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La récente sortie du cover du film King Kong de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack (1933) par Peter Jackson – un remake dont on n’entend déjà plus parler nulle part, c’est dire s’il a marqué l’histoire du cinéma – est l’occasion de revenir sur un des personnages les plus insolites de la « trilogie » : le troll de la Moria.
A l’époque de la sortie du premier tiers du Seigneur des Anneaux-TM, les flagorneurs et les nigauds de tous bords, moi le premier, se sont extasiés devant les honorables prouesses techniques qui ont donné vie aux personnages virtuels du film sans se poser la moindre question de fond. L’étrangeté de la scène du troll de la Moria n’a en effet visiblement dérangé personne autrement que par un certain décalage – voire son décalage certain – avec les mots du roman. Bien entendu, la plupart des plus grands flatteurs, à la langue aussi râpeuse que fourchue, n’ont jamais lu l’œuvre de Tolkien, et pour beaucoup d’autres, la magie hypnotique du simple mot « adaptation » a acheté leur silence bienheureux, parfois naïf, parfois complice.
Avec le recul des années (Ah, décembre 2001. Plus de quatre ans déjà ! comme ça passe vite !) et l’abondante somme d’information disponible sur le travail et les références de Peter Jackson, le voile peut aujourd’hui se lever doucement sur l’opacité de l’origine du troll jaxonoïde de la « Trilogie du siècle » et sur les mystères de son inutile omniprésence dans la chambre dite de Mazarbul.
Avant toute chose, peut-être conviendrait-il d’essayer de tenter d’établir un lien entre ce troll cinématographique et le monde de JRR Tolkien. Certes, l’adorateur décérébré de la Sainte adaptation tout comme le véritable tolkiendil lucide mais exaspéré par ce genre d’exercice pourront gloser sans doute très vite, chacun à leur façon, sur l’inutilité d’une telle recherche. Cette confrontation entre le texte et sa prétendue adaptation est pourtant nécessaire pour comprendre l'intérêt ou l'inanité du bestiau dans le cadre du premier épisode de la fatigante « trilogie ».
Après tout, la jacksono-mythomanie, qui a un long moment prévalu en matière de tolkienologie, a lourdement hululé sur tous les toits la fidélité absolue de la « Trilogie » à l’œuvre de JRR Tolkien. Rien ne coûte donc de vérifier et de se reporter au texte même qui est censé avoir guidé les promoteurs de la plus grande arnaque intellectuelle de ce début de siècle.
Ainsi, à propos du troll des cavernes, nous pouvons lire ceci au chapitre V du livre II du Seigneur des Anneaux :
(…)Heavy feet were heard in the corridor. Boromir flung himself against the door and heaved it to; then he wedged it with broken sword-blades and splinters of wood. Boromir leaped forward and hewed at the arm with all his might; but his sword rang, glanced aside, and fell from his shaken hand. The blade was notched. (…)`Now is the time! ' cried Gandalf. `Let us go, before the troll returns!'With a quick movement Gandalf stepped before the narrow opening of the door (…) For an instant the wizard looked out. (…) 'There are Orcs, very many of them,' he said (…) For the moment they are hanging back, but there is something else there. A great cave-troll, I think, or more than one. There is no hope of escape that way.'
D’un mouvement rapide, Gandalf se plaça devant l’étroite ouverture de la porte (…) Le magicien regarda un instant au-dehors (…) ‘Il y a des orques, en grand nombre, dit-il (…) pour le moment, ils hésitent ; mais il y a aussi là quelque chose d’autre. Un grand troll des cavernes, je crois, ou plusieurs. Il n'y a pas d’espoir de nous échapper de ce côté.’
(…)There was a blow on the door that made it quiver; and then it began to grind slowly open, driving back the wedges. A huge arm and shoulder, with a dark skin of greenish scales, was thrust through the widening gap. Then a great, flat, toeless foot was forced through below. There was a dead silence outside.
(…)Des pas lourds se firent entendre dans le couloir. Boromir, se jetant contre la porte, l’assujettit d’un coup d’épaule ; puis il la cala au moyen de lames d’épées brisées et d’éclats de bois. (…) Un coup sur la porte la fit trembler ; puis elle commença de s’ouvrir lentement en grinçant, repoussant les cales. Un bras et une épaule énormes, recouverts d’une peau sombre d’écailles verdâtres, passèrent par l’ouverture grandissante. Puis un grand pied, plat et sans doigt, se glissa en dessous. Dehors s’était établi un silence de mort.
Boromir s’élança en avant et s’attaqua de toutes ses forces au bras; mais son épée résonna, dévia et tomba de sa main ébranlée. La lame était ébréchée.
(…) Frodo felt a hot wrath blaze up in his heart. `The Shire! ' he cried, and springing beside Boromir, he stooped, and stabbed with Sting at the hideous foot. There was a bellow, and the foot jerked back, nearly wrenching Sting from Frodo's arm. Black drops dripped from the blade and smoked on the floor. Boromir hurled himself against the door and slammed it again.
