Vous n'êtes pas identifié(e).
J’ai pu avoir l’occasion au cours de ces trois dernières années de lire beaucoup de choses à propos des trois machines à engranger Oscars et Dollars de Peter Jackson.
Ayant pris le parti –que je crois juste– de défendre une certaine vision –que je sais partagée– de l’oeuvre de Tolkien, je me suis constamment vu opposer toutes sortes d'arguments, des plus facilement démontables aux moins recevables, au milieu desquels trônaient en bonne position la masse des railleries, les inévitables insultes et –heureusement plus rares et toujours virtuelles – quelques sordides menaces de mort.
En fin de compte, en terme d’antithèses à ma modeste contribution à la critique anti-jacksonienne, vraiment rien de sérieusement solide.
En trois ans.
Pour trois films croulant sous toutes sortes de doucereuses et mièvres récompenses.
Trois films de presque trois heures chacun.
Quelle absolue misère.
Et quel continuel et délicieux ravissement pour mon ego ;o)
On lit ainsi souvent, au milieu des argumentaires à la petite semaine de mes amis les défenseurs des initiatives jacksoniennes –mais aussi, curieusement, dans les textes de certains détracteurs de la chose antipodale– qu’une adaptation réellement fidèle à l’œuvre de Tolkien aurait nécessité de nombreuses heures supplémentaires de pellicules.
Cette idée solidement établie dans les esprits remonte à l’époque lointaine des anxieuses veillées précédent la sortie de la version estropiée (c’est à dire la « version salle de cinéma » ou encore « version pour les pauvres », comme vous préférez) de la Communauté de l’AnneauTM.
Je vous propose un petit florilège de ce qui se disait alors à ce sujet, et de ce qui se dit encore aujourd’hui sur le thème du rapport fidélité/durée d’une adaptation de l’œuvre de JRR Tolkien. Ces extraits proviennent tous de la section Les films du forum de JRRVF. J’aurai pu en prendre des quantités d’autres du même acabit sur numenoreen.com et surtout sur elbakin.com où le simple avis critique à l’égard d’un des trois tiers-films est synonyme de bannissement et où les panégyristes de la jacksonnerie triomphante sont légion –voire légion étrangère vu le niveau et la qualité des argumentations– mais je souhaitais, me le reprochera-t-on, de rester en famille et de ne citer que certains de nos chers amis de JRRVF dont la simple présence sur les fora de ce site est déjà un gage de discernement, d’intelligence et de finesse d’esprit.
Ainsi lit-on :
--> Si j'en crois le(s) grognon(s) (pas le grogneur), il faudrait attendre qu'un linguiste-cineaste se jette à l'eau et nous sorte un film de 40 heures pour que l'on puisse aller le voir sans avoir honte ? Pour que le film mérite simplement d'être vu ?
(Greyelm – 02/12/2001)
--> Ne soyons pas non plus trop exigents, il est impossible de retranscrire toute l'ame du récit de Tolkien, même en 9 heures. Jackson a relevé le défi, et s'il n'est pas d'une excellence absolue, il gagne une mention très bien ! Bref, il ne s'est pas foutu du monde, et après tout, c'est tout ce qu'on demandait
(Grishnakh – 19/12/2001)
--> 6 films de 3 heures auraient été l'ultime version cinématographique, compte tenu de la richesse des livres. (ou au moins 2 films de 3 heures pour la Compagnie de l'Anneau, les 2 autres parties étant plus courtes).
(Le Yan – 21/12/2001)
--> Il est évident que P.Jackson ne pouvait inclure dans ce premier volet toutes les milles et une petites histoires du tome premier, le film aurait dure 8 heures....
(Kruger – 22/12/2001)
--> On ne pouvait pas attendre du film une adaptation totalement fidele du livre, notamment parce qu'il n'aurait pas fallu 3 mais 6 heures. Et allez trouver un producteur pour un film de 6 heures !!
(NasGul – 28/12/2001)
--> M'enfin on m'enlevera pas de l'esprit qu'il aurait fallu un film de 20 heures, pareil que les livres
(Ghorghor – 20/12/2002)
--> Un film ne dure que 3H et il est impensable de développer proprement la noria de personnages secondaires du livre. C’est ce qui explique notamment la disparition de Glorfindel au profit d’Arwen, et probablement d’Erkenbrand au profit d’Eomer : trop de noms et de visages différents pour le grand public, ça serait devenu imbittable
(Korsul – 03/01/2003)
--> Si PJ avait du mettre tous les éléments essentiels pour que tout se tienne, il aurait fallu des films de 6 ou 7 heures...
(Gawain – 28/04/2004)
Mais d’où peut donc bien provenir cette idée étrange et si généralement admise ?
Des vieux admirateurs de Tolkien ? Pas certain.
Des propagandistes de la New Line ? Du gang des auteurs de cette « triffouillogie » ? C’est nettement plus probable. Le mensonge étant, depuis les premières heures –qui remonteraient, nous dit-on, à 1995– le moyen de communication favori à destination des futurs clients.
Ainsi peut-on lire en janvier 2002 : « Le film aurait pu être nettement plus long si nous avions adapté le livre de Tolkien à la lettre. Il aurait fait dans les 5 ou 6 heures » (interview de P.Jackson, Ciné Live n°53 à propos de la Communauté de l’AnneauTM)
Ben voyons. Jolie démonstration de désinformation. Ou bien maladroite façon de justifier son incompétence en manoeuvrant avec de pathétiques explications mensongères.
Les décideurs de cette vaste entreprise savaient dés la première heure que l’adaptation serait biaisée et tronquée de certaines scènes et de certains personnages majeurs. Les raisons ont déjà été supposées ici.
Le seul réalisateur a avoir accepté le boulot, un néo-zélandais naïf et rustique qui n’avait lu le Seigneur des Anneaux qu’une seule fois à l’âge de dix-huit ans sans vraiment le comprendre, ne fut pas difficile à convaincre.
Seulement voilà, avant Jackson avait sévit un sympathique réalisateur avant-gardiste qui, produit par Saul Zaentz, avait pondu un étonnant film d’animation adapté du Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien : Ralph Bakshi.
Son film a certes ses défauts : pas de Tom Bombadil, des orques affreux, une vision originale et surprenante de Boromir (ah ! ce casque à cornes…), l’humeur surjouée de Gandalf (« vous êtes tous des déments ! Des déments ! »), les mimiques proches du trouble obsessionnel convulsif de maître Sam… et bien entendu une fin brutale et frustrante sur la sortie des armées de Saruman de l’Isengard…
Mais au moins, l’essentiel des thèmes du Livre étaient respecté. L’esprit sombre, mélancolique et poétique se retrouvait dans cette adaptation. Et le réalisateur n’en a pas rajouté des masses et des masses pour affrioler la clientèle.
En deux heures, deux tomes du Seigneur des Anneaux étaient bouclés sans que rien ne soit rendu absurde ou incompréhensible. Sans ajout (à part quelques dialogues sans prétentions). Avec une réelle considération pour la narration (même si Tom… ok, j’arrête.)
Les personnages se sont même permis de traîner un peu les pieds en Lorien. C’est dire s’ils avaient du temps devant eux…
Hélas, se fut un échec commercial. Et la suite du film de Bakshi ne vit jamais le jour au cinéma.
Les vieux admirateurs, les connaisseurs, ceux à qui-on-ne-la-fait-pas, qui –il faut le dire– étaient déjà à l’époque assez nombreux mais quelque peu dispersés et pas vraiment conscients de la force qu’ils pouvaient représenter, connaissaient le film de Bakshi, ses qualités, ses défauts. Et surtout sa durée...
Ces roublards n’étaient certes pas faciles à piéger. Et l’annonce de la préparation d’un film retraçant les aventures de leurs héros préférés les remplit d’espoir autant que de naturelle méfiance.
Pour les convaincre –étape délicate, voire épineuse– il a fallu par le biais d’une propagande savamment distillée, les persuader à la fois de l’immensité de la tâche en cours de réalisation et –ô subtile façon de caresser dans le sens du poil– les assurer de la correspondance des labeurs des équipes de montage, tournage, maquillage, etc… avec la grandeur, la puissance et la complexité inégalée dans la littérature planétaire de l’œuvre à adapter.
On peut sans doute trouver par cette explication une des raisons qui ont poussé des passionnés comme David Salo, Alan Lee, John Howe et bien d’autres, moins connus mais tout autant connaisseurs à s’engager en faveur de cette adaptation et à se rendre complice –en toute bonne foi– de la vaste forfaiture en cours.
Tous ces arguments mensongers, et suffisamment séduisants pour convaincre, sur la potentielle ingérable durée d’une adaptation cinématographique strictement fidèle à l’œuvre de Tolkien ne sont destinés qu’à couvrir et à justifier les choix douteux, erronés et stupides du scénario –enfin, de ce que les propagandistes de New Line, qui font les beaux dans les appendices des jolis DVD, osent appeler « scénario »–
En effet, un scénariste organisé et rigoureux, ayant une bonne maîtrise de l’œuvre à adapter, à savoir le Seigneur des Anneaux de Tolkien, aurait très facilement pu obtenir une bonne et fidèle adaptation du livre en deux films de trois heures ou bien trois films de deux heures. Par « fidèle », entendez « respectant les schémas et les thèmes du livre » et « évitant les écarts hasardeux et fantasques dignes d’apprenti-cinéastes… » ou « ne traitant pas que de thèmes de façade subjectivement choisis pour leurs fortes potentialités à ratisser les foules ». On aurait alors retrouvé Tom Bombadil et les siens, Glorfindel, mais aussi la vraie Arwen et plus loin, l’incontournable prince Imrahil. Et le tout sans que ça pèse sur le scénario et l’ensemble du ou des films, n’en déplaise aux menteurs de la jacksonnerie internationale et leurs nombreux complices, volontaires et involontaires…
Au lieu de ça, toutes les bêtises et bouffonneries –qu’on appellera « digressions » eut égard au long et fastidieux travail titanesque du ci-devant Jackson et de ses acolytes– du pseudo-scénario plombent mortellement le timing aléatoire de la « trilogie » et désunissent complètement l’ensemble de l’œuvre.
Un inventaire –non exhaustif, je suis pas maso, hein !– des scènes inutiles et absurdes de la pesante brochette de boulets du barbu de Wellington et un subtil chronométrage de tout cet indigeste mixture vont nous permettre de mesurer la quantité de temps idiotement perdu. Le critère de sélection est plutôt facile : la scène doit être en parfaite incohérence avec le reste de l’histoire et sans aucun rapport avec l’esprit du livre qu’on est censé adapter. Certaines scènes révèlent également une certaine incompétence dans le jeu d’acteur ainsi que dans la réalisation (mais ce critère n’est que secondaire car très subjectif…)
Hors ligne
Commençons par la version longuette de la Communauté de l’AnneauTM.
La bataille de Dagorlad et son Sauron Obélixo-goldorakien
Je passe sur les aberrations de certaines scènes de la bataille (les elfes tous propres, alignés en rang d’oignon guidés par un Elrond qui s’est roulé dans la boue et le sang, comme Bruce Willis pour le tournage de Piège de Cristal ; les orques qui balancent des flèchounettes du haut d’une falaise, c’est sur qu’ils vont gagner la bataille de cette façon !…)
Sauron à Dagorlad. Voilà une vision intéressante du grand méchant… celui par qui le mal arrive. Le cinéma hollywoodien (et son avatar néo-zélandais, ici coupable) ne peut guère, dans son manque chronique d’imagination, s’empêcher de personnifier le mal. Pour mettre de la pommade sur les angoisses et les névroses de sa principale clientèle, les jeunes adolescents de l’Amérique blanche et leurs beaufs de parents, sans doute… A moins que la suggestion soit WASPement parlant jugée dangereuse... Seulement voilà, cette apparition, qui a probablement coûté fort cher à la production, est en parfaite incohérence avec le reste du récit, puisque ce gros vilain Sauron disparaît définitivement du casting. Comme on ne le revoit plus à aucun moment dans l’histoire sous cette forme golgothoïde (à part sur la fresque de Fondcombe, réalisée par Alan Lee pour le film), quel intérêt de nous le présenter de façon si ridicule et si incongrue dans les scènes introductives ?
Combien de temps perdu, ici ? 3 minutes !
Pipo et Miro au feu d’artifice
Les scènes de la Comté dans la CommunautéTM version longue figurent parmi les plus réussies de l’ensemble de la navrante « trilogie ». C’est la seule fois où, en ce qui me concerne, Peter Jackson a réussi à me faire rentrer dans son film et à me convaincre –mais à me convaincre un tout petit peu, hein ! Faut pas exagérer non plus !– ce qui est un tour de force quant on sait l’attachement qui est le mien à la Comté de Tolkien.
Seulement voilà. Comme dans tout le reste de ce pesant brontosaure cinématographique, une scène tenant de la crétinerie prépubère incurable vient tout gâcher : l’arrivée des deux abrutis de service, qui se font passer pour deux honorables personnages d’un certain roman, à savoir Merry Brandebouc et Pippin Touque. Les deux clowns s’emparent d’un pétard de feu d’artifice et… je ne vais pas raconter l’affligeante scène pour ne pas salir mes petits doigts et déshonorer mon innocent clavier… je me contenterai de dire que c’est de la fiente et que ça gâche gravement le plaisir de la fête de Bilbon et le plaisir du spectateur normalement éveillé. Il y avait des milliers d’autres façons d’amener ces deux personnages pseudo-comiques… Jackson a choisi la pire qui soit.
