JRRVF - Tolkien en Version Française - Forum

Le forum de JRRVF, site dédié à l'oeuvre de J.R.R. Tolkien, l'auteur du Seigneur des Anneaux.

Vous n'êtes pas identifié(e).

Annonce

Bienvenue sur le nouveau forum JRRVF ! En cas de problème avec votre login / mot de passe, n'hésitez pas à me contacter (webmaster@jrrvf.com)

#1 03-03-2002 18:56

warworm
Inscription : 2001
Messages : 12

Une remarque tout de même !

Pardonez moi si cela vous semble fou, mais une question me trouble:

Pourquoi personne n'a tenté de continuer le travail de Tolkien, pour faire du Quenya une langue forte ?

Cette question vous heurtera peut être mais ceux qui étudient les langues inventées de Tolkien depuis 15 ans sont sans doute à la hauteur d'une telle tache.

:-)             warworm.

Hors ligne

#2 03-03-2002 21:01

Tirno
Inscription : 2000
Messages : 878

Re : Une remarque tout de même !

Evidemment, une bonne partie ne l'ont pas fait pour l'idee de sacrilege. D'autres parceque ca ne leur interesse pas. Mais pour moi, le gros probleme est ou aller???? On a tellement le choix, que ca vaut presque pas la peine.

Certains ont cree des langues a partir des etymologies qui *pourraient* faire partie des langues de Tolkien, mais on a toujours un gros probleme avec le vocabulaire.

Je regrette de ne pas avoir autant de temps que je voudrais pour ecrire une belle reponse philosopsycholinguistique ;-)

Greg

Hors ligne

#3 04-03-2002 01:30

Toko
Inscription : 2000
Messages : 1 164

Re : Une remarque tout de même !

Comme l'a fort bien dit Tirno, cette tâche n'a pas été entreprise parce que la plupart des gens qui étudient les langues de Tolkien pensent que ce serait un sacrilège (certains, comme Edouard, considèrent déjà comme "sacrilège" d'essayer de former des phrases, bien que l'on connaisse un peu la grammaire du quenya). Il ne faut pas oublier que les langues inventées représentent le fruit d'une vie de travail et qu'il faut un minimum de respect pour cette somme colossale de boulot accomplie par Tolkien.

De plus, de nombreux manuscrits linguistiques inédits attendent encore d'être publiés. Pourquoi tenter d'inventer des choses improbables qui risquent d'apparaître sous une forme correcte (telle que Tolkien les envisagea) dans des publications à venir ?

Tout de même, nombreux sont ceux qui ont écrit leur propres textes en quenya (voir le site de Gwaith i-Phethdain ou Elm, qui contiennent de nombreux textes et poèmes) et il existe même des dictionnaires de mots reconstruits (Parma Penyane Quettaron et New Words pour le quenya, Gobeth i.Phethath wîn et Gobeth i-Phith 'Wain Edhellen pour le sindarin). Ceux-ci sont dérivés à partir des racines primitives décrites par Tolkien, ou dérivés à partir d'autres langues, en fonction de ce que nous connaisons de la phonologie des langues elfiques.

Le problème majeur, c'est que lorsqu'on reconstruit des mots ou des formes, il est possible que ces reconstructions hypothétiques ne fassent pas l'unanimité. Même si cela est fait en utilsant la méthode employée par Tolkien, comment savoir alors si cela est juste ou trop hypothétique ? Comment savoir si Tolkien aurait pu envisagé ce genre de mot, sous cette forme ?

Comme tu peux le constater, l'étude des langues de Tolkien est un travail sérieux et "augmenter" les langues ne peut se faire qu'avec d'extrêmes précautionset surtout une très bonne connaissance des langues de Tolkien (les mots reconstruits sont généralement l'oeuvre des plus expérimentés des lambengolmor).

Toko

Hors ligne

#4 06-03-2002 16:19

Edouard
Inscription : 1999
Messages : 635

Re : Une remarque tout de même !

Continuer, poursuivre ... Tolkien... c'est avoir son "génie" des langues.
Tâche (? tache  :-) ) ardue !

J'ai proposé le nom de "coirëa quenya" pour cette langue : le "quenya vivant" (d'après un terme de Tolkien, in HOME XII). Il semble avoir "marqué" (cf. la ML Elfling ces derniers temps...).

