Vous n'êtes pas identifié(e).
Ca y est, la production de Vincent Ferre est disponible dans toutes les bonnes librairies.
Je viens de m'en procurer un exemplaire, vous vous en doutez. Au premier contact, le bouquin en "impose" : grand format, papier épais, bon poids... On l'a bien en main ;-)
Ensuite, les choses sérieuses commencent : 4 pages d'introduction et pas moins d'une vingtaine de notes. Et puis, en lisant plus avant quelques pages, on s'aperçoit fort vite que c'est sans aucun doute la première sortie majeure sur Tolkien en France.
Nous aurons l'occasion d'en reparler mais si cela vous tente, je vous incite d'ici là à visiter votre librairie pour que vous puissiez en juger de vous-même.
Personnellement, je sais comment m'occuper ce w-e...
Cédric, enthousiasmé.
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Vincent dans la seconde partie de son livre dépeint en quelques pages (pp. 66-76) la "structure du Seigneur des Anneaux" et la technique de l' "entrelacement" que Tolkien utilise tout au long de son roman. Cette technique de récit était utilisée dans les anciens écrits médiévaux. En quelques mots, elle est reconnaissable lorsque "le narrateur suit alternativement les personnages [...] lorsque le récit devient multilinéaire."
A la lecture des pages dont je parle ci-dessus, je crois qu'il serait intéressant de mettre en parallèle, de façon chronologique et sous une présentation graphique, les différentes actions des personnages au cours de La Guerre de l'Anneau. On pourrait ainsi depuis le premier chapitre suivre les différents fils de(s) l'intrigue(s). En cela, l'appendice B et la chronologie du Troisème Âge peuvent nous aider.
Par exemple, nous pouvons mettre en parallèle le moment où Frodon et Sam regardent dans le miroir de Galadriel et celui où Gandalf "revient à la vie" après son combat contre le Balrog. Ces deux épisodes se déroulent le 14 février 3019 DC.
Bref, j'aimerai bien voir ça, alors si quelqu'un à l'envie de s'y coller, je crois qu'il ferait des heureux ;-)
Petite question pour Vincent : Richard C. West avait abordé également ce sujet dans son article intitulé "The Interlace Structure of The Lord of the Rings" paru dans LOBDELL, J., (sous la direction de), A Tolkien Compass, La Salle, Open Court, 1975, l'as-tu lu et utilisé ?
Cédric.
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excellent idée, cédric !
pour répondre à ta question... cf. note 73, p. 81 ;-))
j'ai lu l'article de West en 1995 mais, à l'époque, je n'avais pas tiqué sur cette question.
c'est en 96 puis 98 que, (re)lisant beaucoup de littérature médiévale, j'en suis venu à m'intéresser à l'entrelacement, et à y réfléchir à partir des textes français - j'avais complètement oublié l'article de west.
plus tard, j'ai consulté shippey, mais je n'ai rien appris de plus (l'entrelacement a été très bien étudié par la critique médiéviste) ; et je n'ai pu remettre la main sur West ;-)
ça va, comme réponse ?
V
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> Eriel : "Je me disais que tu pourrais envoyer un mail aux membres du forum de JRRVF qui sont sur Rennes … ou alors, plus simplement, laisser un message sur le forum"
ok ;-)
je vais me promener un peu en France à partir de la semaine prochaine, pour rencontrer des lecteurs de tolkien dans des débats, pour poursuivre le dialogue, etc.
Ça commence par Brest et Rennes les 1 et 2 mars.
Lille, Lyon, Mayenne, Bordeaux, Laval, Paris sont prévus.
j'indique les détails ici : http://pourtolkien.free.fr
(sur des pages réalisées par son excellence Cédric ;-))
vincent
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Il est marrant, pour moi, de voir que certaines idées de Vincent font écho aux miennes, développées dans mon mémoire (je pense à la partie sur l'initiation). Vincent a fait un travail incroyable et rigoureux. Son fil d'ariane est original, dans le sens où, à ma connaissance , aucun auteur a suivi cette idée pour développer une riche réfléxion sur le SdA.
A propos de la technique de l'entrelacement : dans mon mémoire, j'ai construit (ô la prise de tête !) un graphique orthonormé mettant en parallèle la chronologie, les personnages, les chapitres et les livres. Avis aux tolkiendili toulousains, pour ceux désirant y jeter un oeil : se rendre à la bibliothèque de l'UFR de Lettres Modernes de Toulouse Le Mirail et demander mon mémoire.
J'ai l'intention de faire un site, après mon armée(eh oui je sais...), ce graphique s'y trouvera.