Combien de temps perdu, ici ? 2 minutes et 30 secondes !
Les Elfounets de bois joli
Le mauvais cinéma numérique infligé au spectateur dans le pesant prologue avait laissé d’inquiétantes pistes quant à la perception du Légendaire par Peter Jackson et ses collaboratrices. Le court épisode complètement absurde de la procession fantomatique des elfes dans les bois (Je n’ose pas dire le Bout-des-Bois tant cette scène est loin de Tolkien…) enfonce le clou dans le bois mité de la charpente du récit jacksonien (si charpente il y a, auquel cas le clou tombe directement au sol…).
Des Elfes éthérés, pâlichons, irréels, si lointains qu’ils en sont presque spectraux… et cette musique insipide qui les accompagne… quelle plaie ! Des Eldar ? Rien à voir ! Des Elfounets jaxonoïdes, oui ! Rien de plus, rien de moins ! Et l’explication maladroite de Frodon sur les « Havres Gris au delà des Hauts Blancs » tombe comme un cheveu dans la soupe, tant le néophyte non-lecteur est perdu, à cet endroit… Tout ce qu’on arrive à percevoir ici, c’est la fascination de Sam… et encore.
Une scène sans aucun autre intérêt que de montrer l’étendue crasse du manque de culture tolkienienne du trio des scénaristes. Un pur loupé.
Combien de temps perdu, ici ? 50 secondes !
Tigre et Dragon en Isengard
Plus les minutes passent et plus le film s’écroule doucement vers le médiocre. Le faible espoir laissé par les scènes de la Comté est à ce moment du visionnage définitivement perdu. Mais au milieu des haut-le-cœur du découpage (merci monsieur John Guilbert !) et la putréfaction du scénario (l’échange absurde des secrets entre les deux magiciens), au milieu desquels les acteurs se débattent comme ils peuvent (pauvre Christopher Lee… et pauvre sir Mc Kellen…), arrivent des scènes d’une nullité affligeante.
Le combat des magiciens est une de ces aberrations monumentales. On en vient à se demander s’il ne s’agit pas ici de rush de films de Steven Seagal/JP Van Damme greffés par erreur au film de Jackson pendant le montage…
Inutile de décrire. C’est de la daube. A tous points de vue. Aucun argument sur terre ne pourra jamais réhabiliter cette scène qui fait honte à tout le travail des équipes de Jackson, certainement composées de vrais admirateurs de Tolkien, elles !
Combien de temps perdu, ici ? 2 minutes et 30 secondes !
Cocons !
A-t-on besoin de rajouter un commentaire avec ce titre ? L’incohérence avec les dialogues précédents (Les orques sont d’anciens elfes capturés par Morgoth ; les Uruk-Haï sont un croisement entre orques et gobelins…) est catastrophique. Toute cette comédie visqueuse ne semble être qu’un prétexte pour glisser un petit clin d’œil gore destiné aux fans de la première heure…
Combien de temps perdu ici ? 45 secondes !
L’arrivée d’Arwen et la poursuite à cheval
A ce moment du film, nous souffrons avec Frodon… Peut-être pas pour les mêmes raisons. Le personnage incarné par Elijah aux grands yeux tristes vient d’être blessé au mont Venteux. Le spectateur vient de se cogner une des scènes les plus ridicules du film : le Bal des Ardents des pseudo-Nazgûl. Après ça, on ne peut que souffrir. D’autant qu’elle a beau être complètement ratée, cette scène, elle n’en est pas moins très importante… d’où souffrance du spectateur : on ne peut pas la supprimer !
Pas grave, l’oscarisable génie de Peter Jackson nous offre très rapidement une nouvelle scène directement pour la poubelle à pelloches : L’arrivée d’Arwen.
C’est nul !
S’ensuivent d’inutiles et pathétiques scénettes : Arwen joue au docteur ; Arwen parle Elfik (heu… néo-sindarin) ; Arwen n’a peur de rien sur son cheval (Le célèbre Asfaloth, qui, sous des cieux moins glamours, moins confus et plus honnêtes avait pour cavalier un certain… Glorfindel)…
La poursuite à cheval. Voilà l’exemple même de la scène inutile. Uniquement tournée dans le but sordide de promouvoir les talents de cavalière de Dame Tyler (qui aurait mieux fait d’être jockey plutôt qu’actrice…). A moins que Peter Jackson, toujours obsédé par l’idée d’avoir son StarWars à lui, ait voulu calquer une fameuse scène de poursuite dans la forêt des Ewoks, que les amateurs retrouveront dans The Return of the Jedi.
On a également ici un gros problème dans la perception de l’espace et du temps. Quant aux paysages, ils sont en parfaite contradiction avec ceux évoqués avant (collines boisées, proximité des montagnes) et après (montagnes, rivière encaissé). Vous me direz : « oui, mais on peut pas faire de grande chevauchées en montagne, alors il faut une plaine… » certes, mais puisque cette chevauchée n’a aucun intérêt, quelle importance ? Supprimons donc cette chiure et surtout l’insupportable musak qui va avec ! Et passons !
Combien de temps perdu, ici ? 3 minutes et 40 secondes !
Le coup de hache
J’ai toujours pensé que le Gimli jaxonoïde était une tentative hollywoodienne –ou Jar-Jar Binguesque, au choix– ratée de personnage comique.
Mais, concernant ce Gimli, il existe un spasme pelliculaire halluciné qui invite à se poser une grave question : Peter Jackson a-t-il compris l’ensemble du scénario de Philippa Boyens ?
La scène incriminée est celle durant laquelle la caméra filme un pauvre bûcheron barbu et casqué, visiblement attardé mental, équipé d’une hache, et qui se met à frapper un anneau sur une enclume. Pourquoi ? pas de réponse satisfaisante à ce jour. On pourrait y voir d’un certain point de vue une occasion de montrer les premiers signes de l’attachement physique éprouvé par Frodon envers son anneau (cf. la réaction de Frodon après le coup de hache) mais rien n’est moins probable… et puis il y avait des tas d’autres manières de mettre cet attachement en valeur… De toute façon, ça ne sert à rien de chercher des réponses puisque notre devoir –dans le cadre de cet essai– est de supprimer d’urgence cette crasse cinématographique avec une lingette préalablement javellisée.
Combien de temps perdu, ici ? 15 secondes !
Les doutes d’Aragorn
Il y a des scènes, comme ça, qui tombent comme un cheveu gras dans une soupe épaisse… Elles ne sont pourtant pas mal tournées ou pas mal jouées… mais elles ne servent à rien et donnent l’impression qu’elles viennent des bandes d’un autre film sans aucun rapport avec celui qui nous intéresse… La méditation bleutée et néo-sindarine d’Aragorn devant la tombe de maman en est une… Qui n’a pas lu ici les appendices du Seigneur des Anneaux (je veux dire les appendices du livre) ne peut pas comprendre de quoi on parle… et encore, l’histoire des doutes d’Aragorn devant Elrond est une invention jaxonienne sans intérêt, puisque non reprise par la suite autrement que par des bouts de rêves gnans-gnans et mal filmés…
Combien de temps perdu, ici ? 1 minute !
prise de vue rentable ?
La compagnie quitte Fondcombe. On la voit parcourir de jolis paysages néo-zélandais. Tout à coup, ô surprise ! Elle passe au pied des ruines du Mont Venteux !… Le spectateur attentif n’en croit pas ses yeux… D’autant que les appendices du DVD, dans le chapitre sur la « Terre du Milieu en Nouvelle-Zélande », nous expliquent avec force détails qu’il s’agit d’un célèbre rocher de calcaire situé sur les hauteurs de Port Waikato en Nouvelle Zélande…on ne peut donc pas ne pas le reconnaître !
Mais quel autre intérêt de filmer cette colline que de rentabiliser au maximum le kitchissime décors monté au sommet du rocher ? C’est en totale contradiction avec le trajet de la Communauté… les cartounettes de John Howe qu’on nous colle à l’écran à intervalle régulier le prouvent : passer par le Mont Venteux représentent un sacré détour vers l’ouest…
Vraiment n’importe quoi…
Combien de temps perdu, ici ? 4 secondes…
Une grosse voix dans la tempête
La tentative de traversée des montagnes par la compagnie offre une scène étrange dont intérêt, une fois de plus est fort contestable : la tempête et l’avalanche provoquées par Saruman. Le machin démarre par la remarque de Legolas qui « entend une voix » et se termine juste avant l’avalanche.
Pas grand chose, donc, juste le temps de noter un Saruman ridicule, perché en haut de sa tour comme un glaude au milieu du village, annonant des incantations incompréhensibles, et un Gandalf encore plus ridicule, qui lui répond dans une langue à peu près semblable… pour quel résultat ? Simplement l’ennui du spectateur…
Combien de temps perdu, ici ? 50 secondes !
Frodon suspendu
Le « gardien de la porte » dans l’étang devant l’entrée occidentale de la Moria, dans le Seigneur des Anneaux de Tolkien, est une créature vraiment terrifiante. Dans l’adaptation de Jackson, son intervention et la capture de Frodon la rend, au mieux, marrante… Quel intérêt de suspendre Frodon en l’air aussi longtemps ? Aucun. A part peut-être laisser le temps à la caméra de filmer la gueule grande ouverte du bestiau pour les amateurs du genre… mais dans le déroulement de l’histoire, on vogue encore dans l’inutile…
Combien de temps perdu, ici ? 27 secondes !
Le troll de la Moria
Aïe, aïe ! Celui là, c’est vraiment du gâchis… Il aurait pu être bien, ce bon vieux troll des cavernes. Mais non. Il n’est pas bien. Comme souvent, Jackson, ici en fait beaucoup beaucoup trop ! D’abord la scène est trop longue et visuellement désagréable (gestes trop brusques et pas assez fluides du troll, dimensions aléatoires de l’effet spécial selon les angles de vue), elle constitue une scène de combat inutile, en terme de rythme de l’action (le Balrog arrive juste après) et puis on ne comprend pas trop intérêt de faire durer aussi longtemps l’agonie du troll. La bébête est certes difficile à vaincre, mais y avait-il un intérêt particulier à s’éterniser sur les « coups pour rien » de nos valeureux compagnons de l’Anneau ?
Bref, suggérer la présence du troll derrière la porte de la chambre de Mazarbul aurait tellement été plus intelligent et plus économe en temps, argent, et patience des spectateurs…
Combien de temps perdu, ici ? 3 minutes et 45 secondes !!
Gobelins ? ou fourmis ?
Après le troll de la Moria suit une des scènes les plus ridicules du film… l’attaque des Gobelins… « Je voulais que ça grouille comme des insectes » aurait dit Peter Jackson dans une interview quelconque. Ben oui, ça grouille… mais c’est nul. Les compagnons de l’Anneau sont à la merci de milliers de gobs. Mais comme toujours, les forces du mal mettent une plombe à se décider à attaquer. Et du coup, personne n’attaque, et tout le monde recule parce que le Balrog approche… Pfff ! Aucun intérêt pour l’action ou le déroulement de l’histoire. Vraiment une scène pour rien !
Combien de temps perdu, ici ? 1 minute et 15 secondes !
Les escaliers s’écroulent… le film aussi.
On continue dans le ridicule de bistrot… La descente des escaliers qui s’écroulent sous les pas des héros. Pas de chance, quand même… ça avait l’air si solide…
A croire que l’intégralité de cette scène a été tournée dans l’unique but de caser le désormais fameux « personne ne lancera jamais un nain » du Gimli jacksonoïde… notons au passage le ridicule tirage de barbe par Legolas, un grand classique de l’humour à la Walt Disney… Bref tout cela est aussi ridicule qu’inutile. Et l’escalier qui s’effondre entraîne avec lui les bonnes impressions que donnaient jusqu’alors les décors de la Moria…
Combien de temps perdu, ici ? 2 minutes et 10 secondes !
Electrocution…
D’aucuns se souviendront que, le jour de la sortie de la CommunautéTM au cinéma, je me suis endormi au milieu des scènes soporifiques de la Lorien aseptisée –merci Howard Shore et sa musique insipide, au passage– et comme beaucoup d’entre nous, c’est l’électrocution fantomatique de Galadriel qui m’a subitement sorti de ma torpeur…
J’ai beau avoir vu et revu la scène depuis, il n’en reste pas moins que je n’en comprends pas intérêt A moins qu’elle soit l’aveu implicite du réalisateur de l’ennui provoqué par sa Lorien…
Combien de temps perdu, ici ? 30 secondes.
Les doutes d’Aragorn 2
Au cas où on aurait pas compris, Jackson en rajoute une couche sur les doutes du futur roi pendant la remise du cadeau d’Aragorn par Galadriel.
Soyons logiques, et comme la précédente scène évoquant ces doutes, glissons le passage désigné vers la corbeille…
Combien de temps perdu, ici ? 40 secondes…
Aragorn retrouve Frodon sur Amon Hen
Frodon vient de se faire agresser par Boromir. Il est choqué. Mais il se cogne quand même un Aragorn qui l’assure de sa fidélité… Mais ça, on le savait déjà… mais au cas où aurait pas compris… c’est vrai que le scénario est confus mais quand même, on est pas des abrutis… A moins qu’ici, Peter Jackson s’adresse à la clientèle américaine prépubère, celle qu’il partage avec Britney et les 3T (tiens, tiens 3T=TTT ?)…
Combien de temps perdu, ici ? 1 minute et 20 secondes !
