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Juste une petite question... Vous êtes décus par le retour du roi??
Ou etes vous juste tristes que ce soit fini??
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Triste que ce soit finnit.
Mais reste les DVD et surtout le livre, seul vrai Seigneur des Anneaux !
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Pas déçu pour un sou mais très triste que ça soit finit. Heureusement, il y aura la version longue donc 2004 sera aussi une année LOTR et puis évidemment pouvoir voir et revoir les DVD et lire et relire le livre.
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pas decu, triste comme quadn on fini les livrez, mais il reste encore quelque heures de bonus a voir, dans un an ;)
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Déçu et triste que de jeunes gens perdent leur temps et leur argent... en achetant l'Anneau Unique à des milliers d'exemplaires et des jeux "saroumanien" et des "fans" de Tolkin soient montrés à la TV comme des "bêtes de foires".
On se dit fan de Tolkien.
Mais on attend la sortie d'un DVD ???
Tolkien est un auteur anglais, pas un réalisteur Néo-zélandais.
Edouard Kloczko
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à edouard
allons allons.
Vous avez tout a fait le droit d'etre decu par cette adaptation, mais cela ne vous donne pas pour autant le droit de juger ceux qui pourrait l'apprecier.
Apprener donc a parler de vos goût sans déprecier ceux des autres, et vous aurez fait un grand pas.
bien à vous
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mouais...
ceci étant, il semble tout de même qu'il soit difficile d'être aussi respectés quand on a l'audace de ne pas être enthousiasmés par ce 3e volet... ou par les précédents (encore que le 2nd, en version longue...).
Moi je ne m'exprime plus guère sur les forums ou listes tolkienniennes depuis que l'aventure jacksonnienne a démarrée, parce que la tolérance que tu demandes est relative et pas toujours dans les deux sens: combien sommes-nous à être découragés de nous voir "remis à notre place" (enfin, c'est l'idée de base de nos "détracteurs" enthousiastes) quand on essaie de revenir au texte en pointant justement ce qui ne va pas, dans cett superproduction spectaculaire, esthétiquement belle (merci à Howe et Lee : nous connaissions leurs visions et les aimions bien longtemps avant ces néozélanderies, et elles sont si belles et bien rendues qu'elles arrivent à faire oublier (hum) les absurdités du scénario, les manques, et le foutage de g.. de la machinerie vendant et revendant encore. Je vous rappelle qu'un bonus ou une version longue, c'est un plus, pas la version qui aurait dû être montrée. Je veux dire que l'honnêteté intellectuelle et morale voudrait que les coupes portent sur des passages superflus, pas sur l'essentiel (remplacé d'ailleurs par des choses inutiles et inexistantes dans le texte)...
allons allons...
moi, ce 3e volet, je l'ai trouvé émouvant à souhait, mais visuellement fatiguant (débauche de travellings, de vues aériennes plongeantes dont une ou deux seulement étaient nécessaires, de scènes de combat hachées, confuses et interminables... Celles du 2e volet étaient mieux filmées, plus équilibrées. Là, le but était quasi matrixien. Seuls les oliphants et eowyn sont réellement bons, le reste mériterait pas mal de coupes et plus de fluidité...
quant à la comté, je doute qu'on l'ait sur le dvd, puisqu'elle est verdoyante et admirablement indemne au retour de nos Hobbits. Je ne doute pas qu'il y aura des bonus dans lesquels PJ expliquera et tentera de justifier ce choix. On a l'habitude.
Bon, j'ai passé un bon moment au ciné, mais il ne faut pas délirer, et accepter que tout le monde ne soit pas époutoufflé par la trilogie du siècle !!
claire, pour la tolérance réciproque
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Personellement je me suis ennuye ferme. Pour voir de l'action, je dois avouer que Kill Bill, m'a beaucoup plus plu (meme si libe, peut etre a raison pense que Tarantino se touche un peu). Bon Kill Bill est d;inspiration Manga et d'aucun trouverons ca moins inspirer que Tolkien, mais au final c'est ce qu'on voit a l'ecran qui compte.
Ceci dit, il a raison le Dede, il y a contradiction a se dire fan de Tolkien et de sa poesie et son "elevation" et etre dans le meme fan n'admettant pas la critique du cinema "d'enterteinement" de Jackson avec tout le marketing qui va avec.
Ceci, "ce qui a commencer doit finir" et c'est bien comme ca.
CdC
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à part peut-être l'armée des morts que je trouve assez mal faite et les fausses morts/résurections incessantes de pj, ce dernier volet contrairement aux deux autre ne m'a pas déçu en lui-même ou peut-être sur quelques points mais il ne faut pas oublier qu'il est assez réussi, je passerai sur un tarzan blondinet à souhait ainsi qu'un baiser hollywoodien qui gâche vraiment tout, et mis à part une musique peu renouvelée, je ne trouve pas énormément de choses à redire...
en fait ma critique serait plutôt en raison du fâcheux contraste qui s'installe entre le retour du roi et les autres films...
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Encore un débat sans fin...
Dire que la présence de la scène d'Osgiliath dans les deux tours est justifiable scénaristiquement ou que la fin du retour du roi le film n'a rien de choquante ne signifie pas que l'on repousse les critiques du cinéma "d'entertainment" de PJ.
La divergence d'opinion n'est pas une opposition !
Claire tu dis être remis à ta place dès que tu souhaites revenir au texte pour pointer du doigt ce qui ne vas pas dans le scénario, d'autres écartent sans même s'y arrêtter tout argument déclarant qu'un film ne se construit pas forcément comme le livre...
Y a-t-il des abus que d'un seul côté, je ne le croit pas. Et tout ce qu'on peut faire c'est essayer de faire preuve d'intelligence. Mais les divergences d'opinion qui voient le jour au cour d'une conversation n'ont rien à voir avec des insultes gratuites, car c'est ainsi que je prends le commentaire de Mr Kloczko !
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Déçue, certes...c'était pas assez immense pour moi et c'était pas assez Tolkien non plus.
Dis donc, Edouard, tu as quelque chose contre les Néo-zélandais? (Laney prépare sa massue, en attendant la réponse)
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Bonjour à tous !!
voici mon 1er message, et je pense que c'est l'endroit idéal pour commencer..
comme tu le dit si bien, Claire, tolérance...quel beau mot...et je le pense vraiment..
alors explique moi pourquoi une telle réaction d'Edouard ? Comme le dit Mc Guffin, on a pas le droit de juger ceux qui peuvent l'apprécier..
Edouard, tu a le droit de ne pas apprecier ces films…mais pas de vouloir en « dégoûter » les autres…
Franchement Edouard, déjà la critique sur Numenoreen, il y avait des passages limites…mais là oser dire « Déçu et triste que de jeunes gens perdent leur temps et leur argent... »
Mais s’ils le veulent….ou encore « On se dit fan de Tolkien.
Mais on attend la sortie d'un DVD ??? »C’est encore selon les gouts et les choix de chacun…
Respectons les….
Quant à moi, précisons : j'ai lu Bilbo et LSDA depuis plus de 15 ans et je continue à les lire, j'ai lu la plupart de ses écrits et autres livres (la 2eme feuille de la compagnie est, à ce propos, vraiment géniale...) ET "POURTANT" (certains semblent trouver celà antinomique) j'ADORE les 3 films, j'ai encore du mal à me remettre du retour du roi...
et en globalité je trouve que PJ a été assez fidèle au roman...
c’est une ADAPTATION : dans ces 2 médias tres différents, le SDA est fantastique…
maintenant CHACUN a le droit d'avoir un avis différent..HEUREUSEMENT qu’on a pas tous les même gouts, sinon :
1) ce serait triste..^^
2) pas de débats : l’horreur !!!
allez bonne journée à tous….
Je suis "déçu" que ce soit fini...en attendant la version longue bien sûr...
mais aussi tres heureux de ces 2-3 années...
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je tiens à préciser que je ne défendais pas les propos de EJK, je parlais de mon rapport au(x) film(s).
claire "ne mélangeons pas tout"
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Ok, le message est "claire"..désolé, je sors...^^
mais celà ne change pas mon opinion....
et je rejoint ce que tu a dit : tolérance réciproque...
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Toujours aussi déçu, je reste par vos remarques et vos "opinions".
Mais l'âge des intervenants a je pense un lourd poids (hélas).
Mais je reste confiant que dans quelques mois les choses reprendront leur chemin plus habituel et même ds le secret espoir que parmi les "ados fans" il s'en trouvera qui jeteront leur Anneau de pacotille acheté ds une boutique de jeux de rôles et qu'un ou deux le troquera pour un Beowulf ou une édition des Eddas.
Mais pour cela il faut que les adultes de ce forum fassent leur "boulot" et c'est ce que je fais.
Edouard Kloczko
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De la tolérance pour le sieur Jackson, il faut en effet en avoir, car il faut endurer son oeuvre... Quand bien même on n'irait pas la voir, il faut la souffrir au JT, dans les quotidiens, dans les magazines de cinéma, sur nombre de forums qui ne sont pas dédiés à Tolkien, par les gens qui savent qu'on est un admirateur de Tolkien et qui veulent nous en parler, ou pire, par ceux qui citent le film quand on parle des Terres du milieu.
Bon, c'est sans doute l'inévitable vague médiatique, mais elle est pénible à endurer à chaque Noël, surtout lorsque l'on a été, comme moi, déçu, parfois jusqu'à l'indignation, par le traitement réservé au seigneur des anneaux dans ces films. Depuis, j'ai mis de l'eau dans mon vin, et si je reste aggacé, je les tolère, au sens de la première définition du Littré "Condescendance, indulgence pour ce que l'on ne veut pas, ou ne peut pas empêcher."(définition de la tolérance, notion qu'il est amusant de retrouver à propos du traitement réservé à Tolkien, car on se rend compte qu'elle est éminnement liée au domaine du religieux, que ce soit la tolérance par rapport au dogme, ou la tolérance civile, etc... Cela dit, tout proche de la tolérance, il y a le tolérable, ce qui est l'indice de ce que l'on peut supporter, et visiblement, pour Edouard, ces films ont franchi les limites du tolérable ;-)
Je voulais rejoindre Claire pour souligner le fait que dès que l'on exprime son désappointement par rapport au film, combien de personne arrivent en vague pour traiter l'importun d'intégriste (terme qui me fut attribué sur plusieurs forum, juste parce que j'esquissais une défense du film.) Heureusement, ici, ça n'est pas le cas, et j'aprécie ce forum - où je suis nouveau - car que l'on soit défenseur du film, ou détracteur, les luttes se font à grands coups d'arguements et de réflexion.
Mais ailleurs, il me fut dit que j'étais libre de ne pas aimer ce film, à condition toutefois de ne pas le dénigrer publiquement, pour ne pas en dégoûter les autres. Cela ne fut pas formulé ainsi, mais l'idée était que la critique construite et l'analyse n'apportaient rien. La personne revendiquait le droit de dire "j'aime/j'aime pas" et de refuser, allant jusqu'à l'aggressivité, le droit d'expliquer une vision négative du film, dans le sens où elle tendait à convaincre des défauts de celui-ci. L'idée, choquante à mon sens, mais parfaitement logique dans la société où nous vivons, est que chacun est dans son monde, et surtout qu'il ne faut pas venir troubler les petites bulles des autres. Dès lors, le seul échange toléré est celui du renvoi par l'autre de ce qu'on veut entendre : notre propre opinion.
Alors, il est vrai que cette attitude idiolectique est moins répandue ici, mais il faut comprendre que, la doxa étant à l'estime pour le film, ceux qui ont été déçus (voir plus) soient amers.
A titre personnel, quand je lis un passage comme celui de myau
"Quant à moi, précisons : j'ai lu Bilbo et LSDA depuis plus de 15 ans et je continue à les lire, j'ai lu la plupart de ses écrits et autres livres (la 2eme feuille de la compagnie est, à ce propos, vraiment géniale...) ET "POURTANT" (certains semblent trouver celà antinomique) j'ADORE les 3 films, j'ai encore du mal à me remettre du retour du roi...
et en globalité je trouve que PJ a été assez fidèle au roman...
c’est une ADAPTATION : dans ces 2 médias tres différents, le SDA est fantastique…"
Je suis sceptique, pour ne pas dire aggacé. C'est une déclaration d'amour, qui ne repose sur rien d'autre que le sentiment de son auteur, et pour dire que le film est une adaptation, encore faudrait-il le prouver ;-)
Imaginez une déclaration sembable en sens inverse, et à quel point elle serait qualifiée d'assertions gratuites, et saluée par un concert de huées. Petit exercice de style :
"et en globatlité je trouve que PJ n'a PAS PARLE du seigneur des anneaux... c'est tout sauf une adaptation, et le passage du livre au cinéma DENATURE totalement l'oeuvre de Tolkien." (note, je conserve l'emploi des majuscules, qui contribue à rendre assez impérieux et désagréable le message)
Bref, tout cela pour rejoindre le point de vue de Claire, déçue par le fait que l'on ne puisse pas critiquer le film de Jackson, au titre qu'on gâche le plaisir des autres, mais la sortie de ces films n'a-t-elle pas gâché le plaisir de nombres de personnes qui aiment Tolkien, et qui savent que lorsqu'ils en parleront désormais, leurs interlocuteurs auront généralement, et avant toute chose, le film en tête ?
Sinon, force est de constater que s'il n'argumente pas, Edouard a cependant raison sur le fait que des jeunes gens perdent leur temps et leur argent. Qu'est-ce que ce film qui sort en salles, sinon un trailer pour le vrai film, qui lui ne sortira que dans un an et en dvd ? Les coupes dans les divers opus sont suffisemment significatives pour montrer que les vraies versions sont les longues. Personnellement, payer une place de ciné pour voir un trailer, quelque part, ça me dérange... sans compter que le film est sorti deux fois en dvd, version courte, puis longue. Une forte odeur d'attrape sous plane dans l'air...
Donc a titre personnel, je revendique le droit de dégoûter les autres du film, tant que je le fais à grands coups d'arguments. Ils sont toujours libre de ne pas les lire, mais pourquoi devrais-je, en silence, endurer les commentaires élogieux où je ne me retrouve pas, d'autant plus s'ils ne se reposent même sur une once d'argumentation. La critique positive doit-elle répondre à moins d'exigences que la critique négative ?
Bref, mon propos n'est pas ici de d'élaborer une critique du retour du roi, ou d'expliquer l'impression qu'il a sur moi (la critique subjectiviste peut aussi être intéressante si on ne s'arrête pas au j'ADORE mais qu'on explique le pourquoi de cette adoration ;-) mais plutôt de stigmatiser le fait que dans le débat sur le seigneur des anneaux-The movie, les chances sont rarement les mêmes pour les deux camps, ce qui peut expliquer la verve acerbe de certains détracteurs.
PS : Kill Bill est la vraie révélation cinématographique de l'automne en ce qui me concerne. La manière que Tarentino a eue d'inclure dans son film les nombreux apports du cinéma asiatique (films de samouraï, films de yakuzas, et même les mangas, donc, cher Coeur de Canard, la matière est éminemment riche, en particulier sur le plan graphique, ou celui de la dynamique des images, et, à mon humble avis, bien plus porteur cinématographiquement parlant que ne peuvent l'être les travaux d'illustrateurs des Terres du milieu - mais ce n'est ni le lieu, ni le temps pour argumenter ces vues. Toutefois, je suis prêt à le faire ailleurs si quelqu'un m'y invite :-) et de les mixer avec des influences plus typiquement occidentales, dont le western n'est pas la moindre (d'ailleurs le volume 2 devrait se décliner sur une thématique western).
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Mon message ignorait la réponse d'Edouard qui précède, et du coup, l'envie de comprendre le premier s'évapore...
La condescendance n'est pas la meilleure attitude pour convaincre, même si l'amertume y conduit facilement.