@ plus, pour une critique plus riche des Rivages...
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"-Bonjour, je voudrais le mémoire de M. Curufinwe s'il vous plaît
-euh, Monsieur qui?
-Ben vous savez, enfin, Curu, quoi...
-Ah non connais pas..."
Dis, tu n'aurais pas une référence pour m'aider? J'ai pas envie de me traîner jusqu'au Mirail sans être sûr d'obtenir récompense ;)
Sam.
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salut Curufinwe,
Je croyais que tu travaillais en ce moment sur Tolkien : en quelle année as-tu fait ce mémoire ? quel était ton sujet exactement, et ton directeur ?
Si tu veux qu’on discute de l’initiation, je suis partant ;-)
Ton travail de « mise à plat » de la chronologie doit être intéressant – nous parlions justement, avec Cédric et Sébastien, de réaliser un travail similaire.
Vincent
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On a déjà commencé à parler, sur ce forum et ailleurs, du livre de Vincent Ferré, intitulé Tolkien : sur les rivages de la Terre du Milieu (Paris, Christian Bourgois éd., 2001, 354 p.). Mais je ne résiste pas au plaisir d'y revenir, en un mini compte-rendu :-)
Tout d'abord, le titre synthétise avec justesse les deux grandes parties de l'ouvrage. Les rivages sont, d'une part, le lieu par excellence où l'on aborde un nouveau monde : en cela, les Rivages de la Terre du Milieu fournissent une première grande partie introductive au Seigneur des Anneaux. Mais, d'autre part, pour qui a déjà visité la Terre du Milieu, les rivages bordent la Grande Mer et évoquent le départ pour l'Ouest, vers les Cavernes de Mandos : à ce titre, ils sont le passage vers la mort (dans ses différentes formes, en fonction du destin de chaque peuple). La seconde partie de l'ouvrage privilégie alors ce fil pour entrer plus avant dans la trame de l'œuvre. Qu'ils soient le seuil de la découverte ou, à l'inverse, l'appel du Départ, ces Rivages comblent les espoirs.
La première grande partie s'emploie à présenter l'œuvre selon cinq perspectives différentes.
Le chap. I, consacré aux personnages principaux, met déjà en regard les Neuf Marcheurs et les forces de Sauron, afin de poser les jalons de l'étude de la mort (sans pour autant en donner une vision simpliste et manichéenne). L'essentiel du dossier pour chaque personnage est dressé et rassemble un nombre important d'informations disséminées dans l'œuvre. Vincent Ferré excelle dans les rapprochements thématiques internes, grâce à de multiples lectures transversales (qui mettent en évidence les choix de Tolkien lors de la rédaction).
Cette mise en relief du texte se combine alors avec l'étude des principaux sites de la géographie de la Terre du Milieu (chap. II). Le voyage de la Compagnie est décrit de lieu en lieu, ce qui conduit inévitablement à parler des différents trajets empruntés par ses membres après la Dissolution. C'est l'occasion, pour Vincent Ferré, d'étudier avec précision la technique d'entrelacement des fils narratifs dans l'œuvre. Ce point fait partie des sujets les mieux maîtrisés de l'ouvrage. Reprenant le modèle conceptuel du tissage (dont le terme "texte" est un dérivé étymologique), il analyse la force du récit, faite d'alternances, de répétitions et d'ellipses, ou encore de retours en arrière (voir pp. 67-76).
On en vient fort logiquement au statut littéraire de cette œuvre si particulière (chap. III : « Fantasy et fiction »). Si les analyses principales que Tolkien a proposées notamment dans sa correspondance et dans son essai Sur le Conte de fées sont correctement exploitées, la différence entre allégorie (symbolisation imposée par un auteur) et applicabilité (interprétation libre selon le lecteur) attire plus spécialement l'attention. En effet, Vincent Ferré donne au lecteur francophone les moyens d'approfondir cette question grâce à la traduction inédite des avant-propos des deux éditions anglaises du Seigneur des Anneaux (pp. 308-314).