Le mort de Boromir
Qu’on soit bien d’accord. Il ne s’agit pas, pour cette scène, de suppression, mais de nécessaire raccourcissement. Cette scène essentielle, entre les mains de ce réalisateur moyen et maladroit de Peter Jackson, est un fiasco qui traîne péniblement en longueur et qui amène le spectateur à se demander : « bon bah il crève, oui ou non ?! ». Tout y es trop long, surjoué, trop ralenti, trop gros plans… S’il y a une seule scène décevante dans le film, c’est bien celle-ci ! (mais vous avez constaté qu’il n’y en a pas qu’une, hélas…)
Combien de temps économisable ? 2 minute et 20 secondes ! Là où 30 secondes bien menées auraient largement été suffisantes…
Aragorn vs Lurtz
Et on enchaîne ! Ca débite chez Jackson. Le médiocre de la scène précédente déboule sans crier gare sur une baston aussi ridicule qu’inutile entre le gentil (à savoir Aragorn) et le méchant (à savoir l’Uruk-Haï au nom très incertain de Lurtz). Ca cogne, ça coupe, ça tranche… mais ça sent fortement des bras. Et ça n’ajoute rien à l’histoire…
Combien de temps perdu, ici ? 55 secondes !
A-glou, a-glou : la noyade de Sam
On termine l’inventaire des scènes inutiles de la Communauté de l’AnneauTM par un sommet du genre usine-à-gaz. La noyade de Sam. C’est creux, c’est vide, c’est lent et ça ne sert absolument à rien ! Sinon à confirmer qu’il y aurait un sacré ménage à faire pour un bon monteur. Du genre qui ne reçoit pas d’oscars de complaisance sous prétexte qu’il travaille pour la bonne maison… n’est-ce pas M. John Gilbert...
Combien de temps perdu, ici ? 30 secondes !
Au total, la version longue en DVD de la CommunautéTM nous offre la démonstration que 29 minutes et 6 secondes auraient pu être économisées. Ce qui est énorme !
Hors ligne
Mais ce n’est pas tout ! Les Deux ToursTM ont autant voire plus de matériel, dont l’existence après-montage est hautement contestable.
Je précise ici que je ne dispose que de la version salle de ce second tiers-film. Ce qui, vous en conviendrez, ne change pas grand-chose. A moins que les richesses contenues dans la VL-DVD apporte des trésors de contradiction à ma modeste démonstration… mais j’en doute. Enfin, comme d’hab’ je reste ouvert aux propositions en sachant à l’avance qu’elles ne viendront jamais…
Les Deux ToursTM est un film qui commençait pourtant bien. Et revisionner les premières minutes m’a conforté dans cette idée… Mais tout s’écroule très vite à partir du moment où les Uruk-Haï ravisseurs de Pippin et Merry surgissent au détour d’un rocher. Et en fin de compte, le chaos cinématographique qui s’enchaîne ici fait de ce second opus le plus mauvais de la « trilogie » : à la fois une très mauvaise adaptation et du très mauvais cinéma.
Uruk-Haï ou G-I ?
Certains détails idiots de ce film nous montrent à quel point Jackson, ce “plus grand fan de Tolkien au monde” n’en a pas grand’chose à faire de la Terre du Milieu, du Légendaire et de toute ces fadaises écrites autrefois par un anglais…
Le geste de la main (« stop ! ») du chef de la patrouille Uruk-Haï est une de ces sottes scories, une de ces bêtises hollywoodiennes qui durent 1 seconde mais qui vous gâche un film entier… Qu’est-ce que ce geste militaire totalement américain (communication gestuelle silencieuse élaborée par les forces spéciales durant la guerre du Viet-Nam, inspirée des signes manuels des Marines durant la Seconde Guerre Mondiale, eux mêmes inspirés par la communication par signes des Peaux-rouges durant les Guerres Indiennes au XIXème siècle…) vient donc faire dans le cadre de la Terre du Milieu ?…
Mais il n’y a pas que ce geste : La courte causerie entre les deux Uruk-Haï est d’une nullité affligeante. A croire que les dialogues ont été composés, ici, par Bernard Minet et ses Musclés ! Voyez vous-mêmes :
URUK 1 : « Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que tu sens ? »
URUK 2 : « De la Chair Humaine ! »
PIPPIN (pour lui-même) : « Aragorn… »
On ne peut pas faire plus stupide. A supprimer absolument !
Combien de temps perdu, ici ? 11 secondes !
Clowneries du Gimli Jaxonoïde
Comme si l’avilissement des personnages de Merry et Pippin n’avait pas suffit, Jackson s’en prend, dans les Deux ToursTM, plus particulièrement à Gimli. Et ça démarre par le gag éculé de la chute, suivi par un pathétique « Nous les Nains, nous sommes des sprinters, imbattables sur courte distance !… » Personne ne lui a dit qu’on se la ferme quand on fait de l’endurance ?…
Combien de temps perdu, ici ? 13 secondes !
Agonie de Theodred
Et hop, un personnage inutilement filmé, un ! Cette scène est sans aucun intérêt Elle ne sert qu’à faire pleurer Eowyn par ici, Theoden par là… éventuellement à préparer le terrain pour la future scène, inutile elle aussi, des tertres des rois du Rohan… Mais on sait que Jackson aime filmer la mort sous toute ses formes… c’est son truc à lui, ça.
Enfin, je pose la question à tout hasard… dans l’espoir improbable qu’une âme charitable apporte une hypothétique réponse : Pourquoi donc supprimer Glorfindel, ou Himrahil, ou même Elladan et Elrohir, si c’est pour nous coller un Theodred agonisant ???
Combien de temps perdu, ici ? 20 secondes !
Ent ou ne pas Ent ?
Il est démontré depuis fort longtemps que Jackson n’a rien compris au Seigneur des Anneaux. Sa façon de traiter le personnage de Sylvebarbe ajoute un peu d’eau sale au moulin de cette fort triste évidence. Cette chose (un ent ? vraiment ?) se révèle complètement obtue, fermée à toute conversation… Le contraire exact de Sylvebarbe, quoi. Le vrai, celui du livre. Il ne s’agit pas d’adaptation, ici, mais à nouveau d’invention.
Un passage en particulier est à supprimer sans discussion : Celui où l’ent s’évertue à prendre Pippin et Merry pour des Orques malgré leurs caffouilleuses explications et leur jeu d’acteur à graver dans le marbre… Ca n’apporte rien à l’intrigue et tout le monde y est lourdement ridicule. Réalisateur compris.
Combien de temps perdu, ici ? 43 secondes !
La chute de Frodon dans le marécage
Bah oui, forcément. Après avoir vu la Communauté de l’AnneauTM en décembre 2001, j’ai eu la prescience que Jackson allait le faire pour le dernier opus de la « trilogie » : pousser Frodon dans la vase du marais des morts ! Bingo ! C’était si prévisible… Mais du coup, c’est encore plus mauvais que dans mes pires appréhensions… Et ça rejoint en écho la scène inutile et quasi-identique de la noyade de Sam dans la CommunautéTM, le vilain fantôme vaseux en moins…
Dehors la patauge en eaux troubles ! C’est du cinéma, ici ! C’est pas « Mimi Cra-cra » (les initiés comprendront…)
Combien de temps perdu, ici ? 50 secondes !
La chute de Sam devant les portes noires
Les trois coupables levez la main ! Boyens, Jackson, Walsh ! Vous me copierez cent fois “les plus courtes sont toujours les meilleures » ! Vous allez faire chuter combien de personnages encore comme ça ? Et pourquoi faire ? Apporter du suspens ? Mais punaise ! Vous avez rien trouvé d’autre ? Vous êtes trois et vous êtes pas capables d’avoir la moindre graine d’imagination ? Et quel est intérêt pour le récit ? C’est juste pour montrer le pouvoir des capes elfiques ? Ca aurait pu être fait ailleurs et avec plus d’intelligence ! Allez hop ! zéro pointé à tous les trois !
Combien de temps perdu, ici ? 1 minute et 25 secondes !
Baston, exorcisme et autres stupidités
Ara le Gorn, Gan le Dalf, Lego le Las et Gimli l’abruti rentrent dans la grande maison du roi. Ils tabassent tout le monde. Et Gan le Dalf montre son beau manteau blanc a Theoden possédé par Satan-Saruman. Il l’exorcise, Eowyn verse une larme, le roi perd sa barbe et tout va mieux…
Ici, il ne manque vraiment plus que Chuck Norris et sa fine équipe des Texas Rangers pour compléter le tableau de la médiocrité cinématographique absolue… D’ailleurs, peut-on parler de cinéma dans cette scène qui ne dérogerait pas dans un mauvais épisode de l’Agence Tout Risque ?…
Combien de temps perdu, ici ? 1 minute et 55 secondes...
Les tertres
Et encore une tentative maladroite (ou hypocrite, selon les opinions) de se rattraper à tout prix aux branches du grand arbre du Légendaire… mais quel intérêt d’évoquer le « panthéon des ancêtres » et de glisser des p’tites phrases en Old English devant les tertres des rois du Rohan couverts de leurs fameuses Simbelmynë… C’est quoi ? un hommage à Tolkien, à son œuvre ? Pendant que le reste du film la massacre à coups de dollars et de bottes d’elfes décolorés…
Et puis de toute façon, la précédente et inutile scène de l’agonie de Theodred ayant été coupée par nos subtils et vigilants soins, ça ne sert à rien de conserver cette scène qui, aux yeux des néophytes participe à cette dramatique confusion qui consiste à considérer la « trilogie » de Jackson comme une évocation cinématographique du Légendaire. Ce qu’elle n’est surtout pas !
Combien de temps perdu, ici ? 1 minute et 36 secondes...
Le rot du nain
C’est court. Mais ça vaut quatre Oscars…
Combien de temps perdu, ici ? 3 secondes...
Les clowneries du Gimli jacksonoïde 2
On va croire que je m’acharne… Mais l’anecdote sur les femmes naines (Jackson aurait feuilleté HoME ? Nooon ?) et la stupide chute de cheval (encore une chute…) n’ont absolument aucun intérêt… A part ridiculiser un peu plus qui vous savez… Au moins voit-on la jolie Miranda esquisser un sourire, puis un rire… Mais c’est pas suffisant pour repêcher la scène…
Combien de temps perdu, ici ? 46 secondes...
Les rêveries d’Aragorn
Dans ce passage, on s’égare douloureusement ! C’est d’une lenteur…et d’un pénible… Une preuve supplémentaire que Jackson n’est pas le génial réalisateur que certains de ses fans préformatés prétendent. Et m’expliquera-t-on enfin quel est intérêt d’alterner phrases en néo-sindarin et en anglais ? L’effet est ridicule et laisse le néophyte largement perplexe.
Combien de temps perdu, ici ? 4 minutes et 30 secondes... pour une scène qui aurait véritablement gagné à ne présenter que l’essentiel en une minute (estimation large)…
Une pirouette de Legolas
L’elfe préféré de ces demoiselles tir à l’arc sur les chevaucheurs de loups, ou plutôt des bêtes du Gévaudan, puisque telle est la vision des Wargs de Jackson…
Puis ses compagnons arrivent à cheval derrière lui pour combattre les ennemis. Et hop ! D’un pied aussi agile que léger, le décoloré nous offre une de ces pirouettes dont seuls les cosaques du Grand Cirque de Moscou avaient, en leur temps, le secret… Oui, mais quel intérêt dans ce contexte ?
Combien de temps perdu, ici ? 15 secondes...
La « mort » d’Aragorn
Un moment fort du film ! Malheureusement d’une convenance et d’une inconsistance époustouflantes ! Et absolument sans aucun intérêt… une véritable scorie de scénario ! Dans sa furie de découper le montage comme un George Bush mène sa politique étrangère, Jackson a éparpillé les scènes liées à la disparition de son héros à plusieurs endroits. Nous avons donc 2 minutes 25 secondes d’inutiles au moment du dernier combat d’Aragorn, de sa chute et de sa recherche par ses amis ; 30 secondes durant lesquelles Gimli annonce la mort d’Aragorn a Eowyn (pourquoi à Eowyn, d’ailleurs… ? Ils étaient déjà officiellement ensembles ? Gimli était le confident de l’un et de l’autre ? Et Arwen, dans tout ça ? Elle est cornue ? Qu’en dit la version longue ? Pas plus, bien entendu…) ; le réveil d’Aragorn par son cheval dure bien 1 minute et 33 secondes ; Enfin, le retour d’Aragorn, dans le plus pur style cow-boy solitaire, avec les retrouvailles viriles, le sourire de Miranda, bien contente, les portes de la grande salle élégamment mais virilement poussées… 2 minutes et 20 secondes à benner !
Au total, Combien de temps perdu, ici ? 6 minutes et 48 secondes...
Arwen doute…Elrond doute…le spectateur doute…
Vous me pardonnerez d’être aussi lapidaire, mais là, c’est du caca !
Rien à récupérer, dans cette loooongue et pénible scène… les couleurs sont moches, les acteurs sont chiants, les dialogues sont d’une platitude affligeante… et puis tous ces ralentis bleutés sont exaspérants. Et puis cette conversation à distance entre Galadriel et Elrond « Saruman se déchaîne… ». Aïe, aïe ! Et je ne parle pas du désormais traditionnel dialogue anglais/pseudo-sindarin/anglais… visiblement es-sen-tiel pour la compréhension et la fluidité du récit…
C’est donc ça les Elfes ? Non, ça ce sont les « nénelfes »…
Combien de temps perdu, ici ? 5 minutes et 11 secondes !!!
