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Saroumane est un traître au sein du conseil Blanc, on l'apprend lors du conseil d'Elrond :
T1, Chap. II. LE CONSEIL D'ELROND, Page 353:
"Cette nouvelle au sujet de Saroumane est grave, dit-il; car nous avions confiance en lui, et il est très au courant de tous nos conseils. Il est dangereux d'étudier trop à fond les artifices de l'Ennemi, pour le bon ou pour le mal. Mais de telles chutes et trahisons ne sont, helas! pas nouvelles."
Mais désire-t-il l'anneau pour lui-même, ou veut-il se mettre au service de Sauron ? Il y a deux propos contradictoires dans ce que rapporte Gandalf lors du conseil :
T1, Chap. II. LE CONSEIL D'ELROND, Page 345:
"Nous pouvons rejoindre ce Pouvoir. Ce serait sage, Gandalf. Il y a un espoir de ce côté. Sa victoire est proche; et il y aura une riche récompense pour qui l'aura aidé."
Ici, on a clairement une volonté de rejoindre Sauron. Est-il contrôlé par l'intermédiaire du Palantir au point d'abandonner toute ambition personnelle ? Mais après :
T1, Chap. II. LE CONSEIL D'ELROND, Page 346:
"Et pourquoi pas, Gandalf? murmura-t-il. Pourquoi pas? L'Anneau Souverain? Si nous pouvions en disposer, le Pouvoir nous passerait, à nous."
Là, sa volonté est plutôt de se servir de l'Anneau contre Sauron, pour son propre but.
Jusqu'à quel point pensez-vous que Saroumane est un traître ?
Thomas
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Je pense que Saroumane veut l'Anneau pour lui seul.
Et pour cela, il sait qu'il est préférable que Gandalf ne s'oppose pas à lui; il veut le mettre dans son camp sans lui dévoiler ses véritables intentions.
Dans la première citation, Saroumane tente de séduire Gandalf en jouant sur son instinct de survie (il est raisonnable de se mettre du "bon" côté, c'est-à-dire du côté du Pouvoir), mais aussi sur sa convoitise et sa cupîdité (une riche récompense nous attend).
Dans la seconde citation, il change d'argument, voyant que Gandalf ne passera pas à l'Ennemi, et veut le séduire par la tentation du Pouvoir pour lui-même. La phrase dénote bien la supercherie : comment croire qu'un tel pouvoir puisse être partagé entre deux êtres, Gandalf et Saroumane?
Sosryko
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D'accord Sosryko, mais comment Saroumane peut -il ignorer que l'Anneau n'a qu'un seul Maître: Sauron et que la seule victoire sur Sauron passe par la destruction de l'Anneau.
Gandalf , alors qu'il n'était encore que le Gris, connaissait déjà ce postulat. Saroumane pouvait-il être moins éclairé que Gandalf?.
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Bonjour MJ,
Il est inexact que l'Anneau n'ait qu'un maître. C'est ce que le film affirme improprement par la voix d'Aragorn au conseil d'Elrond, mais cela ne reflète pas la réalité du livre, dans lequel l'Anneau est un instrument de pouvoir qui pourrait être employé par un Gandalf ou un Saroumane - et non les deux ensemble comme le dit Sosryko, car le pouvoir offert par l'Unique ne se partage pas; Saroumane, qui le sait, veut l'Anneau pour lui seul - afin de vaincre Sauron. Mais cette victoire aurait un prix: Comme le dit Tolkien dans une lettre, un Gandalf avec l'Anneau aurait été un tyran plus terrible que Sauron lui-même, de par sa volonté d'imposer un Bien absolu et une Règle unique devant être suivie par tous.
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MJ > "comment Saroumane peut -il ignorer que l'Anneau n'a qu'un seul Maître: Sauron ....? Gandalf , alors qu'il n'était encore que le Gris, connaissait déjà ce postulat."
L'Anneau n'a qu'un seul Maître à la fois, mais ce n'est pas forcément Sauron (et il lui arrive même d'être son propre maître, comme lorsqu'il s'échappe du doigt de Gollum).