Le chap. IV, dans le prolongement du précédent, s'intéresse aux sources de Tolkien et à la genèse du texte, c'est-à-dire aux origines de l'inspiration et de la rédaction. Là encore, les dossiers sont construits sérieusement et Vincent Ferré prend soin de rappeler la réticence de Tolkien à l'égard de la confusion entre ressemblance et influence (p. 133, et n. 3-4, p. 143). Profitons toutefois de ce passage pour indiquer l'une des rares réserves à l'égard de ce travail. Quelques dérives thématiques vers le Moyen Âge, au cours de l'ouvrage, sont parfois trop systématiques pour être pleinement convaincantes, d'autant plus que l'on ne sait pas, en définitive, à quel concept de Moyen Âge on a affaire : Vincent Ferré reconnaît d'ailleurs plus haut qu'il s'agit parfois d'un "Moyen Âge « mythique »" (p. 90). Il est d'ailleurs piquant de constater que les relevés les plus littéraux ne rapprochent pas le Seigneur des Anneaux des textes médiévaux mais de Shakespeare. Reste que, à juste titre, en aucun endroit de son livre, Vincent Ferré ne conclut à une influence démontrée de tel texte médiéval sur Tolkien.
La fin du chap. IV et le chap. V restituent l'inscription progressive du Seigneur des Anneaux, au cours de ses différentes phases de rédaction, au sein du Légendaire (lui-même en constant changement). Le lecteur est ainsi sensibilisé au double travail d'explication, selon une perspective interne et/ou externe au Légendaire.
Après avoir aidé le lecteur à prendre pied en Terre du Milieu, Vincent Ferré choisit de prendre au sérieux Tolkien pour qui le véritable sujet du Seigneur des Anneaux est la question de la mort et de l'immortalité.
C'est d'abord le rapport à la mort comme danger qui permet de lire la distinction entre la quête et l'aventure, distribuant les différents rôles (chap. VI). En d'autres termes, les personnages se répartissent en fonction des menaces mortelles (combats, guerres, deuils, etc.) auxquelles ils sont confrontés.
Face à ce péril omniprésent qu'est la mort, les alliances se soudent. Le chap. VII, l'un des plus réussis, s'attache à en rendre raison. Alors que les forces de Sauron sont déjà subverties pour avoir choisi la mort, donc la solitude, leurs opposants tissent des liens successivement analysés : amitiés, alliances, engagements, pactes (l'évolution des rapports entre Frodo, Sam et Gollum est particulièrement bien rendue). Les alliances menant à l'amour, la place des femmes est également étudiée (tout en laissant ouvertes un certain nombre de pistes de travail). Ensuite, puisque toute alliance implique un choix libre et réfléchi, le chap. VII en vient à l'examen très éclairant des raisons qui légitiment ou non l'usage des pouvoirs en présence. La réflexion se clôt enfin sur les différentes fins qui président aux choix : l'espoir est la vertu cardinale du Seigneur des Anneaux, et la miséricorde son instrument.
Le chap. VIII poursuit les deux précédents en confrontant les deux grands types d'évolutions induits par la considération de la mort : l'ennoblissement et l'aliénation (sans pour autant que ces deux concepts recouvrent exactement l'alternative entre victoire et défaite). A noter la distinction très pertinente entre le maître et le possesseur, qui permet de dépasser – ou non – la tentation. Loin de faire sourire, l'analogie entre les casseroles de Sam et l'Anneau de Frodo (qui est l'un de ces multiples rapprochements inattendus qui rendent la lecture savoureuse au détour des pages et des notes) est révélatrice du couple tentation/renoncement.
Le chap. IX renoue les fils pour restituer une vue d'ensemble sur le Seigneur des Anneaux. Il s'ouvre par les échos entre le passé et le présent tout au long de l'histoire. Mais il dépasse la lecture trop simple qui consiste à n'y voir que de plates répétitions : bien au contraire, il montre à quel point "le passé est retravaillé" dans le présent (p. 258). Il ne s'agit plus de tel ou tel individu devant la mort, mais d'un monde entier, appelé à disparaître. La fin du Troisième Âge est une rupture, qui mène à une triple réflexion : sur la résurrection (et la religion), sur l'avènement de l'Âge des hommes et sur l'œuvre de mémoire. Ce dernier point nous reconduit vers le statut de l'œuvre, qui assure, au-delà de la mort, le renom de ceux qui la combattirent.
La conclusion s'achève sur les "quelques pages blanches" laissées à la fin du Livre rouge, comme l'écume déposée par la vague qui laisse un sable vierge de toute inscription. Au lecteur de marcher à son tour sur le rivage.
