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Bonjour à tous,
la Bibliothèque nationale de France monte pour la fin d l'année 2019 une exposition sur le thème des littératures de l’imaginaire et de l’invention de mondes, autour de l’oeuvre de Tolkien.
Même si fin 2019, c'est loin, j'ouvre tout de même un fuseau sur ce sujet, dont on aura l'occasion de reparler d'ici là.
En préalable à l'organisation de cette exposition, la BNF a recruté un chargé de collections (on en avait déjà parlé au mois de janvier dans la section adhérents sur Tolkiendil) et fait appel à des volontaires pour constituer des groupes de réflexions sur le sujet.
A toutes fins utiles, voici le lien vers cette annonce qui pourrait peut-être intéresser certains d'entre vous (je pense surtout aux Parisiens)
I.
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Pour faire remonter l'info et, pour l'anecdote, renvoyer vers quelques suggestions pour l'exposition :
https://www.actualitte.com/article/cult … fans/87468
Je signale que la souscription au volontariat est maintenant close.
J'imagine que l'ami Vincent ne doit pas bien éloigné du dispositif. Vincent ?
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Quelques mois plus tard...
J'imagine que l'ami Vincent ne doit pas [être] bien éloigné du dispositif. Vincent ?
Oui Cédric, Vincent est assurément dans la boucle, mais il communique plutôt sur Twitter, ce pourquoi je me permets de recopier ici un message de Druss d'il y a environ une douzaine de jours, lequel a repris sur Tolkiendil des précisions de Vincent :
Alors que le sujet était initialement une exposition sur Tolkien et la fantasy plus généralement, Vincent nous en apprend plus sur le contenu et la taille de l'exposition, nettement plus importante que celle d'Oxford :
Sur Twitter, vincent a écrit :les riches collections de la bodleian et le dialogue avec celles de la bnf ontx progressivement recentré sur Tolkien et (en mineur) sa postérité. on doit sélectionner dur, sur 1000 m2!
Il y a quelques semaines, on apprenait aussi que l'exposition d'Oxford ...
vincent a écrit :... y sera presque intégralement mais avec beaucoup de choses non exposées a Oxford faute de place (mais visibles dans le magnifique catalogue)
Amicalement,
Hyarion.
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Encore quelques mois plus tard... ^^'
Je me permets de partager ici les nombreuses informations communiquées par Hofnarr Felder sur le forum de Tolkiendil ce jour, suite à une présentation de l'exposition Tolkien de la BNF à laquelle il a assisté ce matin.
L'exposition a été présentée par Frédéric Manfrin, commissaire de l'exposition avec Vincent Ferré, lequel était en pleine négociation avec le Tolkien Estate et avait donc une excellente excuse pour ne pas nous avoir rejoints ce matin.
La scénographie de l'exposition sera assurée par Flavio Bonucelli, dont l'un des crédos est de ne pas imposer une structure trop spécifique, mais d'adopter au contraire un style plus fragmenté, pour ménager l'imaginaire du visiteur de l'exposition et lui permettre de se saisir de son sujet. Par ailleurs, l'exposition sera enrichie d'une vingtaine d’œuvres originales d'Alan Lee, commandées à l'artiste tout exprès pour l'occasion.
L'exposition ouvrira le 21 octobre. Elle englobe en effet la quasi-totalité de l'exposition de la Bodleian, mais également plus de manuscrits inédits (notamment en provenance de Marquette), et surtout un dialogue avec les collections de la BNF et quantité d'autres objets rassemblés pour l'occasion.
L'exposition s'articulera en trois parties, précédées d'un espace d'introduction. Celui-ci sera l'occasion de présenter Tolkien, le professeur, dans son milieu oxonien : un portrait, un enregistrement de sa voix, permettront d'approcher l'écrivain.
La première partie, qui totalisera les deux tiers de l'exposition, se consacre à la Terre du Milieu proprement dite. Dans cette partie, il n'est pas question que l'imagerie puissante et évocatrice vienne parasiter l'imaginaire des visiteurs ; cependant, pour favoriser leur immersion, l'exposition proposera des oeuvres de Tolkien lui-même (sensiblement les mêmes qu'à la Bodleian), de Pauline Bayes, de John Howe, d'Alan Lee. Cette partie sera introduite par un espace se voulant représenter la "bibliothèque d'Elrond" et qui sera, pour le visiteur, l'occasion de se familiariser avec la géographie, la chronologie, et les principales figures de cet univers. Commencera ensuite un long voyage à travers la Terre du Milieu, depuis le Comté jusqu'au Mordor, puis au-delà, en Valinor.
Cette première partie s'appuiera sur quelques 200 manuscrits venus tant d'Oxford que de Marquette. Par ailleurs, ces manuscrits seront mis en dialogue avec des pièces originales : carte de l'Atlantide, manuscrits enluminés, armes antiques et médiévales, armure du XVème siècle ayant inspiré John Howe pour concevoir les armures du Gondor, cor en ivoire faisant parti du trésor de l'Abbaye de Saint-Denis, fendu tout comme pour rappeler celui de Boromir, tapisseries d'Aubusson, sagas nordiques, notamment celles éditées par William Morris, agrémentés d'une carte dont la mise en regard avec le texte rappelle évidemment le Seigneur des Anneaux, ainsi que le manuscrit de Beowulf édité et imprimé par William Morris. En plus de cela, le visiteur aura l'occasion de voir des œuvres picturales originales de grand renom, comme la célèbre Lady of Shalott du préraphaélite Waterhouse, ou les illustrations des contes scandinaves de Kittelsen, prêtées par le musée d'Oslo. A cette liste s'ajoutent encore les tableaux de villages flamands du dix-septième siècle, dont la bonhomie et la bonne humeur rappellent le tempérament hobbit. Dans ces pièces choisies pour dialoguer avec l’œuvre de Tolkien, on trouvera encore des pièces du Musée des Arts décoratifs : bijoux de Fouquet dont les motifs rappellent l'élégance et la minutie elfique, mobilier de Henri Vapin, qui reprend des motifs médiévaux et les articulent autour d'une imagerie inspirée de la mythologie nordique.
La seconde partie opérera un retour sur la vie oxonienne de Tolkien , c'est-à-dire sur sa vie de professeur, mais aussi sa vie familiale. Ce sera l'occasion de redécouvrir les Lettres du Père Noël (plus nombreuses que les lettres exposées à la Bodleian), ces textes hors légendaire, comme la légende de Sigurd et Gudrun, sa traduction de la légende du Chevalier Vert, ou son travail de philologue sur Beowulf.
Enfin, la troisième et dernière partie s'attachera à montrer que l’œuvre de Tolkien est une oeuvre vivace, à la postérité pléthorique, qui a infusé de manière pénétrante et durable la culture populaire, depuis les jeux de rôle au chef desquels bien sûr l'incontournable Donjons et Dragons, jusqu'aux jeux vidéo, renfermés eux aussi dans les collections de la BNF. Quatre jeux en particulier seront mis en avant dans l'exposition : World of Warcraft, The Witcher, la saga des Elder Scrolls, et Dark Souls. Une expérience de réalité virtuelle sera par ailleurs proposée.
En sus de cette exposition, de nombreuses conférences et autres rencontres événementielles seront organisées, des soirées de poésie, de musique, et peut-être des soirées jeux de rôle. Parmi ces conférences, on peut déjà lister :
- Tolkien et l'écologie
- Traduire Tolkien
- Tolkien et l'invention des langues
- Illustrer Tolkien
- L'imaginaire médiéval dans la fantasy
- La fantasy et la contre-culture
- Les géographies imaginaires.Il se tiendra également un colloque en partenariat avec le Musée de l'Armée sur le thème "Tolkien et la Guerre", qui abordera tant l'expérience biographique de la Grande Guerre vécue par Tolkien, que le traitement que fait Tolkien de la guerre et des batailles dans son œuvre littéraire.
Enfin, il faut savoir que cette exposition ne s'est pas faite sans difficulté. Tolkien, en effet, est très loin d'être un sujet ordinaire pour une exposition de la BNF. Celle-ci ne renferme d'abord aucun de ses manuscrits ; ensuite, il ne s'agit pas d'un auteur français. Par ailleurs Tolkien est un sujet encore très clivant, qui divise les acteurs de la BNF entre ceux qui ne saisissent pas l'intérêt qu'il aurait à mettre son œuvre en avant, et ceux chez qui, comme nos commissaires, elle suscite au contraire un enthousiasme très vif et visiblement tout aussi fécond !
Comme je l'ai écrit dans le forum voisin, accorder une place (méritée) à William Morris dans cette exposition est une bonne chose... et faire venir The Lady of Shalott de John William Waterhouse est également une bonne idée : j'espère qu'il y aura d'autres œuvres du même genre exposées.
Amicalement,
Hyarion.
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Merci beaucoup pour ce retour
Tout ceci est très alléchant.
Le colloque "Tolkien et la Guerre" est un supplément qui, semble-t-il, n'était pas prévu au départ.
Je pense que nous serons quelques uns à en suivre l'organisation avec une certaine attention
I.
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Je me permets de signaler ici les dernières nouvelles concernant l'exposition Tolkien prévue à la BNF, notamment la série de conférences qui doit ponctuer cet événement à compter du 14 novembre :
http://www.tolkiendil.com/asso/manifest … n_bnf_2019
E.