Faramir fait joujou avec l’Anneau…
C’est une très pénible constante dans cette pitoyable « trilogie »… L’anneau est sans arrêt dévoilé aux quatre vents ! Rarement caché. Il aurait donc coûté si cher pour qu’on cherche à rentabiliser à ce point son image, quitte à imposer des incohérences idiotes à un scénario déjà fragilisé par l’incompétence crasse de ses auteurs ? Bref, Fara le Mir fait joujou avec l’anneau de la pointe de son épée, Frodon est mal, Sam est pas content. Et hop ! à la corbeille ! Et ça ne manquera pas au film !
Combien de temps perdu, ici ? 1 minutes et 36 secondes !!!
Une dispute en elfik…
Dans toute amitié virile, il y a de bonnes disputes… Mais là, la sauce ne prend pas… et on est mal à l’aise pour mister Bloom de le voir obligé de se démener dans une langue qui lui est superbement inconnue devant tous ces figurants déguisés en vieux et jeunes rohirrim fatigués… c’est bête, c’est son plus long dialogue dans la « trilogie »… et il n’apporte que du vent à l’histoire.
A nouveau on retrouve la ridicule alternance anglais/néo-sindarin/anglais. Sans plus intérêt que les autres fois. Donc exit la scène inutile.
Combien de temps perdu, ici ? 38 secondes !!!
Le fils de Hama.
Quel fumier ce Aragorn ! Il se dispute avec son copain, et aussitôt, il va en chercher un autre. Plus jeune et moins grande gueule, forcément ! Pas de risque de se prendre la tête avec le gamin et son épée deux fois trop lourde pour lui. On fait le grand frère rassurant, on lui montre qu’on sait se servir d’une épée… tout cela est bien superflu ! Même si, maladroitement, Jackson essaie de se raccrocher au Légendaire en donnant une filiation très académique au moutard.
Fais gaffe Jackson ! dans cette scène paternaliste, tu marches sur les plates-bandes de Chuck Norris…
Combien de temps perdu, ici ? 1 minutes et 03 secondes !!!
Rambo se prépare
Après Chuck Norris, c’est Sylvester Stallone.
La scène de la préparation de l’équipement d’Aragorn est à comparer avec la scène identique du film Rambo, First Blood (de Ted Kotcheff, 1982). Vous verrez, c’est savoureux… Mais dans le contexte du Seigneur des AnneauxTM, c’est ridiculement accessoire !
Combien de temps perdu, ici ? 3 secondes !!!
réconciliation en elfik…
Aragorn et Legolas ne sont plus fâchés...
A supprimer, sans plus de commentaires.
Combien de temps perdu, ici ? 34 secondes !!!
Les « Nénelfes » à Helm.
Mmmmh… d’aucuns savent que nous disposons ici d’une scène clé des mensonges et des bêtises de la jaxonerie triomphante. A vite décrasser d’un coup souple et solide de balayette à chiottes.
Je ne m’étendrais guère plus sur ce que je pense de intérêt de la scène ou sur le sinistre deuxième niveau de lecture que j’ai soupçonné dés la première vision.
En tout cas, dans le contexte du film, et pour la cohérence de l’histoire et la logique interne du scénario, les Elfes, qu’ils viennent de Lorien (Haldir commande la patrouille) ou de Fondcombe (« j’apporte le message d’Elrond ») ou de Nuremberg (Ok, je sors juste après…) n’ont absolument rien à faire dans ce gouffre ! Surtout pour se faire tous zigouiller sans apporter le moindre secours efficace aux assiégés… C’est de l’authentique n’importe-quoi !
La scène de l’arrivée des elfes et de Haldir-le-coincé dure 1 minute et 30 secondes. On peut y ajouter de nombreuses scènes et prises de vue uniquement consacrées à ces nénelfes casqués qui sont parfaitement superfétatoires : 2 secondes par ici, 4 secondes par là, 3 secondes ailleurs… auxquelles s’ajoutent les 15 secondes au ralenti d’une scène de combat durant laquelle Aragornounet beugle un incompréhensible néo-sindarin…
Avec l’arrivée des nénelfes à Helm, le scénario s’enfonce en plein... brouillard...
Combien de temps perdu, pour toutes ces scènes totalement contestables ? environ 2 minutes !
Les femmes et les enfants d’abord !
A plusieurs pathétiques reprises, Jackson nous filme en gros plan les malheurs du peuple de Rohan. Ils souffrent, on a compris. Etait-il utile de nous imposer ces fatigantes scénettes quasiment à chaque assaut des Uruk-Haï ? Tout enlever serait exagérer. Néanmoins, un grand nombre de plans n’ont pas leur place dans le déroulement fluide du récit : 10 secondes de pleurs par ici, 2 secondes de gémissements par là, 6 secondes, 10 secondes…
On s’arrêtera à 28 secondes de temps perdu.
Olympûk-Haï
On l’a reconnu. Le porteur masqué de la flamme olympique. Il court, il court, deux flèchounettes de Legolas –habituellement impeccablement infaillible, c’est dire l’incongruité de la scène– plantées dans l’épaule, comme deux radars de TélétubbiesTM. Et il se jette tout droit –au ralenti, hein, pas pressé de partir le gars– vers la sortie.
L’explosion toute seule aurait largement comblé les amateurs d’actions fortes. Pas besoin d’allumer la mèche aussi grossièrement.
Combien de temps perdu, ici ? 22 secondes !
surfing Legolas
Après la nullité de ces deux derniers tirs à l’arc, évoqués juste ci-dessus, le super-héros jaxonien se rattrape dans une scène absolument vaine et vide de sens. Inutile de la décrire, vous la connaissez déjà, toutes et tous, par cœur. Et vous savez ce qu’elle vaut.
Combien de temps perdu, ici ? 12 secondes…
La pathétique gueulante de Merry Brandebouc
Les Ents jaxonoïdes sont des idiots obtus. On l’a très vite compris. Le film perd son temps avec eux. Puisque Jaxon et ses commanditaires ont exigé la suppression de Tom Bombadil, on ne comprends vraiment pas pourquoi ils ont conservé Sylvebarbe pour en faire CA !…
Et Merry se rend vite compte qu’il faut les secouer, ces lourds-du-cul ! Mais après avoir fait le clown pendant de longues heures devant la caméra, il est un peu tard pour faire de l’autorité.
C’est donc pas crédible du tout, c’est mal filmé (objectif collé sous le pif de l’acteur, pas évident aussi…) et ça tombe complètement à plat d’autant que notre ent gâteux n’en à rien à faire… C’est ce qui s’appelle « se prendre un vent »…
Combien de temps perdu, ici ? 1 minutes et 45 secondes !
Jackson aime beaucoup filmer les gens dans leur agonie... Les gros blockbusters hollywoodiens seraient-ils le moyen pour lui d’assouvir une passion secrète pour les snuff-movies tout en s’accordant avec le politiquement correct en vigueur au pays de l’Oncle Sam ?…
On a droit ici à la totale : ralentis insupportables, cris étouffés et lointains, une petite gerbe de salive, un regard humide de Haldir qui semble dire « c’est donc ça la mort ? »… Bref, encore de la pelloche parfaitement inutile. D’autant que je vous le rappelle : les elfes n’ont rien à faire au gouffre de Helm…
Combien de temps perdu, ici ? 1 minutes et 07 secondes !
Lancer de nain…
Est-ce le « lancer de nain » en lui-même qui est affligeant ? Ou bien le fait que Jackson s’attarde ad nauseam sur la pseudo-mort d’Aragorn et son retour triomphal pour l’envoyer quelques instants plus tard dans une attaque suicide que seul un scénario à destination d’un public prépubère peut mener vers une issue favorable.
(soupir) Allez hop ! A la corbeille ! De toute façon, une fois de plus, c’est si creux que le film ne pourra sortir que grandi de la suppression de telles scènes.
Combien de temps perdu, ici ? 1 minutes.
Theoden est un con ?
Bien entendu, comme évoqué ci-dessus, l’attaque suicide du Gimli jaxonoïde et d’Aragorn échappe de justesse à la catastrophe. Grâce à Legolas, entre autres. Mais ça a failli très mal finir ! A cause de Theoden en personne ! Le roi de Rohan, derrière un trou dans la porte, se met à beugler : « Gimli ! Aragorn ! Ne restez pas là ! » et cache aussitôt le trou avec une planche. Bien sûr, un Uruk costaud comme un Maciste poisseux attrape les deux héros à l’attention détournée par cet appel. Mais comme on l’a dit, ils échappent de justesse à la mort grâce à un habile coup de coude d’Ara et grâce à la corde que leur envoie Legolas…
On reste perplexe devant l’inutilité de cette scène et devant les intentions de Jackson… Aurait-elle été négligée au montage ? Pas grave, avec ma paire de ciseaux argentés, je me charge de réparer l’oubli.
Combien de temps perdu, ici ? 6 secondes !
Osgiliath 1
Autant les Elfes et Haldir n’avaient absolument rien à faire à Helm, autant Frodon et Sam n’ont rien à faire à Osgiliath. L’arrivée en vue de la cité entame la valse de ces abcès scénaristiques. Non pas que ça pose un problème d’adaptation, ou de cohésion avec l’œuvre de Tolkien ou encore de respect et d’orthodoxie… en effet, il y a très longtemps que le film a quitté tout lien avec Tolkien… on s’en fout, ces personnages ne sont plus des personnages de Tolkien, mais des noms déposés qui appartiennent à Saul Zaentz. Alors, en fin de compte, si le scénario décide, dans sa grande stupidité, de les emmener à Osgiliath sans que ça n’apporte rien au récit, c’est pas un problème, on le fait quand même !
Combien de temps perdu, ici ? 35 secondes.
Osgiliath 2
Bah voui… la magie du découpage jaxonoïde fait que les deux scènes sont séparées par un rapide retour chez Sylvebarbe l’aphone. Mais bon, passons !
Donc, la visite de la cité ruinée soulève quelques questions… On voit des archers du Gondor tirer des flèches au hasard, à l’aveuglette, on voit des Nazgûl volant survoler les ruines sans vraiment effrayer les hommes en dessous d’eux, on voit un Faramir pathétique crier au vent un « Laissez-nous en paix » qui laisse le spectateur sans bras devant tant de puérile bêtise…
Mais, je reviens aux archers… sur quelle rive se trouvent-ils exactement ? Et sur qui tirent-ils ? Et s’ils sont sur la rive de l’Anorien, comment Faramir et Frodon ont-ils pu passer le fleuve alors que la rive opposée est visiblement occupée par les ennemis ?… et s’ils sont restés sur la rive de l’Ithilien, comme le suggère la scène précédente où on voit un panorama sur l’ensemble de la cité, ça veut donc dire que les ennemis sont déjà sur la rive occidentale, près à se ruer sur Minas Tirith ?…
Ouh la-la ! Pas très clair votre scénario messieurs-dames ! Faudrait me r’voir la copie… En attendant, vaut mieux effacer tout ça !
Combien de temps perdu, ici ? 2 minutes et 34 secondes !!!
Une charge dans le vide
Certains plans de l’héroïque charge menée par Gandalf et Eomer pour sauver Helm sont affligeants… La pente est absolument trop forte pour laisser des chevaux debout ! Ce n’est pas grand chose de supprimer les deux plans incriminés, et ça n’enlève absolument rien à la potentielle grandeur de la charge. Mais il faut le faire, sinon ça gâche tout.
Combien de temps perdu, ici ? 2 secondes + 4 secondes.
Osgiliath 3
Nous voilà sans doute face à une des scènes les plus absurdes de la « trilogie du siècle ».
Frodon seul face à un Nazgûl impassible, l’anneau bien en vue. C’est n’importe quoi et ça n’a aucun lien logique avec le reste du récit. La seule constante : l’incroyable incompétence et la nullité endémique des Nazgûl.
S’ensuit un pathétique monologue de Sam sur l’espoir, un thème de façade pas trop compliqué à comprendre pour Jackson et sa clientèle mais qui aurait pu être développé ailleurs dans le film. Puis le revirement un peu rapide de Faramir…
Bref, inutile de s’étendre. Ca se passe à Osgiliath, c’est donc hors sujet. Poubelle !
Combien de temps perdu, ici ? 4 minutes et 48 secondes !!!
La version salle (j’allais écrire « sale ») des Deux Tours est donc parsemée d’un tas de courtes scories qui, ajoutées au catastrophique découpage, ajoutent à la confusion et à l’ennui. Dans ce film raté et désuni, on a au total un cumul de 43 minutes et 45 secondes environ, parfaitement inutiles. Ce commence sérieusement à donner le vertige. D’autant qu’il y a sans doute plus de scènes jaxoniennes inventées dans ce film que de passages du livre supprimés. Qui ose encore parler d’adaptation ?
Hors ligne
Et ce n’est pas fini ! Le retour du Roi dans sa version pour les pauvres (la version pour les riches étant celle figurant sur les DVD version longue, la version pour les pigeons étant celle des DVD reprenant la version salle…) présente également un certain nombre de scènes parfaitement inutiles. Complétons donc cette triste liste des boursouflures superflues de la « meilleure trilogie du siècle »…
Le meurtre de Deagol
Comme la scène de la mort de Boromir, ce passage qui ouvre le troisième opus du Seigneur des Anneaux n’est pas totalement inutile, puisqu’il permet de comprendre comment Gollum a pu s’emparer de l’Anneau et de saisir le lien qui existe entre la créature et l’Unique. Seulement voilà. C’est beaucoup trop long.