Ce travail à venir du lecteur est facilité par un apparat critique de grande qualité. Outre les très nombreuses notes (références internes et externes, précisions, extrapolations, etc.), les Appendices offrent plusieurs outils solides. Un résumé de l'intrigue (qui reproduit la numérotation des livres et des chapitres) évitera à celui dont la dernière lecture du Seigneur des Anneaux remonte à quelques années de tout relire pour se rafraîchir la mémoire. Des « Repères biographiques » permettront de rapidement replacer tel ou tel texte par rapport à l'évolution du Légendaire. Puis, on n'insistera jamais assez dessus, la traduction française annotée de l'avant-propos des deux éditions (1954 et 1966) est enfin disponible pour le lecteur francophone. Elle est suivie d'une bibliographie sélective, qui tient compte (pratique encore trop peu répandue) de différents sites internet tolkieniens. Les omissions étonnantes y sont rares. Enfin l'index (pp. 333-350) est suffisamment riche pour proposer des recherches thématiques efficaces ; il est d'autant plus utile que l'ouvrage est constellé de dossiers (le plus souvent en notes) rassemblant les principales références sur un être, un thème ou un lieu. A une lecture cursive se juxtapose la possibilité d'une consultation ponctuelle selon les intérêts de chacun (mais ces deux voies n'ont rien d'incompatible, cela va sans dire...).
En définitive, l'une des grandes forces de cet ouvrage est de réussir admirablement à réunir différents éléments apparemment éloignés dans l'œuvre pour en montrer la pertinence commune. Or, c'est justement le propre du rivage d'être à la jonction de trois éléments : l'eau, l'air et la terre. En outre, puisqu'un rivage est en constant changement, ce livre n'a rien de définitif et annonce une multitude d'interprétations simplement abordées, faute de place. Plus qu'une introduction pour le néophyte, les Rivages de la Terre du Milieu constituent un sol ferme pour les travaux à venir.
Pour le clin d'œil, on pourrait ajouter que cet ouvrage méritait le titre de Rivages pour une autre raison : le déplacement des notes à la fin de chaque chapitre contraint le lecteur à un va-et-vient incessant, à l'image du flux et du reflux des marées... Mais que l'on se rassure, on ne risque pas pour autant de boire la tasse ni d'avoir le mal de mer ;-))
La Compagnie de la Comté consacrera, bien évidemment, un compte-rendu plus substantiel de cet ouvrage (notamment sur la question de la mort), qui annonce - espérons-le - un réel départ des études tolkieniennes en France.
Sébastien
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Bonjour,
A lire la « présentation » de Fangorn, je vois que je n’ai pas trop mal réussi l’examen de passage …
Je ne répondrai pas aux compliments ;-) ; ils témoignent de l’intérêt d’un lecteur attentif de Tolkien pour ce travail, ce qui est déjà très gratifiant en soi !
Puisque Sébastien engage la discussion sur divers points, je fais part ici de ma réponse.
Tout d’abord, il s’agit autant d’une « introduction pour le néophyte » que d’« un sol ferme pour les travaux à venir », je pense que Sébastien en conviendra. Le livre essaie de concilier plusieurs niveaux de lecture, et certains lecteurs me disent qu’ils passent allègrement les notes, pour suivre leur lecture dans se soucier d’elles, ce qui me semble très juste !
Que Fangorn et Cédric apprécient leur présence et leur nombre ne me surprend pas, mais ce n’est pas le seul mode de lecture. Les notes ont surtout pour avantage (outre de préciser les références des citations, pour permettre à tout lecteur qui le souhaite de s’y retrouver) de donner les grandes lignes d’articles que je n’ai pas le temps de rédiger, mais dont je laisse au lecteur le soin d’imaginer le développement, s’il le souhaite, à partir de ces indications.
Je suis assez d’accord avec la façon dont Sébastien file la métaphore des rivages… j’ajouterai que, par opposition avec la mer, le rivage est aussi l’endroit où les personnages passent leur vie de Hobbit (ou d’hommes), que c’est – d’une certaine manière – le symbole de la condition mortelle, ce qui est le centre du SdA.
Bon. Je retiendrai surtout la question de fond, à propos du Moyen Age – parce que cela touche à un problème important.
L’entrelacement a manifestement attiré l’attention de Sébastien (et de Cédric), mais pourquoi, dans ce cas, ces réserves (qui restent vagues) à propos d’autres rapprochements avec la littérature médiévale, rapprochements que certains lecteurs regrettent (dans les messages qu’ils me font parvenir) de ne pas voir plus nombreux ?
que puis-je répondre, à des demandes opposées ? ;-) Le livre est suffisamment varié pour que chacun retienne ce qu’il préfère.
Sans référence à la littérature médiévale, on ne peut percevoir cette technique, ni comprendre son sens réel, mais il est vrai que je n’ai pas voulu être pesant, dans les références à la littérature médiévale : si la critique médiéviste m’a servi, tout au long du livre, à « ouvrir » le texte du SdA (ce que la critique tolkienienne existante est souvent impuissante à faire – je ne parle pas des textes plus récents portant sur HoME et le Silmarillion), certaines allusions peuvent, elles, paraître trop rapides – à chacun de creuser s’il en a envie !