(…) Frodon se sentit le coeur enflammé d’un bouillant courroux. ‘La Comté !’ cria-t-il, et bondissant au côté de Boromir, il se baissa et porta au hideux pied un furieux coup de Dard. Un hurlement s’éleva et le pied se retira brusquement, arrachant presque Dard du bras de Frodon. Des gouttes noires coulèrent de la lame et fumèrent sur le sol. Boromir, se ruant contre la porte, la referma brutalement.
C’est le moment ! cria Gandalf. Partons avant que le troll ne revienne !
De fait, il ne reviendra pas et on ne le reverra plus.
Ainsi, la nécessaire lecture du texte, aussi fatigante peut-elle se révéler pour certains comme elle le fût pour le réalisateur de la « trilogie », démontre que le troll de la Moria, bien que physiquement présent derrière la porte de la chambre de Mazarbul, reste très anecdotique. Il n’apparaît que le temps de quelques mots, fait du bruit en marchant, cogne contre la porte, passe une épaule, un bras et un pied par l’ouverture et se prend un coup de Sting. Un cri, quelques gouttes de sang. Et puis c’est tout.
On peut comprendre alors sans efforts qu’il fait partie de ces personnages qui auraient pu être éventuellement retirés, éclipsés, supprimés au profit d’un meilleur investissement sur telles ou telles autres scènes intégralement critiquables dans leurs formes définitives.
Pourquoi le film nous présente-t-il alors ce troll étrange qui, durant plus de trois longues minutes, s’agite, se tord et se ridiculise en laissant derrière lui plus d’interrogations que de satisfaction ?
Pourquoi insister sur un personnage à l’origine presque anodin et dont toute la puissance et la terreur résident dans le suggestion, alors qu’à l’opposé les épisodes Maggot-Vieille Forêt-Bombadil, fondamentaux et essentiels au récit, ont été bannis de l’abracadabrant scénario de la « trilogie » ?
C’est à rien y comprendre. A moins que l’on fasse le choix bien plus facile de fermer les yeux et de ne pas se poser de questions, comme l’ont suggéré pendant plus de quatre ans les médias, largement complices de la forfaiture jacksonienne.
Qui est donc ce troll des cavernes jacksonien dont le lien avec le roman est si fragile et la dissemblance si frappante avec ses congénères de la « trilogie » (les trolls figés du Rhudaur, inspirés par les aquarelles d’Alan Lee ou le troll plus petit et cuirassé de Return of the King-TM)? Pourquoi imposer cette présence qui n’a pas de cohérence avec le récit du film, qui perturbe le rythme de l’action, qui fatigue le spectateur et qui se révèle en fin de compte si mal filmée ?
Quel est donc le secret du troll ?...
Un premier élément de réponse est – pour une fois – apporté par Jackson lui-même.
Au cours de nombreuses et pénibles interviews promotionnelles où se mêlaient allègrement intox, mensonges, désinformations, mythomanies et autres esbroufes pitoyables, Jackson laissait filtrer de temps à autres quelques bribes d’authenticité, en particulier sur les véritables références qui animaient alors son travail de réalisateur pas encore multi-oscarisé.
On savait déjà qu’en matière de Tolkienologie, malgré une lecture distraite du Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien à la toute fin des années 70, Jackson ne jurait que par Ralph Bakshi. En témoignent les multiples scènes de ses tiers-films calquées sur celles de son illustre prédécesseur.
Le néo-zélandais n’a d’ailleurs jamais caché être arrivé à Tolkien par Bakshi, ce qui aurait pu être tout à fait à son honneur s’il n’avait pas bêtement fait du plagiat au lieu de respecter le récit du roman.
Mais pour le sujet qui nous inspire ici, ce sont des références au légendaire travail de Ray Harryhausen, un pionnier des effets spéciaux, qui deviennent particulièrement intéressantes.
Dans le Cinélive n°48 de l’été 2001, Peter Jackson avouait au journaliste qui exécutait soigneusement son interview de complaisance qu’il avait été marqué, enfant, par le Septième Voyage de Sindbad, un film de Nathan Juran (1958) et dont Ray Harryhausen et son équipe avaient créé les nombreuses créatures fantastiques. « Il y a du Ray Harryhausen dans le premier volet du Seigneur des Anneaux (…) un hommage de ma part », précisait alors le barbu de Wellington.
Ainsi, les mouvements maladroits et saccadés du troll jaxonoïde de la Moria, sa taille incertaine et les expressions pas très fluides de son visage sont en partie directement inspirés du cyclope de Ray Harryhausen (dans le Septième Voyage de Sindbad) et de ses avatars (comme le géant Cormoran de Jim Danforth, un acolyte de Harryhausen, dans Jack le Tueur de Géants (Nathan Juran, 1961).
Le troll n’est pas le seul hommage que l’on peut relever dans la « Trilogie », pensez au gardien de la porte ouest, cet espèce de kraken empoté et hésitant. On retrouve son petit frère multi-membré dans Jack le Tueur de Géants. Même chose pour les orques-gobelins-insectes de la Moria qui encerclent pour rien Frodon et ses huit compagnons. Leur intervention ridicule semble directement inspirée de l’encerclement de Jason par les soldats squelettes dans Jason et les Argonautes (Don Chaffey, 1963)
Parmi les autres influences évidentes, on en trouve une avouée du bout des lèvres par Jackson mais pourtant flagrante dans un bon nombre de scènes ; la saga Star Wars de George Lucas.