Après tout, ce film a quelques bons côtés, même si je trouve contestable qu'on puisse le qualifier d'adaptation, pour tout un tas de raisons largement développées par d'autres sur ce forum. (voir le très bon débat initié sur le fond de l'oeuvre en particulier)
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Cher Pierre de Lune,
Les amis avec qui j'ai découvert la "bande-annonce version longue" du Retour du Roi seront là pour en témoigner : je suis ressortie de la salle pleine de sentiments très contradictoires en ce qui concerne cette adaptation. Je me pose cependant une question : par rapport aux spectateurs, ou spectateurs potentiels qui n'ont pas lu Tolkien, et qui de toute façon ne le liront pas, ou ne l'auraient pas lu, films ou pas, que puis-je dire ? Je me suis fait à plusieurs reprises la réflexion que mes arguments tombent à plat. Et, c'est vrai, je ne suis pas un critique de cinéma, je suis incapable de juger les champs, comtrechamps et autres travellings arrières mâtinés d'effets spéciaux sur écran bleu. Ce que je peux dire, c'est que j'ai vu un film à grand spectacle dont j'aurais sans doute été globalement satisfaite s'il ne s'était pas appelé "Le Retour du Roi". Mais il s'appelait Le Retour du Roi, et le Retour du Roi est sans doute l'un des livres auquel je suis le plus attachée de tout ce qui a jamais été écrit. Alors, les scènes de pseudo-bravoure comique précédant celles qui déchirent le coeur, les Intendants sans noblesse, les coupes à la machette, tout celà m'a horripillé. Tout comme les manquements dans ce que j'appellerai " la montée d'Aragorn vers la Royauté" ( j'y reviendrai ) et la non-reconnaissance spéciale du Roi vis à vis de Frodon. je peux dire tout celà, parce que j'ai lu le livre, que je l'ai aimé, digéré, etc.... mais je me rends compte que ces arguments ne prennent pas vis à vis d'un non-lecteur, et que je n'en ai pas d'autres à leur présenter.
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A Pierre de Lune
Heu... juste entre nous (publiquement ;-)), faisais tu allusion à un certain forum dont le nom commence par un "E"? ;-P
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Je fais partie de ces jeunes qui ont découvert Tolkien grâce aux films (j'en connais qui vont me reprocher le mot "grâce") et je suis assez fière de ça. J'ai une certaine ouverture d'esprit, en tant qu'admiratrice de PJ, et ma petite expérience de scénarisation me fait dire que le Seigneur des Anneaux-movie n'est pas une adaptation, c'est une trilogie inspirée par le Seigneur des Anneaux de Tolkien. Mais si c'était réellement une adaptation, alors il n'y aurait aucune scène inventée par Boyens-Walsh&Jackson!
C'est une liberté que d'apprécier ou non le travail de Peter, mais je crois qu'autant du côté des fans du Lotr-movie que du côté des défenseurs de l'oeuvre originale, il faut de la tolérance. Si vous n'en avez pas, n'en attendez pas des autres. Ici, ça va, c'est calme! Mais quand on arrive sur un forum où le seul échange est une joute verbale entre Tolkienistes et Jacksonistes, c'est proprement con!
En cela, je partage le point de vue de Pierre de Lune, ceux qui n'aiment pas les films sont extrèmement mal reçus et c'est dommage. Je le regrette sincèrement pour eux.
Au fait, Lambertine, tu veux dire quoi par "digérer" un livre?
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Pierre de lune>> Alors, il est vrai que cette attitude idiolectique est moins répandue ici, mais il faut comprendre que, la doxa étant à l'estime pour le film, ceux qui ont été déçus (voir plus) soient amers.
Cette doxa qui voudrait que l'opinion générale sur les films se range du côté des admirateurs de Peter jackson est difficilement applicable à ce site, c'est beaucoup plus nuancé à ce que j'ai pu lire ici ou là. Je ne pense pas que tu puisse te faire une idée pertinente des avis de tous les participants du forum si tu n'a survolé que quelques commentaires sur un seul fuseau consacré au film.
Si tu es nouveau, il est normal que tu n'aies pas encore parcouru le site en entier mais je peux te dire à l'avance que tu ne trouveras pas que des avis favorables à l'adaptation de PJ. A n'en juger que par les Editos
et les nombreux fuseaux comme celui-ci
qui concernent le film.
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Alfonso, je sais bien qu'ici la doxa pro-Jackson en vogue depuis bien des forums, et sur tous les médias "officiels" à commencer par les JT, n'est pas la règle. D'ailleurs, c'est pour cela que je m'exprime sur le film ici, parce qu'ailleurs, je me suis trop usé sur des montagnes d'intolérance et de mauvaise foi.
Du coup, je peux paraître bien dur et acerbe avec ce film, au point que je comprends - sans les approuver - les saillies répétées d'Edouard dans chaque fuseau. Cependant, le début de ce fuseau m'a fait penser à ce que j'ai pu lire ailleurs, c'est pourquoi je suis entré dans cette petite explication sur le pourquoi - de mon point de vue - les anti-Jackson peuvent parfois avoir la dent dure et se sentir sur la défensive lorsqu'ils veulent échanger sur un film.
A Lambertine, je dirai qu'il y a beaucoup à redire sur les qualités purement cinématographiques du film. Bien que non spécialiste, j'en ai relevé un certain nombre, et d'autres m'ont été montrées par des amis spécialistes du domaine, et pourtant contents du film. Mais il y a tout de même un point qui saute aux yeux de tous - du moins je le pense - c'est le montage spécial version courte absolument indigeste, qui ne fait rien d'autre que révéler que le vrai film sera en vente dans un an, et en dvd. Et là, ce qui n'a rien à voir avec le fond du débat sur bonne/mauvaise adaptation, j'ai effectivement l'impression qu'on nous prend pour des sacrés nigauds en nous vendant des entrées pour un film tronqué... Cela, n'importe qui peut s'en rendre compte.
Pour le reste, je ne peux pas juger objectivement le film, puisque j'ai lu le livre, et donc que forcément mon point de vue sera influencé. J'ai écrit sur un autre site une critique des deux tours qui voulait se focaliser sur l'aspect film, mais je n'y suis qu'imparfaitement arrivé. Nous avons tous nos propres expériences qui structurent notre imaginaire, et au jugement objectif nul n'est tenu, ce qui n'empêche pas d'échanger sur le thème (après tout, tu peux expliquer à tes amis ce qui cloche en tant qu'adaptation dans le film en leur parlant du livre, peut-être auront-ils envie de le lire ensuite ? :-)
PS : Stalker, je faisais référence à bien des forums, dont plusieurs ont un nom qui commence par un E. Tu en vois un plus précisément ?
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A Pierre de Lune
Non, non, pas de nom, tant pis! :-P
Disons que j'ai aussi été très mal reçu dans certains forums. On a beau écrire des argumentations de 50 pages, il y aura toujours quelqu'un pour répondre "non, je ne suis pas d'accord, moi, j'ai trouvé ce film très fidèle" et point barre. Il n'y aura pas l'ombre d'un contre argument mais celui qui critique a tort de toutes façons et on peut s'estimer heureux quand on n'est pas traité d'"intégriste".
Ceci dit (et je dévie par rapport au sujet initial mais bon, je continue sur la lancé de certains), je me fiche complètement qu'on aime ces films ou même qu'on préfère ces films au livre. Question de goût, personne a tort ou raison.
Mais ce qui me fait réagir, c'est l'amalgame que certains font (dans le genre "c'est super fidèle, pas une ligne n'a été trahie") mais ça, ce n'est pas vraiment nouveau. Il y a eu et il y aura toujours des lecteurs qui considéreront que LotR n'est qu'une allégorie d'une guerre ou/et une Nième histoire sur la lutte du Bien contre le Mal.
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Cher Pierre de Lune,
Entièrement d'accord avec toi pour dire que le montage ne me satisfait pas.
Je ne considère pas avoir vu "le film" mais la "bande annonce version longue" du film, et je suis d'accord avec toi : cette politique des studios et des distributeurs m'horripile ( et qu'on ne vienne pas me dire que "les versions longues conviennent mieux au format DVD". Je les ai vues en salles, et c'est là qu'elles prennent toute leur valeur ) .
Quant à inciter mes amis à lire le livre : je m'y emploie, mais je crois que ceux qui ne l'ont pas encore fait ne le feront pas. Certaines personnes ne lisant pas beaucoup, d'autres étant imperméables à Tolkien.
Chère Leilaney,
Si un film doit être vierges de scènes rajoutées et de changements pour avoir droit au titre d' "adaptation", ils sont très rares alors à le mériter ( personnellement, j'en ai vu deux : "le Mystère de la Chambre Jaune" et "Harry Potter 1" )
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Le Retour du Roi est un très bon film selon moi.
L'adaptation est plus réussie que pour le second mais toujours moyenne.
Mais voilà une question:
Si vous aviez été P.J, comment auriez-vous adapté ce troisième tome?
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Stalker : Disons que j'ai aussi été très mal reçu dans certains forums.
Un de ces forums ne serait-il pas le nom d'une île célèbre de la TdM, disparue sous les eaux et commençant par N (non pas l'Atlantide....;o).
Il est vrai que les critiques Isengarienne, Gurthienne et autres Dragonesque sont assez mal accueillies....mais il faut également tenir compte des internautes silencieux (dont je fais partis) qui se régalent à chacune de vos interventions ;o)
Joyeuses Fêtes!
Julien - Elwe Ier P.S. : toujours triste de n'avoir pu participer au Raid Toto PPS : comme toujours, Lambertine a bien résumé mes impressions en sortant de la salle...un petit coucou au passage Michèle ;o)
Empereur en Jrrvf, Serf sur N.
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Sauron le grand : bonne question !!!
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SALUT A TOUS !!
et bien, ça réagit et TANT MIEUX..^^
Personnellement, je n'ai jamais dit qu'on avait pas le droit de critiquer le film, tout comme on a le droit de critiquer le livre (on n'est pas obligé de tous aimer l'Heroic-Fantasy et le style de Tolkien)...
on a même le droit et la possibilité d'aimer les 2, ce qui est mon cas...
et je persiste à dire qu'il s'agit bien d'une adaptation, au cinéma, avec toutes les contraintes que ça amene....(on a qd même échappé à un ou 2 films seulement pour pres de 1500 pages...
Pour "preuve", j'ai relu hier soir le résumé prsent au début du retour du roi, résumé des 2 premiers tomes : et ben le film est la EXTREMEMENT fidele à la trame de fond...
apres, je suis d'accord pour dire que pas mal de "détails" (ça fait un peu péjoratif...) sont changés/oubliés, mais c'est la vision de PJ...
chacun a de toute façon ses passages favoris et sa partie favoprite, et de ne pas l'avoir ou l'avoir dans le film pourra lui faire avoir un avis globalement positif/négatif...
en conclusion (non définitive bien sûr...^^)chacun ses gouts donc chacun son avis sur le film...
en essayant de ne pas dire aux autres : tu a des gouts de (censuré) car tu ne pense pas comme moi..hein Edouard....^^
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A Elwe:
Non, je ne parlais pas du forum de numenoreen où j'apprécie la pluralité des positions, ce qui est toujours sain.
Même chose pour ce forum présent d'ailleurs
Ce qui me gêne, c'est la pensée unique et l'absence d'esprit critique.
A myau :
"je persiste à dire qu'il s'agit bien d'une adaptation, au cinéma, avec toutes les contraintes que ça amene....(on a qd même échappé à un ou 2 films seulement pour pres de 1500 pages...
Pour "preuve", j'ai relu hier soir le résumé prsent au début du retour du roi, résumé des 2 premiers tomes : et ben le film est la EXTREMEMENT fidele à la trame de fond...
apres, je suis d'accord pour dire que pas mal de "détails" (ça fait un peu péjoratif...) sont changés/oubliés, mais c'est la vision de PJ..."
Un film ne peut être complètement identique au livre... On est bien d'accord.
Je suppose que par "trame de fond", tu voulais parler de la succession d'événements (Aragorn passe par le chemin des morts, les rohirrims partent vers Minas Tirith, etc) mais ce qui importe dans une adaptation, c'est le FOND, les thèmes, le sens général et là, je pense que la qualité de cette adaptation est très discutable et que ça ne se limite pas à une question d'opinion.
Sans trop vouloir me répéter par rapport au fuseau "le fond de l'oeuvre", il me semble que certains éléments de FOND comme le fardeau de l'immortalité des Elfes sont complétement absents dans le film. Et la pitié de Frodo envers Gollum a l'air d'avoir été complètement vaine dans le film aussi, ce qui change le SENS même de l'histoire.
J'aimerais bien avoir tes contre arguments précis plutôt qu'une simple affirmation du genre "je trouve le film très fidèle dans l'ensemble". On est là pour discuter, débattre, se remettre en question, mettre à l'épreuve nos thèses et non seulement pour échanger des avis.
Il faut toujours respecter les autres mais il faut reconnaître aussi que toutes les idées ne se valent pas. Si le vrai est innatteignable, on peut au moins déterminer ce qui est incorrect.
Cordialement
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Cher Stalker,
Je n'arrive pas à comprendre en quoi la pitié de Frodon serait plus "vaine" dans le film que dans le livre. Frodon revendique l'Anneau, Gollum le lui vole en l'amputant et finit ( avec la parenthèse du deuxième combat contre Frodon dans le film... )par tomber, tout heureux d'avoir retrouvé son précieux, dans la crevasse. Je viens de relire la scène ( merci, Bertrand... ) et, finalement, dans le livre comme dans le film, Gollum succombe, et c'est finalement grâce à celà que l'Anneau est détruit.
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comme le dit Faramir..
maintenant nous nous comprenons...^^
le film ne peut évidemment pas être identique au livre....
c'est vrai que 'oeuvre est surtout fidèle sur la forme (et encore quand on voit certains critiquer les costumes ou la forme des orques etc...c'est déjà arrivé...mais chacun a uen représentation différente de ce qu'il a pu lire...
par exemple les dessins de Howe et Lee : magnifiques, mais surement certains n'en avaint pas la même représentation en tête..
concernant la forme, là j'avoue que c'est plus compliqué, car le livre en lui même est assez "compliqué" de ce coté-là..d'une telle richesse sur le fond, et tant mieux..
c'est un livre qui fait réfléchir, et donc permet de multiples interprétations : je dirai même qu'à chaque relecture (ça m'est arrivé, l'ayant déjà lu 5 fois...^^)on peut découvrir de nouvelles pistes...
je n'irai pas jusqu'à dire que CHACUN a une interprétation différente...mais presque...
Pour PJ c'est pareil, savhant qu'il a aussi dû respecter les contraintes cinématographiques (je sais on a entendu maintes fois cet argument mais c'est la vérité..) et marketing (il faut rentrer dans les frais)
Le fardeau de l'immortalité des elfes, je te l'accorde, qqun n'ayant pas lu le livre ne pourra totalement s'en rendre compte...
maintenant, est-ce obligatoire de s'appesantir dessus ?je ne le crois pas...sachant que pour certaines personnes ce sera vécu comme une trahison, ce n'est évidemment que ma vision...
sinon on sent bien que le temps des elfes est révolu, on sait qu'ils vont à Valinor etc...c'est déjà pas mal !!
Concernant la pitié de Frodon, comme le dit Lambertine, car je suis de son avis...
cette pitié envers Gollum transparait bien, surtout dans les 2 tours (comme dans le livre...)
ensuite à la fin du ROTK, elle semble disparaitre mais comme dans le livre aussi !! Gollum rompt d'une certaine maniere sa promesse et s'empare de l'anneau que Frodo venait juste de récupérer : toute pitié disparait alors et c'est un peu normal...
(PS : dans le film, Frodo arrive à lui pardonner sa traitrise lors de l'intermede avec Shelob...j'ai trouvé celà intéressant...)
Voilà pour ces deux points, je ne sais pas si je me suis exprimé clairement mais c'est ce que je pense sincerement..
apres peut-être ai-je une "mauvaise interprétation" ? mais comme c'est ma vision elle me va !! ^^
tout en sachant que rien n'est figé et qu'on peut en discuter....heureusement...
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A Lambertine (j'aurais pu ajouter "chère" mais trêve de formalité! ;-) ) et à Myau:
Notons déjà le serment de Gollum qui est différent.
Dans l'histoire originale: Gollum avait respecté son serment (de ne pas laisser Sauron récupérer l'Anneau) en fin de compte. (Dans le film, il avait promis de servir le maître du trésor)
Suis je vraiment la seule personne qui trouve ce "détail" capital?