« Quelques dérives thématiques vers le Moyen Âge, au cours de l'ouvrage, sont parfois trop systématiques pour être pleinement convaincantes, d'autant plus que l'on ne sait pas, en définitive, à quel concept de Moyen Âge on a affaire : Vincent Ferré reconnaît d'ailleurs plus haut qu'il s'agit parfois d'un "Moyen Âge « mythique »" (p. 90). »
il faudrait que l’on examine les « dérives » auxquelles tu fais allusion… (après l’image de la plage, voici le Vendée Globe) ici, ce n’est pas assez précis pour que je puisse répondre :-(
pour ce qui est de la définition du Moyen Age, il me semble distinguer deux sens : la référence à la critique médiéviste circonscrit un sens strict, tandis que je note la différence, dans certains cas, avec la représentation courante (et déformée) que le lecteur du XXe siècle peut avoir du Moyen Age (dans le cas de l’amour courtois, de tout ce qui ‘fait médiéval’ sans l’être) : c’est ce que Tolkien nomme « Moyen Âge “mythique” », justement.
Tu vois mieux ?
« Il est d'ailleurs piquant de constater que les relevés les plus littéraux ne rapprochent pas le Seigneur des Anneaux des textes médiévaux mais de Shakespeare Reste que, à juste titre, en aucun endroit de son livre, Vincent Ferré ne conclut à une influence démontrée de tel texte médiéval sur Tolkien. »
là, je suis surpris. Beowulf, Sir Gawain, la Bataille de Maldon, ce n’est pas de la littérature médiévale ? et l’emprunt de l’entrelacement vient d’où ? et les rythmes des poèmes, la langue de Théoden ? etc.
je ne donne pas plus d’importance à Shakespeare qu’à ces textes, loin de là, même si cela m’a amusé de dépasser le vieux cliché (« Tolkien n’aimait pas Shakespeare, point final »).
Le Moyen Age, dans ce texte, est présent partout, et pas toujours visible, comme dirait l’autre ;-)) – c’est un livre interactif, quoi !
Je trouve que Fangorn a bien lancé la discussion… allons-y !
vincent
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Qu'on ne me parle pas de ceux qui se plaisent à parler dans le vide sans se soucier d'être entendus. Ce n'est pas le cas de notre ami Vincent, qui manifeste un réel engouement pour la discussion! ;-)) ...qui est, je dois dire, prodigieusement intéressante. Je remercie d'ailleurs Fangorn pour sa présentation du livre de Vincent, puisque l'ouvrage n'a toujours pas atteint l'Autre Rivage, à mon grand regret. Et je félicite Sébastien pour son courage, puisqu'il est somme toute l'un des premiers à avoir posé sa patte d'Ent sur le sable vierge. ;-) Vincent m'a mis en garde contre les louanges prématurées, alors j'attends d'avoir pu le lire avant de sortir l'encensoir. :)
greenleaf
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Je n'ai pas encore lu ton livre, Vincent, mais pourtant il est déjà entré dans ma vie d'une manière peu banale. Laisse-moi te faire cadeau de cette histoire.
J'ai fait un rêve. Il y avait un homme, que je ne connaissait que de nom : Vincent. Il avait écrit un livre. Et sans que je ne sache pourquoi j'ai éprouvé le besoin de le rencontrer. Alors je suis parti a sa recherche. Mes pas me guidèrent jusqu'à un garage. Et il était là, dans son bleu de travail, et j'ai compris qui il était : un homme qui désirait partager sa passion.
Croyez-moi un non, mais cette rencontre onirique m'a marqué. deux jours plus tard, je suivait un module de sciences humaines sur le thème "raconter une histoire". L'histoire que j'ai raconté fut celle de notre rencontre onirique.
Je ne sais pas vraiment s'il y a quelque chose à interpreter là-dedans, mais je désirais faire partager cette étrange incident.
Il ne me reste plus qu'a découvrir ce fameux ouvrage ;-)
Elenillor
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Ainsi Vincent est garagiste en plus? Décidément cet homme n'a pas fini de m'étonner. ;) (??????)
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En effet, il est très fort ;-)
E.
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Alors des infos :
Curufinwe : son nom figure sur l'icône "enveloppe" au dessus de ce message. C son adresse email et son nom. Cliquez dessus.
