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Je viens de lire pour la première fois Le Vent dans les saules de Kenneth Grahame, dans sa nouvelle traduction chez Phébus (janvier 2006), et comme Mr Taupe je suis saisi par l’appel de ma vieille maison JRRVF, alors que je suivais d’autres routes... ;-)
« La maison ! Voilà ce que signifiaient ces appels, ces petites touches caressantes que l’air lui apportait, ces petites mains invisibles qui toutes tiraient dans le même sens. Elle devait être là, tout près, la vieille maison qu’il avait si vite abandonnée pour ne plus y repenser le jour où il avait découvert La Rivière. Et maintenant voilà qu’elle lui dépêchait ses messages et ses éclaireurs pour s’emparer de lui et le ramener. »
(K. Grahame, Le Vent dans les saules, Phébus, 2006, p. 82)
La Comté : voilà où m’a conduit ce vent, au fil de la Rivière baignée de saules. Quelle force dans ce livre, quelle légèreté, et quel enthousiasme procuré par cette découverte !
Mr Taupe & compagnie viennent de rejoindre les Hobbits et les Pevensie dans cette région de mes lectures. Tolkien et C.S. Lewis ont manifestement parcouru bien plus de chemins que Grahame, mais celui-ci offre une calme pause qui rafraîchit l’imagination, la tête au vent et les pieds dans l’eau :-)
C’est Lewis qui m’a amené près de la Rivière aux saules (au cours d’une de ses réflexions sur la crainte révérencielle inspirée par le sacré) :
« Il en existe un exemple moderne (si nous ne sommes pas trop fiers pour le chercher dans un conte écrit pour les enfants), dans l’histoire intitulée Le Vent dans les saules, quand Mr Rat et Mr Taupe s’approchent de Pan dans l’île. « Rat, trouva-t-il la force de chuchoter dans un souffle, tremblant, as-tu peur ? » — « Peur ? murmura Mr Rat, les yeux brillants d’un indicible amour. Peur ? de Lui ? O, jamais, jamais. Et pourtant... Et pourtant... O Taupe, j’ai peur ». »
(C.S. Lewis, Le problème de la souffrance, Introduction, Editions Raphaël, 2001, p. 21 ; je modifie légèrement la traduction)
J’avais bien le souvenir d’avoir déjà entendu Tolkien parler du Vent dans les saules (sans compter ses propres saulaies).
Mais je n’avais pas spécialement retenu ce qu’il en disait, et il ne m’avait d’ailleurs pas spécialement donné envie de le lire... ;-)
Et pourtant... Un autre aurait dû m’y conduire, via Tolkien : il s’agit d’Arthur Rackham. Et je suis d’autant moins pardonnable que j’avais eu l’occasion de le citer dans le fuseau sur Tolkien et Arthur Rackham ;-)
La nouvelle traduction chez Phébus a d’ailleurs eu la bonne idée d’en reprendre quelques-unes :-)
Décidément, les liens sont multiples entre les auteurs... Ce constat est franchement banal, mais j’ai beau le savoir, la découverte d’un nouveau lien me surprend toujours (et j’en suis très heureux). Comme lorsqu’on découvre que certains de ses amis se connaissaient déjà par ailleurs.
Que disait alors Tolkien de ce livre ?
Je me rappelais qu’il en parlait dans son essai Sur le conte de fées, mais pas moyen de me souvenir de son jugement...
J’ai donc feuilleté une nouvelle fois cet essai (pendant que j’y suis, feuilleter un livre a au moins l’avantage sur un moteur de recherche de permettre d’en (re)savourer très brièvement quelques bribes).
Grahame figurait-il parmi ces auteurs anglo-saxons critiqués par Tolkien ? Ce serait une dissonance étrange...
M’y voici ! Pas d’bol (ou coup de chance, c’est selon), l’extrait est à la fin, dans les notes... ;-) Tolkien revient sur la tendance « faërifuge » de certains à présenter leur histoire comme une simple invention, par l’artifice d’un rêve :
« Il n’y a aucune suggestion de rêve dans The Wind in the Willows. « [Mr] Taupe avait travaillé très fort toute la matinée au nettoyage de printemps de sa petite maison. » C’est ainsi que le conte débute, et ce ton juste est maintenu. »
(Du conte de fées, Note A, in Faërie, Pocket, p. 204)
Je trouve, pour ma part, que ce « ton juste » sent aussi le Hobbit... ;-)
Cette justesse de ton est délicate, et Tolkien en profite pour faire la distinction entre un « grand admirateur » (le fan) et un « admirateur perceptif », c’est-à-dire celui qui saisit l’esprit de l’œuvre, sa vie intime, ses résonances et ses échos...