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Un entretien avec Frédéric Manfrin, co-commissaire de l'exposition, a été mis en ligne hier, 29 août, sur le site de Tolkiendil : http://www.tolkiendil.com/tolkien/inter … nfrin_2019
On y apprend notamment qu'en ce qui concerne les pièces exposées, il n'y aura quasiment rien de présenté qui soit postérieur à 1973. Pas d'illustrations d'Alan Lee ou de John Howe, donc, comme cela avait été le cas pour la précédente exposition à la BNF en 2004, dans la sillage direct des films de P. Jackson. De mon point de vue, ce n'est pas un mal : indépendamment des qualités artistiques incontestables des travaux de Lee et Howe, la tentation me paraissait grande que lesdits travaux n'éclipsent, comme souvent, ceux d'autres illustrateurs n'ayant pas moins de qualités. Le fait de se concentrer sur les dessins et aquarelles de Tolkien, ainsi que sur les productions artistiques qui ont pu l'influencer ou qui au moins appartiennent au contexte culturel propre à l'écrivain, semble régler la question.
C'est, plus généralement, une bonne chose que de vouloir laisser une assez large liberté d'interprétation au visiteur par rapport à l'ensemble du thème de cette exposition.
Amicalement,
Hyarion.
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Merci Hyarion
J'en profite pour glisser ici les précisions sur le programme des conférences, mis à jour dans la page dédiée sur Tolkiendil :
- Conférence inaugurale d'Adam Tolkien avec Vincent Ferré — Jeudi 14 novembre 2019
- « Tolkien, père et fils » de Leo Carruthers — Jeudi 21 novembre 2019
- « Tolkien et l'invention des langues » de Damien Bador — Jeudi 28 novembre 2019
- « Traduire Tolkien » de Christine Laferrière — Jeudi 5 décembre 2019
- « Illustrer Tolkien », rencontre avec Alan Lee, animée par Marie Bretagnolle — Jeudi 12 décembre 2019
- « Tolkien Géographe » de Isabelle Pantin — Jeudi 19 décembre 2019
Je pense qu'une petite mise à jour de JRRVF s'impose... je m'en occupe demain
I.
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Merci J-R pour ces infos.
Le colloque Tolkien et la guerre semble également intéressant !
Et il faudra que l'on se trouve une date pour s'y croiser ! :-)
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excuse moi Cédric, j'avais encore perdu mon mot de passe : -)
oui, ce serait un grand plaisir de te / vous revoir à cette occasion.
bien amicalement
vincent
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Je pense qu'une petite mise à jour de JRRVF s'impose... je m'en occupe demain
Demain est une notion bien souple
Mais cette fois, le retard est rattrapé : l'expo fait la une de JRRVF !
I.
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Bonjour à toutes et tous. Voilà un bon moment que je ne suis pas venu sur ce forum et il y est toujours agréable d'y lire des interventions de qualité et d'y trouver plein d'infos. Ayant pris connaissance du programme des conférences à la BNF, il y a vraiment des rencontres fort intéressantes. Malheureusement, habitant en province, il me sera très difficile de pouvoir y assister. Ma question était donc de savoir si des captations ou des retranscriptions de ces conférences sont prévues ? Peut être Vincent pourra t'il y répondre, mais je ne doute pas qu'actuellement son attention est toute tournée vers cet événement et je m'excuse par avance de le solliciter. En tous les cas je vous souhaite une belle réussite et espère sincèrement pouvoir m'y rendre. Ayant eu la chance d'aller à la Bodleian Library, nul doute que cette édition française aura le même attrait et enchantera tous les visiteurs.
Thierry
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Bonjour Thierry,
De mémoire, je sais que la BNF a l'habitude d'enregistrer les conférences ayant lieu dans ses auditoriums et de mettre ces captations en ligne (ou du moins une partie d'entre elles) au bout de quelques semaines, sinon de quelques mois. Les vidéos sont référencées de façon assez aléatoire sur le site de la BNF, mais a priori, on peut en retrouver un certain nombre via une Galerie de médias : https://www.bnf.fr/fr/mediatheque
Exemple d'interventions enregistrées à la BNF (sur d'autres sujets) :
- https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/dhier … is-braille
- https://www.bnf.fr/fr/mediatheque/bruno … able-ronde
Ceci dit, il est possible que les vidéos fassent l'objet d'un référencement spécial concernant Tolkien. Dans la mesure où il sera interdit de prendre des photographies dans l'exposition (sauf peut-être pour la presse et les VIP "influenceurs" lors des vernissages, car c'est là une pratique de toute façon assez courante), interdiction y compris, semble-t-il, en ce qui concerne les œuvres anciennes exposées qui ne sont pas de Tolkien (ce qui est un peu ridicule, mais bon...), souhaitons en tout cas que la dimension copyrightesque de l'évènement ne déborde pas jusqu'aux conférences, au cas où des projections de documents tolkiéniens pour le public devraient avoir lieu durant les captations.
Signalons ici, au passage, un extrait du catalogue de l'exposition accessible en ligne : http://editions.bnf.fr/extrait-tolkien
... ainsi qu'un aperçu en photos du montage de ladite exposition sur le réseau de Mark Z. : https://www.facebook.com/bibliothequebn … 2187797880
Hyarion.
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Merci Hyarion pour ces infos
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Un long article sur Actualitté :
https://www.actualitte.com/article/cult … kien/97429
C.
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Et un article sur le Point Pop :
https://www.lepoint.fr/pop-culture/tolk … 4_2920.php
et autre sur le blog de notre ami Spooky, de Tolkiendil
http://www.an-sible.com/2019/10/tolkien … ilieu.html
Et enfin, l'INA a réalisé un petit article avec des documents d'archives :
https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/ … .r-tolkien
I.
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Ce mercredi soir 23 octobre, a eu lieu un événement exclusif organisé par la Bibliothèque nationale de France dans le cadre de l’Exposition Tolkien.
Il s’agissait d’une soirée privée à laquelle étaient conviée un peu plus d’une centaine d’admirateurs de Tolkien. Une majorité de français, mais aussi quelques anglais, espagnols et allemands. Certains étaient les heureux gagnants de concours organisés par des sites tolkieniens sur les réseaux sociaux, d’autres bénéficiaient d’une invitation plus personnelle de la BnF, du fait de leur grand âge... heu, de leur grand âge dans la question de la recherche sur l’oeuvre de Tolkien.
Bref, 4 membres de JRRVF étaient présents parmi la foule nombreuse : Silmo, Benilbo (et sa dame), Moraldandil et votre serviteur.
Plusieurs de nos amis de l’association Tolkiendil étaient présents, ainsi qu’un représentant de la Compagnie du Dragon vert. Foradan, l’éminent patron d’Elbakin, était aussi dans les parages, pour la troisième fois consécutive ! La talentueuse Crystal Camprubi était également des nôtres et – je le précise pour Cédric – pourrait faire une demande d’inscription sur notre forum
Cette soirée aura été un cadre idéal pour la découverte de cette fantastique exposition, dont on parle tant, ici et là. Un cadre a priori plus détendu et moins bousculé que les deux grandes inaugurations du lundi 21.
Elle a commencé par un discours touchant de Thierry Grillet, le directeur de la diffusion culturelle à la BnF - discours donné dans un anglais dont Jacques Chirac n’aurait pas renié l’accent - , suivi d’un mot de Vincent Ferré puis de Frédéric Manfrin, tous deux commissaire généraux de l’exposition à l'entière disposition du public.
Pour nous démarquer – on est comme ça, sur JRRVF – nous arborions chacun un poppy, ce petit coquelicot figuratif qui rend hommage aux sacrifiés de la Première Guerre mondiale (notamment). Cette marque distinctive a attisé la curiosité de nombreux visiteurs, en particulier chez les anglais
Bien évidemment, je ne dirai rien de plus sur l’exposition elle même, car je ne veux rien déflorer et je préfère vous laisser le plaisir de la découverte. Il faut cependant prévoir au moins 3 à 4 heures pour profiter pleinement de l’expo dans son intégralité et s’immerger dans le travail pluri-disciplinaire de Tolkien. Si vous êtes Parisiens, il existe une formule de visite adaptée, qui peut être vite rentabilisée.
Et si vraiment vous voulez en savoir plus, l’article de Spooky, mis en lien dans mon message ci-dessus, en dit assez long sans trop en dire, avec des mots qui correspondent à peu près à ce que je ressens après cet événement.
C’était donc une très agréable soirée. Mais il faut qu’on y retourne ! Le format convivial de deux heures, même agrémenté du plaisir de revoir Vincent – et de ne l’avoir (presque) que pour soi – n’est pas suffisant pour une exposition si riche.
Une visite en groupe élargi pourrait s’organiser... on en dira plus « au moment voulu, et en temps et en heure » (clin d’œil à Silmo ).
I.
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La vérité m'oblige à dire que je ne fus invité qu'en remplacement du Ouebmaitre Cédric qui est en voyage, ce dont je le remercie sincèrement (d'être en voyage)
Quelques infos complémentaires sans spoiler car la surprise de chaque salle et de chaque objet mérite qu'on n'en dise pas trop...
Dans son discours, Thierry Grillet a expliqué que c'est la première fois qu'une exposition de la Bibliothèque François Mitterrand est consacrée à un artiste non francophone et souligné le fait que ce n'était ni Shakespeare, no Goethe, ni Cervantes mais bien notre cher Tolkien.
L'accueil des deux commissaires a été génial. Souriants et disponibles tout au long de la soirée et jusqu'à la fermeture à 21h00. Un immense merci à Vincent Ferré et Frédéric Manfrin.
L'exposition est exceptionnellement riche en manuscrits, œuvres graphiques et archives qui ne sont QUE des pièces originales.
On ne reverra plus jamais ça en France dans cette vie.
Elle est enrichie d’œuvres et objets mis en rapport avec l’œuvre de Tolkien et venant des plus grandes institutions muséales nationales.