Sujet du mémoire de littérature comparée : "Le merveilleux de Tolkien dans le Seigneur des Anneaux", Université Toulouse - Le Mirail, juin 1999. Le graphique (fait à la main) figure dans la partie I, lorsque j'étudie la structure du roman du SdA.
Voilà, voilà.
p.S : Je fais partie de l'assoc' Tolkien & Co et recherche des toulousains pour former un smial. Smial: point de rassemblement de Tolkiendili pour des projets sur Tolkien à Toulouse... Si ca vous tente... Emailez moi !
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Pour répondre à Vincent :
Il se trouve que j'aurai bien voulu continuer sur ma lançée et construire une véritable réfléxion sur l'oeuvre de Tolkien, mais les profs universitaires, spécialisés lettres modernes et litté comparée, ne sont guère réceptifs à ce genre de "sous-littérature" (sic)...
Ce qui veut dire qu'actuellement, je ne fais pas de mémoire de DEA sur Tolkien, mais sur la forêt en littérature... Si ca leur plaît ( ca c'est une autre histoire), j'envisagerai peut-être d'étudier le forêt dans l'oeuvre tolkénienne, parmi d'autres auteurs...
Et oui, si Vincent veur discuter initiation, pas de problème. L'email est fait pour ça. Mon point de vue dans mon mémoire est psychanalytique (l'individuation chez Jung) et suit les schèmes fondamentaux qu'expose Simone Vierne dans son livre "Rite, roman, initiation" : Rites de passage, descente en enfer, régression dans l'utérus etc.
Et enfin : Fangorn... Pfioooooouuuuuuu ! Quelle belle critique...
Scié...
Curu.
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Bon mon email et je vous embête plus : ghislainpardo@free.fr
@ plus, donc.
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Tu as raison, Greenleaf, j’ai beaucoup de chance d’être lu aussi attentivement et avec autant de sympathie.
Merci Fangorn ;-), et merci à ceux qui me font part de leurs commentaires
Quant au rêve d’Ellinor, je préfère lui répondre par un mail perso ;-))
Vincent
PS : Curufinwe : dommage que tu n'aies pas trouvé de directeur réceptif ; il y en a, pourtant, dans le sud (en LGC, précisément)
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Pour Vincent:
J'ai lu p. 194 de ton livre :
" Rappelons l'inscription gravée sur l'Anneau ("Au Pays de Mordor où s'étendent les ombres")".
Il ne me semble pas que ce vers du poême de la tradition soit gravé sur l'Anneau...Au conseil d'Elrond, lorsque Gandalf lit l'inscription en Noir Parler, ce sont les vers "One Ring to rule them all, One Ring to find them, One Ring to bring them all and in the darkness bind them" qui s'y trouvent. Au Pays de Mordor fait parti du poême mais ne figure pas sur l'Anneau.
Dis moi si je me trompe
Lomion
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bonne réponse ;-)
tu gagnes un voyage en Mordor...
mais Eriel a été encore plus rapide !
ben oui, quand on réécrit un passage, des fois, on fait des erreurs :(
c'est un sacré raccourci : je voulais renvoyer au poème, pas à l'inscription.
bon, ça disparaîtra de la deuxième édition ;-)
Vincent
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J'espère gagner une jolie dédicasse puisqu'il paraît que tu passes sur Paris...
Lomion
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Ah je vous jure des fois!!! Une dédicace bien entendu....Tu peux me rappeller tes dates Vincent. C'est à la fnac il paraît.
Lomion qui viendra!!
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Je me permets de répondre pour Vincent (je sais qu'il me pardonnera ;-) : les dates de signatures sont sur son site POURTOLKIEN.
Les dates de signatures sont sur cette page.
Cédric.
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merci Cédric ;-)
pour ce qui est de Paris, ce devrait être facile de se voir... puisque j'y vis !
la date provisoire retenue pour la rencontre-débat à la fnac est le samedi 12 mai
mais je serai avant cela au Salon du livre (17-18 et 21 mars), pour des signatures et des rencontres avec tous les lecteurs de Tolkien qui le souhaitent.
à bientôt,
Vincent
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Curufinwe, à propos de Tolkien et Jung, connais-tu ce titre :
"The Individuated hobbit : Jung, Tolkien, and the Archetypes of Middle-Earth" par Timothy R. O'Neill ?
Je ne l'ai pas mais pour avoir lu quelques extraits et le résumé, O'Neill s'intéresse à l'étude de Bilbo dans "The Hobbit" selon Jung.
Cédric.