Il tend à retourner vers Sauron car c'est son maître "naturel" maître d'autres êtres particulièrement puissants pourraient en revendiquer l'usage.
Gandalf sait quelles sont ses limites et sait résister à l'Anneau (ce qui n'est pas facile, même pour lui) tandis que Saroumane pêche par orgueil en étant persuadé que la science qu'il a accumulé sur les anneaux, ainsi que son propre pouvoir d'Istari, lui permettront d'en dominer la force et de soumettre Sauron.
Saroumane sait que l'Anneau n'a qu'un seul maître, mais il a la vanité de croire qu'il peut devenir ce maître là.
Silmo
PS: puisque tu aimes bien qu'on te conseille quelques lectures, cette question me donne envie de te suggèrer un roman que je viens de finir intitulé "Le Songe de Scipion". L'auteur, Ian PEARS, est anglais et s'était déjà illustré dans des romans policiers basés, de manière très érudite, sur des affaires liées au domaine de l'art et de son marché.
Dans "Le Songe de Scipion", il confronte trois personnages vivant à trois périodes de l'Histoire (début du Christiannisme en Gaule romaine, moyen-âge durant les grandes pestes et Seconde Guerre mondiale pendant l'Occupation en zone Sud). Les trois personnages sont liés par la rédaction puis les tentatives de compréhension d'un manuscrit antique où il est question de la vertu, de l'action, de la passivité, de ce qu'il faut faire ou ne pas faire face à la barbarie, entre ceux qui croient que l'on peut accepter l'invasion de la barbarie au prix de concessions si l'on pense pouvoir civiliser les envahisseurs, et ceux qui tout en résistant peuvent provoquer des catastrophes opposées aux idéaux (humanistes, pour rejoindre un thème actuellement en vogue sur le forum) qu'ils s'étaient fixés. Le livre traite parallèlement du sort des juifs en France dans ces trois périodes particulières de l'histoire.
Bref, en lisant ce début de fuseau, je me demande si Saroumane a toujours été un traitre ou si, dans un premier temps, il n'a pas pensé agir pour le bien commun.
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Oops, croisement de messages (Salut Semprini)
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maître "naturel" mais d'autres
accumulée
GRR
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et oui je corrobore... Même Galadriel a suffisamment de pouvoir pour s'approprier l'anneau (sa fameuse épreuve)
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Merci à vous tous! Damnation, j'ai dû me laisser influencer par Le film!!Je n'en veux pas à¨PJ.C'est entièrement ma faute, j'ai baissé la garde en laquelle j'avais une confiance absolue!...
Qu'on ne s'y trompe pas :j'aime quand mëme beaucoup le film; comme j'aurais aimé le répondre sur un autre fuseau : mon admiration et ma ferveur à Tolkien, ma sympathie à PJ.
Silmo: ton livre me séduit, je vais essayer de me le procurer! mais quand vais-je pouvoir lire tout çà! Tant pis j'adore accumuler les nourritures psychiques!
Au fait tu ne pourrais pas te joindre à nous le 8....?
Mj
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Silmo, je pense aussi que dans un premier temps, Saroumane n'était pas un traitre et pensait agir pour le bien commun.
A cet égard, il est indiqué dans le Sil (p393, après que Gandalf ait découvert ce que tramait Sauron à Dol Guldur):
"(...) aucun des Sages ne comprit alors que Curunir s'était déjà tourné vers la nuit et que son coeur les trahissait, car il voulait retrouver l'unique pour lui et pour personne d'autre afin de l'employer à réduire le monde entier à sa volonté. Il avait si longtemps étudié les inventions de Sauron pour les vaincre, que désormais, il l'enviait comme un rival plutôt qu'il ne le haïssait. (...)
C'est donc qu'avant, il avait pendant un moment sincèrement voulu vaincre Sauron.
C'est en souvenir de ce passé et de la grandeur qu'il a eue à un moment donné que Gandalf lui propose deux fois de " s'amender" et qu'il est plus triste que vindicatif devant sa trahison.
Le moment de son "retournement " est difficile à déterminer, mais probablement est ce quand il a commencé à étudier les anneaux qu'il s'est trouvé pris par le pouvoir corrupteur de l'unique.