Ensuite, (je vais me répéter par rapport à l'autre fuseau mais bon, tant pis), Gollum apparaît dans le film comme un être vraiment perfide. Sam ne s'était pas trompé sur lui. Sam est un héros "tout blanc" dans le film, celui qui a vu clair en Gollum depuis le début, celui qui a compris que Sméagol ne pouvait se repentir.
Or, je ne pense pas avoir besoin de rappeler de ce qu'il en est dans l'histoire originale. Bon... Si, je vais le faire: Sméagol était à deux doigts de se repentir peu avant Cirith Ungol si Sam ne s'était pas montré aussi méfiant.
On pourrait me rétorquer que dans les deux cas, Gollum avait fini par trahir Frodo mais le developpement de Gollum diffère complètement dans les deux histoires et bien qu'on peut toujours voir l'importance du rôle de la pitié dans le film, je trouve que l'importance de celle ci n'est pas du tout évidente, SURTOUT pour les non lecteurs.
En général, le film simplifie les personnages: Denethor est devenu complètement mauvais qui ne mérite que le bûcher (Merci Gandalf! Tant pis pour la pitié, les "méchants" méritent la mort). Idem pour Gollum (qui était pourtant bien developpé dans TTT).
Et Sam est devenu un super héros: il fait la morale à Faramir, il avait démasqué le vil Gollum, il tue en deux temps trois mouvements trois orcs.
Que disaient les critiques? "Bad guys vs good guys"?
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Stalker>>>"Dans l'histoire originale: Gollum avait respecté son serment (de ne pas laisser Sauron récupérer l'Anneau) en fin de compte. (Dans le film, il avait promis de servir le maître du trésor)
Suis je vraiment la seule personne qui trouve ce "détail" capital?
Pardonnes-moi de te contredire sur ce point, cher Stalker :-)
SdA tome 2, Chapitr I. L'APPRIVOISEMENT DE SMEAGOL, Page 299:
"- On promet, oui, je promets! dit Gollum. Je servirai le maître du Trésor. Bon maître, bon Sméagol, gollum, gollum!"
Smeagol/Gollum promet bien de servir le Maitre du Trésor et c'est là toute sa perversité puisque s'il devient ce maître en volant l'Anneau, ou en tuant Frodo ou en le faisant tuer par Shelob, il se servira lui-même sans pour autant laisser Sauron avoir l'Anneau...
Silmo (d'accord sur le reste)
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Désolé pour le tag mal fermé :-(
Ca me permet d'ajouter ceci:
SdA tome 2, chapitre II. LA TRAVERSEE DES MARAIS, Page 319:
"- Oui, oui, d'aider le maître : le maître du Trésor. Mais si on était le maître, alors on pourrait s'aider soi-même, oui, et tenir encore sa promesse." [...] "- Non, doux ami. Non, mon trésor : si on l'a, on pourra s'échapper, même de Lui, hé? "
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Tout à fait Silmo, j'ai vérifié aussi :
dans un premier temlps il jure de ne pas laisser l'anneau à (Sauron)et quand il jure vraiment sur le précieux, c'est bien de servir le maître...
purée, je ne m'en rappelai plus !! comme quoi on l=oublie vite..^^
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Désolée Lambertine, j'ai une idée très fermée de ce que doit être une adaptation, au sens où je comprend le mot. Pour ma part, on peut retirer des scènes mais surement pas en rajouter. Après à chacun de l'entendre comme il veut.
j'ai également le regret de constater qu'on a pour beaucoup (dans ceux qui n'ont pas apprécié ROTK) été passablement amochés sur les forums. Je me permet de vous faire profiter de l'insulte à laquelle j'ai eu droit ce soir. (J'l'ai coupée un peu, c'était plus long): "Tu piges que dalle au film...T'as le QI d'un bulot cuit".
C'est croustillant, non?
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C'est clair que 'est tres moyen, je l'avoue.....
mais bon le respect c dur à mettre en oeuvre....
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Au sujet du serment de Sméagol
`And what would you swear? ' asked Frodo.
`To be very very good,' said Gollum. Then crawling to Frodo's feet he grovelled before him, whispering hoarsely: a shudder ran over him, as if the words shook his very bones with fear. 'Sméagol will swear never, never, to let Him have it. Never! Sméagol will save it. But he must swear on the Precious.'
The Taming of Sméagol
J'ai remarqué que l'edition de Christian Bourgois a omis la traduction de la phrase "Sméagol will swear never, never, to let Him have it. Never!"
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Allons donc jusqu'au bout de la citation, Stalker:
"And what would you swear?" asked Frodo.
"To be very very good," said Gollum. Then crawling to Frodo's feet he grovelled before him, whispering hoarsely: a shudder ran over him, as if the words shook his very bones with fear. "Sméagol will swear never, never, to let Him have it. Never! Sméagol will save it. But he must swear on the Precious."
"No! not on it," said Frodo, looking down at him with stern pity. "All you wish is to see it and touch it, if you can, though you know it would drive you mad. Not on it. Swear by it, if you will. For you know where it is. Yes, you know, Sméagol. It is before you."
For a moment it appeared to Sam that his master had grown and Gollum had shrunk: a tall stern shadow, a mighty lord who hid his brightness in grey cloud, and at his feet a little whining dog. Yet the two were in some way akin and not alien: they could reach one another's minds. Gollum raised himself and began pawing at Frodo, fawning at his knees.
"Down! down!" said Frodo. "Now speak your promise!"
"We promises, yes I promise!" said Gollum. "I will serve the master of the Precious. Good master, good Sméagol, gollum, gollum!" Suddenly he began to weep and bite at his ankle again.
"Take the rope off, Sam!" said Frodo.
1er temps: Frodo demande de jurer
2ème temps: Gollum dit qu'il va jurer de ne pas laisser SAuron avoir l'Anneau mais demande à jurer sur le Précieux
3ème temps: Frodo refuse qu'il jure sur l'Anneau mais accepte qu'il jure par l'Anneau
4ème temps: Frodo lui demande de formuler sa promesse
5ème temps: Gollum jure finalement de servir le Maitre du Précieux
Silmo
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Silmo:
Mon but n'était pas de défendre une interprétation précise mais je voulais juste souligner certains passages qui montrent (avec ambiguités, d'où leurs intérêts) les motivations et les peurs profondes de Gollum. Je pense que Sméagol avait d'autres obcessions que la possession de l'Anneau: la crainte que Sauron récupère l'Unique l'obcède autant, sinon plus.
C'est pourtant j'ai mis en évidence ce passage sans vouloir ignorer pour autant le reste que tu as cité.
Pour en revenir au film, je trouve dommage que les termes de son serment ait été simplifiés et ne laissent pas trop la porte ouverte à d'autres interprétations de Gollum, contrairement au livre.
Le problème est le même d'ailleur, avec sa chute, qui apparaît comme clairement accidentelle et surtout, involontaire, dans le film.
C'est en cela que le film est réducteur.
De plus, suivant l'interprétation de chaque lecteur, la "logique" du film peut paraître être en contradiction, d'où la réaction de certaines personnes (réaction qui ne fait pas l'unanimité) à propos de cette fin.
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Mais, cher Stalker, j'ai beau relire le passage de la destruction de l'Anneau, je ne vois pas à quel moment le livre laisse sous-entendre que la chute de Gollum pourrait être autre chose qu'accidentelle et involontaire ! Si je peux comprendre qu'à la lecture de la lettre de Tolkien, et dans l'hypothèse que cet accident ne soit pas arrivé, que Gollum ait senti Sauron sur lui, qu'il soit suffisamment indépendant de l'anneau à ce moment etc... Gollum ait pu se jeter dans le Mont Doom, je peux à la limite ( très limite ... ) l'envisager, mais à la lecture du texte, c'est clairement un accident arrivé à un type fou de joie d'avoir retrouvé l'objet de sa possession.
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Pour la fin de l'Anneau, que Gollum soit jeté par Frodon enlève tout le sens de la scène. De plus, n'oubliez pas que Gandalf le prédit: "je sens qu'il a encore un rôle, en bien ou en mal..."; donc si il n'est pas jeté par la Providence dans le feu, la prédiction est fausse...
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lambertine
Au risque de t'étonner (et il me semble qu'il y a un mal entendu sur ce point), je fais partie de ceux qui pensent que la chute de Gollum était probablement "accidentelle". :-)
Je mets des guillemets car sachant qu'Eru est "tout en haut", on peut aussi la voir somme prédestinée.
Mais un suicide de Sméagol n'était pas moins impossible SI on considère que sa crainte première était que l'Unique retourne à Sauron. (hypothèse qu'on ne peut totalement écarter par les indices que j'avais donnés bien que je reconnais que ce sont seulement des indices et non des preuves)
Et c'est là mon principal reproche au film: il ferme toutes autres possibilités que celle de l'interprétation de l'"accident" (car causé directement par Frodo!).
La lettre de Tolkien ne fait que renforcer la supposition (et non la certitude) que Sméagol aurait pu se jeter volontairement SI (et seulement si) Sam l'avait pris en pitié plus tôt. Cette lettre n'est évidemment aucunement une "preuve" que Sméagol s'était suicidé. L'interprétation que j'ai faite du texte ne repose pas sur cette lettre qui parle seulement d'un "what if..." (et qui s'éloigne de l'histoire originale pour mieux faire comprendre l'ambiguité de Gollum). Je pense qu'on peut très bien comprendre Gollum même si on n'a pas lu les lettres de l'auteur, il suffirait de ne pas avoir de préjugé sur lui et de faire attention à la moindre de ses remarques (dans un sens ou dans l'autre). J'irai jusqu'à dire que certains lecteurs ont la même considération sur lui que celle de Sam.
Le film (TTT) nous a présenté un Gollum bien schizo, qui hésite entre le "bien" et le "mal" mais néglige de nous faire comprendre que sa motivation était aussi d'empêcher Sauron de récupérer l'Unique.
Son développement dans RotK perd totalement toute ambiguité et je ne comprends pas cette "regression" de la part des scénaristes.
J'espère me faire comprendre définitivement. encore une fois, je ne voulais pas imposer une interprétation particulière mais simplement souligner la pluralité des interprétations possibles.
P.S. désolé pour les fautes de frappe, pas le temps de me relire méticuleusement quand je poste du boulot et à quelques heures des congés! Bonnes fêtes à tous.
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De toute façon cette scene, eu égard au développement du livre auparavant, peut s'interpréter de différentes manieres...et encore si c'était le seul moment du livre...^^
de quoi réagir et débattre pendant des heures..
personnellement, je voyais plus la fin de Gollum, et je l'ai toujours imaginé comme un faux pas non voulu, surement pas comme un suicide....
intervention divine ? je n'y avait jamais pensé..
mais bon comme Gandalf en a parlé dans le 1er tome : mon coeur me dit qu'il a encore un rôle à jouer, en bien ou en mal, avant la fin"
peut-être a-t-il été entendu ?? on ne sait jamais...
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QUOTE
Le film (TTT) nous a présenté un Gollum bien schizo, qui hésite entre le "bien" et le "mal" mais néglige de nous faire comprendre que sa motivation était aussi d'empêcher Sauron de récupérer l'Unique.
il me semble pourtant dans les deux tours (le film :)) que lorsque Gollum empêche Frodon d'aller à la porte noire...il dit ceci!
Gollum: No, no, Master! They'd catch you! They'd catch you! Don't take it to him! He wants the precious!! Always he is looking for it! And the precious is wanting to go back to him. But we musn't... let him.. have it
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Un faux pas... Bien sûr...
Mais c'est là où est tout le rôle de Gollum. Aspiré par l'envie, il détruit lui même ( bien que sans le vouloir ) son précieux, lui qui fut son second posseseur le plus long.
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J'avais oublié aussi ceci dans la version longue!
Smeagol: To the gate, to the gate! To the gate, the master says. Yes!
Gollum: No! We won’t go back Not there. Not to him. They can’t make us. Gollum! Gollum!
Smeagol: But we swore to serve the master of the precious.
Gollum: No. Ashes and dust and thirst there is and pits, pits, pits. And Orcses, thousands of Orcses. And always the Great Eye watching. Watching.
Sam: Hey! Come back now! Come back! There! What did I tell you? He’s run off, the old villain. So much for his promises.
Smeagol: This way, Hobbits. Follow me!
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Bien sûr que Gollum ne voulait pas qu'on donne l'anneau à Sauron (déjà puisqu'il le veut pour lui!) et c'est montré souvent dans Les Deux Tours, comme quoi vous ne faites pas attention à chaque parole de Gollum..( regardez son attitude vis-à-vis des Nazgûl aussi. C'est très révélateur).
Mais au final, lorsqu'il a l'anneau entre les mains (et le doigt de Frodon avec) il ne pense plus du tout à Sauron, qui pourrait le récupérer. Son esprit n'est plus occupé que par une chose, le précieux, il a retrouvé son cher anneau et le monde autour il ne le voit plus. Ce qui explique qu'il n'aie pas regardé où il mettait ses pieds et badabum.
Pour ma part, ce n'était pas une providence ou une intervention divine, mais juste une gamelle historique!
"Là-dessus, au moment où ses yeux s'étaient levés pour contempler son butin, il fit un pas de trop, bascula, balança un moment sur le bord, puis, avec un cri, il tomba. Des profondeurs, monta son dernier gémissement Trésor et c'en fut fait de lui." Tome 3.Le retour du roi.
Voyez, c'est pas divin, il regardait pas où il mettait les pieds, trop occupé à contempler son précieux.
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C'est une critique publié sur Numénoréen.com
Ca va loin parfois et je ne partage pas entièrement ce point de vue,, mais c'est bien écrit et globalement c'est intéressant, y a des critiques objectives dedans. Genre le montage au stroboscope, les acteurs mal choisis ou pas convaincants, les scènes coupées pour vendre un gros DVD, les changements à l'histoire, etc.
"Préambule.
Contrairement à ce que pourrait faire croire une première lecture rapide, je n’ai pas ici cherché à glisser de cette proverbiale mauvaise foi dont on me fait souvent le reproche, dont on vente les mérites parfois. Non. Je me suis efforcé tout au long de ce texte de conserver une certaine objectivité. Bah oui. Je me suis aussi, pendant la rédaction de ces modestes lignes, efforcé de me décoller totalement du support écrit qu’un anglais d’Oxford s’était autrefois évertué à rédiger dans la langue la plus lumineuse et la plus agréable possible… un support écrit dont un Néo-zélandais porteur de shorts sales a prétendu un jour s’inspirer pour donner libre cours à des élucubrations cinématographiques d’aloi douteux.
De toute façon, soyons clairs : Les films Les Deux Tours et Le Retour du Roi de Peter Jackson sont des besognes complètement autonomes des deuxième et du troisième volumes du Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien… et bien entendu déliées de tous autres liens que les titres des ouvrages dont elles s’inspirent. Point barre. Et Donc toute comparaison, comme on a pu être tenté d’en faire pour leur prédécesseur, le très rentable Communauté de l’Anneau (du même Peter Jackson, je le rappelle à l’attention des voyageurs extraterrestres qui viennent de nous rejoindre sur le forum), serait donc particulièrement maladroite.
Ainsi libérés de toutes tentations d’association avec l’incomparable Seigneur des Anneaux de Tolkien, nous pouvons donc librement parler des deux derniers films de Jackson. Et nous parlerons des deux. Car bien que les médias, à cours de vocabulaire adapté, nous rappellent qu’il s’agit d’une trilogie, il me semble évident que Les Deux Tours et Le Retour du Roi ne peuvent en fin de compte pas être étudiés, décryptés, analysés chacun de leur côté.
Isolé, le film les Deux Tours devient incompréhensible, absurde. Raté. Sans queue ni tête.
Isolé, le Retour du Roi est un colosse artistique aux pieds d’argile. Un titan cinématographique sans consistance.
Sauvons ce qui peut être sauvé et essayons de comprendre les deux obus cinématographiques de la Grosse Bertha néo-zélandaise dans leur logique commune, comme si tous ces aboiements ne faisaient en fin de compte qu’un rugissement… En clair, voyons ce qui peut être défendu au milieu du naufrage général.