Une fois de plus, Jackson le malsain attarde sa caméra sur l’agonie de Deagol et sur la lente et répugnante transformation de Gollum… Quel en est intérêt ? Nous dégoûter à l’avance de l’ignoble traître qu’est le Gollum du film ? Nous enlever à l’avance toute pitié et tout apitoiement sur son sort ?… La scène dure 5 minutes et 17 secondes… 3 minutes environ auraient largement pu suffire. En arrondissant, on peut considérer que 1 minute et 15 secondes sont inutiles dans cette longue scène introductive.
Electrocution de Pippin
Le coup du Palantir dan la flotte, je me suis longtemps demandé si ça valait le coup de le garder… puisqu’on ne sait pas ce que devient Saruman, est-ce qu’il est utile de conserver cet objet sans intérêt réel pour la suite de l’histoire… bof ! Laissons à Jackson son petit palantir. Et puis ça pourrait resservir comme une pièce à charge, non ?
Bref. On connaît l’histoire : Pippin s’empare du Palantir, poussé par la curiosité et rentre par inadvertance en contact avec Sauron… Mais pourquoi s’éléctrocute-t-il ? Pourquoi cette stupide danse de Saint-guy ? Absolument inutile pour le fil de l’histoire, je vous invite à considérer ces plans sponsorisés par EDF comme nuls et non avenus.
Combien de temps perdu, ici ? 20 secondes + 1 seconde
Etats d’âme de dame Arwen
Mais qu’est-ce qu’il est pénible le Jackson avec ses nénelfes et son Arwen triste…
Ca représente un véritable poids mort sur la fluidité et la logique du film. L’explication tient probablement du fait que cette scène a été tournée après le reste de la « trilogie », suite à la pression de fans américains qui exigeaient l’approfondissement du thème de la mortalité, passablement survolé lors des précédents tiers-films… Mais tout de même, comment oser dire que Jackson a respecté Tolkien quand on entend « La vie des Eldar t’abandonne » de la bouche même d’un personnage censé représenter Elrond de Fondcombe en personne !…
Le forgeage d’Anduril –effectué ici par deux robustes figurants– accompagne les gémissements d’Arwen à la corbeille. J’y reviendrai un peu plus loin.
Combien de temps perdu, ici ? 4 minutes et 43 secondes !!!
feux d’alarme : problème de comptabilité
Jackson a lu le Seigneur des Anneaux une seule fois à l’âge de 18 ans. Depuis, il n’en a lu que les résumés et les scripts que faisaient pour lui d’autres personnes. Je ne vois que cette explication pour comprendre le cafouillage risible dans le nombre de feux d’alarmes entre Minas Tirith et Edoras. Nous pouvons les citer, pour mémoire. Amon Dîn, Eilenach, Nardol, Erelas, Min-Rimmon, Calenhad et Halifirien. Peut-être y en avait-il un à Minas Tirith, bien que ce ne soit pas indiqué. Nous avons donc un total de 8 feux d’alarme. Le film nous en présente 13. Il y a donc 5 feux de trop.
On se permet le luxe de détail d’évoquer les Simbelmynë, mais on nous colle 13 feux au lieu de 8… tout cela est fort logique. Tout comme filmer l’agonie de Theodred en supprimant Glorfindel… ça se tient, c’est sûr !…
Bref. Supprimons les 5 feux nocturnes, fort inutiles, et nous gagnons 20 secondes.
Un monologue idiot et sans intérêt…
Qu’il est beau le gros chef orque qui commande l’attaque à Osgiliath. Il ressemble comme deux gouttes d’eau à ces affreux extra-terrestres de Bad Taste qui nous salue poliment sur l’affiche du film… Comme quoi, les vieux costumes peuvent toujours resservir…
Le problème c’est que son monologue est d’une débilité affligeante : « L’âge des Hommes est terminé. Le temps des Orques est arrivé ! » Certes. Et tous ses braves soldats venus du sud dont nous avons apprécié le défilé en Ithilien et devant les portes noires ? Et les fameux corsaires sur leurs beaux navires ? Ils ne comptent donc plus dans le scénario ? Etrange… Ils avaient pourtant l’air si nombreux.
Peu importe, c’est nul ! Poubelle !
Combien de temps perdu, ici ? 30 secondes !
Denethor s’empiffre
Alors qu’il a envoyé son fils dans une attaque sans espoir, Denethor le vilain pas beau s’envoie un monstrueux festin pour lui tout seul. Les spectateurs qui avaient lu le livre avant la sortie du film pouvaient, seuls, comprendre le sens de cette scène d’autant que la cité assiégée, implicitement, était soumise à un sévère rationnement de la nourriture.
Seulement voilà, Jackson en fait à nouveau beaucoup trop. Et cette scène poignante, qui voit l’avancée des cavaliers de Faramir vers une mort certaine –pour une fois, le ralenti s’imposait !– sous la voix fragile et tremblante d’un Pippin qui ne fait –enfin– plus le clown de service, est gâchée par les immondes gros plans de l’intendant qui se baffre comme c’est pas permis… Trop, c’est trop ! On peut sans aucun regret faire un peu de ménage, juste pour fluidifier la scène et atténuer l’écoeurement du spectateur.
On gagnerait ainsi 2 secondes + 1 + 2. Soit 5 secondes.
Elrond à Dunharrow
Et paf ! Tout comme Haldir et ses phalangistes à Helm, tout comme Frodon, Smeagol et Sam à Osgiliath, Elrond n’a absolument rien à faire à Dunharrow !
Et d’abord deux questions viennent immédiatement à l’esprit. Deux questions que Jackson, dans sa grande maladresse a bien évidemment oublié de se poser : Comment Elrond peut-il connaître le refuge secret des Rohirrim ? Comment a-t-il fait pour parcourir la distance Fondcombe-Dunharrow aussi rapidement ?… Ne cherchez pas : il n’y aura jamais de réponse… Ne posez plus de questions, c’est tout. Consommez sans réfléchir, c’est mieux.
Seulement nous sommes dans le hors-sujet absolu, ici… Du rêve d’Aragorn, jusqu’à la fin de l’entrevue en passant par les dialogues creux et abscons et les incontournables formules en néo-sindarin, tout est déphasé, mal tricoté, pénible à saisir. On sent ici que le scénario peine terriblement à se raccrocher à toutes les subtiles modifications imposées par Jackson : les pseudo doutes d’Aragorn, les pseudo réticences de beau-papa, Anduril oubliée au moment du départ de la Communauté…
C’est donc une scène fourre-tout. Maladroite et bancale. Et qui se permet le luxe de perturber le cours du récit… A supprimer de toute urgence. Anduril aurait du être évoquée ailleurs et beaucoup plus tôt. Le passage par la Montagne Hantée aurait du être mieux amené dans les scènes précédentes… Et Elrond n’aurait jamais du quitter Fondcombe !
Combien de temps perdu, ici ? 4 minutes et 31 secondes !
Le putsch
Je suis resté sans voix devant cette scène minable au cinéma. Et les mots me manquent toujours aujourd’hui pour en parler.
Denethor qui maudit Theoden pour son retard (alors qu’il refusait d’appeler à l’aide avec les feux d’alarme… où est la cohérence ?) et qui appelle ses hommes à abandonner leur poste. Puis Gandalf qui se permet de le bastonner devant les gardes de la citadelle… Beurk !
Oser dire que Jackson a respecté Tolkien en connaissant l’existence de cette trahison morale et intellectuelle est simplement malhonnête. Et en plus c’est d’un ridicule et d’une absurdité scénaristique rarement atteints jusqu’alors dans cette adaptation ratée.
A effacer. Et à oublier d’urgence… si c’est possible.
Combien de temps stupidement perdu, ici ? 19 secondes !
Bave verte pour Frodon
Il y a des vieux réflexes de réalisateur de films gores qu’on ne peut pas perdre aussi facilement… Le gros plan de Frodon qui se fait piquer par Arachne en est une hideuse démonstration… Inutile, répugnante, mal filmée (toujours ces gros plans pénibles), et fort mal coloriée, les quelques secondes de cette scène méritent une place d’honneur au fond des poubelles de l’histoire du cinéma.
Bave, Frodon, bave tant que tu veux… on va vite nettoyer tout ça !
Combien de temps perdu, ici ? 13 secondes !
Le meurtre de Denethor
C’est pas Pinochet qui a assassiné Salvador Allende en 1971. Non, non… On raconte que le président chilien s’est suicidé, ou bien que l’éclat d’une roquette tirée sur le palais présidentiel lui a été fatal… mais c’est pas Pinochet qui a assassiné Allende.
C’est pas Gandalf non plus qui a assassiné Denethor dans le tiers-navet de Peter Jackson. Non, non… On raconte que c’est Gripoil (ou plutôt Crin Blanc, vu la robe de l’animal…) qui a poussé l’intendant dans les flammes du bûcher pour sauver Pippin…
Il y a meurtre. Et c’est Gandalf le putschiste qui est l’auteur de ce crime. Point barre.
… Il paraît que Sir Ian Mac Kellen regrette le montage de cette scène qui ne serait pas conforme au script qu’on lui avait donné à l’origine. Mais c’est trop tard, mon vieux… tu t’es fait avoir toi aussi !
Combien de temps perdu, ici ? 20 secondes !
Le 200m plat de la torche Humaine
Une petite scénette conservée entre deux juste pour constater que le corps de Denethor s’enflamme bien, puis on repart dans le nettoyage des conneries jaxoniennes.
Les vêtements en feu, l’ex-intendant du Gondor se précipite hors du bûcher (où il fait plus frais, certainement) et se précipite vers la sortie (pour voir une dernière fois le soleil ?). On sait grâce aux prises de vue plongeantes sur la cité que l’esplanade du palais est vaste et longue, mais c’est pas grave, la torche humaine fait son long sprint flamboyantjusqu’à l’extrémité de la corniche –à vue de nez, environ 200-250 mètres !– et puis se jette dans le vide. Vraiment très fine comme scène. Et le « ainsi finit Denethor, fils d’Echtelion » de son assassin est d’une bêtise tellement puante que ça vous ficherait la nausée !
Jamais on ne s’est retrouvé aussi loin de l’œuvre adaptée, de l’esprit de cette œuvre et de la philosophie de Tolkien, dans ces quelques atroces secondes de très mauvais cinéma…
Combien de temps perdu, ici ? 15 secondes !
Gandalf gourou d’une secte apocalyptique ?
Pendant la conversation avec Pippin, le meurtrier de Denethor nous sort un dialogue bizarre évoquant plus ou moins une vie après la mort. Pippin nous gobe les élucubrations du gourou barbu, le sourire niais et les esgourdes grandes ouvertes. En gros la mort c’est pas grave, ce n’est qu’une étape pour un truc meilleur qui nous attend après… mwarf !
Que voulait prouver Jackson ? Qu’il n’a pas lu le Silmarillion, mais qu’il a bien compris le résumé que lui en a fait madame Boyens ? Ou bien qu’il a aussi lu un peu plus attentivement la Dianétique de Ron Hubbard –mais sans avoir tout compris non plus, visiblement –?
Le résultat est là, c’est encore un hors sujet et un véritable déchet dans le fil de l’histoire…
Combien de temps perdu, ici ? 1 minute et 4 secondes !
Legolas super-héros
Je passe vite cette énormité. Aragorn appelle Legolas comme un valet, Legolas grimpe sur l’Oliphant comme autrefois Luke Skywalker sur le quadripode impérial, il tue tout le monde et compte ses victimes tel le psychopathe moyen, il descend l’immense animal avec deux flèches, et il revient au sol en se laissant glisser sur la trompe. La scène se termine par la pointe d’humour de Gimli qui lui sort, évoquant leur morbide compétition visant à comptabiliser toutes leurs victimes : « Ca ne compte quand même que pour un ! »
Non, ça ne compte pour rien ! Dommage, maître Gimli, pour une fois que le scénario vous accordait un peu d’esprit…
Combien de temps perdu, ici ? 1 minute et 13 secondes !
Les enzymes
Voilà une façon bien sordide de terminer une bataille dont, en supprimant certains moments-clés du roman adapté, on n’arrive plus à se dépatouiller… Et hop ! Un coup d’enzymes gloutons ! Preuve supplémentaire qu’à trois mains pour écrire un scénario, on s’emmêle forcément les pinceaux.
A supprimer ici, essentiellement les plans larges sur Minas Tirith couverte de cette gelée verdâtre et les prises de vues absurdes sur les fantômes qui investissent les murs de la cité.
Combien de temps perdu, ici ? 8 secondes !
Une diversion
Orlando n’a pas brillé dans ces trois films. Loin de là. C’est à dire que le scénario ne lui laissait pas de chances. En gros c’était « sois beau et ferme-la ! » Ce qu’il fit de bonnes grâces… après tout : cette « trilogie », c’était la chance de sa vie, n’est-ce pas…
Et donc, mieux vaut, par charité chrétienne, supprimer ce « une diversion », même si ça fait bien rigoler dans les familles. Histoire aussi de rendre service à un jeune acteur qui débute…
Combien de temps perdu, ici ? 2 secondes !
Roule la galoche !
Z’ont pas honte les jouvenceaux ? Se rouler une galoche goulue comme ça, devant tout le monde ? Et c’est que ça dure en plus ! Et le papa qui nous coltine un sourire niais et une larmoyante moue de fierté et de bonheur paternel…
Alors quoi ? La meilleure « trilogie » du siècle de tous les temps ne serait qu’un vulgaire nanard hollywoodien de plus ? Un blockbuster minable avec une happy-end pleine de salive ?… ben oui.
Mais peut-être qu’en supprimant cette stupide scène… nan ! ça relève pas le niveau, mais on coupe quand même !
Combien de temps perdu, ici ? 44 secondes !