Bref, « si j’eeeeexiste, [ce n’est pas forcément] d’être fan » (désolé ;-))
Heureusement, être un grand admirateur n’est pas incompatible avec la qualité de perception ; mais ce n’est tout simplement pas suffisant :-)
Bon, Tolkien en cause-t-il ailleurs ?
Souvent, ce qui figure dans l’essai sur le conte de fées trouve des prolongements dans les Lettres :
« J’apprends que First Whispers of the Wind in the Willows vient juste de paraître, et les critiques semblent bonnes. C’est publié par la veuve de Kenneth Grahame, mais ce ne sont pas, d’après ce que j’ai cru comprendre, des notes pour le livre [Le Vent dans les saules], mais des histoires (sur Crapaud et Taupe, etc.) qu’il a écrites dans des lettres destinées à son fils. Je dois me procurer un exemplaire, si possible. »
(Extrait de la lettre du 31 juillet 1944 à Christopher Tolkien, in Lettres, n° 77, p. 134)
Ce passage est intéressant dans la mesure où c’est à son fils Christopher que Tolkien parle d’une situation (en partie) analogue à celle que connaîtra la gigantesque tâche d’édition posthume de ses textes. Il y a bien sûr d’autres échos, comme ces histoires inventées à l’origine pour ses propres enfants.
Tolkien devait peut-être y songer, car il poursuit sur ses doutes liés à ce fameux projet de suite du Hobbit...
Le Brandevin et la Rivière coulent donc d’une même eau, et je crois que l’on pourrait faire plusieurs parallèles entre les aventures de Mr Taupe et celles des Hobbits.
En tout cas, ceux qui connaissaient depuis longtemps déjà Le Vent dans les saules auront probablement un demi-sourire, en me voyant m’enthousiasmer comme si je venais de découvrir que l’eau mouille... ;-)
Mais je sais que ce sera un amusement bienveillant, sans la condescendance de ces Olympiens décrits par Grahame dans ses Jours de rêve (cette fois-ci, ce sont les souvenirs de Pagnol et ses courses dans les garrigues qui ont accompagné ma lecture de ces souvenirs d’enfance de Grahame :-))
Sébastien
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Rhaaaaa ! Comme c'est rafraichissant :-)
Tu viens de me donner mon prochain roman. Moi qui peste à ne pas trouver de livre qui puisse suffisemment m'émerveiller (je suis sur Jules Vernes pour le moment, je vais voir). J'ai connu cet ouvrage uniquement par l'excellente BD qui en fut tirée, mais c'est un peu court.
Tu as raison, toutes les belles choses se ressemblent. Je crois que Tolkien avait vu aussi un pièce de théâtre adaptée du Vent dans les Saule avec ses enfants qu'il avait beaucoup aimé (c'est dans les Lettres. Ou est-ce que je confond avec autre chose ?).
En tout cas, pour un vieil arbre comme toi, c'est une douce invitation à plonger ses racines dans un ruisseau fort rafraîchissant.
Merci.
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Fangorn >>> En tout cas, ceux qui connaissaient depuis longtemps déjà Le Vent dans les saules auront probablement un demi-sourire, en me voyant m’enthousiasmer comme si je venais de découvrir que l’eau mouille... ;-)
Que nenni, Fangorn... :-)
Je garde un très bon souvenir de ma lecture du Vent dans les Saules de Kenneth Grahame, et j'ai tout de suite senti une certaine parenté avec Tolkien, lorsque j'ai découvert The Hobbit... Il y a quelque-chose de reposant et en même temps d'exaltant, dans ces ouvrages...
J'ignorait qu'une nouvelle traduction du roman de Grahame venait de paraître. Merci pour l'information... :-)
Cordialement, :-)
Hyarion.
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Demi-sourire affiché, Fangorn. :-)
Savais-tu qu'à l'origine le livre devait s'intituler "The Wind in the Reeds" ("Le Vent dans les Roseaux")?. Mais cela rappelait trop un titre de Yeats, "The Wind Among the Reeds".
Je n'ai pas lu la nouvelle traduction mais pour les fans de VO ou pour le simple amour des livres, je conseille également une version anglaise, réeditée en 1998 par Egmont Books Limited.
