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#1 15-12-2001 00:03

Iranon
Inscription : 2001
Messages : 53

Lovecraft

Je suppose que c'est bien ce qu'on appelle un message "divers" : j'ai remarqué que certains ici connaissaient Lovecrfat. Quelqu'un connaitrait il un site en français ou anglais de bonne qualité (un peu comme ici, en gros, quoi)?

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#2 16-12-2001 16:55

Caledfwlch
Inscription : 2001
Messages : 361

Re : Lovecraft

Salut Iranon.

Je te renvoie à l'excellent site de Thibaut Brix The Call of Ktulu.

Pat

--

"Il est vrai que j'ai logé six balles dans la tête de mon meilleur ami, et pourtant j'espère montrer par le présent récit que je ne suis pas son meurtrier."

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#3 04-02-2002 00:40

Iarwain
Inscription : 2002
Messages : 275

Re : Lovecraft

Iranon> Sur Lovecraft, je te conseille The H.P. Lovecraft Archive, un site en anglais très complet, à cette adresse:
www.hplovecraft.com

"Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn"

Iarwain

PS: à propos, Iranon est bien le héros d'un conte de Lovecraft?

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#4 04-02-2002 10:59

elicec
Inscription : 2001
Messages : 166

Re : Lovecraft

Iranon est le titre d'une très belle nouvelle de Lovecraft au héros éponyme, sans Cthulu ni Nyarlathotep mais avec... Iranon (si si). Mélancolie et larme à l'oeil garanties.
En passant, je voudrais juste remarquer que Lovecraft revient souvent dans ce forum...
Etonnant, non?
élicécile, qui aime bien ET Tolkien ET Lovecraft.

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#5 04-02-2002 21:00

Turambar
Inscription : 2001
Messages : 109

Re : Lovecraft

Bon, j'ai pas grand chose a ajouter, si ce n'est que je te souhaite bonne chance pour ta quete, Iranon...


Turambar, qui attendait depuis des mois de la faire

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#6 05-02-2002 00:49

Iranon
Inscription : 2001
Messages : 53

Re : Lovecraft

Et oui, comme le dit Cécile, c'est bien un héros de Lovecraft. C'est vrai que la quete d'Iranon fait partie d'un groupe de nouvelles plutot atypiques, moins "gluantes" et "horrifiques" que d'autres, mais je dois avoir un faible pour le sentimentalisme.
Lovecraft est pour moi un souvenir de lycée encore plus engourdi que Tolkien (au moins 5 ans sans relectures) que je voudrais bien réactiver. Avant de le relire en anglais cette fois, j'aimerai bien jeter un oeil sur quelques sites.
donc merci de ces renseigements

Namarië
Iranon of Aira

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#7 24-03-2020 08:36

Cédric
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Inscription : 1999
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Webmestre de JRRVF
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Re : Lovecraft

Nombre de sites cherchent à nous divertir alors que l'ennui guette...
Parmi ceux-là, Actualitté nous invite à faire du coloriage :
https://www.actualitte.com/article/zone … ibre/99841

Et si je remonte ce fuseau, c'est que vous pouvez télécharger et colorier Call of Cthulhu, the coloring book, et c'est ici : télécharger.

Enjoy !

Prenez soin de vous,
Cédric.

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#8 25-01-2024 04:23

Hyarion
Inscription : 2004
Messages : 2 375

Re : Lovecraft

Partagée chez Mark Z. à l'époque, retrouvée le mois dernier dans mes archives, et repartagée à présent ici avant d'aller dormir un peu, cette image mignonne de 2013 (par Philip Murrills) rendant hommage à la fois à H. P. Lovecraft et à Hayao Miyazaki...

Peace and Love,

B.

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#9 27-01-2024 21:55

Beruthiel
Lieu : Ile de France
Inscription : 2002
Messages : 174

Re : Lovecraft

Mignon effectivement...
Merci pour le partage.

Céline (qui avance dans sa lecture de Conan...)

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#10 29-10-2024 23:58

Hyarion
Inscription : 2004
Messages : 2 375

Re : Lovecraft

Quelques mois plus tard...

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Il y a quelques jours, le 17 octobre dernier, un recueil de récits choisis de Howard Phillips Lovecraft a fait son entrée dans la Bibliothèque de la Pléiade (n°673), prestigieuse collection de Gallimard, avec de nouvelles traductions conformément à la politique traditionnelle de la maison :
https://www.la-pleiade.fr/Catalogue/GAL … ade/Recits
Cette parution pourra intéresser non seulement les amateurs de Lovecraft, mais peut-être aussi ceux de Tolkien dans la perspective que des récits de ce dernier soient eux aussi publiés un jour dans ladite Pléiade, comme il en est en fait question depuis déjà un certain nombre d'années.