Les Havres jaxonoïdes
Qu’ils sont kitchs ces havres gris du Seigneur des AnneauxTM… qu’ils sont tristes, aussi. Mais tristes de pauvreté imaginative, et aucunement dans le sens d’une tristesse mélancolique telle qu’on aurait pu en attendre d’un tel lieu chargé d’émotions…
Et la scène est trop longue. J’ai lu quelque part que ce tiers-film n’en finit pas de finir… Arf ! c’est exactement ça ! Les acteurs et le réalisateur ont vraisemblablement beaucoup de mal à coller le mot « fin » en bas de la pellicule. Du coup, ça parle, ça nous afflige des dialogues absolument creux, ça pleurniche, ça veut pas qu’on parte mais il faut partir quand même…
Bref ! Il y a matière à nettoyage, dans ces pénibles adieux jaxoniens qui s’éternisent durant 6 longues minutes et 10 interminables secondes… 2 minutesenviron de dialogues vides de sens des personnages nénelfiks et de regards larmoyants d’Elijah Wood peuvent être économisés sans aucun regret !
Le Retour du RoiTM (dans sa version courte) présente donc lui aussi, comme ses frères triplés, une accumulation de déchets, de maladresses et de pure trahison. Nous obtenons un total de 18 minutes et 3 secondes environ d’absolue inutilité…
Ainsi l’ensemble de la laborieuse « trilogie » de Peter Jackson entasse 1 heure 30 minutes et 54 secondes totalement superfétatoires !
Ces longues minutes gâchées sont un authentique scandale intellectuel, quant on sait que le barbu de Wellington et ses équipiers se sont longtemps plaint de ne pas avoir assez en trois films de trois heurs pour tout adapter et que le choix de sacrifier des pans essentiels de l’œuvre était présenté comme une cruelle mais absolue nécessité !
Tout ce temps gâché aurait suffit à inclure éventuellement Tom Bombadil et son petit monde poétique –mais on a démontré ici que ce n’était en fin de compte absolument pas souhaitable– mais aussi le véritable propriétaire du cheval Asfaloth, à savoir, pour les néophytes, le blond Glorfindel.
La compagnie Grise aurait pu jouer un rôle et s’occuper –pour rester conforme au scénario jaxonien– d’Anduril, malencontreusement oubliée à Fondcombe.
On aurait pu voir Imrahil et la fin de la bataille pour Minas Tirith un peu moins bâclée…
On aurait pu comprendre comment Eowyn, tellement amoureuse de son Aragorn chéri au point de faire n’importe quoi avec son épée, a pu si vite tourner son affection vers Faramir qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam et qu’elle n’a jamais rencontré dans le film !...
On aurait pu savoir et comprendre ce que devenaient Langue de Serpent et surtout Saruman (il paraît que les riches qui peuvent se payer des DVD le sauront en novembre prochain dans la version entière du film... Mais comme vous le savez, je ne souscrit pas à cette arnaque commerciale.)
On aurait pu avoir un Conseil d’Elrond un peu moins bâclé et un départ aux Havres moins ridicule et moins hollywoodien...
Et puis des explications un peu plus claires sur des détails comme les Aigles, qui semblent si importants mais dont on ne parle jamais... et sur le pouvoir de rendre invisible de l’Anneau qu’on découvre sans aucune explication avec la mort d’Isildur... et sur les grandes et subites connaissances de Sam, qui n’avait jamais quitté la Comté auparavant et qui sait tout à coup à quelle exacte distance se trouve Fondcombe...
Et pourquoi pas le Nettoyage de la Comté ...
Mais bon, là je crois que je rêve...
Avec cette vaste mystification visant à convaincre qu’il n’y avait « pas assez de temps pour mettre dans les films toute la richesse du Seigneur des Anneaux », nous voguons une fois de plus en pleine hypocrisie et en plein mensonge.
Mais bon, comme on dit à la campagne : « c’est comme ça, et c’est pas autrement ! »
Ca aurait pu être autrement.
Avec les énormes moyens dont il disposait, Peter Jackson aurait pu faire du Seigneur des AnneauxTM le plus beau et le plus grand film de l’histoire du cinéma.
Il lui suffisait de mieux gérer le temps dont il disposait, de rester fidèle à l’œuvre qu’il souhaitait adapter et à l’esprit de cette œuvre.
Mais ce ne fut pas le cas.
Je vous remercie chaleureusement d’avoir tout lu jusqu’au bout...
I.
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Isengar, il n'y aurait pas un problème dans ton texte? Si si, réfléchis bien...
Tu propose un SdA raccourcis de 1h30 : !! Whao !! C'est génial !! 1H30 en moins???? Merci Mr.Isengar de nous avoir enlever ces 1H30 ! On va pouvoir caser toute les scènes manquante que vous citez en bas de votre texte maintenant. On revient avec le film pour vous le montrer !
Et là, c'est le drame, lors du visionnage, Isengar se rend compte qu'il a fait une bourde : "Mince alors, j'ai supprimer 1H30 de scène que je trouvais pourries, mais je n'ai pas calculer qu'il fallait bien les remplacer par des scènes fidèle, donc ce n'est plus 1H30, mais au mieux, une vingtaine de minutes qu’on économise ! J’aurais du y penser avant, ah bah mince alors, c’est balaud !"
Bah oui, c'est bien beau de dire que par exemple la fuite vers le gué fait 3 minutes et 40 secondes et que et que c'est 3 minutes et 40 secondes de perdues qui aurait permis de blablablablabla... ou encore que l'électrocution fait perdre 30 secondes etc... mais on ne peut pas les supprimer sans les remplacer, donc il n'y a pas gain de temps de 1H30, donc tu as taper un texte pour rien...
Sans animosité ;) Vysserk.
PS : Mais c’est quoi cette obsession qui revient tout le temps sur l’Amérique blanche et les WASP ? On dirais un militant de la LCR croisé avec Malcom X ;o)
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Vysserk : "donc il n'y a pas gain de temps de 1H30, donc tu as taper un texte pour rien..."
M'aurait pas étonné que t'es flanché avant la fin du texte...
Trop long pour toi, mmmh ?
Du coup, tu n'as pas bien compris où je voulais en venir, n'est-ce pas ? Ne dis pas non, ton post te trahis.
Sans animosité non plus (y'a longtemps qu'il n'y en a plus d'ailleurs...)
I.
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Lol, en fait j'ai tout lu et je pense avoir compris où tu veux en venir, mais corrige moi si je me trompe :
Tu veux supprimer certaines scènes que tu trouve inutiles au profit de scènes absentes (TB, Compagnie Grise etc..), mais ce que je trouve étrange, c'est que tu inclu dans le "temps perdu" des scènes qui restent quand même indispensables, qu'elles soient traitée fidèlement ou non : j'ai cité la fuite vers le gué et la tentation de Galadriel, mais il peut y avoir aussi Pippin et le Palantir : Ces 20 + 1 secondes aurait pû être mieux faites, mais en aucun cas ce n'est du temps gâché au détriment du reste.
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La fuite vers les gués : il s'agit juste de l'inutile chevauchée d'Arwen à travers un paysage qui n'a rien avoir avec les scènes précédentes et suivantes.
Pippin et le Palantir : il s'agit juste de l'"éléctrocution" de Pippin. Inutile également.
Je ne cherche pas à proposer de tout supprimer non plus. Ce serait absurde. Autant ne pas faire de film.
Mais toutes ces scènes sont, après plusieurs re-visionnages (si, si... j'ai été très attentif à tout, en plus... je suis même incollable sur la "trilogie" maintenant ;o)) parfaitement superficielles.
Quelques autres (je l'ai souligné au moment d'en parler) gagneraient à être sérieusement écourtées, tant elles sont épuisantes d'inutile longueur (mort de Boromir, par exemple...)
I.
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Merci Isengar pour ce travail. En lisant ton premier post je me suis dit: surement qu'il va pas avoir tout visionné chronomètre en moins?!!!
Et tu ne comptes que les scènes inutiles. Si on regardait l'équilibre des scènes, qu'on regardait chaque fois qu'on nous sert une moralité à deux balles, chaque fois que PJ évite de faire dans le discret et prend ses spectateurs pour des imbéciles incapables de comprendre que Sauron il est méchant et Gandalf gentil... les minutes s'accumuleraient encore plus.
Je ne pense pas que ce soit une histoire de temps, mais de scénario. Si PJ avait songé à faire un film, un vrai film, au lieu d'une adaptation, on aurait pu arriver a quelquechose. A la place, on a des costumes, des décors et des effets spéciaux. Tout ca pour déguiser le fait que ce film n'est pas solidement écrit et qu'il est a classer dans la vague de nullité que nous offre Hollywood. Bref: que dira l'histoire du SdA en trois tiers? rien. Ca a gagné des oscars et a continué dans la vague de médiocrité qui sert a divertir le grand public.
Bou!
Greg
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euh exercice au lecteur: remplacer un 'o' par un 'a' et supprimer un 's' quelquepart dans mon post ;)
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Ah ! Enfin ce texte dont on entendait tant parler... !
Malgré la longueur et les petits caractères, je me suis enfilé le tout d'un traite avec plaisir et, bien entendu, avec brumisations à la clé. ;-)
PJ n'a pas inclu le nettoyage de la Comté, Isengar se venge avec le nettoyage de la trilogieTM... :D
Dans les scènes à supprimer, tu peux ajouter les plans larges sur le Mordorire pour montrer le mirador sauronnesque. Non que ça prenne beaucoup de temps, mais c'est une tâche tellement ignoble qu'on peut s'en séparer sans trop de regrets... !
Et, quant à supprimer des feux d'alarme dans le Return of The Katastrofe, autant se charger de ceux où il n'y a manifestement personne pour pouvoir les allumer, au sommet de pics par-delà les nuages, par exemple... ! :-P
Par contre, une fois le ménage fait, je garderais assez volontiers la scène des tertres du Rohan (qui succède d'ailleurs à l'enterrement de Théodred sous un chant Eowynien plus que délectable), puisqu'elle ne me semble pas être contraire à l'esprit du livre, et qu'elle ne sera alors plus un risque pour les spectateurs de mélanger légendaire Totoesque et invention Jaxonienne, puisque cette dernière aura alors disparu. Non... ? ;-)
E. toujours pas remis du putsch et de l'assassinat de Grandpaf.
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A Isengard
M E R C I
merci pour cette expression 'Gimli Jaxonoïde', et tout ce que tu as pu dire sur la pauvre interpretation du texte par ces 'connoisseurs'. Vraiment ceux qui me connaissent savent combien je me suis lassé de defendre cette opinion face au raz de marée pro-humoristico-holywoodien qui l'appréciait ainsi !
merci pour Bakshi et ce que tu en dis beaucoup plus haut, je pense très exactement pareil, et la descente critique qui la entourée à l'approche du phénomène Jackson et de sa trilogie.
merci pour les critiques sur Arwen et sur legolas qui peut etre renverrons les simples 'fans' de ces acteurs et leur debarquement sur nos forums plus calmes et plus en rapport avec le gachis de ces personnages.
merci pour ton avis sur les combats 'tigre et dragons 'qui parsemment le peu de respect du film d'une chienlit des plus honteuses et inutile.
merci pour ces pseudo-flashback santabarbaresques entre Aragorn et arwen complétement indescents.
merci pour rendre a césar ce qui est à cesar a savoir des elfes insipides et mal faits (Cf le bisou de galadriel à frodon ou l'on peut apercevoir que ces oreilles sont rougies par le froid - tiens donc le froid et les elfes ?!) ou le haldir moche au possible et baraqué comme un bon videur de boite de nuit !
je pense qu'un film de deux heures (voir deux heures trentes) pour chaque volume est réalisable si on veut respecter l'oeuvre et ne pas imposer de scène soporifiques au spectateur.
MAIS les décors et la nouvelle zélande conviennent de mon sens bien au film (il me semble avoir dit de la première heure que ces décors devaient d'ailleurs etre vus comme le meilleur acteur de cette adaptation de mon sens ....)
MAIS on ne peut s'empecher de noter l'introduction de gandalf dans la comtée et le jeu de l'acteur ici assez fidèle (peut etre un des meilleurs mon sens si on lui otes les scènes de combat....)
MAIS ce frodon à part les remarques que tu fais est malgrès tout un bon choix dans la forme comme son fidèle Sam ....
Si je devais garder une simple scène ce serait :
La conversation entre Eowyn et Gimli sur les femmes naines avant que jackson ne le fasse encore et encore chuter au sol (ou sous un warg pendant que Super Legolas Bloom lui décoche des milliers de flèches qui font toutes mouches ....)
En tout cas merci Isengard
Stéphane Grignon
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Isengar qui en remet une couche, en obsédé permanent de la trilogie du sieur Jackson. Comme d'hab, c'est plaisant à lire (normal monsieur est journaliste et depuis le temps il a eu le loisir de peaufiner ses phrases et formules à l'emporte-pièce).
Pour les 2 premiers opus, je trouve certains choix de PJ que tu dénigres, tout à fait justifiables, mais je ne m'étendrais point car manque de temps (plus tard p/e). :)
Je m'intéresserais ici seulement au Return of the King. Non seulement il a en effet pas mal de scènes qui souffrent d'un montage malheureux et c'est aussi le plus frais dans ma mémoire. En outre, pour une fois tes arguments ne sont pas trop enduits de la couche de mauvaise foi qui te caractérise d'ordinaire et m'empêche d'habitude de te répondre.