Elle est agrémentée par les illustrations de E.H. Shepard, l'illustrateur de Winnie-the-Pooh. Son travail fut d'ailleurs le seul à trouver grâce auprès de Grahame pour incarner au mieux les caractères des personnages.
L'introduction est de Brian Sibley, journaliste de radio et notamment initiateur de l'adaptation radiophonique du Seigneur des Anneaux.
Bonne lecture.
Aredwin.
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Tiens, re bonne idée la lecture anglaise. Si le vocabulaire n'est pas trop shakespearien, je vais essayer de trouver ça. En même temps, le français ça repose et ça enrichi les figures de style :-)
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Je connaissais cette ouvre au collège au club lecture ( ! ) où la documentaliste nous l'avais conseillée... Mais je l'ai peu après découverte en BD dans une adaptation apparement réussie ( je n'ai pas lu le roman )... Mais je n'ai jamais fait de rapprochement avec The hobbit, souvenirs probablement trop lointains !
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Si j’étais plus assidu dans mes fréquentations de la vieille maison JRRVF, j’aurais pu remarquer qu’il était fait plusieurs fois mention de K. Grahame...
Un peu de tissage, donc :
- Dans le fuseau A propos des Inklings de la section « Hors du Légendaire » du Forum, Caledfwlch (message du 17.07.2001) faisait référence à la BD de Plessix, et donnait un lien vers une présentation de Grahame.
- On le trouve également dans l’extrait de l’article de Daniel Coulombe, « Bilbo le Hobbit : un livre d’enfants pour adultes ».
Hyarion, puisque tu as lu le Hobbit après Le Vent dans les saules, y a-t-il des éléments précis qui t’ont fait faire le lien, ou est-ce l’ambiance générale ?
Et toi, Lemminka, en trouves-tu depuis ?
Vinyamar, Tolkien a effectivement vu la pièce de théâtre adaptée par A.A. Milne, l’auteur de Winnie l’Ourson, comme l’indique d’ailleurs Christine Laferrière dans sa traduction de l’essai « Du conte de fées », paru dans Les monstres et les critiques et autres essais (p. 194), corrigeant aussi son nom, au passage. C’est à son propos que Tolkien fait sa distinction entre le grand admirateur et l’admirateur « perspicace » (pour reprendre la trad. de Ch. Laferrière), Milne n’appartenant qu’au premier type...
Mais je ne sais pas ce que Tolkien aurait dit de la version Du vent dans les saules par Terry Jones, un ancien de la bande des Monty Python... ;-)
Merci pour les infos, Aredwin :-)
Ainsi Shepard, l’illustrateur de Winnie l’Ourson (je n’aurais jamais cru que j’en parlerais un jour sur JRRVF, comme quoi... ;-)), écrit par Milne, qui a adapté Le Vent dans les saules sur scène, l’a également illustré... C’est une grande famille ;-)
L’indication du titre initial est très éclairante, car le chap. VII parle à plusieurs reprises du vent qui joue dans les roseaux, et non directement dans les saules.
Du coup, on pourrait dire que le véritable auteur du Vent dans les saules, c’est Tolkien !... ;-)
« Mais plus beaux encore sont les saules de Nan-tathren, vert pâle ou argentés dans le vent, et la rumeur de leurs feuilles innombrables est une musique enchantée »
(Contes et légendes inachevés, I, 1 ; Pocket, vol. 1, p. 61).
« Pourtant ils vinrent enfin aux vastes étangs et aux bords du si tendre Pays des Saules ; et le souffle même des vents de cette région leur amena paix et repos, et grâce au réconfort de cet endroit la douleur de ceux qui étaient en deuil des morts de cette grande chute fut calmée. »
(« Tuor et les Exilés de Gondolin », in Le Livre des Contes Perdus, II, 3 ; Bourgois, éd. en un vol., p. 488-489)
« Au milieu, une rivière aux eaux brunes traçait de paresseux méandres ; elle était bordées de vieux saules, recouverte d’une voûte de saules, obstruée de saules tombés et mouchetée de milliers de feuilles de saule flétries. L’atmosphère était épaissie de ces feuilles qui descendaient en voletant, jaunes, des branches ; car une douce et chaude brise soufflait mollement dans la vallée, les roseaux bruissaient, et les rameaux de saules grinçaient. »
(SdA, I, 6, éd. du Centenaire, p. 136-137)
Les chants ne seront pas les mêmes que Grahame, et n’auront pas la même fin.