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dès que je remets la main sur les notes que j'ai prises (je suis à rennes, aujourd'hui), je te les transmets.
Vincent
(yahoo ! je suis re-moi !)
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Pour ceux que ça intéresse, l'auteur du bouquin cité par Cédric est intervenant sur le forum littéraire du Council of Elrond (http://www.lordoftheringsmovie.com/forums/), sous le pseudo "Reformed Orc".
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Ca y est !
Je viens de recevoir, hier, Sur les Rivages de la Terre du Milieu !!
yeeha !
Je vais pouvoir commencer ma lecture des que je suis debarrasse de mes zombis !
A+
Greyelm
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Mais c'est impensable!! Vincent est partout!! Je zappais tranquillement quand je tombe sur une présentation de ton bouquin dans l'émission 2000ne sur GameOne, une chaîne cablée. Et en plus ils disaient que c'était très bien!:)
Dis Vincent, ça coûte cher la pub? ;)
Lomion et sa télécommande folle
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TF1, lundi 9 avril, 18H38 GMT+1
Flavie Flament:
"Exclusif ce soir: Des nouvelles de Vincent Ferre, Frédéric?"
Frédéric Joly:
Effectivement, Flavie, on l'aurait vu à Cannes, en la charmante compagnie de...je vous le donne en mille...Cate Blanchett, la Galadriel du procahin film adaptant le roman de Tolkien.
FF:
A ce propos Frédéric, il paraîtrait que Peter Jackson, le réalisateur du film Le Seigneur des Anneaux, est en pourparlers avec Vincent Ferre pour une adaptation future de son livre
FJ:
les dernières rumeurs nous annoncent d'ailleurs, Flavie, que les pourparlers sont en ce moment bloqués, en effet, la couleur de la porsche promise à Monsieur Ferre n'est pas tout-à-fait à son goût.
FF:
ah la la ces stars sont décidément capricieuses, Frédéric!
FJ:
Tout à fait Flavie!
Sam, reporteur.
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je ne commente pas les propos rapportés par Sam, qui relèvent de la simple rumeur ; de même, je ferai savoir par mes avocats si j'accepte la proposition de Bernard T (jouer avant-centre à l'OM).
plus sérieusement, je suis assez surpris par cette histoire de chaîne câblée (que je ne connais pas) ! promis, je n'ai rien fait ;-)
bon. si on parle de ce livre, c'est qu'on parle de Tolkien, donc tout baigne ;-))
Vincent
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C'EST FAUX, SAM !!
J'en veux pour preuvre ce mail reçu hier :
-------- Original Message --------
Objet: Salut mon chou
Date: Sun, 8 Apr 2001 18:42 +0200
De: cate@youhou.com
A: elostirion@iquebec.com
Salut green,
J'ai bien aimé ton cadeau. T'as l'œil. Ils me vont à merveille, je te montrerai. Même endroit que la semaine passée, au Hilton, chambre 430 à 22h. Je t'embrasse.
Cate
PS.: C'est terminé entre Vincent et moi - je ne l'ai pas vu à Cannes, je te le jure sur mon honneur. Bizous.
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Quelque complément d'informations pour éclaircir l'affaire :
Extrait de entertainment weekly :
Sueurs froides pour Cate Blanchett. L'actrice australienne qui avait disparu au début du mois vient d'être retrouvée, éreintée, mais en bonne santé physique. C'est la police montée canadienne (les super-flics en tenue de père noël) qui l'aurait sortie des griffes d'un jeune détraqué.
C'était horrible, a déclaré Cate Blanchett. Il m'obligeait à lire une édition du seigneur des anneaux en Lapon. Il me droguait et m'obligeait à lui envoyer des mails qu'ils me dictait. Je peux vous dire que certains étaient salés!.
Peter Jackson, qui avait dit au moment de la disparition : "m'en fous, le film est terminé et j'ai plein d'autres acteurs pour la promo!", s'est dit soulagé du retour de la jeune actrice.
Le jeune québécois a été incarcéré en attente de son jugement. Cate Blanchett aurait été vue à de nombreuses reprises à Liège, Belgique, où elle se consolerait dans les bras d'un liégeois dont l'identité reste inconnue.
et le jeune québécois de déclarer " m'en fous, j'irais quand même à Cannes! Tant pis, je kidnapperais Liv Tyler"
H,...