C’est un fait, le réalisateur néo-zélandais et ses commanditaires de la New Line Productions, voulaient faire aussi bien que Lucas, tant au niveau artistique qu’au niveau des retombées financières. Ils voulaient leur Star Wars à eux, ses produits dérivés et les royalties qui vont avec. Quelle lucrative référence ! Pensez donc !
La scène du troll de la Moria est une de ces attestations manifeste de l’influence directe de la saga de Lucas.
Tout comme le grotesque pugilat entre Saruman et Gandalf ou l’intervention de Legolas contre l’Oliphant, la scène du troll est une pâle copie et une involontaire caricature de ce que Lucas et ses collaborateurs ont su faire en mieux.
En effet, le spectateur assidu et pas trop abêti par les mensonges de la vague médiatique dont s’est drapé la « trilogie » se souviendra d’un film appelé The Return of the Jedi (Richard Marquand, 1983) et d’une créature monstrueuse connue sous le nom de rancor.
La simillitude entre les scènes du troll de la Communauté de l’Anneau-TM et le rancor de The Return of the Jedi, ainsi que la ressemblance physique entre les deux monstres, est assez frappante !
Bien que le rancor se déplace plus lentement, qu’il soit beaucoup plus grand et qu’il soit visuellement plus réaliste que le troll, on peut constater que les deux personnages portent des chaînes, qu’ils jouent à cache-cache avec leur cible (Luke Skywalker d’un côté, Frodon de l’autre) et tuent sans état-d’âme des créatures de leur camp (un orque pour le troll, un gamoréen pour le rancor).
L’ultime râle du troll après le coup fatal porté par le blond Legolas jaxonien est lui-même une surprenante imitation du dernier soupir du rancor. C’est dire si le ‘copillage’ va loin !
Un simple exemple photographique bien choisi permettra de voir sans pousser plus loin l’observation et les commentaires que la ressemblance est incontestable !
Ainsi, le Troll de la Moria a définitivement plus d’affinités physiques avec son cousin de la planète Tatooine qu’avec ses propres congénères de la « Trilogie » cinématographique ! C’est un comble !
Mais tous ces éléments, l’hommage honorable d’un côté et le plagiat grossier de l’autre, n’expliquent pas encore clairement la présence de ce troll incongru et particulièrement insistant dans l’atmosphère glauque de cette chambre de Mazarbul jacksonienne.
On se souvient alors qu’à l’occasion de nombreuses interviews récentes et plus anciennes, Peter Jackson n’a jamais caché sa passion pour King Kong. Passion assouvie donc à l’occasion de la sortie de son remake bouffi et excessif du film de Cooper et Schoedsack en 2005.
On se souvient aussi qu’en 1995, Peter Jackson projetait déjà, avant que Miramax ne lui propose le Seigneur des Anneaux, de monter son propre remake de King Kong. Selon le hors-série de novembre 2002 du magazine Mad Movies, grand collaborateur de la promotion jacksonienne dans les tristes années de la folie « trilogique », Le couple Jackson-Walsh, « particulièrement excités par les prouesses des techniciens de WETA », voyait dans une éventuelle adaptation de l’œuvre de Tolkien le « projet idéal pour faire chauffer les nouvelles acquisitions de [leur] boite de SFX : une batterie d’ordinateurs sacrément performants ». Et « faire chauffer » pour quoi ? Pour mettre à l’épreuve les effets spéciaux et convaincre les studios Universal qui n’étaient alors pas totalement convaincus de l’opportunité d’un nouveau cover du grand singe de Skull Island. Et surtout qui n’étaient pas convaincus que Jackson puisse tenir la route avec un tel projet…
Bref. On connaît l’histoire : les studios Dreamworks avaient alors leur propre projet de script pour trois films de trois heures. Les studios Miramax, soutenus par Saul Zaentz (le propriétaire des droits cinématographiques et des dérivés de The HobbitTM et de The Lord of the RingsTM) avaient très envie de faire leur adaptation et de coiffer Spielberg et Lucas au poteau. Ils font appel à Jackson qui bricole un script – bâclé, comme le démontrera le résultat final – mais le script ne convient pas. Trop cher. Miramax ne veut pas mettre plus de 75 millions de $ sur la table. Jackson garde alors son script sous le bras, car pour l’instant le projet King Kong avec Universal est en berne. Arrivent New Line et Mark Ordesky qui séduisent Jackson – qu’ils connaissent déjà – en acceptant de tourner une trilogie.
C’est durant les pourparlers avec New Line et son directeur, un certain Robert Shaye, que le couple Jackson-Walsh présente une vidéo d’une trentaine de minutes comportant, entre autres, une séquence préparée par WETA avec pour thème le futur troll de la Moria.
La séquence évoque un troll qui ressemble beaucoup plus aux géants de Harryhausen qu’à la version finale que nous connaissons tous. Il est court sur pattes, possède de longs et forts bras et des allures étrangement simiesques. On distingue même – humour jacksonien ? – un attribut viril pas très avantageux qui pendouille entre les jambes. Jusque là rien d’anormal, me direz-vous, pour une créature parfaitement anthropomorphe.
