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Nous aimons toutes et tous Le Seigneur des Anneaux pour de multiples raisons mais quel message ou idée en conservez-vous ?
Le Seigneur des Anneaux est un roman finalement noir, voire parfois sinistre. En gardez-vous une image de désespoir, de peur, de mort, d'un combat contre le Mal qui en fin de compte ne peut être vaincu ?
Ou alors, plus joyeusement, préférez-vous retenir la volonté de se battre, le courage de l'humble, la sauvegarde des lieux et des personnes aimées ?
Cédric.
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Résumer les impréssions que m' ont livré le Seigneur des Anneaux me prendrait plus de temps que de compter les étoiles !
Même si je le trouve très angoissant sur l' ensemble, je crois que c' est la notion d'espoir que revêt le SdA qui me marque le plus. Tous les personnages qui gardent espoir même dans les situations les plus délicates sont les véritables héros, et après tout la chute de Sauron est arrivé par un "espoir de fou", comme dirait Gandalf.De plus je trouve que l'espoir donne vraiment une vision optimiste du SdA.
Thomas
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comme thomas j'aurais tendance a penser que malgré l'athmosphere sombre , les paysage,... ce qui est important ce sont le courage des héros que rien ne prédestinait a se comporter ainsi ! par exemple les hobbits! le contexte ne sert qu'a mettre en avant les qualitées des uns et des autres , sans ces conditions extraordinaires ils n'auraient pas pu agir aussi bravement !la valeur de leur courage est liée au monde qui les entourent! plus ce dernier devient dangereux et malfaisant plus leurs coeurs devient fort et valeureux !!
voila en gros je pense donc , que le sentiment qui me reste est que c'est dans les durs moments que peut s'apprecier la valeur d'un homme( ou d'un hobbit , d'un elfe ou d'un nain ...)
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Non, pour moi c'est un peu différent. Ce qui m'a plu dans le SDA, c'est plutôt la multiplicité des êtres. Je m'explique : Ce ne sont pas les humains qui ont tout décidé de A a Z, ce sont différents êtres qui prennent part a une expédition, et qui chacun apportent leur contribution... Ce qui me plaît, c'est de voir se côtoyer des êtres humains tels qu'il en existe, avec des êtres magiques, légendaires,... C'est comme un peu de réalité dans ce monde de magie... Ca j'aime, car on peut s'y retrouver, on n'en est pas complètement détaché, on peut ressentir les choses comme eux quand c'est si bien décrit...
L'Ombre et la Flamme
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"Le Tiers Age était fini, les Jours des Anneaux étaient passés, et la Fin était venue de l'histoire et du chant de ces temps. Avec [Elrond et Galadriel], partirent de nombreux Elfes de Haute Lignée qui ne voulaient plus demeurer en Terre du Milieu; et, parmi eux, emplis d'une tristesse pourtant bienheureuse et dépourvue d'amertume, chevauchaient Sam, Frodon, Bilbon et les Elfes enchantés de leur rendre honneur."
Je partage exactement le sentiment des héros arrivé au terme de cette longue mais passionante lecture/aventure. Cela fait maintenant une dizaine d'années que j'ai lu le SdA pour la première fois mais mes impressions n'ont jamais changé. Rares sont les auteurs à m'avoir à ce point marqué. Rares sont ceux dont la lecture m'a procuré autant de plaisir. Comme Thomas, je retire avant tout de l'oeuvre de Tolkien un profond message d'espoir (peut être lié à la foi chrétienne de l'auteur ?). Comme le dit le roi Elessar au moment de sa mort : "In sorrow we must go but not in despair". Cela me semble très bien résumer la fin, inéluctable mais acceptée.
Bien entendu, comme le rappelais justement Cédric, nos raisons d'aimer le SdA sont multiples et propres à chacun. Moi même, j'aime lire Tolkien depuis des années pour d'innombrables raisons, mais je ne peux m'empêcher de penser aux lignes citées au début de ce message lorsque j'ouvre un livre de Tolkien, même lorsque je suis captivé par la beauté d'un poème ou par la description de la noirceur d'une bataille contre les forces maléfiques de Sauron ou de Morgoth.
Finrod.
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Bonjour à tous
Franchement, je ne trouve pas que le SDA soit un roman sombre. Bien au contraire, l'espoir y est toujours présent. Qu'est-ce qui motive la mission de la Compagnie de l'Anneau et la resistance acharnée dans la guerre contre les armées de Mordor si ce n'est l'esperance de la victoire... Ce n'est pas un combat perdu d'avance pour mourir la tête haute. D'ailleurs, comme dit Frodon à la fin du chap.7 (Les deux tours):"Ils ne peuvent vaincre éternellement!".
Je trouve par ailleurs le Silmarillion beaucoup plus sombre que le SDA.
Par contre, le SDA une oeuvre pleine de nostalgie, la nostalgie d'un monde (celui des Elfes surtout, mais aussi du "merveilleux")qui se termine.
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Pour ne pas créer un nouveau fuseau à ce sujet j’ai fouillé dans les archives assombries par le temps et ainsi ce fuseau renaît des cendres. Bien que j’ai été parfois prompt à m’exprimer à ce propos en y glissant quelques mots dans d’autres fuseaux, me voici enfin au bon endroit (je m’aperçois de ces involontaires rimes).