Le manque de recul est certain. Pour mieux apprécier la réelle valeur artistique globale de la chose, mieux vaudrait-il attendre quelques années, que les trois films soit intégralement publiés et, enfin, terminés. Ce qui ne semble pas être le cas au jour d’aujourd’hui… impératifs commerciaux obligent.
Voici donc un premier jet. Tout ce que vous y lirez n’engage que moi, bien entendu. Il n’y a dans les lignes qui suivent aucune vérité première, il n’en découlera aucune sentence gravée dans le marbre… je sais que j’ai raison. Et que l’avenir me donnera raison. C’est tout
Douze épreuves pénibles nous attendent pour arriver jusqu’à une conclusion raisonnée. Douze thèmes par lesquels je souhaite exposer ce que je retiens du visionnage de ces deux films qui marqueront sans doute l’histoire du cinéma, mais probablement pas dans le sens où l’entendent les inconditionnels du barbu de Wellington… (A moins que ces films sombrent aux oubliettes en même temps que la mode qui les accompagne…)
Epreuve I – le visionnage des Deux Tours.
Voici quelques jours, j’osais porter mes yeux sur le DVD d’un film dont la réputation, largement surfaite, était parvenue jusqu’à moi par le biais des pages de ce forum.
L’objet était parvenu jusqu’à moi par un prêt généreux de la part d’une aimable collègue. M’étant acquitté à l’avance d’un pari châtaigno-étylique, plus rien ne me retenait pour assouvir cette obscure et malsaine curiosité. Le second opus de la *trilogie* du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson était-il aussi mauvais, aussi raté, aussi déconcertant que ce qui se disait au lendemain de sa sortie...
Visionnage en VO s’il vous plaît. La version française que j’essayais dans un premier temps étant nulle et non-avenue (avec son Gollum à la voix casimiresque, son Gandalf atone, son Legolas aphone, son Gimli grotesque et son Sylvebarbe victime d’une pathétique bronchite chronique, un peu comme Jacob Desvarieux, le célébrissime bassiste de Kassav).
Bon, allez, je dois reconnaître que les premières minutes du film en jettent plein la vue. Ce panorama fabuleux des montagnes de brume (rôle joué par des montagnes néo-zélandaises ?) puis cette chute vertigineuse de Gandalf et du Balrog (toujours aussi impressionnant et réaliste!) clouent le spectateur sur son fauteuil. C’est indiscutablement indiscutable. Puis nous passons à Sam et Frodon dans leur errance sur les Emyn Muil. Et à la très réussie rencontre entre les deux héros et ce nouveau personnage prometteur : Gollum.
Jusque là, tout est très propre, tant du point de vue scénaristique que du point de vue de la mise en scène, du jeu des acteurs, de l’utilisation habiles des effets spéciaux.... Les imperfections sont à peine perceptibles.
Et on en vient presque à rêver d’un film enfin digne de l’œuvre dont il prétend s’inspirer…« Jackson aurait-il prit des cours de cinéma auprès de ses collègues ? » serait-on mesquinement tentés de se demander. A moins que les acteurs aient –enfin – pris la mesure de leurs rôles, après les pénibles et pathétiques hésitations de la Communauté de l ‘Anneau...
Mais tout se gâte très vite. Trop vite.
Arrivent le cortège des vilains Uruk-Hai et les premières désillusions. On retombe dans le mauvais goût absolu et les clichés d’amérikkkanisme primaire (cf. le chef de patrouille uruk et son poing levé digne des pseudo forces spéciales du Viêt-Nam. N’importe quoi. Impardonnable.)
Je passerai sur la somme de défauts palpables qui émaillent et gâchent le visionnage de ce film pour n’en retenir que quelques-uns uns que je développerai plus loin. Retenons ici qu’en gros, les couleurs, la photographie, la musique, les scènes de combat, le traitement des personnages, les dialogues, la mise en scène, le jeu des acteurs virtuels et authentiques, sont continuellement inégaux, valsant comme une houle nauséeuse entre incohérences, bêtise, messages à relents hautement malsains (j’y tiens et j’y reviendrai) et (parfois) éclats de génie. Le découpage au sécateur rouillé de l’effort jacksonien n’aide pas à la paix des estomacs, non plus. Drôle de façon de présenter comme un chef d’œuvre intemporel un film monté comme un stroboscope et dont le fil conducteur est plus qu’incertain, si on persiste à isoler ce même film au sein d’une improbable « trilogie »…
Bref, vous l’aurez compris, le visionnage des Deux Tours ne fut pas pour moi un agréable moment. D’autant que l’opération fut exécutée sur un écran d’ordinateur – certes plat – un support qui ne vaudra jamais une belle toile de cinéma. Mais je ne plaindrai pas, ceux qui me connaissent savent que ce fut volontaire. Et j’assume.
Bien différent fut le contexte du visionnage du Retour du Roi.
Epreuve II – Le Retour du Roi : l’apothéose d’un style.
Le contexte festif du Raid III, un temps froid mais sec compensé dans la longue file d’attente par de la chaleureuse amitié, la musique décalée et joyeuse de la bande du Donjon de Naheulbeuk… voilà un cadre idéal pour cette épreuve que je prévoyais pénible.
Le Retour du Roi a été une claque. Dans tous les sens du terme. Une révélation peut-être… J’y reviendrais plus loin.
Avantageusement placé entre la délicieuse Béatrice qui veillait à ce que je ne somnole pas, et la merveilleuse Lambertine dont la bonne humeur a résisté à tout, même à l’humiliant bâclage du couronnement d’Elessar, j’ai assisté à la projection comme lové dans un cocon de certitudes et de préjugés.
Mais la bestialité progressive et malsaine des premières images (Smeagol et Deagol s’entre-déchirant pour la possession de l’Anneau) m’a sorti tout entier de ce cocon. Et je me retrouvais à nu, isolé dans une Terre du Milieu certes pleine de dangers, mais dépeinte avec tant de violence et de brutalité par Peter Jackson, dont la caméra snuffeuse ne nous épargne rien, pas même l’ultime spasme étranglé de douleur d’un pauvre Décapole terrassé par son frère.
Et puis on a beau s’y attendre, Le saut du coq à l’âne prend à ce moment des dimensions inattendues : C’est un soulagement. Un retour au calme.
Le problème, c’est que les scènes apaisées deviennent vite ennuyeuses, émaillées de dialogues abscons et d’une luminosité et d’une photographie soporifiques. Et je ne parle pas de la musique lénifiante de maître Howard à laquelle je me suis hasardé à consacrer tout un chapitre… N’eut été la vigilante Béatrice, je serais sans doute parti rapidement dans les bras de Morphée pendant une scène pesante entre Eowyn la nigaude et Aragorn le bellâtre.
Globalement donc, l’épreuve a été moins pénible pour ce tiers-ci de la « trilogie » que pour le précédent. C’est la magie du cinéma, m’sieur !
Et puis, la fin d’une si grande série implique forcément tout un tas de révélations.
Une de ces révélations est que Peter Jackson a été traumatisé par la Trilogie de Star Wars de George Lucas. Si traumatisé que l’unique thérapie consistait pour lui à faire son propre Star Wars. Ce qu’il fit.
Une autre révélation est que Peter Jackson est génial. Mauvais cinéaste, mauvais scénariste… mais malgré tout plein de génie. Bref, c’est un brouillon, un maladroit. Le genre de mec qui ne range jamais sa chambre ou qui ne termine jamais quelque chose qu’il a commencé, sauf quand on le pousse à le faire. Il est cependant bourré de talents cachés.
Et ça transparaît malgré tout par spasmes irréguliers tout au long de ses films, au milieu de longues et pénibles plages de médiocrité malodorante.
Ainsi, le Retour du Roi nous offre quelques merveilles absolues : les vues grandioses de Minas Tirith, la cataclysmique bataille du Pelennor, le Sammath Naur, l’attaque désespérée d’Aragorn devant la Porte Noire (« Pour Frodon ! »)…
Mais ces merveilles côtoient une légion invraisemblable de stupidités, de grossièretés visuelles, de violence inutile, de dialogues d’une platitude digne des romans Arlequins. On avait beau s’être entraînés en visionnant La Communauté de l’Anneau et ses multiples aberrations entrecoupées d’éclats de génie, les Deux Tours et surtout le Retour du Roi représentent l’apothéose de ce style autant inégal qu’inégalable… Peter Jackson a offert ici le maximum de ce qu’il pouvait donner : le pire de la « trilogie », entrecoupé parfois du meilleur…
Peter Jackson est donc ici au sommet de son art. Un art brouillon au possible. Mais un art qui ne laisse pas indifférent tant on y côtoie le bon et le moins bon… Après, bien entendu, c’est une question de sensibilité personnelle.
Pour ma part, plus que pour n’importe quel autre film, j’ai été plus sensible au moins bon qu’au bon. Le moins bon a gâché ma perception globale de l’ensemble. Mais cela tient au fait que ce n’est pas n’importe quel roman qui a été soi-disant adapté ici.
Le bon, comme les fois précédentes, m’a attristé. Car il représente toutes les promesses non tenues de ce qu’aurait du être le Seigneur des Anneaux.
Les deux étapes du visionnage passées, nous pouvons sans doute entamer une analyse des différents thèmes posant problème dans ces deux films. Ces thèmes constituent autant de pénibles épreuves que je me suis engagé, avec abnégation, à affronter pour vous.
Epreuve III – les acteurs
Et quelle épreuve !
Depuis les dernières scènes avec Ian Holm/Bilbon puis l’agonie inter-minable de sire Sean Bean/Boromir dans la Communauté, autant le dire tout de suite : les acteurs du film jouent comme des manches !
Cependant, dire qu’il n’y en a pas un pour récupérer l’autre, c’est un peu exagérer.
Sean Austin, qui donne son visage au personnage de Sam Gamegie, est parfois bon dans les Deux Tours (surtout cette fameuse première scène plutôt inspirée) et souvent étonnant de vérité dans le Retour du Roi.
Curieusement, l’acteur jouant Pippin (Billy Boyd) donne un peu plus de charisme et de profondeur à son personnage. Mais attention, ça reste ponctuel. Et au regard de l’ensemble de l’œuvre du brave, allègre et enthousiaste acteur, je pense sincèrement que c’est du pur hasard.
Passons sur le transparent Bloom, infiniment meilleur dans Pirates des Caraïbes (quoique… son « une diversion !?… » dans le Retour du Roi est d’anthologie !!!)
Comme toujours, égal à lui-même, Elijah Wood/Frodon est à mille lieues d’être convaincant. On s’ennuie, en sa compagnie. Au point que Peter Jackson croit se sentir obligé de lui coller la camera sous le nez et de lui faire baver du jus vert pendant presque une minute pour donner de la vie à la scène où il se fait picouzer par l’ignoble Arachne. Pathétique.
Theoden (Bernard Hill) et Eowyn (la jolie Miranda Otto) sont parfois émouvants. Parfois moins… Le problème, ici, ne vient pas des acteurs, à mon avis. Il vient du metteur en scène. Nous y reviendrons…
En fin de compte, et c’est un comble, l’acteur le plus convaincant reste celui qui joue le personnage le plus pourri, le plus raté, le plus ridicule (après l’immonde pseudo-Gimli) de toute la « trilogie » zélandaise : Denethor, alias John Noble.
Jamais vu ça. Une honte ! Quel besoin Peter Jackson et sa clique avaient-ils de ridiculiser ce personnage et de rendre aussi incohérent le statut du Royaume de Gondor. Un mot me vient à l’esprit : bourrin. Le scénario est bourrin. Mais du coup, John Noble joue à merveille ce personnage hors-sujet qu’on aurait tellement mieux fait de supprimer radicalement de l’histoire, si c’était pour en faire ça !
Quand on subit ce genre de personnage hors-sujet, on se dit que le père Bombadil et le Vieil Homme Saule ont vraiment eu du bol de passer à la trappe new-linienne. Au moins n’ont-ils pas subi les outrages indécents d’un scénario qui ne savait pas trop quoi faire d’eux. Beurk ! Une des plus grosses déceptions de toute la « trilogie » jacksonienne ce Denethor... scusez boi… vais vobiiiir… !
Des autres acteurs, transparents, absents, creux (la VF du Retour du Roi aidant, je vous l’accorde), je n’ai pas envie de dire grand-chose et je vous invite à relire à ce sujet les excellentes critiques de Maître Sauron-Necsipaal…
Epreuve IV – la mise en scène
Les gros plans à répétition, les ralentis nauséeux qui se succèdent sans modération, les vols en hélicoptère et les plongeons vertigineux au-dessus des paysages de la Nouvelle Zélande du Milieu… Tout ces effets estampillés Peter Jackson laissent perplexes. Car ils desservent lourdement le visionnage des scènes.
Conjuguée à la fois à un casting plus ou moins réussi et à un scénario boiteux que nous inflige le trio magique Walsh-Boyens-Jackson, la mise en scène donne mal au crâne.
On se souvient de l’invraisemblable échauffourée au sommet de Weathertop, orchestrée comme du mauvais Steven Seagall (et je suis gentil) avec des Nazgûl en dessous de toute crédibilité, des Hobbits mous comme des huîtres et un Aragorn dansant avec sa jolie népée comme un porteur d’étendard de la Révolution Culturelle (chinoise, pour les incultes)… Peter Jackson continue dans les Deux Tours et nous en fait de belles au Gouffre de Helm. Nous gavant d’images de mômes effrayés et de femmes éplorées jusqu’à la nausée, nous imposant des ralentis briseurs de rythme (je pense à l’orque indestructible qui, malgré les flèches de Legolucky Luke, apporte la bombe atomique sous les murs de la citadelle)
Rebelotte dans le Retour du Roi ! On a de tout !
Mais le pire reste le visage d’Elijah Wood, le grouin collé sur la vitre de la caméra, qui se laisse picouzer par le vilain appendice de la mère Shelob. Et vas-y que je te met des yeux globuleux, et vas-y que je bave du jus d’herbe, et vas-y qu’on jaunit les couleurs du visage… Tout un symbole du manque d’imagination de ce réalisateur antipodal.
Difficile d’abandonner les recettes glauques qui ont fait le succès d’horreurs comme Bad Taste…
D’une manière générale, le spectacle visuel qu’est le Retour du Roi est gâché par cette mise en scène maladroite. Tout cela suscite une réelle frustration d’autant que, soyons honnêtes, il existe dans ce film des moments d’anthologie qui m’ont mis la larme à l’œil tellement c’était archi beau.
Allons-y ! Laissons-nous aller à cette faiblesse récréative
Le rassemblement des troupes du Rohan aux abords des champs du Pelennor est un réel moment de pur bonheur cinématographique. Curieusement, ici, il n’y a rien à jeter !
Costumes, couleurs, mises en scène, photo, les ordres rapides et lapidaires de Denethor, les gros plans sur Eowyn (Dernhelm ?) et sur Merry, dont je me suis surpris à partager la transe belliqueuse… c’est du bon ! Que du bon !
Et Theoden qui entame une course, l’épée au vent, claquant sur les lances rageuses et contenues de ses Rohirrim…
Et le début de la charge avec le son des milliers de sabot en dolby stéréo…
Raaaaah !
L’émotion est aussi brutale que l’apparition miraculeuse du Balrog au milieu du naufrage de la Communauté de l’Anneau… Du vrai bonheur.
Une tentative épique semblable est à signaler lorsque Aragorn lève son épée et se rue sur les ennemis à Dagorlad, criant « Pour Frodooon ! » mais l’émotion y est plus fugace car, comme souvent, la caméra épileptique de Jackson zappe aussitôt sur du médiocre.
Quelle colère et quelle frustration s’empare alors du spectateur. La frustration d’être passé à côté de quelque chose de grand.
Pourquoi toutes ces scènes extraordinaires que Jackson a été pêcher du fond de ses tripes de fan de JRR Tolkien, pourquoi sont-elles donc si peu nombreuses !!!
Ces scènes font regretter amèrement ce qu’aurait du être la Seigneur des Anneaux au cinéma : un grand et beau film.
A la place, nous avons du subir un pensum kaléidoscopique qui laisse hagard.