Elond dit au conseil, en parlant de l'Anneau que " Le désir même qu'on en a corrompt le coeur. Regardez Saroumane".
En revanche, si je suis d'accord pour penser qu'il veut l'anneau pour lui même, je dirais plutôt qu'il "croit" le vouloir pour lui même. En effet, à partir du moment ou il a regardé dans son palantir vers Barad Dur, il a été pris au piège et manipulé par Sauron.
Gandalf le dit dans le chap 11 du tome 3 du SdA :
"Il est aisé de comprendre à présent comment le regard vagabond de Saroumane fut piégé et retenu; et comment depuis lors, il a été persuadé de loin, et dompté quand la persuasion ne suffisait pas.
Il est probable cependant que cette manipulation n'est que partielle puisqu'elle ne l'empêche pas de chercher à se faire ramener les Hobbits par ses Orques pour son propre compte. D'où la double trahison, envers son camp initial et envers Sauron.
Compliqué, comme personnage...De plus on peut s'étonner qu'après avoir été quand même un "grand", et après avoir voulu une puissance absolue, il prenne plaisir mesquinement et par vengeance à devenir un cheffaillon de la comté, non?
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Il semble, malgré les doutes de Saroumane, qui celui-ci ait toujours été (même inconsciemment) attiré par le pouvoir de l'Anneau.
Qu'il ait voulu s'en servir pour vaincre Sauron ou qu'il ait voulu le conserver pour lui et revendiquer la place du Sauron, un vrai sage n'aurait jamais opté pour l'usage de l'Anneau. Car c'est bien le premier reproche que l'on peut adresser à Saroumane, d'avoir voulu utiliser l'Anneau. Il semble bien que sa résistance à la tentation ait été bien faible à partir du moment où il a su que l'Anneau avait été retrouver (je contredis ici Romaine et la citation qu'elle apporte. Cette citation ne laisse pas vraiment entendre que Saroumane pensait agir pour le bien commun. Au contraire, on lit : "Curunir s'était déjà tourné vers la nuit et que son coeur les trahissait".)
A propos du Maître de l'Anneau, je dirais que celui-ci n'en a pas d'"attritré" et que si nous le dotons d'une certaine volonté, je dirais qu'il est prêt à servir la personne qui saura l'utiliser ce pour quoi il a été fait : apporter le Mal et la Destruction. Ainsi, si Saroumane, Gandalf ou même Galadriel avait eu leur volonté de résistance brisée par l'Anneau (ce qui est au demeurant plus que probable), son Porteur n'aurait plus fait qu'un avec l'Anneau, agissant tous les deux dans le même but : asservir, dévaster, tuer.
Cédric.
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Toutes mes excuses, mon dernier message saisi en hâte montre que je ne me suis pas relu ! Je ferai mieux la prochaine fois...
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Re Romaine:
Je n' ai pas l' impression que Saruman " prenne plaisir mesquinement, et par vengeance, à devenir un chefaillon de la Comté.. ", ce n' est que déchu de son pouvoir et chassé d' Orthanc, qu' il gagnera la Comté...Où ses sbires régnent en maître depuis quelques temps déja !
Lui restait-il d' ailleurs, à part une improbable repentance, un autre choix...?!
TB
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Romaine : Le moment de son "retournement " est difficile à déterminer, mais probablement est ce quand il a commencé à étudier les anneaux qu'il s'est trouvé pris par le pouvoir corrupteur de l'unique.
Cédric : Il semble bien que sa résistance à la tentation ait été bien faible à partir du moment où il a su que l'Anneau avait été retrouvé (je contredis ici Romaine et la citation qu'elle apporte. Cette citation ne laisse pas vraiment entendre que Saroumane pensait agir pour le bien commun. Au contraire, on lit : "Curunir s'était déjà tourné vers la nuit et que son coeur les trahissait".)