Parmi les quelques articles de presse ayant jusqu'ici signalé la parution du volume lovecraftien, il y a un papier mis en ligne le 20 octobre dernier sur le site du magazine L'Express, écrit par l'écrivain et chroniqueur littéraire Louis-Henri de La Rochefoucauld. Celui-ci commence son propos en disant avoir été amusé, à l'occasion de la rédaction de son article, en rouvrant un exemplaire d'un livre de Michel Houellebecq, H. P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie, paru en 1991, et qui se trouve être, me concernant, le seul ouvrage de Houellebecq présent dans ma bibliothèque et que j'ai lu jusqu'au bout, il y a maintenant sans doute au moins une quinzaine d'années. Ce livre était plutôt intéressant, dans mon souvenir, et j'en avais notamment retenu un passage que L.-H. de La Rochefoucauld a lui-même retenu pour son article pour L'Express, le trouvant « prémonitoire à la lecture », mais comme sa citation manque de précision bibliographique, je me permets d'y remédier ici :

Le XXe siècle restera peut-être comme un âge d’or de la littérature épique et fantastique, une fois que se seront dissipées les brumes morbides des avant-gardes molles. Il a déjà permis l'émergence de Howard, Lovecraft et Tolkien. Trois univers radicalement différents. Trois piliers d'une littérature du rêve, aussi méprisée de la critique qu'elle est plébiscitée par le public. Cela ne fait rien. La critique finit toujours par reconnaître ses torts ; ou, plus exactement, les critiques finissent par mourir, et sont remplacés par d'autres. 

Michel Houellebecq, H.P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie, Monaco, Éditions du Rocher, 1991, rééd. Paris, Éditions J'ai Lu, 1999, Troisième partie, p. 101.

Aujourd'hui comme par le passé, je ne crois pas que les univers de Robert E. Howard, H. P. Lovecraft et J. R. R. Tolkien soient si « radicalement différents » que peuvent notamment toujours le penser leurs admirateurs et spécialistes plus ou moins exclusifs, notamment dès lors qu'il est question de vision spirituelle ou plus particulièrement religieuse des choses (la vision non-anthropocentrique du cosmos qui était clairement celle de Lovecraft et aussi plutôt celle de Howard, était certes fort différente de la vision chrétienne catholique de Tolkien : libre à ceux qui ne voient pas plus loin que ce paradigme d'ainsi croire avoir tout compris en ce limitant à cela, quelles que soient leurs préférences toutes subjectives...), mais il reste intéressant et même louable que Houellebecq ait conjointement évoqué ces trois auteurs dans son essai, alors qu'il avait une trentaine d'années, et qu'il n'était pas encore ce qu'il est devenu par la suite. Je me souviens qu'il a, par ailleurs, aussi mentionné plus tard William Morris dans un de ses romans, mais je ne sais plus lequel... Houellebecq est sans doute quelqu'un de cultivé, mais aujourd'hui persistant à rester complètement englué dans le système au sein duquel évolue le milieu littéraire français contemporain. En 2007 déjà, j'en avais alors parlé dans mon ancien blog politique et culturel, l'écrivaine turque Mine Kirikkanat notait que Houellebecq « fait lui-même partie de la "bulle" qu'il vitupère. » Évitons cependant (pour une fois) le chemin discursif, et revenons à nos moutons lovecraftiens du côté de la Pléiade, une collection dans laquelle certes Houellebecq figurera peut-être dans le futur, l'éditeur en ayant admis la possibilité d'une parution « un jour »...

Pour son article, L.-H. de La Rochefoucauld a rencontré « à son bureau » le directeur éditorial de la Pléiade, Hugues Pradier, et cela constitue évidemment une occasion, peu fréquente, de savoir un peu plus précisément comment on conçoit les choses s'agissant de l'idée de publier tel ou tel auteur dans la Pléiade :