Epreuve V – le découpage
Un kaléidoscope ? Voire ! Un stroboscope, plutôt.
Tranchés à la hache, cisaillés au sécateur, lardés de coups de cutters, les deux films dont on parle ici sont simplement imbuvables dans leur versions courtes.
Des scènes entières ont ainsi disparu de la bobine, des scènes qui auraient pu assouplir les brutales sauts stroboscopiques que nous impose le soi-disant génie de Peter Jackson.
L’effet immédiat varie selon les films. Dans les Deux Tours, ça gâche tout, on n’y comprend plus grand chose si le livre n’a pas été lu préalablement par le spectateur pour avoir une base explicative préalable (qui est qui ? qui fait quoi ? qui est où ?). Le pseudo souffle épique (à Helm, en particulier) est continuellement gâché par cet épouvantable montage.
Dans le Retour du Roi, c’est parfois un soulagement, tant la violence de certaines scènes laisse le cerveau hagard. Ainsi, quitter brusquement et sans explication une bataille hurlante filmée en super gros plans pour une scène absolument fadasse entre l’agent Elrond Smith et Arwen l’insipide a l’avantage de reposer l’esprit… Et si c’était l’explication d’un si mauvais montage ? Reposer l’esprit, empêcher le client de réfléchir… de se rendre compte de la platitude et de la médiocrité du scénario, de la mise en scène, du jeu des acteurs ?… Par exemple, on sait que le Jackson a tranché à la machette les scènes du Gouffre de Helm où la mère Tyler était censée se bagarrer contre les vilains nuruks aïe aïe. Explication : trop mauvaise, pas dans le rôle, pas crédible, elle tenait son arc comme Greg le Millionnaire tenait sa truelle. Exit Xénarwen, donc… Dommage que Jackson le découpeur n’ait pas continué sur sa lancée…
Mais le recul permet de mieux comprendre aujourd’hui la raison précise de cet irrationnel et aberrant découpage.
Comme nous le verrons en détail dans l’épreuve XI, les scènes sacrifiées sont en fait gardées de côté pour les versions dites « longues » des DVD.
Et les films joyeusement et arbitrairement émasculés, amputés de scènes utiles mais aussi de certaines scènes clés, comme les maisons de guérison ou la mort de Saruman pour le Retour du Roi, deviennent des films au rabais, des sortes de longues bandes annonces pour le futur DVD…
Cette honteuse pratique lèse les spectateurs des films au cinéma.
Cette honteuse pratique met le cinéma en danger...
Epreuve VI – Notions de temps et d’espace : Un problème d’échelle ?
La Communauté avait été marquée (entre autres choses) par le problème des rapports espace-temps. Mais souvent, les incohérences relevées se référaient à l’œuvre écrite. Ce qui n’est pas une bonne chose puisque le film n’est pas le livre et qu’il est une œuvre bien distincte du Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien. On ne compare que ce qui est comparable, n’est-ce pas ?
Dans les deux efforts suivants du kiwi le plus célèbre du monde, le problème est récurent. Mais cette fois, l’incohérence est interne. Toutes les clés sont dans les films et certains éléments sont même si flagrants que c’en est gênant au visionnage. On se met à imaginer le brave Peter, en sueur sur son fauteuil lors de la projection, en train de se dire « Oh merde ! J’avais pas fait gaffe à ça ! »… Je vous assure, je suis gêné pour lui, quand j’y pense.
Prenons deux exemples parmi d’autres. Dans les Deux Tours, Miro et Pipo sont entre les mains de l’infâme Sylvebarbe qui s’obstine à les prendre pour deux Orques et qui, en fin de compte, se fait à l’idée qu’ils sont différents et pas bien méchants.
Cette scène est découpée en plusieurs séquences.
Le problème, c’est qu’entre-temps, si la rencontre entre l’Ent et les hobbits se prolonge et se compromet dans un pâle et simpliste plagiat d’une scène bien plus riche et passionnante qu’on trouve dans un livre écrit par un anglais, le reste de l’histoire avance sans les attendre… Et du coup, la concordance du déroulement chronologique se perd de façon aussi flagrante que surprenante dans les méandres d’un étrange scénario fort mal ficelé et le décalage entre les deux scènes ne pourra se rattraper qu’avec une pirouette brutale : Le bâclage de l’Entmoot, et le conversion plus que subite de Fangorn à la cause des Hobbits.
Dans le Retour du Roi, On a droit à un visionnage précis de la jolie carte officielle du Seigneur des AnneauxTM celle qui nous fiche d’étranges accents à trois points sur tous les « A », qu’ils soient dans les mots anglais, vieil anglais ou sindarins (Bravo, au passage, pour le soi-disant respect du travail de Tolkien dont les propagandistes de New Line faisaient leur cheval de bataille commerciale, fut un temps.)
Bref, cette carte montre bien au client-spectateur l’ampleur des territoires parcourus par nos héros… Minas Tirith ici, les Montagnes Blanches plus à l’ouest, Mordor par-là, Orodruin juste à cet endroit… Pourtant, tout semble si près, sur le terrain. La carte serait donc fausse ? Elle exagèrerait l’échelle réelle entre la Cité et le Mordor ? A moins que Jackson n’ait pas tout à fait pensé à ce problème de concordance entre l’échelle de la carte et la distance entre les sites dont on peu admirer les paysages dans le film.
Ainsi, Orodruin semble étonnement près de l’Ephel Duath, et l’Ithilien vu de Minas semble être une étroite et insignifiante bande de terrain, coincée entre le fleuve et les montagnes… comme si tous les sites n’étaient séparés que par une station de RER…
Alors, Mr Jackson ? Problème d’échelle ? ou mauvaise relecture du cahier des charges pour la mise en scène du film ?…
Epreuve VII – Des effets spéciaux et des décors monumentaux
Tout comme dans la Communauté de l’Anneau, le Balrog des Deux Tours, que nous pouvons observer sous toutes ses coutures, est très réussi.
En fin de compte, tous les effets spéciaux sont des réussites.
Le problème, c’est la façon dont le scénario les utilise. Le scénario nigaud et bourrin a ainsi ridiculisé le gardien de la porte Ouest de la Moria. En faisant une bestiole dont même Walt Disney n’aurait pas voulu pour un remake de 20 000 Lieues sous les Mers. Il a rendu pénible à regarder le grand troll de la Moria à cause d’un combat interminable et inutile dont on se serait bien passé.
On a le même problème dans les Deux Tours.
Visuellement, Sylvebarbe est une grande réussite. Hélas, servi par de pitoyables dialogues et une voix essoufflée méritant des litres de sirop expectorant, c’est un des personnages les plus ratés de la « trilogie ». On ne comprend d’ailleurs pas où le scénario veut en venir avec ce personnage. On sent même que Peter Jackson et ses deux acolytes, déjà coupables de l’évincement de Tom Bombadil, du Vieil Homme Saule et de l’être des galgals, se sont sentis obligés d’introduire ce personnage encombrant et coûteux dans leur abracadabrant scénario.
Arachne, de ce point de vue, est l’effet spécial le mieux utilisé. L’animation rend l’araignée géante plus vraie et plus terrible que nature. Les scènes de l’agression de Frodon et de la riposte de Sam, particulièrement oppressantes, sont bien rendues. Pour tourner les scènes de violence, Jackson déçoit en fait rarement…
Les décors sont pour la plupart exceptionnels. Edoras, dans les Deux Tours, et Minas Tirith (grandiose) dans le Retour du Roi viennent en tête du cortège épars des réussites visuelles des deux films.
Mais une fois de plus, à quoi sert-il d’avoir de somptueux décors (et les magnifiques costumes qui vont avec) si les acteurs sont mal dirigés et le scénario plein d’approximations ?
Tous les effets spéciaux réussis ne sauvent pas le film. Certains ajoutent à la grande confusion du tout, desservent l’histoire, participent à l’absurdité. Ainsi du grand « œil projecteur » qui balaie d’un rayon étrange les paysages du Mordor et qui se tortille et se dandine à la moindre « diversion »…
Et ceux qui sont réussis rappellent ce qu’aurait pu, ce qu’aurait du être cette « trilogie ». Quelque chose de grand. Mais nous n’aurons décidément droit qu’à de l’énorme, de l’obèse. Rien de plus. Et de le regretter un peu plus à chaque claquement de fouet de Balrog, à chaque regard de Gollum, à chaque pas d’ent, à chaque grincement d’Arachne…
Epreuve VIII– De la musak… heu, musique.
Je n’aime pas la musique d’Howard Shore.
Elle me sort par les oreilles dès que je l’entends.
Telle qu’elle est imbriquée dans le film, elle est particulièrement pénible et participe aux mauvaises vibrations ressenties lors du visionnage des Deux Tours.
Elle est hors sujet, prétentieuse, insipide… bref, elle est hollywoodienne pur jus. John William et ses avatars n’auraient pas fait mieux… D’ailleurs, ils font tous la même musique !
Les moments de gloriole sont agrémentés d’un jingle particulièrement irritant qui évoque à plein tube les moments de bravoure de Retour vers le Futur d’ Alan Silvestri, lorsque Marty et le Doc sautent d’une époque à l’autre à bord de la Dolorean équipée du convecteur spatio-temporel.
Bref, cette débauche musicale fait des trois volets de la « trilogie » une sorte d’immense et pesant clip pour de la musique de supermarché. De la « musak » comme dirait le regretté John Ono Lennon.
Les scories d’Enia (qui ne fait décidément plus que des plagiats de ses anciens succès) ne valent pas mieux. L’Estampille néo-sindarin des paroles de certaines chansons n’ajoute rien à la chose sinon un peu plus de somnolence… On a le droit d’aimer. Je m’accorde le droit de détester.
Passons. C’était pour moi une des plus pénibles épreuves.
Epreuve IX – Les Elfes à Helm : quel message ?
Arrivant comme un cheveu dans l’épaisse soupe nauséabonde d’un scénario mal digéré, des Elfes. Je me relis, n’arrivant toujours pas à y croire. Oui, c’est bien ça : des Elfes à Helm !…
Bien des explications fumeuses ont été proposées pour expliquer leur étonnante arrivée à ce moment du film et dans le contexte interne d’une bataille où les assiégés sont censés être coupés du monde extérieur par une armée terrifiante de vilains pas bô orcounets et de sales guerriers néandertaliens qui n’ont jamais vu la couleur d’un savon durant leur pénible existence dans les cavernes… les cavernes d’où, d’ailleurs ? On ne sait même pas d’où ils viennent ces hommes là ? Pas d’explication ? Il faut lire le livre en même temps qu’on regarde le film, c’est ça ?…
Bref revenons aux nénelfes qui débarquent à Helm par la magie de la fée cinéma et d’un scénario aux relents douteux.
Quel est le symbole ? Quel est le message ?
Des Elfes casqués à l’antique. Tous blonds. Tous grands et sévères comme des athlètes olympiens de l’Entre Deux Guerre. Et qui défilent en rang serré dans une imitation édulcorée d’un pas de l’oie de sinistre mémoire… Ca ne vous rappelle rien ? Allons, messieurs les Elfounets ! Levez vos bras pour qu’on puisse voir vos tatouages Waffen $$ ! Oups ! Ils tournent la tête vers moi comme un seul homme ! J’ai du écrire quelque chose de désagréable à propos de ces robots mutants nazis…
Je ne comprends pas ce que cette intrusion inopportune d’un idéal néo-fasciste vient faire ici. Et ce que je ne comprends pas, surtout, c’est que les gens ne se soient révoltés que sur la forme « Des Elfes à Helm ? Bouh ! Wouinn ! » et pas sur le fond : un pur message visuel néo-fasciste – involontaire ? –qu’un Léon Degrelle ou qu’un Marcel Déat n’auraient certes pas renié.
Au milieu d’une « trilogie » où la violence, le manichéisme et plein d’autres cérébro-assujettissantes valeurs sont insidieusement diffusées, la scène de l’arrivée des Elfes a de vilains relents de peste brune.
Relions cette image au préjugés d’Elrond à propos des hommes, relions-là aux autres images va-t-en-guerre parfaitement huilées que nous avons des guerriers Elfes (La bataille de Dagorlad, au début de la Communauté) relions-là au super héros guerrier (J’allais écrire « surhomme ») Legolas, surfeur sur bouclier en free style élégant et pourfendeur magnifique d’Oliphant, jamais blessé, toujours vainqueur. Et relions-là enfin à la volonté de faire croire au public prépubère crédule et naïf que les Elfes représentent une sorte de perfection en ce bas monde (à savoir la Terre du Milieu de Peter Jackson)… Ajoutons quelques indices annexes, comme le récent livre « Armes et Guerres » dont la critique se trouve ici, nous obtenons alors, vous en conviendrez, une mixture plus qu’inquiétante.
Involontaire, la mise en scène des Elfes à Helm est fort maladroite. Peter Jackson, en adulte responsable, aurait du se relire et ne pas oublier qu’une grande partie de son public est constitué d’adolescents influençables.
Volontaire, elle suppose une question de taille qu’il serait important de se poser : Quel est la motivation réelle de Peter Jackson ?…
Est-on obligés de subir, en tant que spectateurs d’un film projeté au cinéma et à travers un univers censé être inspiré de Tolkien, les possibles fascinations adolescentes du petit gros en short pour des fantômes à la croix gammée ?
Ou bien ce message nauséabond est-il la traduction d’une volonté néo-libérale de convaincre que l’uniformisation décérébrée est un idéal à atteindre ?
Les questions sont posées.
Comment s’appelle la société de prod’, déjà ? New Line, c’est à dire « Nouvelle Ligne » ? Ca sonne un peu comme « ordre nouveau », ça, non ?
Epreuve X – De la prétentieuse réécriture d’une œuvre parfaite
Pourquoi avoir bouleversé et supprimé tant de passages du livre ?
Cette question n’aura sans doute jamais de réponse satisfaisante. D’abord parce que Peter Jackson et ses complices se contredisent sans cesse sur ce thème, ensuite parce que chacun y va de sa théorie.
Pour ma part je trouve juste que c’est du gâchis.
Et l'hâblerie pédante de Jackson, sous des dehors faussement modestes et nigauds, n’en devient que plus haïssable.
La réécriture s’est faite à trois mains, nous dit la légende. Trois mains. Toujours cette obsession de la Trilogie.
De ces trois mains, dont 1/3 seulement semble avoir eu une réelle connaissance préalable de Tolkien, est sortie une prétentieuse réécriture de l’œuvre parfaite qu’est le Seigneur des Anneaux.
Et c’est Frodon à Osgiliath qui tend presque son anneau à un Nazgûl, en parfaite incohérence avec la logique du reste du récit jacksonien.
Et c’est Denethor dépeint comme un immonde fou décadent. Absurde. Comment un tel personnage pourrait diriger un royaume comme le Gondor. Impensable.
Et c’est Arwen, dont on gonfle le rôle jusqu’aux limites du supportable, tentant de se raccrocher au thème de l’immortalité comme un alpiniste en danger cherche à attraper la saillie salvatrice.
Et ce sont les fantômes du Chemin des Morts, transformés en "blob" purificateur, exterminant d’un coup de gel désinfectant toute l’armée de Minas Morgul, mettant ainsi fin subitement à une bataille dont les scénaristes ne savaient plus comment se dépêtrer, tant il s’étaient éloignés du schéma si limpide du Livre.
Et c’est la brutale progression d’Aragorn, propulsé Roi du Gondor sans que le public soit véritablement averti… on en parlait un peu, dans les scories précédentes de la « trilogie »… mais de là, passer conducteur de fantômes verdâtres à Roi du Gondor, quelle pirouette scénaristique ! Quel finesse dans le récit ! Où sont les pairs du Royaume qui pourraient le soutenir ou valider son couronnement ? Bon sang ! Quelle zélanderie ! Et pourtant, Peter Jackson est un sujet de sa Majesté, par le biais du Commonwealth dont fait partie la Nouvelle Zélande… alors ? En plus d’être nul en tolkienologie, il est nul en éducation civique ? Mwarf ! A qui a-t-on confié une œuvre aussi importante ! J’vous jure ! Que fait la Police du monde… ?