A propos de ces compléments judicieux, nous félicitions Frédéric Manfrin pour la justesse de ces choix particulièrement heureux lorsqu'il nous a confié avoir eu la chance d'avoir rencontré, dans chacune des conservations de ces grands établissements, un ou plusieurs conservateurs passionnés de Tolkien qui se sont mis en quatre pour dénicher les œuvres les plus pertinentes ou aller, après recherches, au delà des demandes initiales de prêt (et il nous a raconté cela devant l'un des plus beaux trésors médiévaux des collections publiques exceptionnellement présenté et installé en totalité).
Et dire qu'en 2h00 je n'ai vu qu'un peu plus de la moitié des salles ! Quelle joie, encore une moitié à découvrir. Puis à redécouvrir.
Alors oui, on va y retourner. Et en groupe élargi, bien volontiers.
Silmo
ps: le pass culture est rentabilisé en 2 visites et valable un an pour toutes les expos de la BnF... mais celui-ci est une édition limitée avec le visuel de l'affiche et du catalogue.
pps : {au moment voulu, et en temps et en heure »] c'est pour ceux qui ont entendu France Inter ce matin à 8h55
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Merci beaucoup pour ces retours, pour le moins enthousiastes. Vous nous mettez l'eau à la bouche ! Vivement que je puisse y faire également mon aller-retour !
Ce doit être quelque chose en effet que de voir ainsi étalés devant nous tous ces objets de collection qui ont un vrai sens pour nous.
Je serai curieux d'ailleurs de connaître le sentiment des visiteurs qui ne connaissent pas spécialement Tolkien. M'est avis qu'ils pourraient être surpris...
Cédric.
PS : Je me posais une question, il est autorisé de prendre des photos ? J'imagine que non, mais bon, je préfère demander...
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Normalement non. Toutefois, les journalistes (professionnels ou amateurs) invités lundi avaient le droit de prendre des photos en plan large pour illustrer leurs articles. Si c'est pour illustrer le site JRRVF, le plus simple serait sans doute de demander à l'entrée, ou de s'arranger avec Tolkiendil ou Elbakin.
E.
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Même chose mercredi.
Il nous a été gentiment signifié que les photos "détaillées" des pièces n'étaient pas autorisées, mais cela a été signifié trop tard... héhé...
I.
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Merci pour vos retours. Pas surprenant, encore que. On verra sur place...
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Une page des bibliothèques de l'université de Marquette, nouvellement créé sur le réseau de Mark Z. et dédiée à la fameuse collection Tolkien que possède cette université de Milwaukee, propose depuis hier quelques photos de l'exposition de la BNF, photos prises par Tobias M. Eckrich, de la Deutsche Tolkien Gesellschaft (Tolkien Society allemande) : https://www.facebook.com/TolkienMarquet … 7204378782
Hyarion.
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Je suis allée voir l’exposition jeudi dernier. L’ambiance était au départ un peu particulière puisqu’il y avait un mouvement de grève du personnel d’accueil (entre autres parce qu’ils font les frais du succès de l’exposition...). Les banderoles CGT, cela ne met pas trop dans l’atmosphère de la Terre du Milieu...Finalement, nous n’avons attendu qu’une demi-heure avant de rentrer dans l’exposition.
C’est effectivement une belle réussite. Je n’avais pas vraiment conscience de l’importance de l’œuvre picturale de Tolkien. On peut évidemment beaucoup mieux se rendre compte de son talent lorsqu’on voit ses œuvres « en vrai » et non via une petite reproduction dans un livre. Les œuvres plus abstraites issues du livre d’Ishness (réalisées pendant ses études) sont surprenantes. Et il y a bien sûr tous ces manuscrits, cartes, documents de travail… C’est émouvant de voir la construction de ce monde imaginaire qui nous a tant fait rêver !
Beruthiel
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Merci Silmo ;-)
Un article bien mérité qui témoigne, mais pas que, de toute la reconnaissance que nous avons pour toi, Vincent. Merci !
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Une page des bibliothèques de l'université de Marquette, nouvellement créé sur le réseau de Mark Z. et dédiée à la fameuse collection Tolkien que possède cette université de Milwaukee, propose depuis hier quelques photos de l'exposition de la BNF, photos prises par Tobias M. Eckrich, de la Deutsche Tolkien Gesellschaft (Tolkien Society allemande) : https://www.facebook.com/TolkienMarquet … 7204378782
Les photos que j'ai précédemment évoquées préludaient vraisemblablement à la publication d'un compte-rendu de visite par la Deutsche Tolkien Gesellschaft, compte-rendu désormais mis en ligne à cette adresse : https://www.tolkiengesellschaft.de/3168 … sstellung/
Pour les non-germanophones, Zelphalya, sur Tolkiendil, a proposé un lien vers une traduction de Gogol/Google : https://translate.google.fr/translate?h … tellung%2F
On reconnaitra, bien entendu, les suspects habituels (usual suspects, comme dirait l'autre) dans les nombreuses photographies prises lors des vernissages (soirée "privée" incluse, apparemment) et figurant au bas de la page du compte-rendu en question. ;-)
Hyarion.
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Merci beaucoup Hyarion pour le lien.
A mon tour, un autre lien avec photos et interview : Tolkien, l'immense expo à la BNF de Paris - photos et vidéo
C.
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- Entretien de Vincent Ferré sur le site Tolkiendil.
- V. Ferré et F. Manfrin sur France Culture.
- V. Ferré et F. Manfrin sur RFI.
- Emilie Fissier et Frédéric Manfrin dans l'émission Paroles d'histoire.
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Difficile de trouver des reproductions de qualité (pour ce faire, acquérir le catalogue superbe de l'expo), mais on trouve quelques miettes.
- A Long expected party (LoR, I.1), 1939, Marquette University :
- Une des premières représentations de Minas Tirith, octobre 1944, Marquette University :
- Orthanc I (1942 / Bodleian Library) :
- L'antre d'Araigne (c. mai 1944, Bodleian Library) :
- Tolkien et ses enfants dans le jardin de la maison familiale, à Oxford en 1936 :
A gauche : Priscilla (1929), Michael (1920), John (1917). A droite : Christopher (1924). On devine l'affection réciproque entre le père et le dernier fils : celui-ci est à part, à droite, collé contre son père, lequel l'entoure de son bras. Mais ne pas surinterpréter non plus : Michael, qui est à part du quatuor unis par les bras et les mains, fut l'objet de considération de son père et le destinataire ou la source de plusieurs de ses écrits.
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Merci Sosryko :)
Vu d'ici (et aussi depuis la discussion sur Lambengolmor) il semble que le catalogue de l'expo vaut la peine !
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Un (long) article de plus à ajouter à la collection de ceux parus ces derniers temps : J.R.R.Tolkien se dévoile en intégralité dans une expo géante à la B.N.F..
C.
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Chers JRRVFiens
Encore une fois, préservons les surprises. Il ne faut pas tout dévoiler de la magie de cette expo.
Ouf, les images de la la Deutsche Tolkien Gesellschaft (des gens bien sympa qui étaient à la visite du 23/10) n'en montrent pas trop.
A tout ceux qui viendront de région, faites signe aux parigots, ce sera peut-être l'occasion de se rencontrer ou de se revoir.
Ensuite, soyons un tout petit peu patients pour partager en février mais ne gâchons aucune découverte (et pourtant ça démange)
Si d'autres sites le font, modérez vos visites.
S.
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[...]Encore une fois, préservons les surprises. Il ne faut pas tout dévoiler de la magie de cette expo.[...]
Des paroles pleines de sagesse...
Continuons de poster les liens vers les articles en guise d'inventaire et pour mémoire, nous pourrons y revenir une fois l'expo fermée pour tirer nos conclusions (et histoire également de se constituer une banque d'images car les clichés ne sont pas autorisés - souvenirs, souvenirs).
Cédric.
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Pour les clichés (et hélas pour les photographes), on ne peut effectivement faire que des photos larges, et encore, en demandant gentiment aux surveillants qui sont sympa...
Par définition, aucune prise de vue n'est autorisée s'agissant des manuscrits et dessins de Tolkien toujours couverts par le droit d'auteur.
Avec les autres œuvres (les œuvres en rapport d'Orsay et d'ailleurs), du médiéval au 19e dont je ne dévoilerai toujours rien, on pourrait - en théorie - les photographier car libres de droit vu leur ancienneté sauf que leur installation en elle-même, dans le cadre d'une exposition temporaire, est généralement considérée comme une proposition artistique du muséographe ou du commissaire donc soumise au droit d'auteur et du coup non photographiable en contexte. C'est parfois frustrant.
Quoi qu'il en soit, pour quelqu'un qui travaille dans les musées, je plains toujours les visiteurs qui photographient plus qu'il ne regardent.
Après tout, les images sont dans le splendide catalogue, avec déjà des prises de vue professionnelles d'excellente qualité.
Laissons donc les appareils photos au vestiaire et profitons de chaque seconde ... déjà dit plus haut, on va voir ça une seule fois dans notre vie, alors on s'en met d'abord plein les yeux
Silmo
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Oui oui oui, s'en mettre plein les yeux ! C'est d'ailleurs ce que j'ai fait il y a quinze jours lors de ma première visite. J'ai eu la bonne idée de venir avec une loupe et je me suis régalé à examiner chaque document en détail avec cet accessoire qui m'a apporté un autre regard. Je le recommande.
Le gag, c'est que les surveillants peu habitués à cette pratique de la part des visiteurs, ont cru que j'utilisais un appareil photo, et je me suis fait rappelé à l'ordre à de nombreuses reprises, pour constater ensuite leur surprise, et m'entendre dire que l'usage d'une loupe ne pose pas de problème.
Cordialement.
Swing Kid.
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à Isengar : Excellent
Comme on dit dans nos contrées : le diable se niche dans les détails.