[...]
Jusqu'ici, en termes de science-fiction et de fantasy avant l'heure, on ne pouvait lire dans la collection que deux grands anciens : Jules Verne et Savinien de Cyrano de Bergerac. L'intronisation de Lovecraft inaugure-t-elle une vague de littérature de genre ? Bradbury, Asimov et autres sont-ils susceptibles de succéder au créateur de Cthulhu ? Hugues Pradier nous précise la genèse de ce projet : « Je me suis mis à Lovecraft assez tard, et j'ai été surpris par la qualité de ses œuvres. Je ne suis pas un grand lecteur de fantasy, mais je fais quelques exceptions : Tolkien en est une, Lovecraft une autre. Ici, nous avons une politique d'auteurs. En 2003, l'entrée de Simenon dans la Pléiade n'avait pas marqué une ouverture au roman policier, plutôt à un courant un peu sous-estimé du roman de l'entre-deux-guerres. De même avec Lovecraft : c'est le choix d'un auteur en particulier. On peut l'inscrire dans la filiation d'Edgar Poe. À mes yeux, c'est un Poe qui n'a pas eu la chance d'avoir son Baudelaire, et qui a été importé et diffusé chez nous essentiellement parmi les lecteurs de la littérature de genre. Grâce à cette publication, il va trouver place dans notre catalogue à côté de Poe, Baudelaire et Huysmans, qui partagent une partie de ses questionnements. »

Hugues Pradier est conscient que c'est le grand public qui a assuré la postérité de Lovecraft, mais nous explique que la Pléiade peut désormais lui donner sa place au panthéon des lettres : « Si Lovecraft a trouvé autant de lecteurs, c'est surtout grâce aux amateurs de littérature de genre puis à ceux de produits dérivés et aujourd'hui de jeux vidéo. Il est frappant de voir à quel point ces jeux peuvent avoir de l'influence sur la vente des livres. Un exemple, en ce moment : le succès de Black Myth : Wukong, jeu vidéo librement adapté de La Pérégrination vers l'Ouest, rejaillit sur la demande de ce roman chez nous. À l'origine, Lovecraft doit donc son succès aux amateurs de littérature de genre, mais il est probable que cela n'a pas favorisé sa confirmation ou sa consécration en tant que grand écrivain – ce qu'il est, à notre avis. La fantasy mêle des textes qui n'ont pas tous les mêmes ambitions littéraires, il s'y agit parfois plus de sujets que de formes. Or ce sont avant tout les formes qui nous intéressent. Chez Lovecraft, il y a une force extraordinaire de la construction romanesque. Il n'y a pas beaucoup d'événements dans ses textes, ce sont des livres d'ambiance. Et qu'est-ce qui porte mieux l'ambiance qu'un style ? Prenez le début de L'Appel de Cthulhu : on pense à Au cœur des ténèbres de Conrad. Une publication en Pléiade offre l'occasion de retraduire les textes d'un auteur, ce qui les réactualise de manière spectaculaire, quand le travail est bien fait. Pour Lovecraft, il nous fallait des versions françaises à la hauteur des enjeux stylistiques. C'est pourquoi j'ai confié ce chantier à une équipe dirigée par Philippe Jaworski, le traducteur de Melville. »

On demande à Hugues Pradier si l'essai-culte de Houellebecq a influé sur sa crédibilité en France : « C'est en tout cas un livre important pour lui, Michel Houellebecq – en 1991, il n'avait encore publié aucun roman. Il va finir par croire que nous allons chercher nos idées dans son œuvre ! Dans Soumission, il parlait d'un projet de Pléiade Huysmans, qui a vu le jour quatre ans après son livre. Et l'automne prochain nous devrions publier un autre de ses auteurs de chevet... »

Rappelons que, parmi ses trois piliers de la « littérature du rêve », Houellebecq citait Lovecraft mais aussi Howard et Tolkien. Ce dernier a également été évoqué par Hugues Pradier au début de notre conversation. On sait que l'entrée du Seigneur des Anneaux dans la Pléiade est un vieux serpent de mer. Le récent rachat des éditions Christian Bourgois par le groupe Madrigall pourrait-il accélérer le processus éditorial ? Hugues Pradier ne nie pas : « Oui, certainement, on peut l'imaginer... »

[...]

Louis-Henri de La Rochefoucauld, « H.P. Lovecraft à la Pléiade : pourquoi l'auteur a gagné sa place au panthéon des lettres », L'Express (site web), 20 octobre 2024.