Autres incohérences : qu’est devenu Saruman, personnage clé des deux premiers opus ? et Grima ? et le Palantir, comment s’est-il retrouvé dans la flotte ?
Et Les arbres autour de l’Isengard, d’où viennent-ils puisqu’on sait que les vilains pas beaux Uruk-Haï, fameux « croisement entre orques et gobelins », ont préalablement tout déraciné (la caméra looping de Jackson nous a pourtant gavé de ces scènes de bûcheronnage effréné à plusieurs reprises, autant dans la Communauté, que dans les Deux Tours)? Sont-ce les fameux huorns du bouquin, dont le film oublie pourtant complètement de parler ? Il paraît qu’on nous réserve tout ça pour une future version longue. Ah… quel intérêt ? Pourquoi ne pas avoir tout mis dans la version cinéma ?
Pas de Saruman, plus de nettoyage de la Comté. La fin du film y perd considérablement en consistance…
Et de toute façon, amputé de tous ces éléments, le film devient bancal. Et comme les triolistes de la réécriture en rajoutent des tartines difficilement raccrochables au reste, l’ensemble se remplit d’incohérences. Et le scénario, plutôt que conduire le récit, ne fait que gérer maladroitement ses contradictions.
Arwen en est l’exemple typique. Jackson s’est engagé avec elle dans une impasse scénaristique. Son pseudo départ pendant les Deux Tours sonnait faux. Son demi-tour dans le Retour du Roi est maladroit au possible. Son retour à Fondcombe et son « passage » à la mortalité sont autant de gaucheries qui démontrent bien qu’après les fameuses digressions sur le personnage d’Arwen, Jackson s’est rendu compte que le thème de la mortalité devait enfin être abordé. Mais tout est bâclé car on ne sait pas comment s’en sortir tant les trois scénaristes ne maîtrisent pas dans le fond les thèmes essentiels du Seigneur des Anneaux de Tolkien.
Alors on fait traverser la moitié de la Terre du Milieu à Elrond (qui a certainement autre chose à faire et qui pour les besoins de l’absurde cause, réalise la chose dans un temps record… trop fort ces nénelfes) pour annoncer à Aragorn que le temps presse et que la p’tite Arwen se fane comme une fleur à cause de l‘Anneau… Et puisque le scénario l’avait oublié (personne n’est parfait) on en profite pour livrer la fameuse épée disponible à la boutique New Line, spécialement reforgée par les sosies en ombre chinoise de Pierre Palmade et de Thomas Fersen, grands chaudronniers devant l’Eternel. Si le déroulement des événements du livre avait été respecté un minimum, eh bien, nous n’en serions vraiment pas là… Mais c’est trop tard…
Epreuve XI – De l’arnaque artistique à l’arnaque commerciale
Le Seigneur des Anneaux au cinéma, c’est : des dizaines de milliers d’heures de travail, des milliers de figurants, des budgets monstrueux que l’Education Nationale n’obtient de Bercy qu’en rêve (et qui seraient bien utiles pour sauver sa peau face aux vautours libéraux de Matignon), des décors monumentaux construits juste pour l’occaz, etc, etc… on pourrait faire un copier-coller de la longue litanie du titanesque travail des enthousiastes esclaves modernes de New Line et de leur contremaître Jackson, Peter de son prénom…
Ils ont bossé, on a compris.
Et alors ? Tout ça pour ça, serais-je tenté de dire ?
Que valent des effets spéciaux titanesques, des décors à donner le vertige, des heures de tournages dans la boue, sous la pluie ou en plein cagnard si le scénario qui est censé coordonner le tout est un cake plein de mouches ?
Avec Peter Jackson, nous sommes en pleine esbroufe. On met en avant, DVDs spéciaux à l’appui, tout ce qui a permis, en amont, de mettre les olives sur la pizza. Ca permet de camoufler qu’entre-temps, la sauce tomate a tourné et que la pizza devient immangeable !
Et l’homme au short sale ose affirmer, fier et pédant : « Tout ce qui est dans le film est tiré du livre. On a rien inventé… »
On est plus à un mensonge près…
Et les petits argumentateurs de maugréer : « si t ci malin, taka le fère toi-mêm, le filme ! » (sic)…
Si je pouvais disposer de tous les moyens dont le barbu des antipodes a profité, je le referai, ce film. Autrement. Et avec moins d’argent !
Au lieu de ça, on se tartine un « chef d’œuvre » dont de nombreux plans évoquent certains souvenirs…
On se rappelle par exemple de cette fameuse scène de la Communauté de l’Anneau où on pouvait voir Frodon, Sam, Miro et Pipo dissimulés sous la souche d’un arbre tandis que le Nazgûl venait humer l’air du haut de son noir cheval. Sait-on que cette scène est la copie conforme de celle qui se trouve dans le célèbre Seigneur des Anneaux, le dessin animé de Bakshi ?
Egalement conformes à ce dessin animé les tristes disparitions de Tom Bombadil, du Vieil Homme Saule et de la créature des Galgals… Peter Jackson n’a fait que répéter les maigres arguments que Ralph Bakshi avait maladroitement avancé en son temps… original tout ça !
Originales aussi les contre plongées sur Saruman quand il voit défiler ses armées du haut des remparts de l’Isengard ? Non. Une scène animée quasi-identique se trouve dans le film de Bakshi. Et je ne parle pas de la chorégraphie multidextre de la vilaine bestiole qui stagne dans son glauque étang près de la porte Ouest de la Moria… involontaires similitudes ? Coïncidences ?…
Dans un autre ordre d’idée, on pourrait aussi se demander pourquoi le scénario de Jackson a glissé cet inutile et pesant troll de la Moria qui fait perdre son temps à tout le monde, acteurs et spectateurs… On comprends mieux ses motivations quand on revisionne la scène du combat entre Luc Skywalker et l’affreux Rankor, dans Le Retour du Jedi de George Lucas. Etranges ressemblances…
Bravo pour l’originalité et l’intégrité artistique, Peter !
Ca devient plus gênant encore avec les Deux Tours. Et flagrant dans le Retour du Roi.
Les premières scènes des Deux Tours montrant la chute vertigineuse de Gandalf et du Balrog sont pratiquement le calque visuel des poursuites entre le jet de Luke Skywalker, puis le Faucon Millenium et les chasseurs X de l’Empire au cœur de l’Etoile Noire (La Guerre des Etoiles et le Retour du Jedi)… visuellement, les deux scènes sont tout à fait comparables et laissent des indices sur la volonté de Jackson de faire aussi bien, voire mieux, que ses glorieux prédécesseurs…
Dans le Retour du Roi, c’est évident à au moins deux endroits.
L’arrivée des Mûmakil sur les champs du Pelennor et l’exploit de Legolas (on applaudit encore !) est un minable plagiat de l’attaque des quadripodes impériaux contre la base des rebelles sur Hot la glacée. On peut comparer cette scène à l’exploit (plus réaliste et mieux filmé) de Luke Skywalker contre le monstre d’acier.
De même, la scène du couronnement d’Aragorn m’a immédiatement fait penser à la scène finale de la Guerre des Etoiles, lorsque Leïa en tenue de cérémonie, décore les héros qui ont contribué à la destruction de l’Etoile Noire… ceci dit, le baiser entre Aragorn et Arwen m’a fait penser à Dirty Dancing, alors…
Il y a d’autres indices qui font sourire les fans de l’Univers de Lucas. L’affiche du film les Deux Tours, par exemple. Vulgaire photocopie des affiches des deux trilogies de la Guerre des Etoiles. Le livre « Armes et Guerriers » rappelle lui aussi dans sa conception et dans sa mise en page certains modules de campagne du célèbre jeu de rôle Star Wars.
Bref, traumatisé dans sa jeunesse par le Dessin Animé de Bakshi et par Star Wars, Peter Jackson semble ne jamais avoir essayé de se détacher de ces fantômes. Alors ? Clin d’œil volontaire à ses références ? Plagiat ? Montage involontaire à l’identique, somme toute assez révélateur ?…
L’originalité artistique que d’aucuns clame sur tous les toits, sans trop vraiment comprendre de quoi il parle, en prend un vilain coup.
Pas de quoi hurler à la tromperie, me rétorquera-t-on.
Effectivement, il y a pire que la photocopie.
L’escamotage de scènes entières dans la version cinéma est une honte. Une honte morale et artistique.
Aucune explication, aucun argument fielleux, aucune glose ou scholie n’auront raison de ce fait : Le Seigneur des AnneauxTM de Peter Jackson est une arnaque commerciale.
En effet, comment justifier le fait qu’un quidam avance de l’argent pour aller voir au cinéma un film amputé de nombreuses scènes importantes ou fondamentales… Alors qu’une version complète (je n’ose pas dire intégrale, car d’autres surprises nous sont peut-être réservées par les pirates de New Line à l’avenir) est prévue pour l’année suivante sur support DVD, beaucoup plus cher qu’une place de cinéma !
Et le pire, c’est qu’entre la sortie incomplète, inachevée du film au cinéma et la sortie complète en DVD, l’arnaque pousse le bouchon jusqu’à sortit un DVD version pas finie entre les deux événements. Peu nombreux sont ceux qui dénoncent cette pratique et c’est bien triste. Triste aussi le fait que des milliers de moutons se font prendre au petit jeu…
Outre le fait que cette pratique (qui hélas se généralise) menace à terme la fréquentation des salles obscures, on ne peut que déplorer la scandaleuse magouille commerciale planétaire qui, sur le dos d'un écrivain sincère, inventif et admirable, aujourd'hui décédé, vise à enrichir de façon honteuse une boite de production néo-libérale sans scrupules et, au-delà, son grand patron : le ténébreux milliardaire Saul Z, détenteur de tous les droits commerciaux sur la « marque » Lord of the RingsTM…
Et celui qui n’a pas les moyens de se payer un lecteur DVD pour bénéficier de la version longue ? Ne peut-il en fin de compte n’avoir droit qu’à un sous-film ? N’aura-t-il droit qu’à ce Faramir détestable, borné et soumis à la tyrannie de son père qu’on nous inflige dans les Deux Tours, alors que la version « longue » est plus nuancée et apporte un peu plus de profondeur à ce personnage-clé de la série. Pire, le spectateur qui s’est tapé la version « courte » du Retour du Roi et qui n’aura jamais accès à l’onéreuse version DVD ne saura jamais ce que sont devenus Saruman (un des personnages pivot des deux premiers opus, sur lequel Jackson a fait reposer une grosse partie de son scénario) et Grima Langue de Serpent. Il ne comprendra pas non plus pourquoi tous les blessés de la bataille du Pelennor (Merry, Faramir, Eowyn…) retrouvent miraculeusement santé et aplomb. Ni pourquoi et comment Eowyn, visiblement instable émotionnellement, passe de l’amour éperdu et suicidaire à Aragorn, à une affection mal cachée et aussi soudaine qu’incompréhensible pour Faramir…
Cette honteuse pratique scinde, en fin de compte les spectateurs en deux catégories : ceux qui ont les moyens de connaître toute l’histoire. Et ceux qui n’auront droit qu’à la version pour les pauvres…
Le Seigneur des AnneauxTM ou le cinéma à péage.
A vomir…
Si cette pratique vise à pousser les gens vers le livre de JRR Tolkien, ça relève sans doute la légitimité de l’acte…
… mais je ne sais pas pourquoi… j’aurais vraiment du mal à le croire si un des menteurs de New Line venait me l’expliquer (je pense en particulier à ce mythomane de Mark Ordesky, le producteur exécutif du film, celui qui a affirmé sur le DVD version longue du Seigneur des Anneaux que les inscriptions en néo-sindarin sur Dard étaient bien attestées dans le livre…)
Epreuve suivante.
Epreuve XII– De la bêtise…
De la lourdeur, il y en a à revendre. Le barbu en short n’est pas l’auteur de Bad Taste, célèbre chaudron gore du siècle précédent, pour rien.
A cette lourdeur omniprésente, de la première seconde de la Communauté de l’Anneau jusqu’à la dernière seconde du Retour du Roi, s’ajoute la bêtise.
Je ne prendrai que quelques exemples édifiant, ne souhaitant pas m ‘attarder sur cet aspect plus que navrant de l’auto-proclamée « trilogie ».
Ca ne vaut même pas la peine de décortiquer tout ça, d’autres l’auront mieux fait que moi…
Citons donc la patrouille des nourouquaïes qui se sont emparés de Miro et Pipo. Ils apparaissent à la suite de la scène fort intéressante de la rencontre entre Sam, Frodon et Gollum, au début des Deux Tours. Jusque là, rien d’anormal. Et paf ! Brusquement, le chef de la patrouille lève son poing comme un brave GI en mission en Irak ! Proprement hallucinant de bêtise irrécupérable. Aucun argument dans aucune des milliers de langues de notre petite planète n’arrivera à défendre cette scène en dessous de tout, ces quelques secondes de pure bêtise hollywoodienne…
Citons Legolas surfant sur son bouclier. Citons-le seulement et cessons d’en parler, par respect pour l’inventeur de ce personnage qui, à force de se retourner dans son tombeau va finir par ré-inventer le mouvement perpétuel.
N’oublions pas que chez Jackson, on fait de la surenchère dans la bêtise : Après avoir surfé sur un bouclier, Legolas est même amené, par la magie d’un scénario qui ne recule devant aucune lourdeur, à buter à lui tout seul un énooorme oliphant et l’intégralité de son équipage. Plus fort que Rambo II, ce Legolas.
La bêtise répétitive touche l’intégralité du laborieux personnage de Gimli. Rien à sauver. Navrant. A chaque intervention, on pensait que l’affreux trio Boyens-Jackson-Walsh avait atteint le fond des trouvailles pathétiques. Eh bien non. Ils ont creusé jusqu’au bout, faisant probablement appel à des comiques-troupiers du fin fond de la Bavière pour les seconder dans leur pénible tâche.
Le comble n’est, hélas, pas atteint avec le lancer de nain « « spéciale dédicace aux bourrins décérébrés » pendant l’ennuyeuse bataille de Helm…On a encore pire avec la pitoyable compétition entre le nain et le décolorelfe. Cette compétition visant à buter un maximum d’ennemis, qui faisait sourire dans le Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien (« c’est dans le livre ! c’est dans le livre ! Gnîîîh ! »), est exploitée jusqu’à la nausée absolue. Les intéressés allant, pour les besoins d’un scénario de plus en plus bas de gamme, jusqu’à compter leurs victimes à voix haute, à chaque coup de haches ou à chaque flèche tirée ! De vrais psychopathes de la statistique… A vomir. Une fois de plus…
Permettez-moi de compter dans la bêtise pure les idiotes tentatives de raccrochage désespéré au Légendaire tolkienien. Par exemple ces aigles dont on ne parle JAMAIS et qui arrivent comme des cheveux sur la soupe ! « Les Aigles ! Les Aigles arrivent ! - Ah oui ? Quels Aigles ?… » Par exemple ces Elfes qui n’ont rien à faire à Helm et qui se font tous dézinguer… Stupido !
Par exemple cette allusion incompréhensible de Gandalf à Pippin… à propos de… à propos de quoi, d’ailleurs ? Valinor ? Mandos ? Le Paradis WASP ? Encore une preuve que Jackson n’a rien capté au Légendaire…
Que dire, enfin, du minable personnage de Denethor et des deux agressions de Gandalf, le pas-si-blanc-que-ça, à son égard (la deuxième entraînant la mort avec intention de la donner, ce qui est à l’opposé absolu de tout ce que représente Gandalf, autant dans le reste des films que dans le livre de Tolkien…)?
Rien. Vraiment rien. Toujours par respect pour celui qui, enterré auprès de sa femme dans le cimetière d’Oxford, n’aura jamais la possibilité de dire ce qu’il pense exactement du machin…
Epilogue
Comme on dit dans ces cas-là, je me suis permis de garder le meilleur pour la fin.
Gollum.
Quel surprenant talent.
Le Gollum de Jackson magnifie littéralement le Gollum de Tolkien. Il lui donne enfin vie.
Tout est réussi dans ce personnage. Son aspect, ses expressions, sa façon de se déplacer, de se tortiller, sa dualité psychologique… Les passages animés n’ont rien à envier au passages joués par l’acteur XXXXX
Toutes les facettes du personnage sont réellement bien travaillées et adaptées par le scénario.