Ce qui est anormal, c’est de présenter comme un élément déterminant aux producteurs crédules – Robert Shaye ne connaissait rien de Tolkien, il pensait que c’était un écrivain russe, auteur de Anna Karénine – une créature virtuelle qui n’apparaît qu’à peine dans le roman censé être à l’origine du grand projet !
En fait, cette chose aux allures de grand singe qu’on retrouve dés la genèse légendaire de l’arnaqueuse « trilogie » n’est rien d’autre qu’une variante de l’ami King Kong. Un essai sur lequel travaillaient en secret WETA et Jackson et maquillé en troll à l’occasion de cette vidéo à laquelle la grande fable médiatique attribue la signature du contrat et l’acte de naissance de la « trilogie ».
Ainsi, sans vouloir atténuer la grande qualité du travail des techniciens des Giant Studios, ces rois des effets spéciaux assistés de spécialistes en biomécanique et sous-traitants de WETA, force est de constater que l’ensemble de leurs brillantes activités pour les trois tiers-films du Seigneur des Anneaux ne visaient en fait qu’à préparer et peaufiner des outils afin que ceux-ci soient parfaitement au point pour le futur grand projet du couple Jackson-Walsh : King Kong !
Nous constatons d’ailleurs au passage que c’est à l’acteur Andy Serkis qu’a été confié le rôle titre du roi Kong dans le cover de 2005… cet acteur au talent bien particulier avait donné vie à un Gollum très acceptable, dans la « trilogie ». Lui aussi a tranquillement eu le temps de se roder sur son personnage pendant de longs mois, adaptant parfaitement son jeu à la technologie numérique, au fameux motion-capture, ce procédé qui sait rendre si vivants des personnages virtuels. Ainsi, il était parfaitement au point pour jouer le grand singe de Skull Island et pour revivre tous les aspects contraignants d’un tel personnage.
Voici donc le secret du troll et la réponse à toutes nos questions : Ce Troll de le Moria version Peter Jackson n’est qu’un brouillon imparfait de King Kong.
Un brouillon mâtiné de clins d’oeils à Harryhausen et calqué sur Lucas.
Tout conduit à cette affirmation : sa pesante, incohérente et inutile présence dans la scène de la chambre de Mazarbul ; son existence dés les débuts du projet de la « Trilogie » ; la passion de Jackson pour le grand singe et la mise entre parenthèses de son grand projet en 1995 ; et surtout la façon de se déplacer, ses gestes rapides, ses expressions… tout chez le troll de la Moria se retrouve en mieux dans le Kong de Jackson …
Avec le « Trilogie », Peter Jackson a sans doute fait ses preuves aux yeux d’Universal. Il a démontré qu’il était un meneur d’hommes, qu’il était capable de gérer des budgets de plusieurs dizaines de millions de dollars, qu’il pouvait conduire simultanément trois projets pharaoniques et faire plus vite et aussi fort que Lucas (à défaut de pouvoir faire aussi bien...).
Avec cette mise à l’épreuve, Universal ne prenait aucun risque, puisque ce furent les obscurs studios New Line, émanation d’AOL-Time Warner, en collaboration avec Miramax (liés aux studios Walt Disney) qui avançaient tout l’argent.
Bref, si Jackson s’était planté avec sa « trilogie », il n’y aurait pas eu le remake du King Kong de 1933.
Pour le réalisateur néo-zélandais, cette pression ne posait de problèmes que pour la suite de sa carrière. Il fallait donc tout mettre en œuvre pour réussir là où Bakshi avait échoué et pour arriver à la hauteur de la saga Star Wars.. Le respect du livre de Tolkien, qu’il n’avait alors lu qu’une seule fois dans sa vie, était un problème très secondaire.
Mais quand on voit le résultat final du grand projet simien du couple Jackson-Walsh, on ne peut qu’être dégoûté et amer.
Certes, ce King Kong-là est un film impressionnant. Mais un film en papier kleenex. Vite consommé, vite jeté. La vitesse à laquelle nos contemporains ont avalé-digéré-rejeté cette super-production est à la hauteur de l’impact durable qu’avait eu le film de 1933 sur le public : phénoménal.
A quoi bon alors avoir trahi et salopé durablement l’œuvre de Tolkien avec cette honteuse et puante « trilogie » pour faire aboutir ce projet et mettre au point un film qui n’est qu’une photocopie en couleur du chef d’œuvre de Cooper et Schoedsack et qui, pour toute originalité ajoute des monstres en partie empruntés à Jurassik Park pour se mettre au goût du jour. Où est donc l’originalité artistique ?
Combien d’Oscars et d’awards de complaisance Jackson recevra-t-il encore avant que la planète cinéma ne se rende compte que cet homme ne fait que singer sans vergogne ce que d’autres ont fait avec plus de talent avant lui ?
Et quand réhabilitera-t-on l’œuvre de Tolkien après tous les outrages subis ?