Pour finir, encore un peu de tissage, qui peut s’avérer utile. Il s’agit des textes anglais en ligne de K. Grahame (The Wind in the Willows, The Golden Age, Dream Days).
Sébastien
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Et bien avec moult effort de mémoire pour me rappeller de l'oeuvre (en bd je le rappelle ), je pense que comme tu l'as signalé Fangorn, le cadre géographique présente une certaine analogie dans le mode de vie "autarcique" des protagonistes dans ce petit bout de campagne à l'anglaise ( ou à la comptoise...), et cette ambiance rassurante d'un cocon protecteur et enmitouflé de verdure, à l'écart de l'agitation, parfois grotesque, de la société moderne de l'homme...
Mais surtout dans la teneur moraliste des tribulations de crapaud avec la technologie et sa nevrotique obsession de l'automobile et de la vitesse (ou l'on peut ressentir la désapprobation, et même le dégoût tolkiennien pour la dérive technologisante et absolutiste du "progrés" humain...)
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A propos du grand admirateur et de l'admirateur perceptif, Brian Sibley fait également remarquer dans son introduction que Milne fait plutôt partie de la première catégorie car il n'a pas su (ou voulu?) explorer à fond l'univers de Grahame dans son adaptation théatrale de 1929 où il ne propose que le côté amusant de l'histoire sans en développer sa poesie et ses moments de mystère qui font toute sa force. Bref, saisir l'esprit de l'oeuvre comme il est dit plus avant.
Mais cela n'a rien enlevé de son succès auprès du public anglais.
Aredwin.
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Crapaud est effectivement emporté dans la surenchère technologique : toujours séduit par la nouveauté en elle-même, vite lassé de ce qui l’occupait juste avant. Il passe d’une activité à une autre, du canot à la carriole, puis à l’automobile — qui lui posera tant de problèmes. Et plus c’est rapide, plus c’est dangereux, plus cela lui donne de pouvoir sur les choses et les autres, et plus il est content.
Il se perd lui-même dans cette course en avant, non seulement physiquement et socialement, mais aussi moralement : la technique devient une fin, l’artifice est devenu son mode de pensée. Derrière la « fine intelligence » dont il se croit pourvu, se cache une brutalité techniciste.
Ce n’est pas l’esprit de métal de Saroumane, il n’en a pas l’envergure. Il a même un côté pitoyable, dans ses incessantes plaintes, dès lors qu’il rencontre l’échec. À chaque machination qui (inévitablement) échoue, il semble se repentir, mais cela n’a qu’un temps (de même qu’à chaque catastrophe industrielle, le chœur des hommes s’indigne pour repartir ensuite de plus belle).
Tandis que Tolkien souligne la souillure de l’industrie qui défigure la beauté naturelle, Grahame en montre le ridicule et la vanité.
Mais ce qui m’amuse beaucoup, c’est que Tolkien était lui aussi un Crapaud !
« (...) Tolkien conduisait avec plus d’audace que d’habileté. Quand il accélérait au beau milieu d’une grande rue d’Oxford pour tourner à un carrefour, il ignorait superbement les autres véhicules en criant « Chargez, ils se sauveront ! » — et ils se sauvaient, en effet. »
(H. Carpenter, J.R.R. Tolkien. Une biographie, chap. IV, § 5 ; Pocket, 2004, p. 176)
« Spectacle magnifique ! saisissant ! chuchotait Mr Crapaud toujours immobile. La poésie de la vitesse ! La vraie, la seule façon de voyager ! (...)
Que de nuages de poussière je soulèverai dans mon sillage quand je foncerai à toute vitesse sans souci des dangers ! Que de carrioles je précipiterai dans le fossé en lançant mes assauts magnifiques ! »
(K. Grahame, Le Vent dans les saules, chap. II, p. 46)
Toutefois, à la grande différence de Mr Crapaud, Tolkien aura su s’arrêter à temps, et il renoncera même à la voiture après avoir constaté « les dégâts faits aux paysages par les moteurs à explosion et les routes modernes » (H. Carpenter, ibid.).
Il n’en reste pas moins que cette image d’un Tolkien, chauffard magnifique, criant « Chargez, ils se sauveront ! », est l’une de celles qui me plaisent le plus dans le personnage :-)
Sébastien
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"Tolkien était aussi un grand crapaud"... alors là c'est la phrase qui vient éclairer cette fin de dure journée!
