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#1 04-09-2002 15:26

Morfiwen
Inscription : 2002
Messages : 40

Les pronoms et l’aoriste en Quenya : Aidez-moi !

J’ai quelques petits problèmes en Quenya pour les pronoms et l’aoriste :

Pour les pronoms :
Quand met-on la forme brève et la forme longue ? Y a-t-il une règle précise pour ça ? Je sais que Tolkien a beaucup changé son système, mais j’aimerai bien quelques explications supplémentaires (Parce qu’il faut dire que je suis perdue dans celles que j’ai et elles ne sont pas précises.)

Pour l’aoriste :
J’ai tendance à beaucoup utiliser le présent en Quenya, alors qu’on me dit que l’aoriste est plus approprié (à certains moments.) Mais je ne sais que que l’on doit mettre un –ë rajouté au radical des verbes basiques, qui devient –i au pluriel. Seulement, j’ai beaucoup entendu parler de verbes comme « firin », par exemple. (je meurs) Ce n’est pas un pluriel et pourtant, il y a un i. (Je ne pense pas que ce soit le présent, ce serait « firan », non ? Peut-être que je me trompe (c’est très problable.))

Merci de votre aide,
Morfiwen

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#2 08-09-2002 12:57

Toko
Inscription : 2000
Messages : 1 164

Re : Les pronoms et l’aoriste en Quenya : Aidez-moi !

Salut Morfinwen !

Le problème majeur pour répondre à tes questions, c'est que soit on manque cruellement d'infos explicites de Tolkien (comme pour l'aoriste), soit on dispose d'informations contradictoires (comme dans le cas des pronoms)...

> Quand met-on la forme brève et la forme longue ? Y a-t-il une règle précise pour ça ? Je sais que Tolkien a beaucup changé son système, mais j’aimerai bien quelques explications supplémentaires (Parce qu’il faut dire que je suis perdue dans celles que j’ai et elles ne sont pas précises.)

Il ne faut pas se contenter d'informations de "seconde main" (comme Ardalambion) ! Il est nécessaire de se pencher sur les sources de notre corpus, à savoir les oeuvre de Tolkien.

Comme tu le dis, Tolkien a souvent changer d'avis en ce qui concerne le système pronominal (c'est même l'un des points les plus épineux de la grammaire du quenya, avec les conjugaisons).

D'après les sources, il semblerait que la forme "longue" soit utilisée lorsqu'un pronom-objet est ajouté à la forme verbale. Voir l'exclamation d'Aragorn lorsqu'il trouva un rejeton de l'Arbre Blanc : Utúvienyes « je l'ai trouvé ! » (utúvie-nye-s lit. « ai trouvé - je - il ») ou un mot du Serment de Cirion : tiruvantes « ils le garderont » (tiruva-nte-s, lit. « garderont-ils-lui »).

> J’ai tendance à beaucoup utiliser le présent en Quenya, alors qu’on me dit que l’aoriste est plus approprié (à certains moments.)

Hem... Il devrait mieux se garder d'utiliser quoi que ce soit tant qu'on n'a pas encore toutes les informations nécessaires pour "utiliser" le quenya.

> Mais je ne sais que que l’on doit mettre un –ë rajouté au radical des verbes basiques, qui devient –i au pluriel. Seulement, j’ai beaucoup entendu parler de verbes comme « firin », par exemple. (je meurs) Ce n’est pas un pluriel et pourtant, il y a un i. (Je ne pense pas que ce soit le présent, ce serait « firan », non ? Peut-être que je me trompe (c’est très problable.))

Il semble que l'aoriste à la première personne du singulier prenne un -i au lieu d'un -e, sans doute par analogie avec certaines forme du pronom sujet à cette personne qui semble favoriser un i.

Mais on manque vraiment d'informations précises en ce qui concerne l'aoriste. Bien des étudiants des langues elfiques ont soupçonné l'existence d'un tel temps, mais ce n'est qu'assez récemment (dans un numéro de Vinyar Tengwar) que le nom même de ce temps fut confirmé, mais hélas avec bien peu d'autres informations à son sujet.

En ce que concerne le présent du verbe fir- à la 1ere personne du singulier, ce pourrait être fíran ou fíranye (bien noter le rallongement de la voyelle radicale dans le cas de verbes forts).

Namárië !

Toko

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#3 09-09-2002 00:36

Edouard
Inscription : 1999
Messages : 635

Re : Les pronoms et l’aoriste en Quenya : Aidez-moi !

>Le problème majeur pour répondre à tes questions, c'est que soit on manque cruellement d'infos explicites de Tolkien (comme pour l'aoriste), soit on dispose d'informations contradictoires (comme dans le cas des pronoms)...

Je dirais encore plus que notre jeune "apprentie", n'écoute pas les conseils, est bp trop têtue pour "bien" apprendre. :-(

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#4 09-09-2002 17:23

Moraldandil
Lieu : Paris 18e
Inscription : 2001
Messages : 887
Site Web

Re : Les pronoms et l’aoriste en Quenya : Aidez-moi !

Cette variation i/e n’est pas spécifique à la conjugaison : on la retrouve par exemple dans la déclinaison (súre « vent » dans le poème Markirya in The Monsters and the Critics, mais instrumental sg. súrinen “par le vent” dans Namárië).

C’est un résidu de l’évolution phonétique du quenya : un i bref du quendien primitif (c’est à dire la toute première forme d’elfique développée après l’éveil à Cuiviénen) est devenu -e en finale, mais est resté tel quel à l’intérieur des mots, en particulier quand le -i ancien était « protégé » par une terminaison. Ce semble être le cas de l’aoriste des verbes « de base ».

Ainsi, on peut présumer que l’aoriste primitif de *kar- « faire » était *kari, pl. *karir. En vertu de la règle ci-dessus, *kari > care en quenya mais *karir > carir. D’où en quenya l’aoriste care, pl. carir. Cela s’appelle une alternance.
Pour la même raison, le radical d’aoriste auquel on suffixe les pronoms n’est pas **care (** indique une forme erronée) mais cari- : donc carinyë, carilyë etc. Le i n’a pas de rapport particulier avec le pluriel des noms.

Les -e finaux du quenya qui remontent à des *-i semblent donc redevenir des -i- dès qu’on leur ajoute une terminaison. En fait, ils ne « redeviennent » pas des i ; ils n’ont simplement jamais changé.

Attention : tous les -e finaux du quenya ne subissent pas cette alternance !

Quant à l’emploi des temps... comme l’a dit Toko, nous avons trop peu d’exemples pour le connaître bien (même si des théories existent), d’autant plus que le sujet est tout sauf simple. Pour avoir un parallèle, essaie de t’expliquer les emplois respectifs du passé composé, du passé simple et de l’imparfait en français, et regarde la place que prend cette question dans une bonne grammaire...

Incidemment, firin est aussi un adjectif « mort » (Etymologies, LR:381, racine PHIR).

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