que les choses clairement vues soient débarassées de la grise buée de la banalité ou de la familiarité - du caractère de possession."
Après être passé en Feärie, nosu ne pouvons plus regarder ce qui nous entoure comme avant. Et ce recouvrement que subi le personnage est celui qui permet au lecteur de s'en imprégner lui aussi.
Sincèrement, je crois que sans ce retour à la Comté à une vie ordinaire, nous ne partagerions pas comme nous le faisons tout ce qu'ont vécu les personnages. Les Ents auront toujours été là, mais ils auraient disparus en même temps que le héros mis au delà de notre portée.
Certes, Frodon pars quand même là où nous ne pouvons le suivre, mais il est redevenu (un peu) lui-même entre temps.
C'est le reproche principal qu'on peut faire à tant d'autres contes (Disney en première ligne) où le héros reste souvent dans le monde fantastique qu'il a découvert.
Mais ce seul recouvrement ne suffit pas à expliquer le succès, il faut aussi voir ce que Tolkien utilise comme matériel plus profondément inscrit dans l'homme (ce que je voulais signifier au début du message), ce que Jung appelle l’âme collective historique (ou inconcscient collectif ailleurs). Je ne crois pas qu'il y ait un inconscient collectif historique acquis au cours du temps, pas en tant que réalité psychologique (qui est le "collectif" ??), mais il peut y avoir comme le dis Tolkien, des thèmes fondamentaux qui répondent à des désirs humains.
D'où viennent ces désirs ? D'où vient ce manque fondamental ? Je crois que Tolkien len parle assez dans les Home pour vous laisser suivre mon regard... :-)
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Bonjour Esgal, ta question est intéressante mais difficile ! Je me demande si le SDA ne doit pas son succès en partie au fait que chacun peut y trouver des choses différentes : les amoureux de la nature seront enchantés par la Vieille Foret, Fangorn, et tous les paysages de la Terre du Milieu, les amateurs d’*action* apprécieront les côtés plus guerriers du livre,ceux qui s’intéressent aux langues trouveront leur bonheur dans les langues inventées…
En ce qui me concerne, j’ai du mal à analyser ce qui me fait tellement aimer ce livre. Quand je l’ai lu pour la première fois (vers 13 ans) j’étais déjà attirée par tout ce qui est merveilleux (les contes de fée, les mythes…) mais avec le SDA, Tolkien me fournissait des guides, les hobbits, pour entrer plus facilement dans son monde imaginaire. Alors que les héros des mythes ou des contes de fée me paraissaient loin de moi, ceux de Tolkien me semblaient familiers, je pouvais m’imaginer amie de Frodo et compagnie et les accompagnant dans leur voyage. Dans le SDA, le merveilleux est plus facilement accessible. Même maintenant, même si j’aime beaucoup le Silmarillion je garde une tendresse toute particulière pour le SDA, parce que, comme il a été dit plus haut, ses personnages m’apparaissent quasiment comme des amis. A part ça, je ne peux qu’adhérer à tout ce qui a déjà été dit : plaisir de l’évasion, beauté de l’histoire, profondeur du texte que l’on découvre petit à petit. Mais je crois que ce qui fait le génie particulier de Tolkien, c’est qu’il réussit à rendre son monde imaginaire *réel* aux yeux du lecteur. Et j’ai l’impression que comme Frodo pour la Lorien, il y a une petite part de moi qui se promène toujours en Terre du Milieu…
Quand il serait parti et qu'il serait repassé dans le monde extérieur, Frodon, l'errant de la Comté, marcherait encore là, sur l'herbe parmi l'elanor et le niphredil dans la belle Lothlôrien
hum…je crois que j’ai déjà écrit ça quelque part sur le forum…
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Wah! Touché, Vinyamar! Ton passage sur le recouvrement est fichtrement bien vu. Tu viens de mettre le doigt sur un truc que je n'arrivais pas bien à cerner (Tu vois, Gil Fustuor, t'es pas tout seul!) (Et au fait, faudra que je me décide un jour à lire Faerie, HoME et les Letters,... un de ces jours,... quand j'aurai le temps,... misère!!!) . J'y ajouterais que ce retour à la vie quotidienne après un voyage en terre enchantée ne signifie aucunement rupture, scission totale avec celles-ci. Les Hobbits - et le lecteur - rentrent chez eux, retrouvent leur quotidien mais,
1° transformés par leur expérience d'aventure/lecture
2° conscient de l'existence de la réalité cachée derrière les apparences du quotidien.