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Merci les amis, de nous donner tant envie de découvrir cet évènement exceptionnel
J'ai eu la chance de pouvoir converser avec certains employés de la BnF travaillant sur cette exposition, ils étaient enchantés et "heureux comme des gosses" (ce sont leurs mots) d'avoir pu y participer.
J'évite habituellement de généraliser, mais je n'ai pas pu cacher mon étonnement de voir tant d'enthousiasme parmi ces membres éminents de la geste culturelle française envers le chef de file de la maudite fantasy anglo-saxonne .
Je me suis également interdit de trop feuilleter le catalogue de l'exposition qu'ils m'ont confié pour de brèves instants.
Il serait triste de s'auto-divulgacher avant une joyeuse visite
Bises à tous !
Lui.
Empereur du Beleriand
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Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu cette auguste signature ;)
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Le catalogue ne gache rien de mon point de vue, car la mise en scène est vraiment réussie et l'ambiance immersive, et tout cela ne peut se retrouver dans le catalogue malheureusement.
D'ailleurs, les photos de nos amis allemands permettent un petit peu de couvrir ce futur manque car clairement ces décors vont nous manquer une fois que l'exposition sera close et on regrettera de n'avoir fait plus de photos
Au niveau des surveillants, apparemment ils ne sont pas tous comodes, il faut tomber sur les bons. Mais ils ne surveillent apparemment pas très bien car on voit défiler tous les jours bon nombre de photos en plan rapproché un peu partout sur la toile et quand on fait la visite on en remarque pas mal aussi faire quelques photos volées.
Je note aussi que le catalogue ne permet pas forcément non plus de tout voir. Je vous invite par exemple en salle Mordor à regarder la page avec différents brouillons des inscriptions de l'anneau en rouge et noir, par transparence vous pourrez voir quelque chose à l'envers De même, la disposition des couvertures dans la première salle encadrée au mur permet de bien coller son nez dessus et de distinguer alors tous les traits de construction, c'est d'autant plus sympathique à regarder sur la couverture du Retour du Roi.
J'aime beaucoup l'idée d'emporter une loupe. Je vais essayer de m'en trouver une
Bref, ce que je recommande vraiment c'est de la faire en deux fois : une première en mode découverte naïve et une seconde après avoir pris divers renseignements et regardé les photos pour se rendre compte de choses qu'on a pu louper ^^
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Certains ont l'art de mettre l'eau à la bouche...
Au fait : qui compte assister aux conférences restantes, i.e. qui pourrais-je croiser ?
Pour ma part, j'assiste à toutes les conférences et au colloque. Je n'ai pas encore eu le temps d'aller voir l'expo (!) étant donné que j'ai eu juste le temps d'un aller-retour pour chaque conférence jusqu'ici, mais je compte y pallier en décembre — donc je prends bonne note de tous vos conseils.
Ah les joies de l'informatique (après 5 tentatives pour retrouver mon mot de passe, finalement utiles) :
Dernière visite : 18-11-2014 10:45
Sébastien/Shudhakalyan/Shudha (Shudhy ? Je ne sais plus --').
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Salut Sébastien,
Je ne viens qu'à ma conférence, faute de temps, mais ce sera un vrai plaisir de t'y croiser à nouveau.
E.
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Heureusement que tu y viens ^^. Plaisir partagé. Je suis impatient de t'entendre.
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La journée de vendredi dernier, 22 novembre, aura été particulièrement chargée me concernant, puisqu'étant (re)monté à Paris ce jour-là, j'y ai consacré une large part de mon temps à regarder, à écouter et à prendre des notes, pendant 3 heures à la BNF en visitant l'exposition Tolkien le matin, et pendant 3 heures l'après-midi à la Sorbonne, en assistant à la soutenance de la thèse de l'ami Patrice Louinet consacrée à Robert E. Howard (en présence d'Anne Besson, qui faisait partie du jury de thèse, et que j'ai enfin eu là l'occasion de rencontrer « IRL », après plusieurs années de correspondance seulement à distance).
S'agissant de l'exposition Tolkien, cela fait donc plusieurs jours que j'aurai pu partager mes impressions ici, mais notre ami Silmo ayant eu la curieuse idée de vouloir faire de JRRVF une sorte d'équivalent de forum pour « fans » de GoT (... ;-) ...), avec donc « interdiction » de balancer des spoilers (qu'est-ce qu'il est moche, ce mot...), je me demande ce qu'il faut éviter de dire maintenant... sachant qu'il me parait, entre nous, quand même un peu excessif d'avoir à patienter jusqu'au mois de février prochain pour s'exprimer, comme s'il fallait attendre que tout le monde ait vu le même film (de PJ) ou la même série télé (de Jeff B.). Depuis le temps que je pratique l'exercice, j'avoue que je n'ai jamais conçu ainsi la visite d'une exposition... Au contraire : il me parait important de savoir un peu ce que l'on va voir, sachant que les médias et divers sites ne donnent pas toujours toutes informations utiles.
Tenez, par exemple, lorsque l'année dernière a eu lieu l'exposition « Tintoret. Naissance d'un génie » au Musée du Luxembourg, j'avais failli passer à côté simplement parce que personne ne m'avait dit (même dans les médias) que certaines œuvres majeures du maître vénitien m'intéressant particulièrement faisaient justement partie des œuvres exposées : c'est en feuilletant par hasard le catalogue de l'expo dans la librairie du Louvre que je me suis aperçu qu'il fallait absolument que je vois ladite expo (finalement j'ai trouvé le temps d'aller la visiter... deux fois), alors même que j'avais déjà dû faire une sélection d'expos à voir, comme à chaque fois que je passe à Paris sans avoir le loisir d'y rester longtemps !
Bref, il me semble qu'une expo, il faut tout de même en parler tant qu'elle a lieu, fut-ce avec mesure, sinon personne n'en profite vraiment...
Alors, puisque notre ami Shudhakalyan vient de jouer involontairement la mouche du coche (... ;-) ...), si vous le voulez bien, je vais quand même en dire quelques mots sans plus attendre... mais tranquillisez-vous, je ne révèlerai sans doute pas beaucoup plus que ce qui a déjà été évoqué, au moins s'agissant du contenu supposé le plus « prrreciousss » de cette exposition aux yeux du plus grand nombre. ;-)
Tout d'abord, sur un plan pratique, rassurons celles et ceux qui craignent de longues files d'attente : il est tout-à-fait possible de les éviter, et ce même sans avoir je-ne-sais-quel « pass VIP ». Personnellement, m'étant rendu à la BNF un matin à l'ouverture, je n'ai vu qu'un peu d'embouteillage à l'entrée du bâtiment (rue Émile-Durckheim) au passage des portiques de sécurité pour l'ensemble des visiteurs et usagers de la Bibliothèque Nationale. Par la suite, bien heureusement, aucune attente à déplorer devant les Galeries 1 et 2 où se trouve l'exposition : j'ai pu entrer tout de suite ! Il y a peut-être eu beaucoup d'affluence durant les vacances de la Toussaint, qui coïncidaient avec l'ouverture de l'expo, mais la circulation des visiteurs m'a paru fluide dans l'ensemble en cette fin de mois de novembre, avec seulement un certain encombrement dans la deuxième salle, où figure notamment la chronologie de l'histoire de la Terre du Milieu (si je me souviens bien) particulièrement instructive pour les visiteurs peu familiers de celle-ci. Contrairement à d'autres expos où on est parfois obligé de faire la queue pratiquement devant chaque pièce exposée (quelle horreur...), cette expo-ci n'a pas été pénible à visiter en matière d'affluence, et je ne peux que m'en féliciter. Ceci dit, j'ai peut-être eu de la chance, d'autant plus qu'il est rare que mes visites d'expos aient lieu en semaine : les week-ends sont peut-être plus chargés... sans parler des prochaines vacances scolaires, ni avant cela des fameuses grèves du 5 décembre et de leurs éventuelles suites.
Je ne sais pas si j'aurai moi même l'occasion d'y retourner, à cette expo... alors j'ai fait de mon mieux pour en retenir le maximum... ce qui n'est certes pas facile quand les photos sont interdites (je n'ai pas voulu jouer au petit jeu de cache-cache avec les surveillants : c'eût été un motif d'énervement pour rien). Du coup, j'ai procédé à l'ancienne, en prenant des notes tout du long... mais il aurait fallu y passer la journée pour tout noter (et encore). Cela ne me dérangerait pas sur le principe : je me souviens notamment d'une magnifique exposition aux Galeries nationales du Grand Palais, « Turner et ses peintres », que j'avais visité en avril 2010, carnet à la main, pendant... 7 heures (micro-sieste comprise, sur un banc de l'expo en début d'après-midi : je reste un être humain !). Mais là, avec Tolkien je ne pouvais y consacrer que 3 heures maximum... et 3 heures qui se sont révélées finalement incompressibles de toute façon, du moins si l'on veut prendre le temps de tout voir, à mon avis.
Je confirme qu'il s'agit là d'une exposition de référence, a fortiori d'un point de vue francophone, puisque nous avons droit à quelque-chose de si important que même les anglophones, hélas si souvent prompts à ignorer ou négliger ce qui se passe hors de leur champ linguistique concernant Tolkien, sont pour une fois un peu obligés de regarder ce qui se passe du côté de chez nous, si j'ose dire. L'exposition me parait vraiment destinée à tous les publics, et fort heureusement pas seulement aux « fans » ou aux spécialistes obsédés par des « inédits » ou autres : pour peu que l'on s'intéresse au sujet, de près ou de loin, l'expo apportera toujours quelque-chose au visiteur ou à la visiteuse. Et cela sans aucun filtre lié à la réception de l'oeuvre de Tolkien après sa mort : aucune mention de films, de série, ou même d'illustrations postérieures à 1973, contrairement à ce qui avait été initialement prévue, et donc rien que du Tolkien, en association avec diverses pièces dites de « contextualisation », elles aussi presque toutes antérieures à la mort de Tolkien et même largement antérieures à sa naissance pour beaucoup d'entre elles. C'est un bon compromis, sachant que je n'aurai pas trouvé juste, par exemple, que l'on expose des illustrations d'Alan Lee et de John Howe (comme cela avait été déjà le cas à la BNF en 2004) en refusant de faire de même avec des illustrations de Ted Nasmith ou de Frank Frazetta : à l'arrivée, dans ce domaine, restent une carte de la Terre du Milieu dessinée en 1969 par Pauline Baynes et bien sûr les propres illustrations de J. R. R. Tolkien lui-même, ce qui me parait être l'essentiel... et même finalement l'intérêt majeur de cette exposition.