Je suis, au moins autant que Cédric, assez perplexe quant aux bonnes intentions de Saroumane. En effet, si on se reporte à deux des textes des CLI III, on trouve un bon nombre d'indices qui laissent à penser que ce qui émerge chez le personnage de Saroumane n'est que la récolte d'une graine noire qui fût ensemencée sur les rivages de l'Ouest avant même la venue des Istari en Terre du Milieu. Ces deux textes sont :
A) CLI III, Partie IV : the Hunt for the Ring, sous Partie 3 : concerning Saruman, Gandalf, and the Shire.
B) CLI IV, Partie II : the Istari.
Le premier est le fait que Saroumane soit un être avide de pouvoir non partagé, et qu'il ait toujours eût comme priorité de satisfaire ses ambitions plutôt que la tâche qui lui était assignée, qui est, je pense, ressentie pour lui comme un prétexte et une excellente opportunité de pouvoir exercer son influence et sa puissance, avec un nombre de rivaux plutôt réduit (le système politique parmi les Valar étant ce qu'il est, il laisse peu de place aux opportunistes :p). Et ce, bien avant la guerre de l'Anneau.
Premier indice : texte B. L'intuition de Círdan de donner Narya à Gandalf. Il est clair que Círdan fait, un choix parmi les Istari (car "Círdan voyait plus loin et avaient des visions plus profondes qu'aucun autre en Terre du Milieu", Ed. Pocket p. 185). Car il s'agit bien d'un choix car on sait que Saruman est celui qui est arrivé en premier, mais c'est Gandalf qui est pris en apparté par Círdan. Je soupçonne fortement ce dernier d'avoir "senti" la potentielle faiblesse de Saruman.
Second indice, même texte, le voyage de Curunír-Saruman et des deux mages Bleus à l'Est, et le non retour de ces deux mages. Là encore, la phrase de Tolkien met un peu la puce à l'oreille : des deux Messagers Bleus, on ne sut pas grand-chose dans l'ouest, et ils n'avaient point d'autres noms, hors Ithryn Luin, "les Mages Bleus"; car ils se rendirent à l'Est en compagnie de Curúnir mais jamais ne revinrent; et à ce jour, on ignore si ils restèrent dans l'Est pour accomplir la mission qui leur avait été confiée, ou bien si ils trouvèrent la mort, ou encore comme le pensèrent certains, s'ils succombèrent aux machinations de Sauron, et furent par lui réduits en servitude. (S'ensuit une note de Christopher, citant une lettre de JRR dans laquelle il ne donne que peu d'information supplémentaire, supposant l'échec de leur mission dans l'est et leur probable mise en place de cultes secrets et de traditions magiques.) Je pense qu'il est possible que dans ce voyage, Curunír ait eut l'occasion d'écarter ces deux mages là d'une manière ou d'une autre (les persuadant par exemple de sa voix de "partager" les tâches et se réservant ainsi l'Ouest de la Terre du Milieu, ce qui lui permit de se rapprocher des Royaumes où se trouve la puissance des hommes, et gagner par exemple les faveurs des gens du Gondor, cf. le texte sur les Palantíri, p 202, et la manière dont il acquiert Orthanc.)
Troisième indice, même texte : Christopher nous parle d'un texte écrit hâtivement dans lequel Tolkien relate un conseil réuni par Manwë destiné à mettre en place l'ordre des Istari et choisir les émissaires qui iront en terre du milieu. Bien que cela n'ait pas été retenu par la suite, dans laquelle Saroumane arrive seul et en premier en terre du Milieu, Yavanna lui imposait à l'origine la compagnie de Radagast. Voici ce que Christopher écrit :
Sur une autre page de notes appartenant manifestement à la même période, on lit que "Curumo fut obligé de prendre avec lui Aiwendil pour satisfaire aux souhaits de Yavanna, épouse d'Aulë.[...]il est possible de voir une allusion de l'importune présence de Radagast dans me mépris extrême qu'il inspire à Saruman, tel que le rapporte Gandalf au conseil d'Elrond [des insultes]
Deuxième point intéressant qui me semble émerger de ces deux textes : l'aversion quasi-maladive de Saruman pour Gandalf. Celle là est tout d'abord symbolique : Saruman est envoyé par Aulë et Gandalf par Manwë (d'où ses affinités avec le peuple des aigles), et celà n'est pas un hasard, Saruman étant le "man of craft", avec toutes les idées de technologies dont nous connaissons les aversions de Tolkien.