Le meurtre de Deagol
Tout comme toi, je pense que cette scène est utile à la compréhension de l'histoire, mais un peu longue. Sur la forme, j'ai également l'impression qu'elle a été filmé par une autre personne et fait l'effet d'un décalage important avec le reste.
Sur le fond en revanche, la métamorphose de Gollum en raison de l'anneau illustre bien la corruption du "precious". N'oublie pas en effet que le film est destiné aussi aux spectateurs qui n'ont pas eu la chance de lire des livres et parfois il faut enfoncer le clou pour faire passer un message.
Tu parles aussi de pitié, justement, cette scène a pour but justement de nous faire éprouver de la pitié (tu dis l'inverse toi ;-) ).
On nous présente bien un personnage sckyzophrène, qui marche tout le temsp sur le fil du remords et de la soumission à l'anneau. Ni blanc, ni noir.
Electrocution de Pippin
Rien à ajouter, je partage totalement ton opinion : pour moi de loin la scène ratée des 3 films, je la déteste ;-) .
Etats d’âme de dame Arwen
Trop d'Arwenn tue l'Arwenn, c'est clair. Moi qui aurais tellement voulu voir Glorfindel au Gué de Bruinen, je lui en veut depuis le début ;-)
Par contre Le forgeage d’Anduril –effectué ici par deux robustes figurants , qu'est ce qui te gêne ici? Moi j'imagine Feänor, robuste et puissant, donc j'imagine que ses semblables puissent lui ressembler un peu...bref
Feux d’alarme :-)
Au contraire, je trouve cette séquence très réussie, une vraie trouvaille de scénario pour ryhtmer l'histoire. On accompagne la caméra dans les hauteurs des cimes jusqu'au Rohan, plongée vertigineuses et magnifiques. La propagtion des feux est comme un souffle épique porteur d'espoir. (Au passage, qui se soucie du nombre exact des feux en question,il n'y a bien toi pour le faire Isengar-sans-le-d-on sait). D'autant que ces feux sont repris dans le récir de Tolkien, il y fait allusion et PJ l'adapte à merveille.
Pas d'accord donc, ici avec tes dires.
Les orques
D'accord avec toi, c'est mal rendu. PJ se perd dans le 'manichéen', je n'ai pas de solution, mais c'est bof quoi.
Le festin de Dénéthor
Contrairement à toi, je ne fais partie du fan club de Dénéthor (ni du film et ni du bouquin d'ailleurs). Pour moi même après la lecture du ROTK, mon affection n'allais certes pas à ce père indigne qui envoie aveuglément son fils à la mort (en cela la scène dans la salle du trône entre Faramir et son couillon de père est très fidèle à celle imaginée par Toto). C'est vrai que PJ a accentué qqpeu ses défauts mais moi je ne vois vraiment rien qui puisse le racheter. Sur le sujet de sa mort, Edrahil m'a exposé sa vision du rôle de Gandalf et du thème de la pitié, selon lui oublié par Gandalf made-in-PJ, mais je n'y adhère pas. Sa vie liu appartien, il prévoit de se suicider, après avoir tenté de le dissuader (Pippin, puis Gandalf), on le laisse à son sort = bon débarras, il est coupable de double tentative de meurtre sur son propre fils (parricide à l'envers?) et en plus il est corrompu par un usage abusif du palantir, bref.
La scène parallèle du très beau chant de Pippin et de la marche vers la mort de Faramir et de ses cavaliers est très rèussi et fonctionne très bien, le festin du father fait tâche et insiste sur l'horreur de la condamnation prononcée par Dénéthor sur son fils....;)
Elrond à Dunharrow
Scène fourre-tout absolument voui, on se demande là si les réalisateurs, s'apercevant soudain qu'on n'a pas parlé d'Anduril dans FOTR, n'ont pas décidé de nous faire un tour de passe-passe, bof,
Le putsch ou prise en main du sieur Gandalf
Denethor qui maudit Theoden pour son retard (alors qu’il refusait d’appeler à l’aide avec les feux d’alarme… où est la cohérence ?) on te dit qu'il n'est pas sain d'esprit donc la cohérence il ne connait pas. Ne m'a pas dérangée outre mesure, je l'aime pas Dénéthor moi, n'ai jamais aimé cet être fourbe et égoîste, un piètre dirigeant et un mauvais père.
Bave verte pour Frodo
scène pas très heureuse je te l'accorde et lourde. Personnellement les gros plans, ne me gênent pas (ils sont un outil du réalisateur et il a tout à fait le droit et parfois le devoir de s'en servir), mais là scène trop lourde, en effet.
Le meurtre de Denethor
voir ma remarque concernant la pitié, je sais que ça révulse certains (coucou Edrahil) mais personnellement je ne pense pas qu'il faille aller chercher si loin. Scène nécessaire : sauvetage de Faramir et mort d'un personnage important Dénéthor..quand à sa chute sur le champs de bataille, pour moi c'est une transition pour la suite, la caméra le suit et hop on arrive sur les champs de Pélennor (procédé cinématographique)..
Legolas super-héros
Mouais, c'est pas dans le ton ses prouesses acrobatiques c'est clair. Bien que je ne trouve pas qu'il joue si mal que ça (c'est pas Ben Affleck quand même qui lui non-joue). On aurait pu éviter.
Par contre les oliphants sont très bien restitués, majestueux et imposants, on tremble sur son siège de spectateur :-) .
Ariel anti-redéposition
Ce passage m'irait très bien s'ils étaient gris comme dans le texte original. Pour l'aspect nettoyage, c'est une ellipse mes chéris, on va pas nous refaire les bagarres sans les morts et avec les morts, la bataille de Pélennor étant déjà très longue (voire intermitable dans le bouquin)...
Une diversion
C'est sur qu'on avait compris, mais bon en VO c'est pas si catastrophique quand même. J'ai revu tout récemment The Return of the King en vf et franchement si le doublage d'Aragorn est réussi (faut que le sieur Mortensen n'articule pas) celui de Bloom et de Wood est calamiteux, donc je pige maintenant pourquoi les Francophones hurlent de rire à cette réplique.
Roule la galoche !
bof on sait que Tolkien était prude mais bon faut pas pousser, surtout quand on lit les appendices : pensez que dans ce baiser fougueux est concentrée toute la frustration d'années et d'années de séparation, d'éloignement. Ne me choque point.
Les Hâvres
Tu les imagines comment toi dis donc les hâvres? Cette scène ne m'a pas choquée, elle est trop longue c'est tout. On notera au passage la fin à rallonge peu heureuse de ce 3e opus.
Quant à Elijah Wood, contrairement à toi, je trouve qu'il fait un Frodo tout à fait brillant (je l'avais déjà remarqué dans l'excellent The Ice Storm d'Ang Lee) et il n'a certainement pas à rougir de sa prestation.
Comme toi, je regrette la rencontre d'Eowyn et Faramir, les maison de guérison qui auraient montré le côté "guérisseur" d'Elessar, l'épisode avec la Bouche de Sauron. Je ne regrette pas Le Nettoyage de la Comté, franchement c'est un épisode bcp trop long dans le bouquin. Le traitement par Tolkien nous rend ce chapitre long, prévisible et très manichéen. Toutefois, bien que je ne l'aime pas, je trouve que PJ aurait du en effet par fidélité, mentionner ce passage. ;-)
Moi aussi j'aurais souhaité qu'on en sache davantage sur les aigles, mais je m'interroge car je n'ai pas souvenir que Tolkien soit très dissert là dessus non plus(à ce propos j'irais faire un tour sur les forums pour voir ce que ce que vous en dîtes ;-) ).
Sinon j'aurais toujours un rictus navré à la lecture des propos soit-disant du 25e degré (on en doute vu le nombre de fois que tu les rabâches LOURDEMENT) sur les les WASP et l'unique neurones des américains, ces attardés et aussi du côté 'paysan mal dégrossi' de PJ et de ses concitoyens en généralk , des bouseux finis et incapables de part leur origine de faire autre chose qu'un travail salopé ;-(
Ca c'est vraiment navrant et je le répète, fait perdre en crédibilité une grand partie de ton propos, pourtant fort bien exposé.
Merci d'avoir eu la patience de me lire jusqu'au bout (TM Isengar 2004)
Rohan
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Et pour parler des moments vraiment réussis du Return of the King
Dans le désordre....
La montée des niveaux de Minas Thirith par Gandalf monté sur Shadowfax
Rien à dire, superbe scène, qui remplace toutes les descriptions. La magnifique cité des Rois dans toute sa splendeur. La séquence à l'avantage de nous montrer :
1- que la cité possède plusieurs niveaux dotés de portes, ce qui sera utile pour comprendre le repli stratégique ultérieur
2- que la cité est immense
3- la puissance de la cité, forteresse adossée à la montagne.
Une de mes scènes préferrées avec l'allumage des Feux d'alarme (n'en déplaisent à Iz').
La mort du Roi-Sorcier d'Angmar
Par le bras d'Eowyn. Encore une fois scène épique, qui libère une tension contenue depuis des jours et des jours. Très fidèle au livre : c'est d'abord Merry qui blesse le roi au mollet, puis c'est Eowyn , jouant sur l'effet de surprise 'But I am noooooooOOO man!' qui terrasse son adversaire. Magnifique, épique, bouleversifiant , tout ce que vous voulez. Miranda Otto continue d'incarner Eowyn à merveille.
J'aurais aimé toutefois qu'on réserve la surprise préparée par Tolkien à savoir : le chevallier Derhelm prend Merry en croupe et le lecteur ne se rend pas compte qu'il s'agit d'Eowyn. La surprise face au monstre d'Angmar est démultiplié chez Tolkien car nous aussi sommes stupéfaits de la voir sur le champs de bataille (heu oui lambertine tu vas encore dire que c'est une pitite garnemente car elle aurait mieux fait d'obéir tout sagement aux voeux de son oncle et rester faire des crapettes à Edoras, mais je reste persuadée que l'intention de Tolkien était bien de lui faire jouer un rôle capital);-).
La mort de Theoden
Superbe séquence, bien filmée (gros plans utilisés judicieusement, jeu des acteurs impeccable, bravo à Bernard Hill et Miranda Otto). Emouvant, dramatique, le ton juste.
La montée du Mont Doom par Sam et Frodo
Pour le jeu des acteurs, à voir absolument en VO car à un certain moment la voix française de Frodo est ridicule et escamote le moment dramatique rendu par les acteurs "en vrai".
L'action dramatique est bien construite et va crescendo, le tout couronné par l'intervention de Sam, magnifique, qui finit par porter son compagnon cuit dans son jus et au bout du rouleau. Epique!!!
La fin de l'Anneau
La lutte Frodo-Gollum est bien rendue je trouve et l'effet final de l'anneau qui se reste encore un peu sur sa croute de lave - même si politiquement pas correcte - est efficace. ;-)
L'antre de Shelob
Cette séquence est très bien filmée. PJ réexploite et amplifie la terreur inspirée par le monstre imagniné par Toto. La progression à tâtons de Frodo est heureusement accompagnée du morceaux réussi de Shore, inquiétant à souhaits. Un brin trop lumineux toutefois car le spectateur non averti ne se rend que moyennement compte que Shelob déteste la lumière aveuglante de la fiole donnée par Galadriel. Avec le chant perfide de Gollum en filigranes....;-)
La tour de Minas Morgul
Cette porte/tour monumentale est très bien rendue, n'oublions pas qu'elle était la pendantte de Minas Tirith et donc on doit voir qu'elle est imposante. L'ascension des escaliers est vertigineux. Les décors, l'éclairage, la tension libérées lors de la sortie des nazgûls renforce la malaise du spectateur. A mettre en parallèle avec la quiétude d'avant la bataille de la scène du balcon entre Gandalf et Pippin, scène que j'affectionne tout particulièrement.
Les feux d'alarme
Déjà mentionnés plus hauts, une de mes préferrées.....:-)
J'ai déjà mentionné, la scène Faramir-Dénéthor. Je parlerais de Merry , s'il est un peu 'gamin' dans FOTR, dans ce 3e volet il est fidèle au Merry de Tolkien, raisonnable, courageux etc...
Un grand absent quand même ce cher Imrahil, qui lui découvre que Eowyn n'est pas mourrante en percevant la buée produite par le faible souffle de la belle sur son armure de métal (passage que j'aime bcp)...pour ses talents de négociateur et de diplomate, de grand guerrier, et son esprit fin...dommage
;-)
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Oserai-je contredire Messire Took, grand seigneur de la Comté devant l'Eternel - euh - Illuvatar ?
Ben ... pourquoi pas ?
Alors :
Dagorlad : on peut ne pas aimer la FORME de Sauron. Ou ne pas montrer la bataille en guise de prologue. mais si on montre Dagorlad, on montre Sauron. C'est tout. Ce n'est pas à un mal suggéré q'Isildur a ôté l'anneau ( euh... qu'est-ce que les WASP viennent faire ici ??? )
Les Elfes : oui ils son pâlichons. mais l'allusion aux Havres n'est pas malvenue, vu qu'on les reverra, les Havres.
Le mont venteux : Aragorn fait fuir les nazgul avec du feu. Comme dans le bouquin, il me semble. On peut dire qu'elle est mal réalisée, j'attends toujours qu'on me démontre pourquoi.
La poursuite : euh... pas compris. Bien sûr qu'il aurait mieux valu Glorfindel ! Mais je ne vois pas non plus en quoi cette poursuite est ridicule (au passage, miss Tyler ne monte pas à cheval)
Aragorn sur la tombe : m'en fous qu'elle soit inutile, la scène. Elle est BELLE.