Consacrer une exposition à une œuvre littéraire n'est pas forcément simple, car si l'on veut s'adresser au plus grand nombre, un dialogue subtil entre texte et image s'y impose peut-être d'autant plus que dans le cadre d'une exposition de peinture ou de sculpture.
Je me souviens d'une expo de la BNF que j'étais allé voir en 2005, « La Mer, terreur et fascination », dans laquelle j'avais pu notamment voir un manuscrit autographe du texte de Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, non loin entre autres d'un bocal contenant une extrémité de tentacule d'Architeuthis sanctipauli (échantillon de référence du fameux calmar géant) venu du Museum National d'Histoire Naturelle (voisin de la BNF). De nombreux ouvrages anciens évoquant la représentation que l'on s'est fait de la mer au fil des siècles étaient également exposés, illustrés d'enluminures et de gravures. On pouvait y avoir également des cartes, portulans, et bien d'autres choses...
Plus le sujet est d'envergure, plus il faut pouvoir « montrer » des choses... et cela ne peut pas être que du texte, fut-il éventuellement finement calligraphié, comme dans le cas de certains documents tolkieniens que j'ai pu voir vendredi dernier.
Voila pourquoi l'exposition Tolkien me parait avoir pour intérêt majeur la part proprement visuelle de son œuvre, quand bien même on pourrait toujours insister sur la prééminence qu'il a accordé à l'écrit par rapport à l'image : on notera qu'il ne pensait pas ainsi jusqu'à l'époque de la parution du Hobbit, avant de se renier quelque peu sur ce point — comme le rappelle à juste titre Pierre Sérié dans son article figurant dans le catalogue de l'exposition —, mais en tout cas, même après sa conférence de 1939 sur le conte de fées, Tolkien aura toujours besoin de visualiser son univers au-delà de l'écrit seul.
C'est à cette aune que pouvoir voir de ses propres yeux les cartes, dessins et illustrations de Tolkien est une chance : la visualisation première de sa fiction à travers sa propre production d'images, au crayon, à l'encre, à l'aquarelle et à la gouache, se fait là sans aucun filtre, même celui de notre propre imagination. Nous pouvons voir comment Tolkien « voyait » son propre univers. Cette vision n'est pas plus prescriptrice qu'un dessin d'Alan Lee, une peinture de John Howe ou une photogramme tiré d'un film de Bakshi ou de Jackson, mais elle nous permet de venir (un peu) à travers l'œil et l'esprit de l'auteur, sans que cela nous empêche d'avoir développé notre propre visualisation de l'œuvre à travers notre lecture personnelle du texte.
J'ai donc personnellement surtout apprécié de pouvoir voir « en vrai » toutes ses cartes, dessins et aquarelles de Tolkien, autrement qu'en reproductions maintes fois dupliquées : les cartes du Hobbit, du Seigneur des Anneaux, les maquettes des jaquettes de ces romans, les cartes du « Silmarillion », les aquarelles rehaussées de gouache et d'encre illustrant le Hobbit paru en 1937 ainsi que celles réalisées soit plus tard, dans les années 1940 (The Forest of Lothlórien in Spring, notamment), et plus tôt (Halls of Manwë [Taniquetil] de 1928, notamment), jusqu'aux simples dessins « de travail » au crayon pour le SdA représentant des vues aériennes de montagnes, Dunharrow, ou le Vieil Homme-Saule... Certaines œuvres sont par ailleurs plus encore mises en valeur dans leurs déclinaisons en très grand format que sont les spectaculaires tapisseries tolkieniennes d'Aubusson.
Un regret toutefois : sauf erreur d'inattention de ma part, certaines œuvres exposées précédemment à Oxford ne le sont pas à Paris, par exemple le dessin de Tolkien connu sous le titre High Life at Gipsy Green (1918), ce qui est curieux et un peu dommage... mais je suppose qu'on ne peut pas tout avoir...
Je note aussi que le catalogue ne permet pas forcément non plus de tout voir. Je vous invite par exemple en salle Mordor à regarder la page avec différents brouillons des inscriptions de l'anneau en rouge et noir, par transparence vous pourrez voir quelque chose à l'envers
Je confirme la présence de ce « quelque-chose », effectivement invisible sur la reproduction du catalogue. ;-) J'ai d'autant plus pensé à vérifier qu'une notification du message de Zelphalya m'est justement parvenu par téléphone peu après le début de ma visite... ^^
L'autre chance de cette exposition est la possibilité qu'elle offre de voir, autour de Tolkien, des œuvres d'art trop rarement montrées ou simplement mises en valeur dans des expos françaises.
Je pense en particulier à l'art préraphaélite ou assimilé, celui d'artistes comme John Everett Millais, William Morris, Edward Burne-Jones, Dante Gabriel Rossetti, William Holman Hunt, John William Waterhouse : il est trop peu fréquent que cet art d'Outre-Manche soit mis en valeur chez nous.
Personnellement, la seule expo en France où j'ai pu voir un grand ensemble de peintures préraphaélites reste celle de la Collection Grenville L. Winthrop du Fogg Art Museum de Cambridge (université de Harvard), lorsqu'elle fut exceptionnellement présentée au Musée des Beaux-Arts de Lyon il y a déjà bien des années. Voyageant alors à travers la France, j'avais tenu à m'arrêter à Lyon spécialement pour l'occasion, en avril 2003, et encore aujourd'hui je m'estime heureux de l'avoir fait, car je n'ai plus vu depuis une aussi belle collection privée de chefs d'œuvre de la peinture occidentale du XIXe siècle, à la fois britannique, française et américaine : William Blake, Jacques-Louis David, Jean Auguste Dominique Ingres, Honoré Daumier, Gustave Moreau, Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones, Winslow Homer, John Singer Sargent, Pierre Auguste Renoir, Georges Seurat, Henri de Toulouse-Lautrec, James Abbott McNeill Whistler, Aubrey Beardsley... ils étaient tous là, et pour la plupart avec des œuvres majeures, jamais revues en Europe depuis des décennies ! Concernant les préraphaélites et l'art britannique du XIXe siècle en général, il a fallu ensuite attendre d'autres expositions pour en revoir en quantité : « Beauté, morale et volupté dans l'Angleterre d'Oscar Wilde » au Musée d'Orsay en 2011 (où l'on a pu notamment voir les magnifiques tableaux Laus Veneris de Burne-Jones, The Bath of Psyche de Frederic Leighton, et The Day Dream de Rossetti, entre autres) et « Désirs et Volupté à l'époque victorienne » (Collection Pérez Simón) au musée Jacquemart-André en 2013. En d'autres occasions, on ne peut voir que ponctuellement ce genre d'œuvres.
Aussi étais-je très intéressé par ce qui était annoncé dans le cadre de l'exposition Tolkien, à savoir la possibilité d'y voir représenté, comme il le mérite, le travail de William Morris, ainsi qu'au moins quelques autres œuvres évoquant le préraphaélisme. Une déception est apparue rapidement (anticipée par la consultation du catalogue), avec l'absence remarquée du tableau The Lady of Shalott de Waterhouse, dont la présence à cette expo avait pourtant été initialement annoncée. Sont toutefois visibles deux tableaux de Burne-Jones, parmi les rares que conserve les musées français, et en l'occurrence ici le musée d'Orsay. Prenez le temps de les voir, car ils sont rarement mis en valeur : il s'agit de Flodden Field (1882) et de Princess Sabra (1865), ce dernier faisant partie d'un ensemble décoratif de plusieurs peintures consacré à la légende de saint Georges et du dragon et qui fut commandé à Burne-Jones par l'aquarelliste Miles Birket Foster pour sa salle à manger.
Edward Burne-Jones (1833-1898).
Princess Sabra (Princesse Sabra ou La Fille du roi), 1865.
Huile sur toile, 105 x 61 cm.
Paris, musée d'Orsay.
Outre ce beau tableau, on retrouve ailleurs dans l'exposition le thème de la légende de saint Georges à travers deux autres œuvres préraphaélites, conservées au musée de Birmingham et mettant en scène cette fois à la fois saint Georges, la princesse Sabra et le dragon (au profil assez crocodilien) : il s'agit d'un dessin préparatoire pour un vitrail de Rossetti ainsi qu'une réplique à l'aquarelle de ce dessin attribuée à Rosa Corder.
Dante Gabriel Rossetti (1828-1882).
St George and the Dragon - St George fighting the Dragon (Saint Georges combattant le dragon), 1861-1862.
Dessin préparatoire pour un vitrail.
Encre et lavis sur papier, avec grattage et touches de blanc, 49,5 x 62,5 cm.
Birmingham Museum and Art Gallery.
Rosa Corder (1853-1893), d'après Dante Gabriel Rossetti (1828-1882).
St George and the Dragon - St George fighting the Dragon (Saint Georges combattant le dragon), 1875-1890.
Aquarelle, gouache, encre et crayon sur papier mis sur carton, 49,8 x 62,6 cm.
Birmingham Museum and Art Gallery.
