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Bonjour les Lambeñgolmor,
J'ai une question basée sur deux cas :
1) Les montagnes encerclant Gondolin sont appelées Echoriath. Néanmoins, on trouve la graphie Echoriad dans The Wanderings of Húrin, avec ce commentaire de Christopher Tolkien (note 27) :
2) De même, la proéminence sur laquelle est bâtie Gondolin se nomme Amon Gwareth, mais on trouve la graphie (que Tolkien lui substitua) Amon Gwared dans le chapitre 12 du Later Quenta Silmarillion.
Je ne sais pas si ces deux changements ont eu lieu pour la même raison, mais, si c'était le cas, cette raison serait-elle interne (une variante dialectale ?) ou externe (Tolkien a simplement changé d'avis, pour des raisons x ou y) ?
Merci pour vos lumières,
C.
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Up de Chez Lamberte ^^
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Une autre discussion (en anglais) sur ces deux mêmes formes, glânée sur le net : ici
Apparemment personne ne sait...
Pour ce que je peux en dire:
La terminaison -ed/-ad ressemblerait à un gérondif.
La terminairson -eth (*-ette?) est présente dans un certain nombre de noms (abstraits?) (S. penneth, N. prestanneth, N. gweneth, S. henneth)
La terminaison -ath peut être celle d'un pluriel collectif, ou alors (dans le cas d'Echoriath?) un composé donc le second terme serait iâth/iath (cf. Doriath)
Aussi bien Echoriath que Gwareth sont des mots "anciens" que Tolkien a peut-être songé à revoir... Mais il paraît difficile de vraiment savoir pourquoi.
Didier.
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Merci Dragon - j'avais vu cette discussion ce matin, en faisant des recherches, mais ces personnes n'étant pas spécialisées dans les langues comme certains le sont ici, je me suis dit que je ne perdais rien à poser la question :-)
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Il y a un nombre substantiel de ces noms abstraits en -(voyelle)th, où l'on peut souvent deviner une racine verbale sous-jacente. Il me paraît difficile que Tolkien en ait totalement abandonné l'idée, certains sont représentés à des périodes tardives (voir le Sindarin Dictionary Project pour les références) et on en reconnaîtra plusieurs qui viennent du SdA et du Silm :
en i : firith "étiolement", girith "frisson", tirith "garde", cirith "faille", sirith "écoulement"
en ai (peut recouvrir un ancien *-kt-) : lalaith "rire", edraith "salut"
en e : meleth "amour", narbeleth "amenuisement du soleil", prestanneth "perturbation, inflexion (vocalique)"
en a : gwanath "mort, décès"
En soi il n'est pas trop étonnant d'avoir différents suffixes pour bâtir des noms verbaux, il suffit de voir en français l'usage peu prévisible de -age, -ment, -ure, -erie, -ance...
Peut-être que Tolkien a simplement changé d'avis sur le suffixe à employer, sans supprimer de suffixe même. Mais pour quelles raisons, grammaticales ou euphoniques... nous risquons de ne jamais avoir de réponse.
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Okido, merci Bertrand :-)
Je vais donc me permettre de les "garder" tous comme internement valables ^^ (enfin, avec une note)
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A noter le cas tordu donné par Tolkien dans les letters (n°347) d'un cas duel sindarin perdu :
Difficile aussi de savoir ce qu'il avait derrière la tête quand il a imaginé ça, raisons grammaticales, euphoniques ou phonologiques, comme dit Bertrand...
Ben
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Benilbo: A noter le cas tordu donné par Tolkien dans les letters (n°347) d'un cas duel sindarin perdu
Lettre d'autant plus intriguante que l'on a aujourd'hui quelques autres formes duelles attestées:
hent n. dual pl. of hen (II), Biol. the two eyes (referring to one person's eyes) - VT/45:22
nobad n. dual pl. of nawb, Biol. the pair of fingers composed of the thumb and the index (grouped together as in the act of picking something) - VT/48:5,16
samarad n. dual pl. of sammar, two neighbours - VT/48:20
Le premier est "noldorin" au sens des Etymologies, mais les autres datent d'après le SdA...
D'un point de vue interne, on peut supposer soit une influence quenya, soit une hypercorrection númenoréenne, soit une survivance de quelques formes figées par l'usage...
Didier.
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