Les contraintes de la vie réelle, la plupart du temps nous apparaissent grises, répétitives et sans charme. Mais il arrive justement parfois qu'une expérience - qui peut en effet se limiter à la lecture d'un ouvrage particulièrement prenant - élargisse notre horizon et fait que nous captions désormais la vie sous un angle différent. Et nous nous rendons compte alors que nous n'avions jamais été coupés totalement des beautés de l'existence et de notre Terre, mais que la routine nous avait simplement aveuglés à celles-ci. On revient à la réalité, mais on a intégré le rêve, qui fait désormais partie, tant de notre être que de notre perception du monde. Et plus, une fois intégrée, cette dimension
du rêve, de l'imaginaire, nous permet à son tour d'agir sur le monde (et aussi sur notre être).
C'est ce qui arrive à Sam, Merry et Pippin. Le cas de Frodn est différent, son rôle aussi est différent, et ceci a été longtemps analysé sur d'autres fuseau. je ne pense pas - du moins je ne perçois pas -, comme tu dis, qu'il soit "redevenu un peu lui-même". l'impression qu'il me laisse est celle d'un détachement, progressif mais de plus affirmé, jusqu'à perte de contact définitive avec sa réalité d'autrefois. En perdant l'anneau, il perd tout le reste : ses espoirs, ses désirs, les illusions qu'il entretien sur lui-même, et finalement tout sentiment d'appartenance à l'humanité (euh... la Hobbitité?...). A ce moment, le lecteur a déjà cessé de s'identifier à lui depuis un bon moment, mais toujours inconsciemment, et son intérêt à glissé vers les autres personnages - chacun selon ses affinités.
Alors là, Esgal! Chapeau! Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître! LA Question qu'il fallait poser.
Gil Fustuor, t'as pas à t'en faire. Beaucoup d'entre nous ont découvert Tolkien assez jeunes, et se sont retrouvés emportés dans un torrent d'émotions (très bien décrit : on a tous ressenti ça à peu près comme tu dis!), - sans être capables d'en analyser la cause. (même adulte, d'ailleurs, c'est pas évident).
Vinyamar, en effet, la notion d'inconscient collectif peut être discutée, mais n'étant pas versée dans ce domaine, je vais me limiter à constater ceci. L'existence d'un monde imaginaire, peuplé de créatures tantôt menaçantes et mauvaises, tantôt bienveillantes et belles, se retrouve chez tous les peuples et toutes les cultures. Les littératures arabes, chioises et indiennes (d'Inde) foisonnent tout antant que l'occidentale de contes fantastiques, de fées, de génies, d'esprits et de démons, de Magique intégrant la nature (arbres et animaux pensants, parlants, détenteurs d'un pouvoir quelconque), de Mystique au sens de "conscience d'un dimension extérieure et supérieure à celle du quotidien". Exemples les plus bateaux : les Mille et Une Nuits et le Mahabaratta. Les contes - ou littérature orale d'Afrique noire, de l'Amérique indienne, et des Aborigènes australiens intègrent également ces mêmes données et ces mêmes dimensions. Chacune selon leur conception du monde.
Bien qu'inspiré en partie par la littérature médiévale occidentale, et par la mystique occidentale (chrétienne), le Seigneur des Anneaux garde donc une portée universelle et peut être lu, compris et apprécié partout et par tous.
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Pourquoi le "Seigneur des Anneaux" ?
Pour parler en ce qui me concerne personnellement, ma première réponse devrait être "je ne sais pas" . Explique-t-on un coup de foudre ?
Non, à première vue.
Oui, en grattant un peu.
Le Seigneur est, comme d'autres l'ont dit avant moi, un livre qui peut être qualifié de "littérature d'évasion" au sens large. Je dis bien "au sens large", pour moi. Autrement dit, une littérature qui nous plonge dans un monde qui n'est pas le nôtre tout en l'étant. Un monde qui n'est pas parfait, ou les personnages ont leurs défauts, un monde qui va vers la guerre et l'anéantissement, mais un monde que ses habitants aiment, pour lequel ils sont prêts à se battre, à tout donner. Et ils donnent tout, Frodon en particulier.