Jackson s’est fait les dents sur le Seigneur des Anneaux pour son King Kong. Comme l’ami Shnogul à qui j’emprunte cette réflexion, on aurait incontestablement préféré que ce soit le contraire…
Vraiment… rien que d’y penser, ce troll me fiche les mazar-boules !
Ce modeste laïus est dédié à tous les fans inconditionnels de Peter Jackson à travers le monde :p
Et n’oubliez pas :
La photo du rancor est un emprunt au site Anakinweb.com.
Merci au site Numenoreen.com et à ses aimables webmaistres pour les quelques photos du pénible et lourdaud troll de Peter Jackson.
I.
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encore du bel oeuvre de la part de notre cher maître Took! (*mode standing ovation!!! bis! bis!*) (en revenche le jeu de mot sur Mazarbul... osé ;-) )
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VRAI:
PJ s'est retrouvé le bec dans l'eau après avoir mis en place une structure et des démos pour sa première tentative de remake de King-Kong.
pas complètement idiot et irresponsable (notamment vis à vis du developpement de Weta digital en salariés et techno pour le gros projet, hélas avorté), il a préféré rebondir plutôt que voire péricliter l'outil de création.
Toute cette R&D, ces investissements financiers, ces artistes et techniciens dans les starting-blocks, bref tout ce potentiel sous le pied, fallait trouver vite un autre gros projet qui lui ferait suffisamment envie pour maintenir la dynamique.
ce fut le Sda.
donc oui, il y a eu de la ré-utilisation, du bricolage et de la roublardise pour sauver ce qui allait devenir "Welliwood", un pôle qui a sorti la NZ du tiers-monde de l'industrie cinématographique.
N'oublions pas que PJ, comme Meliès, comme Lucas, est aussi un fabricant d'outil de production, à l'esprit relativement "frondeur".
par exemple, et contrairement à bcp de compatriotes talentueux, Il a toujours refusé de s'expatrier pour faire carrière, tournant toujours dans son pays (pour conserver une marge de liberté artistique? par ego? par fierté nationale? par "hobbiterie"? sans doute un mix).
il est interressant de constater que l'éclosion de Welliwood a permis le retour au bercail du réalisateur de Shreck pour Narnia, Andrew Adamson (et oui un Kiwi émigré).
FAUX:
le troll de la Moria n'est pas un brouillon préparatoire du King Kong de PJ. Ce n'en est qu'un ersatsz, une scorie reconstruite. Un élément récupéré pour un autre usage comme cela arrive parfois dans n'importe quelle activité d'artiste sur un long terme (Tolkien lui-même est-il exempt de ce genre de traffic interne?)
d'ailleurs le King Kong final de PJ a considérablement évolué par rapport à ses premières intentions, à la fois dans la cinétique du personnage (totalement émancipée de l'animation de Willis O'Brien, et non pas de Ray Harryhausen, ignare!), et dans le traitement émotionnel du rôle-titre (beaucoup plus assumée et dramatisée que dans l'ancien projet avorté).
Tant qu'à me citer, autant respecter le sens de l'assertion...
à mon sens, PJ a été muri par l'expérience Sda et a osé faire un King Kong plus personnel et sensible que celui qu'il envisageait au départ, très relié à son engouement d'enfance.
mais ne nous y trompons pas: PJ n'avait pas besoin du Sda pour faire son King Kong rêvé à l'époque. L'outil de production était déjà prêt pour son oeuvre fantasmatique!
Il eut sans doute été préférable qu'il réalisât son fantasme d'enfance d'abord, pour réaliser le Sda ensuite. Une fois soulagé, l'esprit ayant besoin de se renouveler, et l'outil industriel en place et maitrisé, il eut pu faire preuve alors d'une audace artistique, étayée par un poids au box-office, qui nous aurait valu du subjonctif plutôt que du rôt nanesque?
Mais peut-être n'aurait-il plus envie d'un Sda alors ? On supputera mieux en suivant le reste de sa carrière...
En tous cas, il est complètement invraissemblable, quels que soient les multiples arguments microscopiques avancés, qu'un mortel passe 7 ans de sa vie sur un projet pharaonique dans le but principal d'en réaliser un second qu'il torche en 2 ans, en se foulant bcp moins.
un peu plus de recul pour un peu plus de justesse...
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Bien entendu que le personnage King Kong de 1933 est l'oeuvre de O'Brien et pas celle de Harryhausen. Je n'ai jamais rien écrit de tel, mon Shno.
7 ans de Seigneur pour 2 ans de Kong te semblent invraissemblables, certes, mais où sont tes micros-arguments à toi pour démonter mon hypothèse ?
Et qu'est-ce qui ne prouve que durant ces 7 longues années, PJ ne s'est pas secrètement penché plusieurs fois sur son projet King Kong, pendant que d'autres (Boyens, Cordobès, Andrew Jack, Richard Taylor...) se tapaient le reste du boulot ? mmh ?
I. :o)
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"Bien entendu que le personnage King Kong de 1933 est l'oeuvre de O'Brien et pas celle de Harryhausen. Je n'ai jamais rien écrit de tel, mon Shno."
wotan pour moi. :o)
"7 ans de Seigneur pour 2 ans de Kong te semblent invraissemblables, certes, mais où sont tes micros-arguments à toi pour démonter mon hypothèse ?