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Paru dans le WOMAN'S WEEK-END
CATE BLANCHETT POURSUIT LE ENTERTAINMENT WEEKLY POUR LA SOMME DE 5,550,550,550,550 francs belges (100$ US)
La presse à potins commet un autre faux pas
Cate Blanchett a eu froid dans le dos à la lecture du Entertainment Weekly de cette semaine qui annonçait son kidnapping. "La seule chose qu'on m'a dérobée, c'est mon cœur", a-t-elle confié à notre journaliste Betty Jolie dépéchée hier à Montréal.
Une série d'appels téléphoniques logés à la rédaction du torchon en question a permis de retracer l'auteur de l'entrefilet : un Belge de nationalité indéterminée habituellement assigné à la page à potins "Papotons avec Miranda", chronique bimensuelle du torchon sus-mentionné. L'éditeur en chef se dissocie du scandale : "Nous payons cet imposteur 4,500,542 francs belges l'heure et tout ce qu'il sait faire, c'est se bourrer la fraise de pommes de terre frites."
La police montée canadienne est présentement à la recherche de cet individu qu'on aurait aperçu pour la dernière fois à l'entrée d'une chocolaterie Leonidas. La Gendarmerie a passé au peigne fin les 650 premières succursales montréalaises et compte avoir terminé l'enquête avant la fin de l'année. On rapporte que les chevaux du corps policier se seraient vu refuser l'accès à l'une des chocolateries pour des raisons de salubrité.
On soupçonne également le rédacteur belge d'en vouloir à la santé de Mme Blanchett : en effet, celle-ci aurait reçu une boîte de cochonneries pralinées contenant du beurre de cannabis, de la part d'un certain H. Depuis, Cate Blanchett ronge son frein à l'hôtel Hilton. "L'ennui est si intense que j'ai recours à toutes les dépravations imaginables pour me divertir", soupire-t-elle en sortant d'élégants sous-vêtements lapons de sa garde-robe.
Peter Jackson s'est montré très intéressé en tant qu'acquiéreur de la boîte de chocolats pralinés mais fut devancé par Liv Tyler, qui s'empressa de tout dévorer avant d'aller donner quelques entrevues. •
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Paru dans Voici, journal sérieux s'il en est :
Nouveaux rebondissements dans l'affaire Cate Blanchett :
Le webmaster montréalais Grinleefs contre attaque : Récemment, un article diffamatoire a été inséré dans un numéro de Woman's Weekend. Cela s'est passé à l'insu de la rédaction qui ne s'explique pas comment cela a pu arriver. L'article s'attaque au mystérieux H., cité dans un article précédent et lié à l'affaire Blanchett.
Le belge y est accusé d'être l'auteur de l'article dénonçant les malversations du sieur Greenloaf. Cependant, l'oeil averti ne peut que relever les erreurs grossières d'un journaliste mal déguisé : de toute évidence, il ignore le taux de conversion franc belges-dollars, de plus, il annonce avec un ridicule applomb que H serait un "belge de nationalité inconnue".
Mme Blanchett a déclaré à ce propos : "Je ne comprends pas pourquoi ce psychopathe s'acharne à me pourrir la vie ainsi qu'à mon entourage".
La police montée Montréalaise, toujours sur la brèche, a tenté d'intercepter M. Greenlif, mais le criminel est aujourd'hui en fuite.
Aux dernières nouvelles, Grindlouf aurait essayé d'empoisonner Miss Blanchett avec du chocolat belge fourré à l'arsenic. L'actrice les aurait refusés car ils provenaient d'une manufacture montréalaise, connue pour ne pas utiliser plus de 2% de cacao dans leurs pralines.
Bizarrement, c'est un autre membre du casting du Seigneur des Anneaux qui semble être frappé par ce qui ressemble de plus en plus à une malédiction. Liv Tyler aurait en effet eut un malaise lors d'une interview. Le journaliste venait de lui demander si elle pensait que le film serait une réussite, et elle lui vomit dessus, tombant ensuite, inconsciente. La jeune femme est pour l'instant dans le coma, après une série de lavements d'estomac, les médecins n'osent encore se prononcer sur ses chances de guérison.
H. Pfffffff... c'est épuisant :( :)
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Ahem.... OK, ça suffit, tu crois pas qu'on devrait garder nos conneries pour Elostirion ? ;-)
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C'est dommage je rigolais bien!:)
Lomion
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T'as raison, non à la pollution. C'est rare un forum épargné par le nain porte quoi. N'empêche que je me suis bien marré.
H
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Oui, moi aussi ! ;o)
Greyelm
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ça y est, je vous laisse moins d'une semaine et vous avez déjà mis le bordel partout.... :)
Battez-vous pour Kate si vouloul, moi j'ai ma Rosie à moi tout seul, na.
Sam, there and back again.
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