Je vois très bien l'illustration de Shepard représentant Toad, gilet, costume tweed et cravate rouge mais avec la tête de Tolkien. :-))
Plus sérieusement,...j'en ris encore..., l'évolution de Mole me fait penser un peu à Frodo dans la mesure où il parait gagner en maturité. Pas très sur de lui au départ, n'apporte-t-il pas toute son aide et son courage lors de la grande scène finale?
Aredwin.
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Fangorn >>> "Hyarion, puisque tu as lu le Hobbit après Le Vent dans les saules, y a-t-il des éléments précis qui t’ont fait faire le lien, ou est-ce l’ambiance générale ?"
Bonne question, Fangorn... :-)
En fait, ce sont le début et la fin du Hobbit qui m'ont fait penser au Vent dans les saules, c'est à dire à la fois l'ambiance générale de la Comté et de la vie de Bilbo telle qu'elle présentée, tout particulièrement au début, jusqu'à l'arrivée des nains (celà fait un peu penser au début du roman de Grahame, avec Taupe (Mole) chez lui, puis dans la campagne), et également certains détails comme la dernière scène du roman de Tolkien qui clot très agréablement l'histoire (une fin où l'on retombe bien sur ses pieds, comme avec le Boléro de Ravel en musique...) : la réunion finale chez Bilbo me fait penser à celle de Taupe avec Rat au coin du feu, telle que l'a notamment représenté Shepard dans mon ancienne édition illustrée (chez Gallimard), avec ce côté "Après toutes ces aventures, qu'il est bon d'être rentré chez soi !".
Il faudrait que je relise Grahame, car mes souvenirs sont un peu lointains...
Celà dit, je me souviens très bien de ce sentiment de parenté entre les livres que j'ai ressenti après la lecture du Hobbit : ce même sentiment de nostalgie à l'égard d'un passé pré-industriel où l'on était plus proche de la nature... De ce point de vue, Tolkien me parait avoir suivi les traces de Grahame, avec son propre talent bien entendu...
Dans l'ouvrage collectif Panorama illustré de la fantasy et du merveilleux, paru en 2004 aux Moutons électriques (par André-François Ruaud), il me semble que Grahame et Tolkien font chacun l'objet d'un article, tout comme A.A. Milne (avec plusieurs ilustrations de Shepard)...
Cordialement, :-)
Hyarion.
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Bonjour,
pourriez-vous m'aider avec la version francaise de cet extrait du roman "Le Vent dans les Saules" ?
‘Nice? It’s the ONLY thing, said the Water Rat solemnly, as he leant forward for his stroke. Believe me,my young friend, there is NOTHING - absolutely nothing - half so much worth doing as simply messing about in boats. Simply messing - he went on dreamily: messing about – in - boats; messing.’ The Wind in the Willows, Kenneth Grahame 1908
Je ne suis pas en France en ce moment et je n'ai pas pu trouver le roman en version francaise.
Merci d'avance!
Gerard Boanoro
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Traduction :
Bonne lecture ;-)
Sosryko.
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Remontons donc ce fuseau, puisqu'on en a parlé récemment...
L'adaptation en BD par Michel Plessix est très réussie, ou en tout cas très à mon goût, même si certains la trouvent naïve. Il s'en dégage un charme désuet très... hobbit, disons-le. La suite Le Vent dans les Sables est du même excellent tonneau (en vente dans le rayon enfants de ma librairie de BD, horreur !).
Il faudra donc que je pense à me procurer le livre de Grahame, même si je reviens de la terre de Graham avec une liste d'ouvrages à acquérir et lire longue comme le bras (pas de manchot). Lisez d'urgence Damien autour du monde de Gérard Janichon ; c'est avec son compère Jérôme Poncet que je suis parti. Ou Le Grand Hiver de Sally Poncet, sa femme : premier hivernage à bord d'un voilier en Antarctique. Sans oublier les écrivains chiliens : Francisco Coloane, Luis Sepulveda, Patricio Manns avec son très particulier et très fort Cavalier Seul, traduction bateau d'El Corazon a Contraluz, qui est vraiment à découvrir.
Et j'ai encore à lire Vers Fondation offert par l'ami Malaelin il y a déjà plusieurs mois pour m'initier à Asimov...
Amicalement,
A.
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