Et qu'est-ce qui me prouve que durant ces 7 longues années, PJ ne s'est pas secrètement penché plusieurs fois sur son projet King Kong, pendant que d'autres (Boyens, Cordobès, Andrew Jack, Richard Taylor...) se tapaient le reste du boulot ? mmh ?"
et bien voilà, ça c'est un argument de poids microscopique. L'hypothèse est gratuite et tient du fantasme.
Bien sûr que PJ s'est penché sur KK pendant le Sda, il a d'aillleurs très officiellement commencé les repérages entre la sortie de TTT et de Rotk. Pourquoi alors imaginer une activité "secrète"?
Sur un tel laps de temps de développement, c'est très commun de travailler sur plusieurs projets en même temps.
Spielberg préparait bien Schindler pendant le tournage de Jurrasic Park! est-ce que pour autant les deux films se polluent l'un l'autre, ou n'en font "secrètement" qu'un?
quant à affirmer que PJ avait absolument besoin du succès au box-office du Sda pour monter son KK... pas certain.
si le film s'était viandé dès le premier volet(faut croire qu'il n'a pas assez massacré le matériau de base pour rendre l'histoire intéressante)et coulé New Line, mais était malgré tout une réussite visuelle, on aurait continué à blâmer la légendaire inadptabilité de Tolkien mais ça aurait suffit pour accréditer la capacité de PJ à gérer un gros projet de divertissement.
Or, King Kong, tout "chef-d'oeuvre du 7e art" qu'on l'a estampillé, c'est seulement ça.
Roland Emmerich a bien gravi les échelons avec des films qui n'ont rien mis d'autre en avant que son talent d'entertainer sur des sujets sans envergure...
Nul doute que PJ se serait allègrement contenté des 100 M $ de Godzilla pour son KK.
ce que le Sda a eu comme impact immédiat sur sa carrière et ses projets, c'est que:
- on lui a fait un pont d'or pour KK.
- les necessités narratives du Sda lui ont montré qu'il n'était pas obligé de tout céder au formatage hollywoodien pour "faire passer" un blockbuster.
Y a qu'à comparer Godzilla et King Kong: y en a un qui se permet de l'émotion sincère et une longue intro avant de plonger dans l'action non-stop. ça ressemble déjà un peu plus à du cinéma honnête.
il ne faut donc pas tout confondre. Ne pas superposer les convergences d'intérêt industriels et financier, avec les ambitions artistiques très personnelles.
et encore moins avancer trop vite que PJ est l'homme d'un seul film.
l'idée est séduisante pour un dossier de presse, mais il suffit de voir que son prochain film n'a aucun rapport avec King Kong pour comprendre que ce rêve d'enfance n'était pas une obssession au point de dévorer le Sda au passage.
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J' aime la mauvaise foi , surtout quan elle est bien menée.Quelle énergie !
Quelques remarques :Miramax n'est pas aller chercher Jackson. Il a fait son script avant. Vous vous trompez, Isengar. Pas très important, mais bon.
Sur l'animation du Kong :c'est un mélange de capture de mouvements et d'animation 3d.
Sur le fond : vous soulevez la différence TOLKIEN/JACKSON. Là où l'un crée, suggère, l'autre adapte, traduit (donc trahis) et transforme. Certains avancent que le film aurait pu sortir sous un autre titre au vu des différences.Pourquoi pas...
vous soulevez la similitude LUCAS/JACKSON.En effet, les deux hommes se ressemblent(à tous les niveaux, même si Jackson est meilleur technicien) et puisent aux mêmes sources. Star wars, ou la fantaisy dans l'espace, mais pas de la SF comme K.DICK ou autres.Retour du Jedi ou du Roi ?
Le troll, ébauche de Kong ? Un bon entraînement pour la suite sûrement ;mais alors, on pourrait rajouter le Balrog (bipède) et surtout Gollum, qui a permis King Kong. Comme vous le rappellez bien, le même acteur participe à la "performance".C'est Gollum, le pré-Kong, pas le troll. Votre article aurait été plus pertinent en partant sur cette voie.
Continuez , Isengar, vous êtes drôle.
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Merci, Noire épée. Mais vous en êtes un autre.
Que Jackson ait eu un script avant sa rencontre avec Miramax est le fruit de la légende mensongère qui entoure l'adaptation du Seigneur des Anneaux. Un bla-bla officiel pour naïfs visant à crédibiliser et rendre plus authentique et sincère la démarche jacksonienne aux yeux des admirateurs de Tolkien.
Avant que Miramax ne prenne contact avec Jackson, celui-ci n'avait au mieux qu'un vague projet, postérieur à la sortie de Créatures Célestes (son meilleur film, avec le recul), basé sur les souvenirs du dessin animé de Bakshi et sur une unique lecture du roman de Tolkien remontant à une quinzaine d'années.
Mais en 1995, la préoccupation de Jackson, c'était la négociation avec Universal pour le projet King Kong. Négociation finalement ajournée.