Tout d’abord, pour me situer parmi le lectorat de J.R.R. Tolkien, mes premières lectures de Fantasy furent celles des collections Lance Dragon et Forgotten Realms. Je crois que je n’ai lu que 2 ou 3 livres de ces collections. C’était il y a un bout de temps et ce que je retiens de ces lectures, c’est qu’elles étaient de bons divertissements pour l’imagination. Puis quelque temps après un ami m’apprend qu’il y aura une adaptation cinématographique du Seigneur des anneaux d’ici près de 5 ans (je devais avoir 14 ans environ). Tout emballé il me dit que l’auteur de ce livre est LE créateur du monde de la fantasy comme on le connaît. Malheureusement, je n’en percevais pas encore la moindre portée et en plus les romans de fantasy que j’avais lus n’avaient pas grand-chose de si accrochant pour en faire un film. Je continuais à me réfugier dans mon marathon de lecture d’à peu près tous les romans de Stephen King dont presque tous ses films sont mauvais et inadaptés. Peu être aussi que beaucoup d’entre vous trouvent les romans de S.K. complètement mauvais, mais alors quoi vous dire? N’empêche qu’il a rédigé un roman fantastique qui m’a beaucoup plu. LES YEUX DU DRAGON, il me semble. Ensuite, c’est le hasard des études qui choisit mes lectures. Dont une que je retiens principalement comme un chef-d’œuvre : TRISTAN ET ISEULT. Voilà une œuvre intelligente, quelque chose qui me manquait vraiment. Et puis l’annonce en grande pompe du Seigneur des anneaux au cinéma, qui m’était complètement sortie de la tête. J’y assiste; le dernier film fantastique qui semble autant crédible remonte à quand? J’y assiste toutefois l’esprit critique à l’égard d’un film tirant son origine d’un roman. Le film me convaincu quasiment dès l’introduction. Je me dis que ce doit être un plaisir de s’imaginer tout ça. Non seulement de cela je me rends compte que ce roman à un certaine profondeur. Ce qui me marque toutefois de ce film, c’est la sagesse de certains personnages qui les rend si attachants et « humains ». De plus, mon cœur d’écologiste est touché par la façon dont les cités ou bourgs sont étonnements si bien intégrés à l’environnement et ce dans une très bel harmonie qui ne semble pas à priori l’altérer.
Puis, environ un mois plus tard, je me procure les trois livres du SdA. Je mis environ 10 mois à lire cette œuvre. L’intuition m’a bien guidé, car je trouve tout au long des lectures une sage philosophie à propos de l’espoir, thème principal, de l’entendement, de l’amitié, de la sagesse, de la confrontation, de la pitié, du sacrifice, de la beauté, de la tentation, du pouvoir, de la domination, de la vengeance, du doute, de la communication, du confort, du bon sens, de l’influence, de l’inconnue, de la douleur, du bien et du mal, de l’affliction, de l’honneur, de la fragilité, de l’humilité, de la spiritualité, du courage, du déchirement, de la nature, du destin, et j’en oublie c’est certain.
Le dévoilement adroit de ces thèmes, des anti-thèmes et de leurs facettes m’a rapidement plongé dans un monde presque tangible, voire parallèle. En fait, ce fut une véritable expérience. Le talent de Tolkien ici n’a pas été de penser à exploiter un thème en particulier, mais de créer une histoire par lequel transparaît délicatement une grande sensibilité face à l’expérience humaine donc, de puiser dans tous ce que la vie peut rendre possible (et cohérent) par la pensée à l’intérieur de ces écrits fertiles.
Je pourrais encore parler de tout ce que m’a inspiré cette œuvre, mais pour l’instant je m’en tiendrait à présenter l’essentiel de ce que j’ai pu avoir comme impressions premières : la sagesse des êtres (à défauts d’avoir des croyances religieuses) et une certaine manière de vivre qui n’est pas trop selon une mire de conformité sociale, mais plus culturel et spirituel (une impression un peu plus subjective qui serait à développer).
N.B. : venez en aide à ce fuseau : )
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S'il faut que je retienne un passage du SdA, le premier qui me vient en tête est une parole que Gandalf dit à Frodon à Cul-de-Sac, après que Frodon a dit que Gollum méritait la mort. Gandalf répond alors :
"Many that live deserve death. And some that die deserve life. Can you give it to them? Then do not be too eager to deal out death in judgement. For even the very wise cannot see all ends. "
"Nombreux sont ceux qui vivent et qui méritent la mort. Et certains qui meurent méritent la vie. Pouvez-vous la leur donner? Alors ne soyez pas trop prompt à dispenser la mort en jugement. Car même les très sages ne peuvent voir toutes les fins. "
Je trouve ce passage très beau (surtout en anglais), et de plus il porte un message d'espoir ( ce qui arrivera à la fin est caché à tous ). Il parle également de mort, et il me semble avoir lu sur ce forum que Tolkien considérait que le sujet de sa trilogie était la mort et le rapport des humains avec elles, en particulier les hommes, qui ne voient pas que la mort est un don (c'est dit dans le Silmarillion je crois).
Sinon je suis d'accord pour dire que l'espoir est omniprésent dans le livre, ainsi que l'amitié, mêlée à une haine totale de l'ennemi.
Voila!
Incanus
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