Et ce monde, à la lecture du livre, nous emporte comme un torrent. Nous sommes "à l'intérieur". Nous découvrons avec les Hobbits les dangers et les merveilles de la Terre du Milieu. Avec les Hobbits, mais aussi avec Gimli, avec Legolas, avec Eomer, dont les oeillères tombent au fil de l'histoire - je devrais dire de l'Histoire car c'est ce qu'elle est pour eux - et qui découvrent eux aussi leur monde et les personnes qui le peuplent avec d'autres yeux.
Les personnages retournent à la fin du livre à une vie "normale" a dit Vinyamar. Normale, oui, mais différente, car eux même ont changé, ont grandi et se sont ouverts. Et, encore une fois, ce n'est pas seulement vrai pour les Hobbits, même si la vie "normale" d'un Eomer est celle d'un Roi de Rohan. Parce que c'est pour sauver cette vie "normale" qu'ils ont combattu, pas pour la gloire, ou par ambition. Pour que le brave Sonnecor puisse continuer à planter de l'herbe à pipe, le fils d'Erkenbrand à faire de l'élevage de chevaux, que les fermiers du Pellenore ne vivent plus sous la menace des Orcs etc... Peut-être est-ce ce qui nous les rend plus proches, chère Beruthiel, que les héros classiques des chansons de geste ou des légendes, avant tout préoccupés par eux-mêmes, leur amour, leurs hauts faits et leur gloire. Peut-être est-ce pour çà qu'un Aragorn qui pourrait être le plus éloigné possible de nous nous semble au contraire si humain, lui qui préférerait se promener avec Arwen à Fondcombe que partir à la rescousse du royaume de ses ancêtres, mais qui y va quand même, bien plus par devoir que par ambition. Comme Frodo pour la Comté, ou Legolas pour Mirkwood. Comme tous ces garçons qui sont partis il y a peu à l'échelle du monde se battre pour ce qu'ils croyaient juste et dont Tolkien faisait partie. Pas comme un Gauvain chez Chrétien de Troyes, ou un Achille chez Homère.
C'est un fleuve qui nous emporte, dans lequel nous plongeons, mais qui nous fait réfléchir, après coup ( sinon nous ne serions pas ici... ). Pas pour tenter de trouver "l'os du bouillon" comme aurait dit le professeur, mais pour mieux goûter le bouillon. Car il y a tant de choses dedans. Tant de niveaux de lectures possibles. Tant de possibilités de découvertes, d'analyses, de comparaisons. Rappels de mythes ancestraux, d'épopées médiévales, de la Bible, de tout ce qui fait l'imaginaire du monde depuis l'aube des temps...
Et aussi, pour en venir à ce que Beruthiel disait des personnages, qui pour moi, et là je ne peux parler que de moi : lorsqu'on referme le livre, ils continuent de nous accompagner, comme des amis. Nous nous y sommes attachés, ou plutôt, comme le dit Frodo au sujet d'Aragorn à Gandalf " Je veux dire qu'ils nous sont chers" .
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[ceci est un intermède afin de faire le point et de classer ce que contenait vos réponses. Je résume jusqu’au post de Melilot inclu - désolé Lambertine mais j’avait déja tout rédigé losque tu a écrit le tien :-). Merci à tous pour vos réponses!]
Tout vos posts expliquent le succès du SDA au niveau de 4 domaines :
Tout d’abord les notions d’évasion et d’enchantement qui sont exprimées (notamment dans les posts de Sosryko, Olorin 63, Mj du Gondor et Gil Fustuor) : la richesse de monde du SDA sa complexité inépuisable qui fait qu’a chaque lecture on en redécouvre un peu plus. De plus ce monde est d’une réalité, d’une véracité! cela nous aide d’autant plus a y pénétrer et a nous en souvenir.
Mais cette évasion connaît un succès car elle est “réussie” comme le souligne Sosryko, parce que le but du SDA EST l’évasion. Tolkien parvient a nous enchanter, nous apprend Vinyamar, en réunissant “les trois faces du Conte: la Mystique (surnaturel), la Magique (la Nature), le mirroir du dédain et de la pitié (L'homme)”, ce à quoi peu de livres parviennent.
Une autre composante du succès du SDA dans ce domaine comme le dit Olorin 63, est la réponse a un très fort désir présent “Dans nos sociétés technologiques, victimes de différents maux modernes (pollution, surpopulation, stress, insécurité,...), nous avons besoin d'évasion, et particulièrement d'un retour à la nature et au légendaire”.