Miramax était réellement demandeuse et travaillait sur les droits d'adaptation avec Saul Zaentz avant la fameuse rencontre avec Jackson et Walsh. Et il existait aussi ce fameux script des Studios Dreamworks (qu'est-il devenu ?...). Preuve que cette année là, beaucoup de gens avaient la même envie d'adapter l'oeuvre de Tolkien.
Tout s'est donc joué en quelques mois, et le script de Peter Jackson a été rédigé pendant cette période, en 1995, et non en 1992 ou 1994. L'année même, donc, de l'ajournement du projet King Kong et de la nécessité pour le couple Jackson-Walsh de se tourner vers un autre projet.
Toutes ces informations sont vérifiables partout.
Il faut reconnaître qu'il est complexe de savoir ce qui s'est exactement passé entre Miramax et Jackson en 1995, puisque l'information a largement été manipulée depuis cette époque reculée. on peut donc comprendre que d'aucuns croient encore dur comme fer à l'authenticité tolkiendil de la démarche Jacksonienne à cette époque.
Mais une chose est certaine, ce n'est pas en restant les yeux fixés et béats d'admiration pendant des heures devant les appendices des DVD version longue, sorte de grand reportage biaisé d'auto-congratulation et de désinformation, qu'on saura l'exacte vérité.
Cordialement,
I.
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Je n'ai jamais, ô grand jamais, lu quoique ce soit dans la presse concernant le Seigneur de PJ (bon, allez, j'exagère, deux-trois mag peut-être, pas plus).
Mais lorsque l'on parle de Tolkien, on cite les Textes, et ceux-ci sont incontounables, ils sont la Vérité.
Par contre, les témoignages évoqués à propos de l'adaptation de PJ sont issus de magazines, retranscription bien souvent hasardeuses et partiales d'interview de seconde main, bien souvent déformés comme savent si bien le faire les journalistes.
Quelque part, baser un argumentaire sur cette base me semble aventureux. J'avoue avoir un peu de mal.
Miramax a-t-elle contacté PJ avant, ou est-ce l'inverse ? On a dû tout lire à ce propos, peut-être même que les intéressés ne le savent plus eux-mêmes ;-))
M'enfin, discutions, mais "keep cool".
Cédric.
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Authenticité tolkiendil... peut-être le problème est-il là... quand on parle d'une adaptation !
La lecture, et l'adaptation d'un bouquin, sont très personnelles. Ce livre-la nous est plus chers que d'autres... mais...
Mais une adaptation cinématographique peut être faite par un lecteur "ordinaire" (regardez toutes les adaptations de Jules verne, de Victor Hugo, d'Alexandre Dumas...), sans être celle d'un... comment dire... "expert en la matière" ! Lecteur qui, de bonne foi, ne comprendra pas qu'une querelle aboutissant à la rupture entre personnes puisse avoir comme origine les mots utilisés par Aragorn pour dire à Legolas "asseyez-vous".
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Isengar, il n'y avait pas de malice dans mon propos ; vous êtes polémique et parfois drôle, et non UN drôle. Je tiens à ce forum qui se distingue par sa bonne tenue, je n'insulte pas, donc.
Cela étant dit, je persiste : oui, il y avait d'autres projets SDA en préparation à ce qu'il paraît (la version Lawrence Kasdan), par dreamworks ou lucasfilm ( qui avait déjà fait une incursion dans la fantaisy avec Willow, très inspiré de Tolkien;je ne ferais pas ici la critique du film).
non, PJ n'est pas le "yes-man" de miramax, il cherchait un projet pour assouvir sa passion des SFX et des personnages iconiques.(et gagner sa vie en passant).Vous avez raison : la motivation n'était pas celle d'un "Tolkiendil", et il n'a jamais revendiqué ce titre. Mais on peut penser qu'il a aimé le livre malgré tout.
Jackson n'a pas été démarché par les frères Weinstein;on peut lui reconnaître d'avoir brisé cette association lorsqu'il a jugé que les moyens proposés n'étaient pas à la hauteur. Si il n'est pas "Tolkiendil" pur et dur, on peut déjà voir là une démarche de fan sincère.
Les bonus dvd :ils ne sont pas si autopromo que vous les décrivez, et ils me semblent honnêtes, et critiques sur certains points. Vous me direz, la critique reste interne... D'autres bonus de film ne sont guères honnêtes, pour le coup : voyez les bonus de Star wars ("vieille trilogie") pour voir de la bonne langue de bois.
Continuez, Isengar (vous êtes drôle).
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Aucun tolkiendil n'est dupe quant à la nature de l'attrait de PJ pour le roman.
ça n'a jamais été son livre de chevet, simplement une histoire qui l'avait marqué et un univers qu'il aurait bien aimé voir porté à l'écran...
doit-on lui reprocher de ne pas avoir abordé cette mission comme un sacerdoce?
c'est peut-être le fond de la question.
ce qu'il s'est passé avec Miramax est relativement simple, si l'on dégage les faits bruts:
les droits d'adaptation du Sda sont régulièrement convoités depuis des décennies, et on ne sait pas combien d'option à durée limitée Saul Saentz à pu vendre depuis le film de Bakshi.
toujours est-il qu'en 95, Miramax tentait de monter un projet et arrivait à expiration de son option (rien d'exceptionnel, des développements avortés sur des grosses licences couteuses, y en a des tonnes à Hollywood! récemment, le spiderman de Cameron, le Superman de Burton... tous à la poubelle, pour voir le jour plus tard, autrement et dans d'autres mains).