Oui, il sera possible de faire du quenya de la Terre du Milieu une langue vivante pour notre temps (et aussi du sindarin, probablement. Mais combien de gens parlent le breton ou la gallois aujourd'hui ?). Seulement après que la _totalité_ des textes linguistiques aient été publiés. Nous disposons, je dirais, aujourd'hui, de 15% à 20% de la masse. Avec un vocabulaire de 5000 mots (elarissa + q(u)enya) aujourd'hui on ne va pas loin... Il faut 50000/60000 mots pour faire une coirëa quenya "crédible".

Namárie

Edouard Kloczko

Hors ligne

#5 06-03-2002 19:10

Toko
Inscription : 2000
Messages : 1 164

Re : Une remarque tout de même !

> Continuer, poursuivre ... Tolkien... c'est avoir son "génie" des langues.
Tâche (? tache :-) ) ardue !

Tout à fait d'accord. Cette entreprise semble même impossible si l'on songe que Tolkien a été décrit par ses confrères philologue comme "l'un des linguistes les plus accomplis de tous les temps"...

> J'ai proposé le nom de "coirëa quenya" pour cette langue : le "quenya vivant" (d'après un terme de Tolkien, in HOME XII). Il semble avoir "marqué" (cf. la ML Elfling ces derniers temps...).

Bien vu ce nom : ça nous permettra d'éviter les trucs du genre "quenya hypothétique du 7e Age" !

Tiens, je croyais que tu ne lisais plus Elfling ? ;-)

> Oui, il sera possible de faire du quenya de la Terre du Milieu une langue vivante pour notre temps (et aussi du sindarin, probablement. Mais combien de gens parlent le breton ou la gallois aujourd'hui ?).

Edouard aborde ici un point très intéressant : de plus en plus de monde s'intéresse aux langues de Tolkien (le succès du film n'y est sûrement pas étranger et a suramplifié un phénomène déjà existant) alors que de nombreuses langues vivantes (de vraies langues) de notre monde disparaissent régulièrement, faute de personnes s'y intéressant ou parce que les locuteurs natifs de ces langues disparaissent sans pouvoir transmettre leur langue natale.

On se retrouve donc face à un paradoxe : une foule de gens s'intéressant à des langues "imaginaires" et voulant en faire des "langues vivantes" alors que de vraies langues vivantes meurent chaque année.

Mais je pense qu'il y a tout de même un peu d'espoir. D'abord, certains des plus sérieux étudiants et analystes des langues de Tolkien sont de vrais linguistes, comme Edouard ou Marcus Smith, qui étudie les langues des indiens d'amérique (voir l'article du New Times Los Angeles, bien que le journalise s'emmêle un peu les pinceau au niveau technique). De plus, l'étude des langues inventées par Tolkien, comme le dit helge dans l'un de ses articles, est enrichissante pour un novice en linguistique, puisqu'elle nécessite de se familiariser avec la terminologie linguistique et que cela peut déboucher sur l'envie de se pencher sur les "vraies" langues de notre monde. Enfin, l'étude de certaines langues de Tolkien, particulièrement le sindarin, est facilité par l'étude préalable de langues existantes (les langues celtes, comme le breton ou le gallois, dans le cas du sindarin), ce qui est une raison supplémentaire de s'intéresser à la richesse linguistqiue de notre terre.

> Seulement après que la _totalité_ des textes linguistiques aient été publiés. Nous disposons, je dirais, aujourd'hui, de 15% à 20% de la masse. Avec un vocabulaire de 5000 mots (elarissa + q(u)enya) aujourd'hui on ne va pas loin... Il faut 50000/60000 mots pour faire une coirëa quenya "crédible".

Aïe ! Si Edouard estime que l'ensemble des écrits linguistiques publiés actuellement (ce qu'on peut trouver dans HoME + fanzines américains) ne représente que 15 à 20% de la masse existante, il va falloir s'armer d'un extrême patience.

Je crains en effet que le coirëa quenya ne puisse être utilisable que d'ici une dizaine voire une vingtaine d'année, si l'on se base sur le rythme de publication actuel de Vinyar Tengwar et de Parma Eldalamberon... :-(

Toko

Hors ligne

Pied de page des forums

Propulsé par FluxBB 1.5.10