Le texte A montre à quel point cette aversion conduit Saruman a des comportements presque paranoiaques. Cf déjà le premier paragraphe :
Bientôt Saruman conçut de la jalousie pour Gandalf, et cette rivalité devait se muer en haine, et d'autant plus profonde qu'elle était dissimulée, et d'autant plus amère que Saruman savait en son coeur que les pouvoirs du Gris Voyageur étaient plus forts que les siens, et plus forte son influence sur les Habitants de la Terre du Milieu, même si ils les minimisait et ne souhaitait inspirer ni peur ni respect. Saruman ne le respectait pas, mais il en vint à le craindre, toujours incertain si Gandalf ne perçait pas à jour ses moindres pensées, et troublé plus encore par ses silences que par ses paroles. C'est pourquoi il traitait Gandalf ouvertement avec moins de respect que ne lui en accordaient d'autres, parmi les sages.; et il était toujours prêt à le contredire ou à faire fi en apparence de ses conseils; alors que secrètement, il notait et méditait tout ce que Gandalf disait, surveillant, dans la mesure du possible, tous ses mouvements.
Puis il y a l'épisode de la comté. Saruman épie comme un gamin les faits et gestes de Gandalf et ne comprend pas son intérêt pour le petit peuple, pensant qu'il y'a anguille sous roche, ce qui n'a aucun lieu d'être au départ. Saruman fait donc des voyages à travers la comté, déguisé, et se met finalement en secret à l'herbe à pipe (finalement, il n'a peut être pas si mauvais fond :p). Notons au passage cette citation intéressante : Et pourtant, au début, il n'y avait d'intention mauvaise dans sa manie de l'espionnage et de la dissimulation : ce n'était guère plus qu'une folle émanation de son orgueil. Cela nous conforte dans l'idée que Saruman pêche par orgueil et par jalousie, Gandalf représentant un facteur démultiplicateur
gigantesque.
Je ne pense pas qu'il y ait jamais eu de basculement, cette haine pour Gandalf était là presque dès l'origine : on le voit premièrement lorsqu'il est dit que Curumo prend mal une certaine remarque de Yavanna : CLI III p.187 (notes de Christopher)Mais Olórin se déclare trop faible pour une telle mission et dit qu'il redoute Sauron. Raison de plus, affirme Manwë, pour qu'il parte, et il lui en donne l'ordre (suivent des mots illisibles parmi lesquels on croit lire le mot "troisième"). Mais à cela Varda lève la tête et dit : "Non, pas en tant que troisième"; et Curumo ne manqua pas de s'en souvenir. Et deuxièmement, cette rivalité prend véritablement forme de haine lorsque Curúnir apprend que Narya a été donné à Gandalf. P 182 : Cependant le Blanc, (habile à percer à jour les secrets d'autrui) quelques temps après s'en avisa et le jalousa et ce fut la source de sa rancune envers le Gris, laquelle devait se révéler par la suite.
Avec toutes ces remarques, je pense que ce qui ressort c'est qu'on peut donner une place énorme voire primordiale de la haine maladive de Saruman envers Gandalf, dans le déploiement de son orgueil qui a finit par le conduire à sa chute, haine qui est née avant la guerre de l'anneau, et qui l'a fait s'écarter de sa tâche dès le départ, en l'interprétant comme une compétition au pouvoir orgueilleuse, en particulier avec Gandalf. Il n'est donc pas un hasard que Saruman finisse en piteux état dans la comté, car cela symbolise son échec face à son rival. D'ailleurs, il ne lui restait qu'un seul stratagème mesquin pour tenter de tricher contre lui : ruiner la comté, chère à Gandalf, mais cela, il ne put l'accomplir jusqu'au bout, et tuer par un vulguaire "représentant" du peuple envers lequel il a failli complètement à sa tâche.
Ben
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Joli développement Ben.
et j'a
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...(zut!)... et j'aime beaucoup l'idée que saruman soit à l'origine de la mise à l'écart (de la mort?) des Mages Bleus.