Probablement que Dreamworks avait lancé son développement en préssentant que celui de Miramax allait capoter (ça ne fait pas "beaucoup" de gens, seulement 2 studios, dont l'un "en embuscade").
là-dessus, PJ rencontre ses propres difficultés de développement pour KK et doit se rapatrier dare-dare sur un autre projet d'envergure. Il choisit le Sda.
Car ça tombe bien, les frères Weinstein n'ont plus grand chose à perdre et décident de laisser un peu de temps au zozo kiwi pour reprendre le projet en main.
Il est bien évident que PJ et Fran n'ont réellement commencé à écrire qu'après cet accord, contrat à l'appui. Tout au plus sont-ils arrivés avec des idées pitchables verbalement et des éléments visuels (comme la motion capture du troll/kong) pour convaincre les Weinstein. Guère plus.
Et puis, au fur et à mesure des réécritures du script, il s'avèrent que les partenaires n'ont finalement pas des ambitions compatibles sur cette adaptation.
PJ veut conserver une certaine ampleur au truc, Miramax ne veut plus que sortir un blockbuster lambda pour rentabiliser son investissement sans se prendre la tête.
Est alors proposé un remontage de la production autour d'un autre studio qui prendra les risques que Miramax ne veut pas (plus?) prendre: New Line. (le contrat Miramax/New Line a du être une négociation sévère, vu que les Weinstein ont gardé un droit occulte de regard sur le final-cut... et combien d'autres points?)
voici donc l'histoire résumée et mise à plat. Du bon gros buisness hollywoodien quoi.
On imagine bien dans ce cadre ou "l'esprit Tolkiennien" n'a pas voix au chapitre, qu'il fallait quelques personnes pour en défendre l'intérêt artistique, en même temps que le potentiel commercial (on n'attrappe pas des mouches avec du vinaigre).
les plus directement impliquées étaient bien sûr celles qui travaillaient directement au contact du texte, Walsh et Boyens, mais aussi le réalisateur-maître-d'oeuvre (PJ) et le producteur executif du studio (Mark Ordesky, dont le rôle décisif de soutien semble s'être prolongé bien au-delà de son débarquement prématuré de New Line puisqu'il intervient encore sur les bonus de Rotk-long!)
Je pense que garder la main sur son Lotr a déjà été bcp à faire pour PJ, pour qu'on se mette à imaginer une grande manipulation de sa part pour instrumentaliser le Sda au profit de son projet King Kong.
les choses sont plus simples. Elles tiennent en 3 points: le besoin de poursuivre le développement d'un outil industriel en NZ, la necessité de rassurer les studios, et la tendance récurrente de PJ pour l'outrance et le "bad taste".
toutes les errances de l'adaptation (y compris l'éclairage cheap d'Amon-Sul-by-night) prennent naissance là-dedans.
relâchez le Grand Singe! il est innocent ! :D
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Juste une bête question : ce "rancor" de ROTJ, c'est bien le monstre plus ou moins apprivoisé par Jabba, que le gangster nourrit avec les personnes qui ont eu l'heur de lui déplaire ? Hé... mes derniers souvenirs de Star Wars ancienne trilogie datent un peu, hein... (et je dois être tellement corrompue par Jackson que je n'ai pas une seconde fait le rapprochement entre les deux créatures... celle de Lucas m'ayant bien peu marquée, il faut le dire)
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yep c'est bien lui.
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Le rapprochement Jackson/Lucas est évident, d'autant plus que le rapprochement Lucas/Tolkien ne l'est pas moins. Personnellement, je suis d'accord sur le rapprochement entre le Troll et la scène du Retour du Jedi. C'est flagrant aussi concernant la charge des Oliphants sur le Pelennor qui rappelle furieusement celle des quadripodes sur la base rebelle dans l'Empire Contre-attaque.
Sans oublier les mots échangés entre Eowyn et Théoden quand celui-ci est sur le point de mourir :
(de mémoire)
- je veux vous sauver !
- mais tu l'as déjà fait Eowyn.
Dialogue quasi-identique à celui entre Vador et Luke à la fin du Retour du Jedi.
C'est une espèce de boucle Tolkien/Lucas/Jackson.
Il y aurait aussi beaucoup à dire sur l'inspiration "Tolkienienne" de Lucas...
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pour en revenir au troll du 1er film, j'ai trouvé cette séquence très sympa pourquoi s'acharner sur lui ?
en effet c'est le travail sur gollum qui a servi de préparation à king kong
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J'aime bien cette version de King Kong par Frazetta... rebaptisée assez logiquement "Queen Kong" :
Allusion à un fuseau voisin, traitant des illustrateurs de Tolkien... ;-)
Ok, je sort... ;-)
Cordialement, :-)
Hyarion.
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Correction : je sors...
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J'adore Frazetta, mais celle-là je la connaissait pas ...
Bon, allez je sors aussi...
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