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Bonjour,
Je me demandais ce que d'autres lecteurs pensent des langues inventees par JRR Tolkien (Quenya, Sindarin...), et ce qu'ils attendent ou esperent des dictionnaires qui peuvent exister. J'aimerais bien avoir votre avis sur la question.
- Ces langues ne vous interessent pas en elle-meme, elles consistuent juste un artifice litteraire pour donner un semblant de realite au monde secondaire.
- Au contraire, vous les appreciez, surtout sous la forme de lexiques de mots (pour le JdR? pour s'inventer un nom elfique? pour mieux comprendre les noms de personnages dans l'oeuvre de Tolkien? ).
- Ou alors, ce sont surtout les grammaires qui vous interessent (grammaire historique pour suivre l'evolution des langues au long de la vie de Tolkien? grammaire stable pour pourvoir parler ou ecrire en elfique?).
Et ainsi de suite...
Didier.
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personnellement je trouve que cela enrichie grandement les differents livre car cela fait un peu mysterieux .
malheuresement les differentes grammaire sont je pense pas assez complete pour pouvoir l'apprendre et le parler courament .
je trouverai ca genial si on pouvait se parler en sindarin ou qqchose approchant
voila
a+ beren$
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Bonjour,
Les langues inventées par Tolkien me passionnent pour plusieurs raisons.
1/ Elles sont le fondement de la sub-création de la Terre-du-Milieu. Loin d'être un artifice pour renforcer le monde secondaire, elles en sont la source. Tolkien inventait une langue, puis les histoires pour la faire vivre. Très souvent, il trouvait le nom d'un personnage, puis se demandait quelle serait son histoire. L'autonomie des langues (elles peuvent être étudiées pour elles-mêmes) assure le lien entre monde primaire (à ce propos, y aurait-il une meilleure traduction pour "Primary World" ?) et le monde imaginaire.
2/ Il en découle que la beauté des langues participe à celle des peuples qui l'utilisent. Si les Elfes fascinent tant dans l'oeuvre de Tolkien, leurs langues (notamment le Quenya et ses variantes) ne sont pas étrangères à cette dimension. On pourrait d'ailleurs se demander (j'ignore si Tolkien a abordé la question) si la musique ne se présente pas comme paradoxalement la langue par excellence : l'Ainulindalë décrit la Création sur un mode musical. Ce serait donc ce langage symphonique qui symboliserait le caractère créateur de toute langue. Objection (?) : le "Eä" est parlé ; ce serait donc la parole qui, en définitive, aurait le premier mot (si j'ose dire). Autre objection : la Musique est chantée par le Choeur des Ainur, ce sont donc les paroles et non directement la musique qui détiennent cette puissance conceptrice.
3/ Tolkien était philologue, il s'agit donc de sa première passion. Il en a imaginé une bonne vingtaine (le site Ardalambion est révélateur de l'ampleur du travail), ce qui réclame un investissement considérable.
On en vient donc aux ouvrages sur les langues. N'ayant aucune connaissance en philologie, j'ai beaucoup de mal à aborder correctement les langues. Les deux lignes en mode du Gondor de la page de garde du SdA m'ont donné beaucoup de mal (je viens tout juste de découvrir dans un numéro du fanzine Vinyar Tengwar que certaines lettres étaient en fait des abréviations...).
Par conséquent, je regrette qu'une grande partie des écrits de Tolkien sur les langues (grammaires, lexiques, etc.) soit encore inédite.
Le Dictionnaire des langues elfiques (Encyclopédie de la Terre du Milieu, I, 1) d'Edouard Kloczko est très précieux, mais j'attends la suite avec impatience. Pour ceux (dont je fais partie) qui n'ont pas les connaissances linguistiques suffisantes pour s'y mettre directement, il faudrait des exercices pour progresser.
Je ne pense pas que l'on puisse se contenter du vocabulaire d'une langue sans en connaître la grammaire (ou alors on fait du décalque, mais on rate la langue en elle-même). C'est la syntaxe qui fonde l'ossature organique d'une langue, pas son vocabulaire.
En conclusion, on peut tout à fait apprécier Tolkien sans s'intéresser aux langues, mais on ne peut pas dissocier son travail de sub-création de son travail philologique. Pour ma part, j'aimerais que soient publiés les travaux de Tolkien encore inédits, ce qui ne peut qu'enrichir l'univers de la Terre-du-Milieu. Mais j'attends parallèlement de la part des linguistes confirmés des ouvrages destinés à une meilleure assimilation :-)
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Pour répondre à ta question Fangorn concernant des ouvrages introductifs à la grammaire et la linguistique, et même si cet ouvrage ne concerne pas directement Tolkien, je peux te donner cette référence :
Manuel de Linguistique Descriptive
De Jean-Michel BUILLES
Chez Nathan Université.
C'est E. Kloczko qui m'en a dit beaucoup de bien...
Mais comme on peut me dire ceux qui sont versés dans les langues inventées de Tolkien, il semble que la meilleure façon d'apprendre soit de potasser un maximum les bouquins de Tolkien lui-même. Les ouvrages autres semblant relativement inutiles.
A vous de voir,
Cédric.
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A part le livre d'E. Kloczko sur le quenya, très précis et documenté.
Il y a aussi An Introduction to Elvish, très bien fait: mais il a été publié avant le Silmarillion...
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1-d) je dirais:
Aníron govaded mhellyn
2-b) traduire plutôt "Aur gruithad telitha" par:
Le jour de terreur viendra (mais n'y aurait-il pas lénition du g de gruithad?)
2-a) Aníron buiad i-chîr edhellen, a narad aglar i-chîn Feanor:
Je désire servir les seigneurs elfiques, et raconter la gloire des fils de Fëanor.
Cependant, si buiad et narad signifient "service" et "narration", la phrase "je désire le service des seigneurs" pourrait aussi signifier "je désire que les seigneurs me servent". Comment traduirait-on ce sens précis en sindarin?
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