Nous avons tous remarqué sans doute la différence entre le Smeagol des Deux Tours, proche de la rédemption et le Gollum fourbe et profondément mauvais du Retour du Roi. Il est vrai que la transition entre ces deux aspects de sa personnalité a été un peu brutale. Sans doute le monologue psychotique de la fin des Deux Tours et le pénible et violent flash back sur le meurtre de Deagol (Retour du Roi) sont ils des balises permettant d’introduire la nouvelle nature de Gollum.
En tout cas, c’est en admirant le talent de ce Gollum jacksonien qu’on réalise à quel dramatique point Elijah Wood n’avait rien à faire dans cette aventure…
J’ajouterais enfin que c’est face à Gollum que le personnage du Sam de Jackson prend toute son ampleur. Le face à face est magistral !
Je garde cependant quelques réserves sur la façon dont Jackson passe son temps à mettre l’anneau à l’air libre alors qu’il devrait absolument être tenu caché. Egalement sur la lutte ultime entre Frodon et Gollum sur la corniche ardente du Sammath Naur. Mais d’autres se sont mieux exprimés que moi à ce sujet .
Conclusion :
Tout n’est donc pas bon à jeter radicalement et sans tri dans ces deux films. Il y a de très bonnes choses et d’autres encore meilleures.
Hélas, elles sont si ponctuelles, si éparpillées dans la brouillonne tourmente du n’importe quoi cinématographique de Peter Jackson.
Hélas, elles sont salies par les maffieuses pratiques des néo-libéraux de New Line inc.
Hélas, le film n’étant qu’une mode aussi éphémère qu’une page de pub coca-cola à la télévision, ces bonnes choses disparaîtront fatalement d’ici quelques années dans les poubelles de la mémoire avec tout le reste. Et c’est bien dommage.
Je me souviens d’une ancienne critique de mon cher Michel-TB à propos de la Communauté. Il y disait que le film de Jackson était « trop lent, trop rapide trop mou, trop saccadé, trop kitch, trop mièvre, trop long, trop court, trop bavard, trop démonstratif, trop confus…Ce film est TROP ! Comme ces grosses pâtisseries recouvertes d’épaisses couches de crème chantilly, lourdes, sans finesse qui pèsent sur l’estomac. »
Bah oui. C’est bien ça. Les films de Jackson restent sur l’estomac. Les bonnes choses nous mettent l’eau à la bouche, mais à la fin, nous sommes assommés par toute la médiocrité environnante.
Comment ne pas regretter tout ce qu’aurait du être ces chef d’œuvres potentiels : de délicieuses miches de pain blanc avec des éclats de noix. A défaut, nous n’aurons eu qu’un immense brouet de céréales avec des morceaux indigestes.
Qu’en penser, en fin de compte.
Difficile à présent d’être radical comme se fermer à toute autre analyse que la condamnation sans appel (bisou Camille). Impossible de se fondre dans la masse prépubère des moutons (souvent préalablement décérébrée par les médias) qui adulent Jackson sans la moindre once d’esprit critique.
Un ami m’a dit en plaisantant le soir du Raid, « Peter Jackson est un génie révolutionnaire, le premier a avoir osé s’en prendre à l’œuvre d’un écrivain bourgeois réactionnaire et adulé en Occident »
Et si on avait là le fin mot de l’histoire ? Et si comme l’a écrit récemment Edouard Kloczko, tout cela n’était en fin de compte qu’une « farce à trois centimes » (toujours cette définitive obsession de la « trilogie », hein ?) Et si on avait simplement eu affaire à une bande de copains iconoclastes qui avait voulu se faire du fric en s’amusant avec un des livres les plus célèbres et respectés de l’Histoire ?…
Bon. Trêve de bavardages.
Sans attendre les versions « longues » qui n’apporteront plus grand-chose à ce qui a déjà été dit ou écrit, tournons la page si décevante du Seigneur des Anneaux au cinéma.
Pour ma part, je rejoins mes livres. Histoire de me laver le cerveau…"
Fabuleux, n'est ce pas ? Lisez surtt l'épreuve IX, dans laquelle l'auteur n'hésite pas à traiter PJ de néonazi se pignolant à l'évocation de souvenirs du IIIème Reich. A abattre
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Cher Eltharion,
Sais-tu que l'auteur de cette longue mais fort intéressante critique est l'un des éminents membres de ce forum, qui a même posté cette même critique dans le fuseau "Qu'en pensé-je ?" ? Tu pourras en discuter autant que tu veux avec lui sur ce fuseau. ;-)
E.
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Je ne savais pas merci pour l'info, quel est son pseudo?
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Isengar, le même que sur Numenoreen.
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Toujours aussi déçu, je reste par vos remarques et vos "opinions".
tiens, Yoda est parmis nous ;-)
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Eltharion : Fabuleux, n'est ce pas ? Lisez surtt l'épreuve IX, dans laquelle l'auteur n'hésite pas à traiter PJ de néonazi se pignolant à l'évocation de souvenirs du IIIème Reich. A abattre.
Cela fait toujours plaisir de voir que la liberté d'expression est une composante à part entière de mes concitoyens....
Je suis d'accord sur le fait qu'Isengar a vraiment éxagéré sur sa comparaison et j'ai (et beaucoup de monde avec moi) immédiatemment réagi trés négativement, ce qui est rare quand c'est une intervention de JR, sans pour autant le diaboliser...
Mais de là, dire qu'il faudrait l'abattre, je trouve que toi aussi tu dépasses les bornes!!
Nous ne sommes pas sur Nùmenor ici!Il serait dommage que Cedric soit obligé de se transformer en Modérateur/Distributeur-de-Bonnets-à-Grelots (Copyright Hisweloke/Dongann) pour des paroles aussi intolérante que les tiennes (qui me rapellent, toi qui me semble tant aimer les condamnations historiques, celles des jeunes SA à propos des "auteurs interdits" en 1933).
En esperant que tu ne verras que le côté positif de mon intervention, je te prie dans l'avenir de bien vouloir montrer un peu plus de respect pour des personnes que tu devrais apprendre à mieux connaitre avant de les juger de façon aussi definitive (négative).
Bonnes Fêtes :o)
Julien - Elwe Ier PS : je suis encore etonné de ne pas avoir vu de remarque de CDC sur ce sujet :o)
Empereur es Sindar, jouant au Chevalier Blanc pour sauver un "Hobbit-Vandale" de la furia du peuple ;oP
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Posts "Croisés" (si l'on peut dire cela à un habitant de la Terre Sacrée) avec C.D.C.
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Julien - Elwe Ier
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>Et si on avait là le fin mot de l’histoire ? Et si comme l’a écrit récemment Edouard Kloczko, tout cela n’était en fin de compte qu’une « farce à trois centimes » (toujours cette définitive obsession de la «
trilogie », hein ?) Et si on avait simplement eu affaire à une bande de copains iconoclastes qui avait voulu se faire du fric en s’amusant avec un des livres les plus célèbres et respectés de l’Histoire ?…
J'aimerais mettre au point 2 choses pour bien enfoncer le clou pour la dernière fois.
1- Peter Jacskon a été engagé par Miramax pour faire une adaptation du SdA, cela n'était PAS son projet perso à l'origine.
Lui, il voulait faire King-Kong... il y a des années de cela...
C'est d'ailleurs ce qu'il tourne actuellement.
2 Avant que _je_ ne propose à J. Howe (et a A. Lee aussi par la mm occasion, car ils avaient alors le mm agent artistique) de l'aider à participer à ce projet (alors "top-secret", mais comme mon oncle est réalsiteur/producteur à Hollywood... j'ai de longues oreilles... ;))
M. PJ n'avait jamais entendu parler de ces deux peintres là. Il travaillait avec sa petite équipe... celle des séries "Hercule" et "Xéna". Je me suis dit : si ça se passe comme ds les séries.... *gros mal de crâne*
C'est suite à un échange de fax de ma part entre la production de Wingnut et l'agent artistique que Howe et Lee se sont retrouvé sur le tournage...
Alors merci qui?!
*LOL*
Parce que sans les "visions" de Howe et de Lee... il nous reste quoi? Pas quand chose... PJ a une imagination plutôt limité.
Alors hop! C'est la fin de l'histoire à trois centimes. ;-)
Edouard Kloczko
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à propos de déception ou non, je pense qu'il faut garder en tête que sont confrontées plusieurs approches : -
- ce que Tolkien a voulu faire.
- ce que Tolkien a effectivement écrit.
- ce que X, lecteur de Tolkien, a compris (ressenti) du SDA écrit par Tolkien.
- ce que X, lecteur de Tolkien, a aimé dans le SDA écrit par Tolkien.
- ce que PJ, lecteur de Tolkien parce qu'il pensait que le SDA ferait un film formidable, a compris du SDA écrit par Tolkien.
- ce que PJ, réalisateur de cinéma, a voulu faire.
- ce que PJ, réalisateur de cinéma, a réussi à faire.
- ce que X, spectateur du SDA version PJ, a compris (ressenti) du film effectivement réalisé par PJ.
- ce que X, spectateur du SDA version PJ, a aimé / détesté (et tous les intermédiaires) du film effectivement réalisé par PJ.
partant du principe que X conserve toute sa liberté de lecteur / spectateur de désormais deux oeuvres, toutes deux livrées au public. et il y a bel et bien un moment où l'argumentaire se résume à "ah, je trouve ce passage remarquable parce qu'il me touche" "ah je trouve ce passage nullissime parce qu'il ne me touche pas". alors oui, discutons, pinaillons, argumentons, mais évitons les jugements péremptoires (ex. : ce sont les ados prépubères boutonneux qui aiment les films de PJ ... Bizarremement, aucune personne de mon entourage ayant aimé ces films ne correspond à cette description ...), les "j'ai raison et pas vous", les "à abattre" et autres. parler du film, contredire un argument, ce n'est pas insulter l'auteur de l'argument en question.
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J'aimerais mettre au point 2 choses pour bien enfoncer le clou pour la dernière fois.
1- Peter Jacskon a été engagé par Miramax pour faire une adaptation du SdA, cela n'était PAS son projet perso à l'origine.
Lui, il voulait faire King-Kong... il y a des années de cela...
C'est d'ailleurs ce qu'il tourne actuellement.
D'après ce que PJ dit, ce n'est pas comme cela que les choses se sont déroulées. Il a clairement, à haute et intelligible voix exprimé qu'à l'âge de 18 ans, il a lu le seigneur des anneaux... que ça l'a marqué, et qu'il s'est dit qu'il était impatient qu'on en fasse une adaptation cinoche!
Quote également (TolkienFrance.net)
En 1995, Peter Jackson et Fran Walsh terminant Fantômes contre Fantômes évoque pour ses projets à venir l'adaptation du Seigneur des Anneaux au cinéma. A force de se poser des questions, Jackson décida d'en avoir le cœur net et de découvrir qui avait les droits et si un projet était en cours. Les droits du livre appartenait à Saul Zaentz, qui en avait fait l'acquisition à la fin de la vie de Tolkien et avait produit en 1978 un film d'animation basé sur ses histoires.
A cette époque, Zaentz travaillait sur Le Patient Anglais et comme Peter était lié à la même Compagnie (Miramax), des conversations téléphoniques débutèrent et enfin l'idée de faire le film se concrétisa. Alors que la Miramax avait d'abord envisagé le projet sous la forme de deux films, la direction opta pour un unique long métrage de 3 heures. Mécontent de cette offre Jackson chercha d'autres partenaire et New Line Cinema s'engouffra courageusement dans la brèche, acceptant de produire les 3 films. Peter avait le feu vert pour adapter la trilogie de Tolkien.
On est très loin de la version de mister Edouard qui semble parler de jackson comme d'un diable sortant d'une boîte un peu par hasard, pour tourner un film de commande!
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je suis encore etonné de ne pas avoir vu de remarque de CDC sur ce sujet
C'est que je ne suis pas vraiment ce fuseau. De tout facon, la plus part des intervenants ne parle pas de cinema, et pas plus d'une critique "intellectuelle" de SdA, le livre. Le ressentir affectif c'est bien, mais quand cela efface tout le reste, il n'y plus de place pour une "saine polemique". D'ailleurs, il n'y pas vraiment debats mais plutot des declarations, suivie de discours moderateurs sur la pluralite des opinions (aux quels on ne peut qu'adherer).
Ce n'est ni tres amusant ni tres interressant.
CdC
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Nous ne sommes pas sur Nùmenor ici!Il serait dommage que Cedric soit obligé de se transformer en Modérateur/Distributeur-de-Bonnets-à-Grelots (Copyright Hisweloke/Dongann) pour des paroles aussi intolérante que les tiennes (qui me rapellent, toi qui me semble tant aimer les condamnations historiques, celles des jeunes SA à propos des "auteurs interdits" en 1933).
Heu tu t'adresse à qui là? Parceque cette critique elle n'est pas de moi et j'ai précisé au départ que bien qu'étant d'accord avec de nombreux points, je trouvais que son auteur allais trop loin parfois.
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Heu tu t'adresse à qui là? Parceque cette critique elle n'est pas de moi et j'ai précisé au départ que bien qu'étant d'accord avec de nombreux points, je trouvais que son auteur allais trop loin parfois.
... Mmmmh... et tu voulais abattre qui, exactement, machin ?
Sinon, Eol >D'après ce que PJ dit, ce n'est pas comme cela que les choses se sont déroulées
Tu n'as pas encore compris malgré ces trois années d'interviews que Peter Jackson est un menteur mythomane ?
I.
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Isengar : Mmmmh... et tu voulais abattre qui, exactement, machin ? => Voyons mon cher Hobbit, un peu de respect pour ces.....rhâ et puis non! Je te soutiens dans tes "pamphlets anti-jaxoniens", telle la VIe Romana Legion, nous ne ferons qu'une bouchée de ces "Barbares Germaneo-zelandais" :P Julien - Elwë Ier
Kaiser am Grauen Klind
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Bonsoir à tous,
Pour répondre à ta question posée au début de ce forum, Lothlorien, je ne suis pas déçu, dans l'ensemble, par le film "The Return of the King", sauf sur un point : le film est beaucoup trop court ! On peut, en effet, regretter que des passages entiers du roman aient été éliminés au moment de l'écriture du scénario... et pourtant, tout le monde ne s'accorde-t-il pas pour dire que le livre "The Lord of the Rings" est inadaptable ? J'ai bon espoir cependant que Peter Jackson, sur ce point, se rattrape avec la version longue de "The Return of The King" qui doit paraître dans quelques mois. J'ai la faiblesse de penser que les versions longues des trois films constituront un bel ensemble cinématographique ! Il n'y a donc pas lieu d'être triste que ce soit fini, puisque justement cela n'est pas fini ! ;-) Vivement donc la fin de l'année, et la sortie de la version longue du troisième film !
Cela dit, à ceux qui oseraient douter que je ne sois pas convaincu de l'EVIDENTE supériorité du roman de J.R.R. Tolkien par rapport aux films de Peter Jackson (par ailleurs excellents), je me permettrai simplement d'ajouter ceci :
Une adaptation, en général, ne PEUX PAS (je devrai dire même ne DOIS PAS) prétendre être une parfaite transcription cinématographique d'un livre. La plupart des chefs-d'oeuvres de la littérature mondiale ne pourront jamais être "correctement" adaptés au cinéma. RIEN ne remplacera JAMAIS la lecture de ces livres... Ceux qui croient qu'après avoir vu l'excellent film de Jean-Jacques Annaud "Le Nom de la Rose", on peut se dispenser de lire le roman d'Umberto Eco, font preuve d'une singulière naïveté, et même disons-le, d'une singulière bêtise ! Même chose pour les nombreux spectateurs des trois films de Peter Jackson "The Fellowship of the Ring", "The Two Towers" et "The Return of the King" : ceux qui pensent avoir vu tout ce qu'il "faut savoir" sur Tolkien en ayant seulement vu les films, dans les salles obscures ou en DVD, sont véritablement à côté de la plaque ! MAIS, pour autant, je suis convaincu que Peter Jackson a réalisé une bonne adaptation du livre de Tolkien : compte-tenu de la complexité de l'oeuvre de Tolkien, cela aurait pu être BIEN PIRE !