Cela n'est pas précisé sur les cartels de l'expo présentant les deux œuvres, mais celles-ci ont une histoire particulière, comme cela arrive régulièrement dès lors qu'il s'agit de l'histoire des préraphaélites. Le dessin de Rossetti a été réalisé vers 1861-1862, dans le cadre d'une série, pour le vitrail d'une fenêtre que la manufacture d'arts décoratifs Morris, Marshall, Faulkner & Co. (co-fondée par William Morris) réalisa finalement en 1872. La grande aquarelle, elle, fait partie d'une série de quatre œuvres réalisée d'après le travail original de Rossetti, et donc plus tard, à une époque où l'artiste Rosa Corder (1853-1893), à partir de 1873, était l'amante de Charles Augustus Howell (1840-1890), un personnage controversé de l'histoire du préraphaélisme, puisqu'il est considéré comme ayant été un faussaire d'œuvres de Rossetti alors qu'il fut d'abord l'ami et le chargé d'affaires de Rossetti et de John Ruskin. Dans sa correspondance, en 1876 et 1878, Rossetti signale en tout cas que Howell détient des dessins de lui, consacrés à la légende de saint Georges, dessins qui devraient lui être rendus. Le travail de Rosa Corder, que l'on présume encouragée par son amant Howell (avec lequel elle aura une fille), n'a donc possiblement pas été fait avec l'accord de Rossetti, mort par ailleurs en 1882. La tête de saint Georges serait, a-t-on dit, inspirée de celle de Howell... Le dessin préparatoire de Rossetti exposé à la BNF en ce moment a en tout cas été confié par souscription au musée de Birmingham en 1903, où il sera rejoint assez rapidement par l'aquarelle de Corder, donnée anonymement au musée en 1905. Pour ce qui est du rapport de ces œuvres avec Tolkien, je renvoie aux cartels les accompagnant sur les cimaises de l'exposition...
Comme de juste, William Morris (1834-1896) a pour sa part sa place dans cette expo Tolkien : elle aurait pu être un peu plus grande, mais c'est déjà bien. C'est en tout cas l'occasion de voir directement quelques exemples de publications de Morris conservées par la BNF dans sa réserve des livres rares, notamment sa traduction (avec A. J. Wyatt) de Beowulf, imprimée en 1895 par la fameuse Kelmscott Press, ainsi qu'un de ses romances les plus connus : The Well at the World's End (La Source au bout du monde), toujours imprimée par la Kelmscott Press, en 1896, avec des décors végétaux de Morris et des illustrations de scènes du récit réalisées par son grand ami Burne-Jones. J'aurai bien aimé voir également d'autres ouvrages de la Kelmscott Press, en particulier le fameux Kelmscott Chaucer, qui aurait représenté un double lien avec Tolkien, mais encore une fois, on ne peut pas tout avoir...
Une page de The Well at the World's End.
William Morris (texte et décor végétal), Edward Burne-Jones (illustration).
Hammersmith, Kelmscott Press, 1896.
Outre Morris, un autre artiste, français celui-là, reconnu pour son immense travail d'illustrateur et de peintre est fort bien représenté dans cette expo : il s'agit de l'immense Gustave Doré (1832-1883), dont on pourra voir diverses illustrations gravées extraites de L'Histoire des croisades de Michaud, de la Bible, de la Divine Comédie de Dante, des Idylls of the King de Tennyson, ou du Roland furieux de L'Arioste, toutes mises en relation avec des épisodes de la fiction tolkienienne. J'avoue que ce n'est pas une nouveauté pour moi que de voir associé l'art de Doré à celui de Tolkien, l'art récent de Basil Herm se situant précisément à la confluence de ceux-ci (entre autres), mais il est légitime qu'avec Gustave Doré une certaine « French Touch » artistique soit ainsi présente dans une telle exposition, d'autant plus que l'œuvre de Doré (célébrée au musée d'Orsay en 2014) a historiquement été beaucoup diffusée en Occident, et notamment en Grande-Bretagne dès son vivant.
En matière d'art britannique, en dehors de Morris et du préraphaélisme, j'aurai apprécié de pouvoir également voir en vrai les œuvres peintes et dessinées de Samuel Palmer, George Sheringham et Paul Nash, évoquées et reproduites dans le catalogue mais hélas non exposées : cela aurait été intéressant de pouvoir confronter soi-même ces œuvres avec celles de Tolkien. On notera par ailleurs la présence de deux petites peintures flamandes du XVIIe siècle par David Teniers le Jeune (1610-1690), censées évoquer le/la Comté, ce qui n'est pas absurde en soi mais qui aurait sans doute gagné à être complété, par une autre évocation de la peinture de genre plus proche de l'époque victorienne durant laquelle Tolkien a passé son enfance. J'aurai aussi apprécié de voir conjointement les œuvres graphiques de Tolkien avec celles du peintre et compositeur lituanien Mikalojus Konstantinas Čiurlionis, tant elles me paraissent proches sur bien des points, mais bon, il est vrai que Čiurlionis a déjà notamment été bien représenté l'année dernière dans l'expo du musée d'Orsay « Âmes sauvages. Le symbolisme dans les pays baltes », et qu'on ne peut pas toujours faire venir à Paris tout ce qui nous passe par la tête... ^^' Bref, des absences et des manques, on pourra donc toujours en trouver, mais ceci dit, je pense qu'il y a in fine largement de quoi faire pour contenter même le plus exigeant des publics. Ma recommandation sera donc d'en profiter, mais sans négliger ce qui, dans cette exposition ne relève pas strictement de Tolkien, car c'est en fait tout un ensemble qui fait l'intérêt général de cette expo.
Voila ce que je souhaitais, encore un peu « à chaud », partager en particulier en ces lieux. Puissent ces quelques impressions aider à orienter éventuellement la visite d'autres personnes...
Au bout de trois heures de visite, après avoir laissé dans le livre d'or de l'expo une recommandation en faveur du seul site au monde où l'on peut tout savoir sur HoMe XIII, il m'a bien fallu quitter la BNF, rapidement pour ne pas manquer le début de la soutenance de thèse de Patrice sur Robert E. Howard, thèse du reste soutenue avec succès et qui, je l'espère, lorsqu'elle sera publiée, convaincra les esprits encore trop prompts à idolâtrer Tolkien, vis-à-vis de l'histoire de la fantasy (voire de la littérature), à prendre enfin un peu plus au sérieux des auteurs tels que le créateur de Kull de Valusie et de Conan le Cimmérien. De la lecture de cette thèse et des échanges avec le jury auquel j'ai assisté l'après-midi (échanges dans lesquels il a aussi été question de Tolkien), il m'est apparu que, décidément, j'ai raison de faire ce que je fait, depuis le début, même si mon travail indiffère la plupart des gens et même si cela ne rapporte pas d'argent. Avant cette journée du 22 novembre, j'étais fatigué et assez découragé... après avoir vu l'expo Tolkien et assisté à cette soutenance sur Howard, je suis toujours fatigué... mais désormais avec les braises sous la cendre quelque peu ranimées : décidément, cela fait toujours du bien de revenir aux sources... Et à cette aune, je crois que je vais même pouvoir, entre autres travaux, finir de pondre cette fameuse contribution arthurienne pour Cédric, tiens (essayons, en tout cas !)... ^^'
Amicalement,
Hyarion.
EDIT (11 et 27 déc. 2019): corrections orthographiques, typographiques et rajouts de liens hypertextes complémentaires.
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Je ne lis pas maintenant ton message, Hyarion, qui a pourtant l'air magnifique, de peur en effet d'être spolié... Proposition d'un ami latiniste : la spoliation contre le spoiler. Sinon, le gâchis ou la divulgation et surtout, surtout pas le divulgâchage (diantre). Si tu remontes à Paris, préviens-moi
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Merci beaucoup Hyarion pour ce long compte-rendu et ses magnifiques illustrations.
Ils m'instruisent et vont m'aider à mieux profiter encore de la visite.
J'imprimerai sans doute ton message pour l'avoir avec moi ;).
Yyr
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Je complète la collection d'articles dédiés à l'exposition : L’exposition Tolkien à la BnF, voyage dans un univers parallèle.
Cédric.
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A mon tour Hyarion de te remercier pour ce très beau message et compte-rendu. Tu réussis à nous faire prendre de la hauteur et apprécier plus encore ce que nous avons vu / verrons. Les nombreuses références et artistes cités, qu'ils soient exposés ou non, est également un superbe complément culturel qui suscite la curiosité.
Merci !
Cédric.
P.S. 1 : tu m'as convaincu, je viens de commander l'intégrale de Conan
P.S. 2 : bientôt ta contribution Arthurienne, chouette !
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J'imprimerai sans doute ton message pour l'avoir avec moi ;).
Merci à toi et à Cédric pour votre intérêt et vos retours. :-) J'ai légèrement édité le message en question, avec quelques petites corrections et quelques ajouts de liens hypertextes.
P.S. 1 : tu m'as convaincu, je viens de commander l'intégrale de Conan :)
À la bonne heure ! ^^
P.S. 2 : bientôt ta contribution Arthurienne, chouette ! :)
J'ai été un peu... distrait par d'autres fuseaux du forum dernièrement... ;-) ...mais ça avance.
Amicalement,
Hyarion.
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Court message garanti sans spoil : après l'avoir (enfin) visitée, je rejoins les avis sur cette exposition qui nous a enchanté, à la fois par la mise en abîme et la clarté du parcours (les encarts sont exempts de verbiage, déjà, ce qui fait que je les ai lus )... et certaines pièces prêtées sont exceptionnelles ! Beaucoup d'émotion en découvrant certaines, je ne saurais dire ce que je préfères, mais on a passé des heures, loupes à la main, à scruter cartes, croquis et manuscrits originaux !