Ensuite, le fait que le SDA nous touche quelle que soit notre nationalité. Vinyamar nous explique que L’histoire de tolkien atteint “l'homme dans ce qu'il a de fondamental: ce qu[‘il] appelle "la satisfaction de certains désirs humains fondamentaux" = contempler la profondeur de l'espace et du temps, être en communion avec la création, mythologiser les beautés et les terreurs du monde, ...”
La constatation de Melilot illustre que dit Vinyamar : ce qu’aborde Tolkien dans le SDA : “L'existence d'un monde imaginaire, peuplé de créatures tantôt menaçantes et mauvaises, tantôt bienveillantes et belles, se retrouve chez tous les peuples et toutes les cultures.”
Il y a maintenant deux autres aspects qui m’avaient totalement échappés lors de la lecture du SDA.
Premièrement le choix du héros principal (Frodon). C’est un personnage tout a fait commun auquel il est extrêmement facile de s’identifier. Il en découle ce que disent Gil Fustuor :”Les personnages sont devenus mes amis, leur enemi sont devenu les miens[...]” et
Beruthiel : “ses personnages m’apparaissent quasiment comme des amis.”. En fait, comme nous le montre très bien Beruthiel , Tolkien, non content d’inventer un formidable univers, nous en facilite l’accès au maximum : “avec le SDA, Tolkien me fournissait des guides, les hobbits, pour entrer plus facilement dans son monde imaginaire. Alors que les héros des mythes ou des contes de fée me paraissaient loin de moi, ceux de Tolkien me semblaient familiers, je pouvais m’imaginer amie de Frodo et compagnie et les accompagnant dans leur voyage. Dans le SDA, le merveilleux est plus facilement accessible.”
Deuxièmement, et enfin, cette notion très importante que nous explique Vinyamar : “le "recouvrement", le fait que les personnages reviennent à la vie ordinaire après avoir vécu l'extraordinaire.”
(si j’ai bien compris) Il permet a la fois de fixer formidablement bien l’histoire dans nos esprits et de nous en imprégner , mais aussi de percevoir dans le monde réel tout ce qui nous avait émerveillés dans le monde du SDA - et que l’on avait pas remarqué jusqu’alors.
(Mais je ne suis pas du tout sur d’avoir correctement saisi la chose et de l’avoir bien résumée, il vaut mieux lire les posts de Vinyamar et de Melilot).
Voila ! ça fait déja pas mal de choses! (dites le moi si j’a mal résumé ou mal interprété ce qui est dit dans vos posts ou si tout simplement si j’ai oublié quelque chose d’important)
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Euuh, juste une petite erreur. Je n'ai pas dit (ou me suis mal exprimé) que le SdA parvienne à réunir “les trois faces du Conte: la Mystique (surnaturel), la Magique (la Nature), le mirroir du dédain et de la pitié (L'homme)”.
Je doute qu'un seul livre parvienne réellement à rassembler les trois faces convenablement.
Tolkien dit que ses contes (de Feärie, le SdA compris) s'interessent particulièrment à la Magique (non pas celle qui utilise de la magie, mais celle qui permet un contact perdu avec la création), et je dis que c'est une dimension qui est très peu abordée dans les autres romans.
Je ne pense aps que le SdA s'apesantisse sur la troisième face, ni même du tout sur la première. Je doute qu'on puisse faire un bon équilibre avec les trois, mais qu'un roman qui parviendrait comme lui à nous émerveiller dans une de ces face aurait droit au même succès que Tolkien. (Maintenant, il y a d'autres éléments dans ce succès qui seront difficile à imiter (langues, mythes, détails, généalogies, pseudo historicité, etc... )).
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Du tout, du tout, Esgal! Bon travail que tu nous as fait et que tu nous proposes. Je crois et j'espère que tu vas encore recevoir de nombreuses réponses à ta question initiale, et chacune de ces réponses, différente en fonction de la sensibilité personnelle de son auteur, te - et nous - découvrira encore des faces cachées, des aspects nouveaux de cette oeuvre et de son impact sur nous, lecteurs, et te permettra d'affiner et d'approfondir ce début d'étude auquel tu t'es volontairement et naïvement collé... :-D. (Wah! Le piège!)
Eh oui, te voilà maintenant responsable de ce fuseau, et de la synthèse analytique générale que tu vas nous en fournir et que nous attendons maintenant avec tellement d'impatience et de salive aux lèvres, que tu ne vas pas risquer de nous décevoir. (Hé! Hé! ;-) ).
Mais t'inquiètes pas, on est tous là pour t'aider (d'autant plus que maintenant, on est déjà salement accrochés au sujet).