S.
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Merci Ben pour ton message. Et ravi de te revoir parmi nous ;-)
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Je rebondis sur les propos de Romaine s’étonnant que Saroumane «prenne plaisir mesquinement et par vengeance à devenir un cheffaillon de la Comté».
Bien sûr, TB, «ce n' est que déchu de son pouvoir et chassé d' Orthanc, qu' il gagnera la Comté ...Où ses sbires règnent en maître depuis quelques temps déjà ! ». Mais les propos qu’il tient aux Hobbits devant Cul-de-Sac laisse place à un doute quant à ses motivations ! Il leur explique sa présence dans la Comté par ces mots :« Et bien, me suis-je dit [quand il les rencontre rentrant au pays en passant par Fontcombe], musardant et bavardant, et chevauchant ainsi deux fois plus loin qu’il n’était nécessaire[…] s’ils sont aussi benêts, je vais les devancer et leur donner une leçon »
L’idée de leur « donner une leçon », ne l’a-t-il pas à ce moment-là ? Car il « cherche un chemin de sortie de [son = Elessar] royaume » et ne semble voir son avenir que comme un « mendiant » dont « tous les espoirs sont ruinés » et condamné à l’« errance ».
Dans quelle mesure essaie-t-il de donner le change sur ses intentions, et quels projets a-t-il ? Même s’il pense à la Comté comme un refuge où il sait pouvoir trouver quelques hommes à lui, il sait aussi qu’ils sont peu nombreux, que ses pouvoirs lui ont été retirés et qu’il ne lui reste plus que « ruine ». Il sait bien qu’il a perdu le jeu (il est tout sauf idiot) et comme tu le dis, TB, «Lui restait-il d' ailleurs, à part une improbable repentance, un autre choix...? ». Mais de là à faire de la Comté une base de repli pour un éventuel rebond …
Quand Gandalf doute de son innocuité, il ne craint de lui que « quelque mauvais coup à sa petite façon méprisable ».
Saroumane continue :« La leçon aurait été plus dure si vous m’aviez laissé un peu plus de temps et un peu plus d’hommes. Mais j’en ai déjà fait assez pour que vous ayez peine à le réparer ou le défaire du restant de votre vie. Et il sera agréable de penser à cela et de le mettre en parallèle avec les torts que j’ai subis » N’est-ce pas un bon exemple de mesquinerie ? il ne semble avoir d’autre objectif que de se venger de sa ruine en s’attaquant aux plus vulnérables (les Hobbits) et en détruisant ce à quoi ils sont le plus attachés …
Saroumane, sachant Frodo à Cul-de-Sac, se présente à sa porte pour le narguer. Que fait-il d’autre ? (que peut-il faire d’autre ?) Rien. Et quand Frodo lui ordonne « partez immédiatement pour ne jamais revenir », il tourne les talons et s’en va ! S’il use du dernier pouvoir qui lui reste, sa voix, s’est uniquement pour contrer les Hobbits qui désireraient le tuer !
Il tourne les talons suivi de Grima, chassé simplement par la parole des « petits seigneurs qui [les] remettent sur le pavé ». Pas de résistance, pas de moyens d’action, cela il le savait dès avant d’arriver dans la Comté.
Alors pourquoi est-il venu dans la Comté, sinon par « vengeance mesquine » ?
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Je rebondis sur les propos de Romaine s’étonnant que Saroumane «prenne plaisir mesquinement et par vengeance à devenir un cheffaillon de la Comté».
Bien sûr, TB, «ce n' est que déchu de son pouvoir et chassé d' Orthanc, qu' il gagnera la Comté ...Où ses sbires règnent en maître depuis quelques temps déjà ! ». Mais les propos qu’il tient aux Hobbits devant Cul-de-Sac laisse place à un doute quant à ses motivations ! Il leur explique sa présence dans la Comté par ces mots :« Et bien, me suis-je dit [quand il les rencontre rentrant au pays en passant par Fontcombe], musardant et bavardant, et chevauchant ainsi deux fois plus loin qu’il n’était nécessaire[…] s’ils sont aussi benêts, je vais les devancer et leur donner une leçon »
L’idée de leur « donner une leçon », ne l’a-t-il pas à ce moment-là ? Car il « cherche un chemin de sortie de [son = Elessar] royaume » et ne semble voir son avenir que comme un « mendiant » dont « tous les espoirs sont ruinés » et condamné à l’« errance ».