Alors, franchement, ARRETEZ de déverser sans cesse votre bile haineuse sur ces films ! Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fait que les films de Peter Jackson ne sauraient égaler le livre de Tolkien. Toute personne honnête ayant lu ce livre (et les autres) ne peut qu'en être convaincu !
Alors, à ceux qui croient avoir fait le tour de la question - la tour de la Terre du Milieu, devrai-je dire - en ayant vu et lu tout ce qui en rapport avec les films de Jackson, on ne peut effectivement dire qu'une seule chose : LISEZ LES LIVRES DE TOLKIEN !!!
Mais, après cela, il est INUTILE de passer son temps à cracher ainsi sur ces films sous prétexte qu'ils ne vous plaisent pas ! Ces films sont LOINS d'être parfaits, évidemment, comme tous les produits hollywoodiens. Mais pour autant, je considère qu'ils sont de bonne qualité, bien que leur succès soit, sans nul doute, dû en grande partie à de forts mauvaises raisons, en particulier au DETESTABLE phénomène de mode engendré par les pitoyables opérations de "marketing" savamment orchestrées par les producteurs et les distributeurs des films... histoire d'encaisser un maximum de fric d'un Noël à l'autre... (ça, pour le coup, c'est VRAIMENT dégoutant...)
Arrêtez donc, s'il vous plait, de jouer les ayatollahs défenseurs de je ne sais quelle "tradition" tolkienienne. L'oeuvre de Tolkien (au moins en théorie) appartient à ses lecteurs, et chacun est libre d'avoir sa propre vision de l'histoire de la Terre du Milieu. Jackson, avec ses films, a pû faire partager sa vision de l'histoire de "The Lord of the Rings" à un large public, mais ce n'est que SON interprétation, et chacun est libre de l'apprécier comme il l'entend, en s'efforçant toujours de faire preuve d'esprit critique... D'autres, ici ou ailleurs sur le forum, on déjà sans doute tenu des discours semblables au mien, mais j'avais envie, une bonne fois pour toutes, d'exprimer mon raz-le-bol à propos du prétendu crime de lèze-Majesté commis par Peter Jackson... Si cela dérange certains, j'en suis désolé...
Cordialement,
Hyarion.
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Arrêtez donc, s'il vous plait, de jouer les ayatollahs défenseurs de je ne sais quelle "tradition" tolkienienne
Mais il me semble que la question n'est pas là. Personne ne juge les films PJ parce qu'ils ne repectent pas page par page le livre de Tolkien.
Ici, et à côté, on discute de la qualité cinématographique des films, d'une part, et du respect du fond de l'oeuvre - ie. de ses thèmes fondamentaux - d'autre part.
Ceci de manière courtoise ou provocatrice, selon la manière qu'à chacun de s'exprimer. C'est tout... ;-)
E.
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Merci pour ce post, Hyarion.
Je vois que, tout comme Edrahil, nous parlons en fait le même langage et que nous sommes entièrement d'accord sur de nombreux points...
Sauf peut-être sur le fait que je ne considère pas les films de Jackson comme une "bonne adaptation", au contraire...
Ma façon de l'exprimer, c'est de balancer des vannes acides sur le néo-zélandais et sur sa conception du monde de Tolkien, qui est très loin d'être la mienne.
Si cela dérange certains, j'en suis bien désolé aussi... ;o)
I.
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Je ne crois pas que ce soit à proprement parlé dérangeant, c'est juste parfois difficile de savoir si tu es totalement sérieux, ou totalement vanneur...
Ce qui entraîne parfois certains quiproquo (comme sur le sujet sur les nazguls par exemple...). ;-)
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Hyarion,
Je tiens te dire merci pour avoir su synthétiser en quelques lignes ton opinion qui est aussi la mienne sur le Seigneur des Anneaux.
Rien n'est plus navrant de voir une légolette jouir devant le sportif Légobloom alors que l'intérêt de l'Oeuvre est bien ailleurs et puisée dans un LIVRE qui est un chef l'oeuvre.
Ensuite, ce qui est navrant aussi, c'est de généraliser (les plus farouches "anti-PJ" ne s'en privent pas) le succès des films à ce genre de simplicité de comportement.
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ça c'est le "M6 spirit" et c'est réellement navrant.... aujourd'hui on va donc voir un film pour voir le bellâtre ou la potiche de base qui est à l'affiche......
Lamentaaaaaaaaaaaaaaaaables petits humains! lol
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Bonsoir à tous,
Edrahil : << Mais il me semble que la question n'est pas là >>
C'est pourtant l'impression que j'ai en lisant certains messages sur ce forum... Certaines personnes, il me semble, s'expriment comme si elles avaient absolument tout compris à Tolkien, comme si le Saint Graal de la Terre du Milieu leur avait été révélé, comme s'ils étaient détenteurs de la Vérité... Ce genre d'attitude me paraît un peu excessif... Mais peut-être n'est-ce qu'une impression ? ;-)
Isengar : << je ne considère pas les films de Jackson comme une "bonne adaptation", au contraire...
Ma façon de l'exprimer, c'est de balancer des vannes acides sur le néo-zélandais et sur sa conception du monde de Tolkien, qui est très loin d'être la mienne. >>
La conception que Peter Jackson a du monde de Tolkien n'est pas non plus la mienne sur bien des points... Nous sommes aujourd'hui confrontés à une telle quantité d'images cinématographiques (ou autres) que l'on peut légitimement se demander, en ce qui concerne notamment les adaptation d'oeuvres littéraires, si la vision que les cinéastes ont de tel ou tel livre ne nuit pas finalement au développement de notre imagination... Mais nous prennons tous ce risque lorsque l'on découvre une adaptation cinématographique... D'où l'utilité de lire, de préférence, les livres AVANT d'aller au cinéma, même s'il est EXACT qu'une bonne adaptation peut AUSSI donner envie de lire un livre par la suite... En l'occurance, pour "The Lord of the Rings", une première lecture (ou une re-lecture) du roman, sans forcément approfondir, AVANT d'aller voir les films, n'était, à mon avis, pas superflue... car, le moins que l'on puisse dire, c'est que Peter Jackson a quelque peu simplifié l'intrigue... l'oeuvre de Tolkien étant, nul ne peut le nier, très difficile à adapter à l'écran si on l'a prend telle quelle...
Mais, comme je l'ai dit dans mon précédent message, cette adaptation de Jackson aurait pu être bien pire ! Un effort important a été fait en ce qui concerne les décors, les costumes, les langues... et même la musique, que presque tout le monde ici semble pourtant détester (il est évident que la musique d'Howard Shore ne vaut pas une symphonie de Ludwig van Beethoven, d'Hector Berlioz, ou de Félix Mendelssohn-Bartholdy, ni un concerto pour piano et orchestre de Wolfgang Amadeus Mozart ou de Franz Liszt, mais dans l'ensemble elle n'est pas désagréable à écouter, même si Shore aurait sans doute bien fait de s'inspirer de certaines partitions de compositeurs comme Gustav Holst, Nicolaï Rimsky-Korsakov, Claude Debussy, Igor Stravinsky ou Maurice Ravel, pour donner à sa musique le souffle supplémentaire qui lui manque par moments [ Le fait que cette musique soit assez souvent abrégée dans sa version actuelle sur CD accentue malheureusement un peu cette impression...]...). John Williams ou Maurice Jarre auraient peut-être fait mieux qu'Howard Shore... mais on ne saura sans doute jamais... et le résultat n'est pas si mal (nous verrons si la version longue de "The Return of the King" confirme cette impression)...
Si un jour un réalisateur (Peter Jackson ou un autre) se lance dans l'adaptation de "The Hobbit" ("Bilbo le hobbit"), j'avoue que j'aurai un peu peur que cette adaptation ne détruise la représentation que je me suis fait de cet oeuvre, surtout si le cinéaste privilégie (comme Jackson l'a fait avec "The Lord of the Rings") l'aspect aventurier et épique du récit, aux dépends de l'atmosphère propre au conte qui caractérise principalement l'histoire de Bilbo... Je suppose que dans ces cas là, il faut s'efforcer de conserver sa propre vision de l'histoire sans céder à la tentation de la facilité, qui consisterait à prendre tout ce que l'on voit à l'écran pour argent comptant... Cela n'est pas facile, surtout à l'époque où nous vivons (polluée par la pub et le "marketing"), mais il faut essayer, pour ne pas perdre notre capacité à imaginer et à rêver...
J'ai lu, Isengar, ton message inaugural ( avec illustrations dans le texte, s'il vous plait ;-) ) sur le fuseau "Quand Nazgûl rime avec gros nûl". Je suis d'accord avec toi sur le fait que les films de Jackson peuvent favoriser les représentations caricaturales, notamment chez le jeune public (en cours d'analphabétisation, comme chacun sait, voire de crétinisation)... Comme dirait Beaumarchais, il vaut sans doute mieux en rire qu'en pleurer ! Mais de toute façon, je ne suis pas sûr que les spectateurs des films, jeunes et moins jeunes, auront forcément envie de lire (véritablement) l'oeuvre de Tolkien (acheter ou se faire offrir un livre est une chose, le lire en est une autre...). Le phénomène de mode lié aux films de Jackson, nuit sans doute plus qu'on ne le pense à la connaissance de l'oeuvre de Tolkien, même s'il a sans doute contribué à une plus large diffusion de celle-ci. Il est à craindre que tout cela ne finisse par convaicre à nouveau les gens "sérieux", que Tolkien est un auteur destiné aux enfants, ce qui est ridicule, mais tu sais sans doute comme moi que l'on ne peut pas grand-chose contre la bêtise de ces gens là, et de certains critiques français en particulier !
Cordialement,
Hyarion.
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P.S. : je m'excuse auprès de SmeagolGollum et Feamor, car je n'ai pas vu leurs messages arriver... Nous sommes bien d'accord sur les méfaits liés au phénomène de mode généré par les films. Le culte de l'apparence, cher à notre époque, est sans doute à l'origine de cette étrange attitude de fascination qu'ont éprouvés certaines spectatrices à l'égard de l'acteur interprètant le rôle de Légolas... Tout cela est très superficiel, mais bien des gens passent souvent à côté des choses essentielles...
Cordialement,
Hyarion.
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C'est pourtant l'impression que j'ai en lisant certains messages sur ce forum... Certaines personnes, il me semble, s'expriment comme si elles avaient absolument tout compris à Tolkien, comme si le Saint Graal de la Terre du Milieu leur avait été révélé, comme s'ils étaient détenteurs de la Vérité... Ce genre d'attitude me paraît un peu excessif... Mais peut-être n'est-ce qu'une impression ? ;-)
Plusieurs raisons peuvent t'amener à croire une telle chose : d'abord, le ton volontairement provocateur de certaines personnes (je ne citerai aucun nom... :D) pour amener des réactions. Ensuite, le fait que, lors d'un débat, on ne passe pas forcément son temps à ajouter des "je pense que" ou autre "pour ma part" indiquant ainsi une perception personnelle de l'oeuvre. En effet, tout ceci est, pour certains - dont moi - sous-entendu : en postant un message, on donne évidemment *son* propre avis sur la question. Par ailleurs, il est des fois où l'interprétation n'est pas vraiment personnelle : les questions concernant la pitié, le destin des Elfes, l'immortalité vue comme fardeau, et autre points fondamentaux du légendaire ressortent directement des écrits et ne nécessitent pas d'interprétation personnelle en ce qui concerne leur compréhension - même si cependant, l'importance qu'on accorde à ces différents thèmes et leur nécessité de figurer ou non dans le film peut varier d'une personne à l'autre.
Pour donner mon avis, justement, sur quelques points que tu évoques dans la suite de ton post :
Concernant la lecture de l'oeuvre avant d'aller voir le film : j'y suis allé, moi, vierge de toute connaissance de Tolkien et de son oeuvre. Le film m'a plu, j'ai trouvé l'intrigue un peu simple et quelques scènes pas très crédibles, mais assez convaincu dans l'ensemble. J'ai lu le livre suite à cela, dans le seul but de "connaître la suite" - et j'y ai trouvé beaucoup plus que cela ;-) - mais je n'ai pas été gêné par les images du film. Ce dernier s'en écarte en effet suffisamment pour que les 2 oeuvres puissent être quelifiées de, disons... "parallèles", comme dirait Isengar. ;-)
Je n'avais pas à l'esprit le blondinet peroxydé lorsuqe l'on parlait de Legolas en quelque sorte. A la limite, j'arrivais à recoller certains paysages du film lorsqu'ils correspondaient à la description figurant dans le livre.
Donc, de mon côté, je ne reproche pas à PJ de nuir à l'imagination du lecteur. C'est plutôt l'adaptation elle-même que je serais amené à critiquer, et particulièrement le dernier volet, qui, en plus de décevoir d'un point de vue cinématographique, nuit au fond des 2 premiers, en particulier sur la question de la pitié. J'y reviendrai si nécessaire plus tard, et si on me demande de développer. ;-)
Concernant la musique : je ne la trouve pas affreuse, loin de là. Il y a certains thèmes qui me plaisent, particulièrement celui du Rohan. *Mais*, car avec PJ, il y a toujours un "mais"... ! :D
Mais, disais-je, dans l'ensemble, elle est 'légèrement' répétitive, et sombre plusieurs fois dans le pompeux. L'exemple le plus flagrant qui me vient à l'esprit est cette scène, jouée par un Sean Astin relativement convaincant, où Sam déclare "Si je ne peux porter l'anneau, je peux vous porter, vous !". En tant que telle, la scène est bonne, mais voilà que la musique vient renchérir derrière de violons inutiles et grotesques qui nous font immédiatement penser aux films hollywoodiens de base. Un peu de retenue et de subtilité, que diable ! :)
On a trop l'impression d'une musique qui veut à tout prix compléter l'action décrite par la scène en nous disant : "Là vous devez pleurer, là vous devez frémir, là c'est un moment héroïque". Bref, on nous dit tout. Mais on avait déjà compris. Elle alourdit la scène plus qu'elle ne lui donne une autre dimension, en somme... (je parle d'un sentiment général, peut bien sûr trouver des exceptions... ;-)).
Enfin, je concluerai ce message en réagissant sur une phrase de ton post :
Mais, comme je l'ai dit dans mon précédent message, cette adaptation de Jackson aurait pu être bien pire !
Cela ne fait aucun doute... mais cela suffit-il à prouver que ce film est bon ? ;-)
En allant dans la même optique, on pourrait tout aussi bien dire qu'il aurait pu être bien meilleur (auquel cas on nous rétorquerait sans l'ombre d'un doute "Oui, mais c'est déjà très bien"... Adapté à ta phrase, cela donnerait "Oui, mais c'est pas terrible quand même") :)
E. ;o)
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(...)la question de la pitié. J'y reviendrai si nécessaire plus tard, et si on me demande de développer.
On te le demande, oh oui, on te le demande :D
I.
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Tu penses aux performances de Gandalf en champion de kendo, hein, Isengar? :-D
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Par exemple... ou encore à l'immolation forcée des dirigeants de ce monde à coups de sabots de cheval... ;o)
I.
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Isengar : ou encore à l'immolation forcée des dirigeants de ce monde à coups de sabots de cheval. => Une nouvelle hypothèse historico-fumeuse me vient à l'esprit quand je te relis mon cher hobbit : Denethor recevrait par ce bûcher forcé, un signe de Dieu...d'Eru le mandant auprès de lui par l'intermédiaire du sabot de l'un de ces envoyés angéliques, tel Jeanne-la-Pucelle en son temps. L'office de tourisme d'Orléans a eu le plaisir de vous presenté la théorie fumeuse Elwesque du 1er avril 2004 ;)
Celle-ci fut renvoyée auprès de son Créateur par la main même d'un de ses représentant : l'évêque Pierre Cauchon (bon d'accord, il lui manque la barbe et la tenue blanche...et puis il etait pas à cheval :oP
Julien - Elwë Ier
President de la République Doriathaise, démocrate et élu au suffrage universel, le collège electoral étant formé de...lui seul, même un 1er avril je peux pas être démocrate moi! :P
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