Tu peux déjà intéger aussi le post de Lambertine, qui met le doigt sur l'impression de proximité que l'on ressent avec les personnages. Les Hobbits en particulier, sont des gens tels qu'on en rencontre et fréquente tous les jours (sauf peut-être pour les pieds poilus? Hors des vacances à la plage, c'est difficile à vérifier...surtout dans nos contrées nordiques). Et en effet, comme elle le souligne, Aragorn est beaucoup plus subtilement et profondément dessiné que le classique héros chevaleresque en pur granit monolithique.
Ce mélange personnages ordinaires/situations extraordinaires doit aussi jouer, je pense, sur le mécanisme d'identification et de fascination. Et a contrario, le fait que Tolkien nous présente des personnages extraordinaires, purement imaginaires (Elfes et Orcs) comme des gens ordinaires, dans des situations qui leur paraissent à eux ordinaires. Deux exemples : Galadriel présente son miroir à Frodo en s'étonnant qu'il considère cela comme de la magie. Pour elle, c'est un objet normal, de la simple technique. De manière générale, les Elfes que Tolkien nous présentent apparaissent aussi singulièrement "humains", donc à la fois proches et fascinants, crédibles.
Ensuite plusieurs scènes où on voit des ploucs de l'armée orc se chamailler ou rêver de se mettre à leur compte, comme de banals malfrats dans un roman policier.
Et puis, il y a aussi le noeud du roman, la question cachée derrière toutes les péripéties guerrières, aventureuses et magiques, la question que chacun de nous s'est posée pendant et après la lecture : qu'aurions-nous fait, nous, de l'anneau? Hé! pas si simple, hein?! Ca hante, ça aussi...
Allez, Esgal, à bientôt, courage et bon boulot! ;-).
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Bonjour à tous
Voila voila, je voulais vous dire combien je suis d'accord avec les raisons avancés par vous tous, mais j'aimerais aussi en rajouter deux qui sont du à mon propre expérience, tout d'abord je pense que quelques soit l'age du lecteur, il y trouvera des centres d'intérêts propre à son age, le temps s'écoulant le livre ne vieillit pas, et il éprouvera toujours beaucoups de plaisir à le relire même si ses centres d'intérêts se sont imperceptiblement modifiés, alors le temps aidant, on s'y attache de plus en plus. La seconde raison, et je pense que c'est la plus importante, est parfaitement résumé par le message de Ylem dans le fuseau : Plaidoyer pour Frodo. Il s'y dégage une immense mélancolie.
Bien à vous tous
PS : Au moment du départ de Frodo pour l'Ouest, Frodo dit à Bilbon que les porteurs de l'Anneau doivent partir ensemble, alors déjà pourquoi pas Sam, mais surtout comment peut il savoir cela alors qu'il semblerait que des hauts elfes ne le sache pas. Quelqu'un peut il m'éclairer, et toutes mes excuses si la question a déjà était traitée.
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C'est la première foi que je viens sur ce forum et je suis tout à fait d'accord avec esgal sur le fait que c'est très intimidant. Ta question me donne l'occasion de dire quelque chose sans avoir fait de longue étude sur le monde de tolkien.
tout le monde a dit (ou presque) que le monde de tolkien permet de s'évader, d'oublier la réalité pour se plonger dans un monde magique, ors cela est possible avec beaucoup d'autres livres. Je crois que ce qu'il y a de spécial dans le sda, c qu'on ne sais pas trop ou est la limite entre le réel est le magique. je m'explique: dans notre monde, il y a bien des mythologies, mais personnes ne peut en confirmer la véraciter, ce ne sont que des histoires. pour frodon, les histoires de Beren et Luthien, Morgoth, les Valar, tout cela c'est aussi de la mythologie. Ce qui fait la différence, c'est l'existence des elfes, ils sont en quelque sorte la mémoire de la terre du milieu. pendant sa quête, frodon découvre des choses qu'il n'aurait jamais pu imaginer, des choses horribles mais d'autres fantastiques ( lorien, ..). je pense que le sda nous pousse à croire qu'une aventure nous attends au coin d'un chemin, que notre monde recelle des merveilles qui ne demandent qu'à être découvertes.
en tout cas, moi maintenant, je reguarde le monde avec des yeux tous autres. j'ai l'impression de retrouver quelques fois les merveilles que j'avais imaginées en lisant les écrits de tolkien. cela m'a en quelques sorte reconciliée avec ce terre que je trouvais si triste.