...et puis les extraits sonores sont très bien choisi, on a réprimé un fou-rire en écoutant celui où Tolkien écrit en Sindarin, les souvenirs de moots sont revenus vivaces
Merci encore infiniment Silmo-san
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Bonjour,
je n'arrive pas a trouver l'information suivante : liste des pays/ville ou l'exposition sera présente.
Je sais juste qu'elle a démarrée a Oxford, pour continuer a Paris, mais quelqu'un aurais la suite?
Merci
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Je sais juste qu'elle a démarrée a Oxford, pour continuer a Paris, mais quelqu'un aurais la suite?
Bonjour Hicode,
Bienvenue par ici ! ;-)
A ma connaissance, pas d'exposition prévue après celle de Paris.
J'ajouterai que ce n'est pas une exposition itinérante, ce sont bien deux expositions différentes, Paris n'est donc pas la suite d'Oxford, les collections diffèrent.
Si tu veux donc profiter de celle de Paris, il ne faudra pas tarder, la fin approche ;-(
A bientôt,
Cédric.
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hicode a écrit :Je sais juste qu'elle a démarrée a Oxford, pour continuer a Paris, mais quelqu'un aurais la suite?
Bonjour Hicode,
Bienvenue par ici ! ;-)
A ma connaissance, pas d'exposition prévue après celle de Paris.
J'ajouterai que ce n'est pas une exposition itinérante, ce sont bien deux expositions différentes, Paris n'est donc pas la suite d'Oxford, les collections diffèrent.
Si tu veux donc profiter de celle de Paris, il ne faudra pas tarder, la fin approche ;-(A bientôt,
Cédric.
Bonjour, merci de ta réponse, bon ben ça va être compliqué pour l'exposition
En tout cas merci je pensais que c'était la même expo que celle d'Oxford
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Hello,
Dommage pour l'exposition
Pour te consoler, je te conseille vivement l'achat du catalogue de l'exposition, en vente dans toutes les bonnes boutiques.
Plusieurs raisons à ça, le tirage ne doit pas être phénoménal (donc rare ?), l'objet est joli, un prix contenu et le contenu à la hauteur de l'exposition : à insérer dans toutes les bonnes bibliothèques (un lien vers un marchand, il y en a d'autres).
Merci,
Cédric.
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Pour le catalogue de la BnF, je peux confirmer qu'il a déjà fait l'objet d'une réimpression, car il était en rupture de stock. La demande s'est avérée exceptionnellement élevée pour un catalogue de ce style (trois ou quatre fois plus que la moyenne, si j'ai bien saisi) et j'ai même cru comprendre que c'était déjà le catalogue qui s'était le plus vendu dans l'histoire de la BnF. En revanche, j'ai des doutes sur le fait qu'il soit à nouveau réimprimé quand l'exposition sera terminée.
E.
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Hello,
Dommage pour l'exposition
Pour te consoler, je te conseille vivement l'achat du catalogue de l'exposition, en vente dans toutes les bonnes boutiques.
Plusieurs raisons à ça, le tirage ne doit pas être phénoménal (donc rare ?), l'objet est joli, un prix contenu et le contenu à la hauteur de l'exposition : à insérer dans toutes les bonnes bibliothèques (un lien vers un marchand, il y en a d'autres).Merci,
Cédric.
Encore une fois merci! J'avais pas connaissance de ce catalogue ça me fera un très beau lot de consolation! Il a l'air très intéressant même si il doit sûrement pas se substituer à l'exposition ça sera déjà ça
Encore merci!
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Je suis rentré à Paris hier après mes années chinoises et dès mon premier jour dans la capitale, je suis allé la BNF. J’y ai découvert une bien belle exposition, très pédagogique et bien faite. Bien sûr je n’y ai pas appris grand-chose mais voir les originaux de documents que je n’avais vus qu’en fac simili, avec les annotations de Christopher (j’ignorais alors la triste nouvelle) ou de JRR, m’a ému.
J’ai apprécié les documents annexes comme les incunables médiévaux qui faisaient agréablement échos aux écrits de Tolkien.
Je n’ai pas pu m’empêcher de jouer les pédants et de commenter certaines pièces ou anecdotes à des visiteurs qui s’emmêlaient un peu les pinceaux dans les différentes œuvres de JRR. J’espère que les organisateurs ne m’en voudront pas.
Malgré tout j’ai fait une ou deux découvertes. En particulier le dessin de Tolkien représentant Sauron étendant son bras menaçant sur le monde. Croyez-le ou non mais je ne l’avais jamais vu. Je l’ai trouvé très évocateur et Peter Jackson aurait bien mieux fait de s’en inspirer que de nous faire un Sauron à tête de cheval dans sa trilogie.
S’il me fallait pinailler, je ferai deux remarques. Je n’ai vu aucune mention du père Morgan (peut être ais je mal regardé). Or il a compté dans la vie de Tolkien et je trouverais dommage de la passer totalement sous le silence. D’autre part il y avait dans un commentaire d’une peinture représentant la Lorien « La Lorien était préservée des attaques de Sauron par la puissance d’un grand anneau des elfes » (citation de mémoire). Or lors son conseil Elrond déclare : « ils [les anneaux des elfes] n’ont pas été fait comme arme de guerre ou de conquête : ceux qui les ont fait ne désiraient ni la force ni la domination [.] mais la faculté de guérir ”. Mais comme je l’ai dit, là je pinaille.
Globalement c’est une très belle exposition et je recommande à ceux qui ne l’auraient pas encore fait de la visiter.
En sortant j’ai eu la bonne surprise de voir qu’il y avait une conférence d’Anne Besson sur les sources de la fantaisie. Il s’agissait moitié d’une conférence magistrale et moitié d’une présentation d’un nouveau site internet sur les sources de la Fantaisie. Anne, comme d’habitude a été très bonne. Malheureusement, avec les grèves nous avons dû évacuer la salle très rapidement á l’issue de la présentation et je n’ai pas pu la saluer. Si jamais elle lit ces lignes, ce sera chose faite par clavier interposé
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Bonjour à tous,
J’ai assisté hier après-midi à la première partie du colloque « Tolkien et la guerre » qui se déroulait à la BnF.
Cette première étape, dont l’angle d’approche était « Tolkien et l’expérience de la guerre » est suivie aujourd’hui 25 janvier d’un deuxième volet plus ambitieux (il se déroule sur toute une journée) portant sur « La guerre dans l’œuvre de Tolkien », au Musée de l’armée.
Hier, donc, après avoir décidé de me rendre à la capitale en voiture pour ne pas prendre le risque de me perdre dans des transports perturbés par la grève, j’ai déjeuné en compagnie d’Alexandre Sargos (l’auteur de Tolkien à 20 ans, 2019).
Nous nous sommes ensuite rendus, par de nombreux halls, sombres couloirs, sas confinés et passerelles vertigineuses (une vision de la Moria en mode architecture contemporaine), au petit auditorium de la BnF.
Là se trouvaient déjà plusieurs tolkiendili menés par leur éminente et radieuse présidente, Audrey-Zelphalya, ainsi que notre cher camarade Philippe-Swing Kid, Benjamin Perrot, contributeur du Dictionnaire Tolkien (et webmaistre du site Pourtolkien) et Simon Ayrinhac, qui a offert quelques articles à JRRVF.
L’heure approchant, un auditoire encore clairsemé et déjà assez hétérogène s’emparait des espaces de la salle.
Enfin, d’autres visages connus ont commencé à arriver : Sébastien Marlair (aka Shudhakalyan) Leo Carruthers, Vincent Ferré et John Garth, l’auteur de Tolkien et la Grande Guerre, que j’ai salué dans un franglais pathétique – au moins l’ai-je fais sourire, c’est déjà ça !
On attendait également une délégation venue de Suisse, mais happée par l’Exposition Tolkien, elle n’a finalement jamais gagné l’auditorium...
C’est François Nida, le responsable de la programmation des événements de la BnF, qui a ouvert le colloque.
Avant de démarrer par la première conférence, la parole fut donnée à Vincent pour un émouvant hommage à Christopher Tolkien.
Après cet instant d’émotion partagée, le déroulé des conférences (légèrement modifié par rapport au programme annoncé sur la page de la BnF), s’est mis en place en démarrant par la conférence de Frédéric Manfrin, co-commissaire de l’exposition Tolkien et chef du service histoire, au département Philosophie Histoire Sciences de l’homme de la BnF.
Sa présentation, efficace et abordée via un angle historique et sociologique, portait sur l’impact de la notion de guerre et son vécu, sur la génération des jeunes hommes européens, la « classe d’âge » dont Tolkien faisait partie.
Alexandre Sargos fit la présentation suivante, riche et passionnante, pleine de conviction, sur l’influence de la guerre dans le processus créatif littéraire de Tolkien. C’était sa première conférence devant un aréopage tolkienien, et il s’en est très bien tiré
Après une pause, la place fut laissée aux invités anglais.
John Garth, d’abord, pour un exposé des éléments narratifs du Seigneur des Anneaux en possible relation avec une vision des souvenirs de la guerre. Entre les évidences (Le marais des morts), les pourquoi pas (les brouillards des galgals comme une métaphore des gaz des tranchées) et les découvertes (le mythe des déserteurs pilleurs de cadavres cachant leur magot dans des cryptes abandonnées), il y avait aussi des éléments tirés par les cheveux (le visage invisible des Nazgûl comme métaphore des visages cachés par les masque à gaz...).
La conférence était toutefois saisissante, John Garth s’exprimant avec une lenteur contrôlée, en articulant chaque mot avec un fort accent des West Midlands.
La diction d’Adrian Gregory, professeur d’histoire au Pembroke College à Oxford, était plus rapide, et sa gestuelle plus animée .