Dans quelle mesure essaie-t-il de donner le change sur ses intentions, et quels projets a-t-il ? Même s’il pense à la Comté comme un refuge où il sait pouvoir trouver quelques hommes à lui, il sait aussi qu’ils sont peu nombreux, que ses pouvoirs lui ont été retirés et qu’il ne lui reste plus que « ruine ». Il sait bien qu’il a perdu le jeu (il est tout sauf idiot) et comme tu le dis, TB, «Lui restait-il d' ailleurs, à part une improbable repentance, un autre choix...? ». Mais de là à faire de la Comté une base de repli pour un éventuel rebond …
Quand Gandalf doute de son innocuité, il ne craint de lui que « quelque mauvais coup à sa petite façon méprisable ».
Saroumane continue :« La leçon aurait été plus dure si vous m’aviez laissé un peu plus de temps et un peu plus d’hommes. Mais j’en ai déjà fait assez pour que vous ayez peine à le réparer ou le défaire du restant de votre vie. Et il sera agréable de penser à cela et de le mettre en parallèle avec les torts que j’ai subis » N’est-ce pas un bon exemple de mesquinerie ? il ne semble avoir d’autre objectif que de se venger de sa ruine en s’attaquant aux plus vulnérables (les Hobbits) et en détruisant ce à quoi ils sont le plus attachés …
Saroumane, sachant Frodo à Cul-de-Sac, se présente à sa porte pour le narguer. Que fait-il d’autre ? (que peut-il faire d’autre ?) Rien. Et quand Frodo lui ordonne « partez immédiatement pour ne jamais revenir », il tourne les talons et s’en va ! S’il use du dernier pouvoir qui lui reste, sa voix, s’est uniquement pour contrer les Hobbits qui désireraient le tuer !
Il tourne les talons suivi de Grima, chassé simplement par la parole des « petits seigneurs qui [les] remettent sur le pavé ». Pas de résistance, pas de moyens d’action, cela il le savait dès avant d’arriver dans la Comté.
Alors pourquoi est-il venu dans la Comté, sinon par « vengeance mesquine » ?
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Oups ! doublon ...
C'était pour montrer (en toute immodestie !)les progrès que j'ai fait en HTML depuis hier ...
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Re Sylvae:
Mea culpa...En fait, j' aurais dû, pour être plus clair, reprendre la citation de Romaine d' un peu plus haut: " De plus on peut s'étonner qu'après avoir été quand même un "grand", et après avoir voulu une puissance absolue, il prenne plaisir mesquinement et par vengeance à devenir un cheffaillon de la comté, non? ", car je voulais répondre à " l' étonnement " de Romaine à voir un ex-grand sombrer dans la médiocrité...C' est pour cette raison que je me suis permis d' insister sur le fait que c' était contraint et forcé que Saruman se rabattait sur la Comté !
Jusqu' à la chute d' Orthanc, je n' ai pas l' impression qu' il voyait en la Comté autre chose qu' un bureau de tabacs...! :)
" Elle est bonne ! dit Merry. C' est de la Feuille de Longoulet, mon cher Gimli ! Les barils portaient la marque de fabrique de Sonnecor, clairement inscrite. Comment elle est venue ici, ça je n' en sais rien. Sans doute pour l' usage personnel de Saroumane... " ( Le SdA, p220/221, Presses Pocket, Paris 1986 )
Déchu, ses projets ruinés, il n' a guère, à présent, que la Comté pour base de repli...Qui plus est, c' est le pays de ses ennemis, ou plutôt des " galopins amis de Gandalf, et encore tenu par ses sbires; trois " bonnes " raisons qu' il s' y rende !
Et si, en plus, ça peut causer quelques nuisances....! :)
TB
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