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Un nouveau petit mystère qui entoure notre cher Gollum : je me demandais comment il avait pu entrer dans la Moria et suivre la Compagnie, et notamment Frodon, parmi ses tours et détours ?
Comment est-il entré dans la Moria ? A la suite de la Compagnie, juste avant que le Guetteur de l’eau ne condamne les portes ? Ca me paraît peu vraisemblable. Il aurait alors été d’une vitesse et d’une discrétion phénoménales.
Les attendait-il à l’intérieur avant même que Gandalf ait réussi à ouvrir les portes ? Dans ce cas, Gollum, aurait utilisé une autre entrée…
Une idée ?
Cédric.
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Précisément, il a utilisé l'autre entrée, la Porte Est de la Moria, qui n'avait plus de portes !!!
Il est dit dans CLI, Troisième Age, dans une note appendue au récit, lorsque Gandalf raconte les mouvements des Noirs Cavaliers, qu'après avoir été libéré du royaume de Thranduil dans la Forêt noire, à l'est de la Moria, Gollum échappa à la fois aux elfes et aux orcs qui le traquaient, et que sa terreur des Nazgûl l'avait poussé à se cacher dans la Moria.
Comme son but premier était toujours de retrouver l'Anneau, il a entrepris de marcher vers l'ouest à travers la Moria jusqu'à se retrouver pris au piège des imposantes Portes Ouest qui " ne pouvait que lui paraitre énormes et inébranlables car, bien qu'elles s'ouvrissent de l'intérieur par une simple poussée, il ne s'en était pas avisé. De plus, il se trouvait fort loin de tout source de nourriture, les orcs gitant principalement du coté Est. Si bien que la survenue des 9 marcheurs fut pour lui une chance inespérée" (je cite de mémoire, désolé, mais je n'ai pas les livres sous la main)
Il a donc effectivement suivi la compagnie alors que lui même se trouvait déjà à l'intérieur depuis quelques temps, pitoyable, affamé, famélique... il nous ferait presque pitié...
D'ailleurs je ne peux me défendre de penser que Tolkien a voulu le présenter de façon à ce qu'on l'aime et le déteste tour à tour, ce cher Gollum, sans qui l'histoire ne serait pas ce qu'elle est, pas vrai ?
Mau, nostalgique...
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Oups, merci Poldorea ! Je crois qu'une relecture des CLI s'impose à moi. Je sais ce que je vais faire pendant mes vacances ;-)
C’est vrai que la nature de Gollum est tellement embivalente qu’il sait être à la fois « sympathique » (en tout cas, on le prend en pitié) puis il nous déçoit en quelque sorte en se laissant à nouveau ronger par son mal.
D’ailleurs, il n’y a pas que le lecteur qui a une opinion alternative de Gollum. Frodon lui aussi sera
plutôt impitoyable lorsque Gandalf parle de lui, allant jusqu’à souhaiter sa mort. Ensuite, il en fera son guide et le prendra en effet en pitié et lui pardonnera.
Sam, et surtout Aragorn, auront des attitudes beaucoup plus tranchées sur sa question. On retiendra le fameux « Le Sournois et le Puant » de Sam…
Bref, Gollum ne laisse jamais indifférent et constitue sûrement le personnage le plus abouti du « Seigneur des Anneaux ».
C.
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J'enfonce peut-être une porte ouverte, mais il me semble que si Gollum nous interpelle par tant de contradictions, c'est bien parce qu'il fait démonstration d'une réelle humanité (entendez par là "imperfection") qui tranche nettement avec tous ces héros aux comportements quasi-parfaits. Je crois que c'est l'un des traits de génie de Tolkien : il nous présente des personnages qui, sous des dehors stéréotypés, ne sont pas complètement manichéens. Je pense bien sûr à Gollum, mais aussi à Bilbo, Frodo, Boromir, Denethor... Il y en a certainement d'autres.
Pat.
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