je pense que le fait que tolkien ait écrit HoME y est aussi pour quelque chose. on a en a jamais finit de découvrir quelque chose sur la terre du milieu. peut-etre que d'autres livres auraient suscités le même engouement si ils avaient été plus "consistants". le sda, on ne s'en détache pas facilement car plus on connait de chose sur le monde de tolkien, plus on veut en savoir, et il y a de quoi apprendre pendant un bout de temps. c'est peut-etre por ca que ce livre marque autant les gens.
je dois dire que le sda m'a simplement redonné espoir, espoir en l'humanité, espoir face aux problèmes auquels le monde est confronté. il montre que tout être à son rôle à jouer dans l'histoire, pour une ado paumée et deprimée, c'est beaucoup. je suis sur qu'il en a sauvés pas mal de la déprime et peut-etre meme du suicide (peut etre que j exagere un peu...)
je suis désolée, je me rend compte que je divague po mal dans se que j'écrit mais maintenant que c'est fait je vais po tout effacé.
j espère que j aurai l'occasion de dire des choses plus interessantes sur ce forum!
A+ Lomiel
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Je suis d'accord avec tout ce qu'il c'est dit ici, c'est indeniable, le sda ouvre de nouveauw horizons, pour ma part il m'a permit de croire en de nouveaux ideaux , que je croyait perdus par la perversion de ce monde, j'y ai retrouvé une force spirituelle, une essence naturelle qui m'envahit quand je pense a ces recits, que ce soient des exploits tels qu'en acomplirent Fingolfin ou Finrod, ou alor la plus belle histoire d'amour de tout les temps (pour moi en tout cas ;-) ), a savoir celle de beren et Luthien.
Tolkien n'a pa ecrit un livre, il a créé un monde a part entiere.
C'est ainsi que quand j'entend le bruit de la mer, je me sens un peu elfe (bizare oui je sais), ou que parfois, je me laisse a croire qu'un jour peut venir ou l'honneur, la fiertée, l'abnegation, toutes ces valeurs perdues reviendront, et cela c'est grace au monde que j'ai decouvert et exploré, emplis de magie.
Au fond de chacun de nous, nous recherchons ce monde parfait, ce "Valinor" si j'ose dire, c'est ce qui fait que nous sommes transporté pour un temps quand nous le lisons, nous nous echappons , de cette realité trop triste, et lorsqu'on en revient, on est plus fort, plus croyant, plus fou surement aussi, mais quand on arrete sa lecture de Tolkien, on ne peut pas s'empecher de rester quelque temps a rever, a tout sa...
bon, je me rend compte que la je suis parti dans mon delire, lol, sa n'est pa bien grave (j'espere que personne m'en voudra en me lisant ! )
Sur ce....que la grace des Valars vous protege ! ;-)
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Bon, je vais continue sur ton délire... ;-)
Je voulais juste dire que Grae à Tolkien j'ai des meilleurs notes en anglais!!! :-)))
En effet depuis que j'ai lu que Tol Eressea serait l'Angleterre, je meurs d'envie d'aller dans ce pays pour aller me balader dans les forets, et me dire que je peux aller a Tavrobel, Kortirion... Mais pour aller dans ce pays, il faut que je travaille mon anglais, et c'est ce que je fais!!! :)
PS = mon tout 1er reve est d'aller à Valinor!!! ;) Qui sait!!!??
Merci Tolkien!!! :-)
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A mon avis, et pour reprendre une idee d'Usher, idee qui m'avait indrirectement menee sur ce forum, le succes du SdA vient de sa tres forte teneur en numineux (le SdA a des tas de "features", poesie, merveilleux, "messages", mais a mon avis aucun d'entres eux n'est en mesure de justife le succes extraordinaire du SdA).
CdC
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A ce sujet, voir la discusion sur les forum des cours d'Oberon suite a une question connexe (Tolkiendili, pourquoi ?) pose par votre serviteur:
http://hikaki.forum-gratuit.com/viewtopic.php?t=217/
CdC
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On parle de "numineux"??? Cathy va en rafoler...:-)
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On parle de "numineux"??? Cathy va en rafoler...:-) Et à ce propos, il y en qui ont hâte de pouvoir relire bien au calme tout ce qu'ils ont entendu, ainsi que ce qu'ils ont manqué pour cause de départ en train... ;-) Cathy, si tu passes par ici, pense à tes fans... :D C.
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