Le directeur éditorial de la Pléiade est resté en fait assez évasif quant au projet lié à Tolkien, mais sans doute peut-on comprendre maintenant un peu mieux ce qui l'intéresse chez les auteurs qu'il choisit de publier... On peut s'interroger, si le projet devait aboutir, sur la question de la traduction, dont il est une habitude d'en proposer une nouvelle lorsqu'une œuvre est sélectionnée pour intégrer la Pléiade. S'agissant de Lovecraft, il y a bien en tout cas de nouvelles traductions pour ce volume de la Pléiade, lesquelles s'ajoutent à une longue série ayant jalonnée la réception de l'œuvre du créateur de Cthulhu en France depuis les années 1950, le travail de traduction de la fiction lovecraftienne le plus complet et reconnu aujourd'hui étant sans doute celui effectué entre 2010 et 2021 par David Camus pour les éditions Mnémos. Beaucoup de choses ont été dites et peuvent sans doute encore être dites à propos des diverses traductions de Lovecraft : pour qui s'intéresserait au sujet, on peut notamment recommander un article de Marie Perrier, « Les traductions françaises de Lovecraft : de l’introduction à la tradition », figurant dans l'ouvrage collectif monographique Lovecraft : Au cœur du cauchemar (paru chez ActuSF en 2017, suite au succès d'une campagne de financement participatif via Ulule à laquelle j'avais contribué en 2016).

Concernant les traductions du volume de la Pléiade, elles ont déjà fait l'objet d'une critique assez cinglante de la part d'un autre traducteur récent de Lovecraft, François Bon, dont le propre travail (publié dans divers volumes chez Points, en parallèle du travail de traduction de Camus chez Mnémos et de celui de Maxime Le Dain et Sonia Quéméner chez Bragelonne) a été volontiers critiqué dans le milieu des spécialistes ces dernières années (Marie Perrier l'évoque, entre autres, dans son article, soulignant notamment chez Bon une abondance de calques syntaxiques, contresens, anglicismes, inexactitudes liées aux faux-amis, etc.). Très peu de temps après le jour de la sortie du volume, François Bon a consacré une vidéo sur YouTube à sa critique du volume, vidéo relayée sur les réseaux de Mark Z. et d'Elon M., mais dont je constate à présent qu'elle a été mise en accès confidentiel privé, ce qui n'empêche pas son esprit et son ton plutôt truculent de transparaître encore à travers son titre : « Pléiade, le bulldozer Gallimard à 70 balles et plein de trous ». De mémoire, Bon a critiqué les choix de style de traduction (trop « soutenu » et pas assez « naturel », selon lui... mais Lovecraft n'était-il pas un adepte d'un certain classicisme, justement ?), les retraductions de titres de nouvelles, l'absence de certains textes importants non retenus dans la sélection publié dans ce volume (semble-t-il destiné à rester unique), le portrait photographique retouché de l'auteur en couverture qui donnerait à Lovecraft « des airs de gangster des années 1930 », et le tout pour un prix très élevé (« 70 balles »).

François Bon est loin d'être un modèle d'objectivité, a fortiori sachant qu'il a eu un différent avec Gallimard par le passé (concernant une traduction d'un autre auteur anglophone), mais sur le principe, et au delà de la question des choix faits par les traducteurs, on peut retenir au moins certains de ses arguments, notamment celui de l'absence de certains textes dans un recueil coûteux censé faire a priori plus ou moins référence puisqu'étant un volume de la prestigieuse Pléiade. Les très rares volumes de cette collection que je possède, je l'avoue, sont des éditions de textes anciens (antiques et médiévaux) introuvables sous une autre forme lors de leur acquisition. Lovecraft ayant été abondement traduit et publié ailleurs, tout cela finit par renvoyer, y compris pour Tolkien à l'avenir, peut-être plus crûment qu'on aurait pu le penser, mais sans surprise, à la question restant incontournable du « marqueur social » que représente une édition dans la Pléiade, imprimée sur papier bible et reliée sous couverture pleine peau dorée à l'or fin 24 carats. Quel public littéraire vise-t-on, au juste, et dans quel but ? Et à l'arrivée pour quel usage ? Celui in fine d'un rangement d’apparat dans une bibliothèque bourgeoise à la César Birotteau, riche en classiques reconnus mais jamais lus ? Comme je l'avais déjà écrit ailleurs, je n'en serais pas surpris... même si mes questions sont ouvertes sur le principe.

Peace and Love,

B.

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#11 30-10-2024 22:25

Beruthiel
Lieu : Ile de France
Inscription : 2002
Messages : 174

Re : Lovecraft

C'est amusant : il y a 22 ans (!), j'avais déjà posté cette citation de Houellebecq sur le forum ().

Merci pour le compte rendu de l'article de La Rochefoucauld et les informations sur les traductions. De mon côté, je ne pense pas investir dans ce volume de la Pléiade...

Céline

PS : j'ai vu qu'il y avait beaucoup de nouvelles choses à lire sur d'autres fuseaux, je crois que je vais garder cela pour mes trajets en bus, parfois agrémentés de bouchons...

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