Sa présentation mettait en avant la perception de la Seconde guerre mondiale par les intellectuels d’Oxford, la plupart anciens combattants de 14-18, dans ce « havre » relativement préservé par les horreurs de la guerre (le Blitz, notamment) qu’était la ville universitaire.
Enfin, le colloque terminé, François Nida a annoncé la conférence d’Isabelle Pantin, qui était à l’origine prévue en décembre, mais reportée à hier soir en raison des grèves.
Malheureusement, comme c’était aussi une journée de grève, il a fallu aller vite car la BnF devait fermer ses portes plus tôt que prévu.
Isabelle Pantin a donc fait le job avec brio, donnant un bel aperçu de la création de la géographie Tolkienienne, des origines (et de ses inspirations médiévales) jusqu’à la géographie très aboutie du Seigneur des Anneaux.
C’est bien dommage que nous disposions de si peu de temps pour les questions, car le sujet de la cartographie captivait visiblement l’auditoire (autant que votre serviteur) et une discussion passionnante dans l’auditorium commençait à émerger sur le statut des cartes dans l’oeuvre... mais il a fallu quitter les lieux.
Comme toute réunion de tolkieniens, tout ceci a évidemment fini dans un bar, autour d’une bière puis d’un repas, en compagnie des Tolkiendili, d’Isabelle Pantin, d’Alexandre et de Shudhakalyan. Et – comme vous le devinez – c’était bien sympathique
Bonne journée à ceux qui assistent à la deuxième partie du colloque au Musée de l’armée, et une pensée spéciale pour notre ami Dominique-Foradan, que des forces obscures combinées ont retenu dans sa verte Normandie
I.
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Je ne sais pas si John Garth en a parlé mais j’ai de mon côté d’autres éléments à rajouter comme probable relations entre souvenirs de guerre et l’œuvre de Tolkien.
- La mine bourrée d’explosifs faite par les orcs sous la fortification de fort le cor lors de la bataille du gouffre du Helm. Lorsqu’on se promène autour d’Albert et de Bouzincourt on peut encore voire les énormes cratères qui subsistent plus d’un siècle après causés par les mines creusées par les feux camps.
- Les chars d’assaut qui sont évoqué dans une des premières versions de la chute de Godolin. Je cite de mémoire (mes livres sont au fond d’un garde meuble car je n’ai plus de chez moi depuis mon retour de Chine) mais dans une des premières versions de la chute de Gondolin, Tolkien parle de dragons de métal cracheurs de feu dont le cœur d’airain bat au rythme d’un feu maléfique. Ce sont ces dragons qui entrainent la chute de la ville car les guerriers des ‘gnomes’ sont impuissants face à ces monstres de métal.
- Enfin dans le SdA lors du siège de Minas Tirith, Tolkien évoque les Nazgûls qui passent hors d’atteinte sur leurs montures volantes au-dessus des armées du Gondor en poussant des cris stridents. En entendant ces cris les soldats du Gondor se jettent au sol et se terrent paniqués. Dans « Orages d’acier » Ernst Junger évoque une scène semblable. Un avion anglais survole sa colonne de fantassin, hors d’atteinte dans les airs. Après quelques tours de repérage, cet avion émet avec une sirène stridente des messages en morse qui peuvent être entendus des tranchées anglaises. Les hommes de Junger se terrent alors immédiatement dans tous les trous qu’ils peuvent trouver. En effet les coups de sirène indiquent aux tranchées anglaises la position des fantasins allemands. Cette position va être transmise par téléphone aux batteries longues portées anglaises et donc dans un bref délai, la colonne allemande va être bombardée par des obus de gros calibres.
- Le harradim mort comtemplé par Sam dans l’Ithilien et qui s’apitoie sut son sort
Il y aurait certainement bien d’autres exemples à donner. En avez-vous relevés certains que vous voudriez partager ?
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Salut Jean,
John Garth a évoqué bien d'autres éléments que je n'ai pas repris dans mon compte-rendu.
En effet, les chars anglais Mark I de La Somme, devenus la figure des dragons métalliques de l'assaut contre Gondolin, sont un exemple bien connu. Mais il me semble que John Garth s'est cantonné aux seuls exemples relatifs au Seigneur des Anneaux.
Il a bien évoqué la mort du guerrier de Harad, en revanche.
Pour la mine des Uruk-Hai, je ne saurais dire...
malheureusement, ayant d'une part, manqué les 5 premières minutes de l'exposé à cause d'une série de coups de fils imprévus, et d'autre part, ayant voulu faire le malin et sur-estimant ma faculté de comprendre parfaitement la langue de Shakespeare, je n'ai pas utilisé le "traducteur simultané" à disposition des auditeurs... bref certains exemples surement abordés par Garth m'ont forcément échappé...
Je ne connaissais pas cette anecdote du livre de Junger. Très intéressant.
Une question a porté sur l'intervention des aigles et sur le possible lien avec l'aviation anglaise en renfort des opérations au sol.
Je n'ai pas parfaitement compris la réponse de John Garth, mais je crois qu'il a relativisé, à juste titre, cette hypothèse. Il me semble en effet, sauf erreur de ma part, que l'aviation n'a apporté un renfort au sol (bombardements, mitraillages de troupes adverses...) que très tardivement pendant le conflit. Et je me souviens pas que ça a pu être le cas pendant la bataille de La Somme.
John Garth a aussi évoqué le retour des vétérans, blessés ou non, et leur difficile confrontation à l'incompréhension et au mépris des gens restés au pays. Un pays qui a évolué et continué d'avancer sans eux. C'est l'exemple de Frodo, qui rentre parfaitement dans ce triste cas de figure.
Bon dimanche, et vivement que tes soucis soient derrière toi !
I.
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Je suis amusée de voir que la diction de John Garth t'a également marqué, Isengar :) J'ai plusieurs fois été sous le charme de son anglais et son accent au point de perdre le fil de son discours (et mon casque pour l'interprétation ne fonctionnait pas :P).
Curieusement Adrian Gregory, parlant beaucoup plus vite, était finalement plus facile à suivre, la vitesse obligeant à rester très concentré, probablement au désespoir de l'interprète qui semblait, au moins au début, avoir du mal suivre le rythme malgré sa version papier (et puis j'ai triché j'avais changé le casque et je n'ai écouté l'original que de temps en temps ^^).
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Voila, c'est fini.
La BNF vient de communiquer aux médias le bilan de fréquentation de l'exposition consacrée à Tolkien : https://www.francetvinfo.fr/culture/art … 32591.html
L'exposition consacrée à Tolkien, qui vient de fermer ses portes à la Bibliothèque François-Mitterrand, a enregistré une fréquentation record avec 135.000 visiteurs en un peu moins de quatre mois, a annoncé mercredi la BnF dans un communiqué.
Avec 135.068 visiteurs exactement, "l'exposition se classe au premier rang des expositions les plus fréquentées dans l'histoire de la BnF", devant celle consacrée en 1998 à L'aventure des écritures : matières et formes (86.000 visiteurs), souligne l'institution.
La BnF a ainsi largement dépassé l'objectif qu'elle s'était fixé de 80.000 visiteurs avec cette exposition événement consacrée au créateur du Seigneur des Anneaux et du Hobbit.
[...]
La BnF se réjouit aussi que le public soit aussi venu nombreux aux rendez-vous accompagnant l'exposition : conférences, spectacle, colloque. En parallèle, une saison consacrée à la fantasy, ce courant culturel reposant sur le surnaturel et la magie, se poursuit jusqu'au 12 mars.
"L'exposition Tolkien bat le record de fréquentation de toute l'histoire de la BnF", franceinfo Culture avec agences (rédaction Culture France Télévisions), 19 février 2020, 15:18.
Amicalement,
B.
[EDIT (20/02/2020):] P.S. : signalons également, via Tolkiendil, un plan détaillé de l'exposition, accompagné d'une liste des pièces exposées, proposé par Jeremy Edmonds sur le site Tolkien Collector's Guide : https://www.tolkienguide.com/modules/wi … bition+Map
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Salut Hyarion, merci beaucoup pour le lien
I.
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Parmi les lauréats du Grand Prix de l'Imaginaire 2020, révélés ce vendredi 29 mai, la BNF a reçu le Prix spécial pour l'exposition « Tolkien, Voyage en Terre du Milieu » :
- https://gpi.noosfere.org/gpi-2020/
- https://www.etonnants-voyageurs.com/spi … ticle25322
Tant que j'y suis, en complément du lien figurant dans le P.S. de mon message précédent, on trouvera sur Tolkiendil la version française de l'article avec plan et liste des pièces exposées du Tolkien Collector's Guide : https://www.tolkiendil.com/tolkien/sur- … n_et_guide
Amicalement,
B.
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Merci Hyarion.
Une petite mise à jour du site s'impose
I.
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Environ trois années plus tard...
Mercredi dernier, 17 mai, un rapport collectif concernant la réception de l'exposition de la BnF a été rendu public en ligne, sur HAL : https://hal.science/hal-04100524
Amicalement,
B. (en passant, au terme d'un long week-end de l'Ascension peu productif...)
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Merci Hyarion.
"L'élude à montré (...)" jolie coquille dans le texte d'intro.
Intéressant mais un peu trop touffu en ce qui concerne l'accumulation de chiffres. Ça finit par rendre la lecture ennuyeuse et ça rapelle le boulot . C'est un peu le piège de ce genre de bilan.
Et de fait, le tout n'a pas été très bien relu. Il reste des coquilles : j'ai trouvé par exemple un splendide "Soron" au slide 32, une phrase inachevée au slide 48...
Sinon, coïncidence amusante : une certaine Pauline Loquin, alors peu connue du public tolkienien, pose pour un selfie pendant l'expo (slide 28)
I.
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