Le gardien de la Moria : ne m'a pas particulièrement terrifiée dans le livre, et n'était pas drôle dans le film.
L'escalier : euh... je ne trouve pas la scène mal faite. Je la trouve illogique (un gandalf censé aurait fait passer le Porteur de l'Anneau et l'héritier du trône avant tout le monde. Je me répète, je sais...)
Electro-galadriel : mal foutu, mais tout sauf inutile, de voir Galadriel renoncer à la tentation.
Les cadeaux : encore une fois, je me fiche que la scène soit inutile. Elle est belle.
Les adieux d'Aragorn à Frodon : J'avais compris, mais j'aime la scène aussi. je dois être une ado prépubère aimant ( euh... qui ???)
La mort de Boromir : ??????? je ne vois pas ce qu'on peut lui reprocher
Le geste "G.I." : et on faisait comment, avant, en Europe, pour dire "stop" en silence ?
L'agonie de Theodred : Cà te dérange tant que çà de voir Eowyn pleurer ? va vite la consoler, cher Hobbit (après tout, en tant que Took, tu es un PRINCE hobbit...)
La chute de Frodon dans le marécage : a pour but de montrer un Gollum qui sauve Frodon. Ce qui n'est pas rien.
Les tertres : suivent l'enterrement. Encore une fois, ce n'est pas "essentiel" mais c'est prenant.
la pirouette de Legolas : je ne l'ai remarquée qu'à la troisième vision, parce que j'étais prévenue.
La disparition d'Aragorn : a au moins pour intérêt d'introduire la mort - la vraie - du Roi.
le fils de hama : et quoi ? faut peut-être pas introduire le gamin, mais qu'est-ce que tu voulais qu'il fasse, Aragornichou ?
les nénelfes à Helm : on va pas encore se disputer là dessus, dis ?
Le Nazgul : effraie VRAIMENT les soldats d'Osgiliath
Le nazgul et Frodon : le Nazgul étant aveugle, il n'y a aucune raison pour qu'il remarque plus Frodon là que sur la racine ou dans le Marais des Morts. Sauf si Frodon met l'anneau (en fait, la seule scène qui me gêne avec les Nazgul, c'est celle du Poney Fringant, où ils se laissent abuser par le "coup du traversin" )
La suite plus tard, maître Took !!!.
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Encore une chose (pour l'instant) : louer la VL en VHS coûte 2,50 Euros. Alors qu'une place de cinéma coûte (chez vous) plus de 8 Euros. Alors, parler de "version pour les riches"....
OK, OK, je sors...
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Juste un truc :
Sur le meurtre de Deagol :
Rohan >>On nous présente bien un personnage sckyzophrène, qui marche tout le temsp sur le fil du remords et de la soumission à l'anneau. Ni blanc, ni noir.
Le problème, c'est que pendant cette séquence on n'a pas une once d'humanité avec ce Smeagol. Rien que le fait de commencer le film sur un Smeagol qui jubile en empalant un ver sur son hameçon, ça fait plutôt penser qu'on a affaire à un dangereux psychopathe sadique...
Quant à la transformation, ni excuse, ni remord, simplement de la haine. On a plutôt l'impression que l'anneau n'a affecté que le physique de Smeagol, son âme étant déjà complètement pourrie.
Même dans TTT, et après un certain temps de soumission à l'anneau, il a l'air plus humain que dans ce prologue, le Smeagol.
Bin la pitié que je pouvais éprouver pour lui dans TTT, je lui retire... !
Par ailleurs, concernant le barbecue de Denethor, je ne vais pas chercher "si loin". C'est un aspect qui m'a immédiatement sauté aux yeux et fait bondir de mon siège (peut-être que lambertine s'en souvient d'ailleurs, vu qu'elle était à côté. Mais elle m'a vu sursauter tellement de fois au cours du film que c'est pas sûr... ;-P).
Ah et au fait, monsieur le journaliste Isengar, n'aurais-tu pas oublié cette scène du RoTK où shnogul met des miettes de lembas sur Sam pour le faire renvoyer par Frodo (wow ! une amitié sacrément tenace entre les 2... !) et pour que celui-ci tombe, ô miracle et providence, sur le lembas que Gollum a jeté en sa cassant la figure des escaliers sans rien se casser... On peut très bien s'en passer aussi, je pense... ! ;-)
E.
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Je me souviens davantage t'avoir vu sursauter (non... bondir ... non... défoncer le plafond de l'UGC ) lors de la bastonnade, mais bon...
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Rien qu'à lire le titre du fuseau je me doutais de qui en était l'auteur ;)
Juste quelques désaccords, sur un ou deux points, mais je suppose que c'est normal :)
Mon coeur balance pour la Mort de Boromir : en fait, elle semblerait moins longue, à mon avis, si la chose en face de lui n'était pas si ridicule... Le même temps avec un Uruk qui ne serait pas une pâle copie de golem (faut d'ailleurs que je me documente sur ce genre de créature...) grimaçante et tartinée de crème solaire (ben tiens, voilà pourquoi y craignenet pas le jour, main'ant ! :)) aurait été très bien... Mais la scène m'a plu quand même.
Mi-Mi Cra-Cra (hi hi, toi aussi ils lisent les Pomme d'Api ;)): le pire n'est pas tant la chute de Frodo que le réveil du mort dans la flotte... On verse dans le déjà-vu, déjà-vu, déjà-vu... Comme disait mon prof de sémio, c'est le genre de chose qui fait sursauter parce que ça surprend (zioup, un coup de violon en dents de scie par dessus pour rajouter l'intensité sonore), mais pas parce que ça fait peur...
Les Tertres : ah, là, ce fut au contraire l'une des rares scènes où je ne me suis pas araché les cheveux... L'image est très belle, ces symbelminë blancs sur l'herbe verdoyante, et les larmes d'un père qui enterre son fils... ça rattraperait presque l'exorcisme, sauf que là, j'ai plutôt l'impression que ce n'était pas la même personne derrière la caméra... (par contre, j'ai dû fermer les yeux trop longtemps de désespoir, me souviens plus du tout de l'agonie de Theodred).
Lancer de nain : il y a aussi juste avant, quand ils sortent la tête par la petite porte sur le côté du décor... J'ai eu la curieuse impression de me retrouver au théâtre, d'un coup... (non pas que je n'aime pas le théâtre, oh, si ! mais au niveau des décors, on ne peut pas mélanger les deux, la super-production et les décors-cartons).
L'électrocution : EDF n'a rien à voir avec ça :) Mais c'est d'un ridicule consommé.
Bave verte pour Frodo : réflexion de l'amie qui me soutenait : "Qu'est-ce qu'il vient fiche là, Mickael Jackson ?"...
Pour le reste, j'approuve... et à quand le troisième volet sur les Elfes massacrés ? :)
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lambertine : malheureusement, 'chez nous' aussi ça devient exorbitant le cinoche, 8.10 euros pour aller voir Harry Potter tout récemment à Bruxelles, ç'en est bien fini cette fois de l'exception belge ..;-(
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>Ah et au fait, monsieur le journaliste Isengar, n'aurais-tu pas oublié cette scène du RoTK où shnogul met des miettes de lembas sur Sam pour le faire renvoyer par Frodo J'ai déjà précisé ailleurs que je faisais une overdose de Numenor. La chose se confirme... ! Pour Michèle : oui, la bastonnade est certainement le moment où j'ai le plus réagi. Pour le bûcher, j'ai du sursauter au début, puis j'ai sans doute sombré dans un desespoir qui s'est manifesté par un fou rire conjointement avec le père Gurth... ;-) E.
On prendra donc soin de remplacer Shno le Gul qui n'a rien à faire ici (encore que...!), par Gollum. Décidément, après le lapsus oral, v'là que ça me poursuit même à l'écrit... !
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Je continue :
je peux ?
Au sujet du RdR : j'ai déjà dit que je réservais mon jugement final pour décembre, vu que j'aime pas juger les BA, même VL...
Le meurtre de Deagol : c'est un meurtre, et un meurtre, c'est pas beau. Doit-il pour autant nous empêcher de trouver Gollum pitoyable ? Devrait-on, pour qu'il soit pitoyable, gommer son passé d'assassin ? Non. Gollum est un assassin. Point barre. Et celà ne doit pas empêcher la pitié. Re-point-barre.
L'électrocution de Pippin : ce qui m'a le plus gêné dans cette scène, c'est l'effet du Palantir sur Aragorn...
Arwen triste : z'allaient quand même pas mettre une Arwen gaie...
Les "robustes" forgerons : ben, oui. ne viens pas me dire que tu es un adepte des elfes androgynes.
Les feux d'alarme : m'en fous, de combien il y en a. J'ai beau avoir lu le SdA plus d'une fois, m'en souvenais plus. Et les ai pas comptés dans le film.
Sinon, Ed' : les feux d'alarme se trouvent rarement au fonds des vallées...
Denethor : a été massacré dans le film. je ne vois pas l'intérêt de le voir se bâfrer. mais la scène est à garder pour le reste ( si le Thain Peregrin est victime d'un coup d'Etat, il pourra se reconvertir ménestrel )
Le Putch : dans la lignée de ce que je viens de dire : Denethor est raté. Est fou trop tôt (et parfois, on fout une baffe à quelqu'un pour lui faire reprendre ses esprits... ). Question : peut-on virer un chef d'Etat cinglé ?
Le "meurtre" de Denethor : es-tu pinochiste pour comparer Allende à l'intendant cinglé de PJ ? le Chili n'était pas en guerre ( et même si Pinochet a - ce dont je doute - ordonné la mort d'Allende, le transformant illico en martyr, il ne l'a certainement pas tué lui-même. je trouve donc cette comparaison malvenue. Au demeursnt, Allende n'a jamais tenté de tuer son enfant. Et la version de suicide du président grandissait sa légende. Fin du HS ). Il n'y a pas meurtre. Il y a action en "état de nécessité" : c'était, ou Denethor le suicidaire, ou Pippin.
Gandalf gourou : s'il n'est pas conforme au légendaire ( description de Valinor... ) le discours de Gandalf sur le fait que la mort n'est qu'un passage est parfaitement conforme à la foi de Toto. Il n'y a rien de "Dianétique"là dedans.
"par delà les cercles du monde, il y a plus que le souvenir" isn't it ?
Une diversion : ben... beaucoup de gens, effectivement, n'avaient pas compris...
Le bisou : il est déplacé "en public". Pas conforme à la discrétion d'Aragorn. Pas "royal", et psychologiquement peu vraisemblable (quand on a été séparé longtemps de quelqu'un , on ne réagit pas ainsi ).
N'empêche : je ne suis pas ceux qui y voient un baiser de soudard : ni Aragorn, ni Arwen n'étaient de purs esprits...
Les Havres : conformes à l'idée que je m'en faisais...
Voilà.
Qu'on ne vienne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit. le film a des défauts - et m'a fait bondir plusieurs fois moi aussi. Seulement, certains arguments me semblent tomber à plat.
Sans rancune, j'espère ?
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>Lambertine : Question : peut-on virer un chef d'Etat cinglé ?
Oui, cela s'appelle l'incapacité de règner dans certains pays ;-)
Il n'y a pas meurtre. Il y a action en "état de nécessité"
Tatata !! Légalement parlant, ça reste un meurtre.
>Laegalad : et à quand le troisième volet sur les Elfes massacrés ? :)
Je me joins à la supplique !!!!!!!!!!
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Bon, c’est presque les vacances donc je ne résiste pas à la tentation et je me joins à la cacophonie ambiante ;-)
Lambertine : Le nazgul et Frodon : le Nazgul étant aveugle, il n'y a aucune raison pour qu'il remarque plus Frodon là que sur la racine ou dans le Marais des Morts.
En ce cas, comment fait-il pour poursuivre nos 4 lascars juste avant le Bac de Châteaubouc ? Hum ?
D’ailleurs à ce propos, une partie de cette scène est également à virer : il est pour le moins curieux qu’un cheval n’arrive pas à sauter un espace qui s’est à peine élargi depuis qu’un hobbit l’a passé.
Vinch'
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Cher Maître Took,
Loin de moi l'idée de contrer tes arguments un par un... En plus, je suis d'accord avec une bonne partie d'entre eux (quoique, la Galadriel verte, moi je l'aime bien... si, si. Allez-y, étripez moi ! ;-) ).
Non, je voudrais me repencher sur le soi-disant chef-d'oeuvre de Bakshi. Parce que là, désolée, et malgré toute mon affection pour tes écrits enflammés ô combien réjouissants, JE NE SUIS PAS D'ACCORD !
M'enfin, revois-la, cette horreur. Et surtout, re-jette un oeil sur ce rapport au temps, catastrophique, traduisant une tromperie tout aussi immonde que celle que tu dénonces. Alors oui, Bakshi va jusqu'à la moitié du récit à peu près. Mais à quel prix ? J'ai vu son film deux fois. Assez pour en garder un souvenir hilare. Mes compagnons de visionnage n'ont pas tenu, pour la plupart, après le Balrog. Fautes de goût, certes, mais aussi fautes de construction abominables.
Le souvenir qui reste imprimé en moi, ce n'est ni le Balrog, justement, ni les orques affreux, ni même la Galadriel-Barbie qui bat des cils au milieu de voix angéliques complètement hors de propos. Non. C'est ce sentiment que tout le métrage a été monté sur un tapis roulant qui accélère, accélère, accélère, jusqu'à ce qu tout le monde se retrouve le cul par terre. Les novices tolkieniens qui m'accompagnaient dans cette soirée haute en couleur devant la télé n'ont strictement rien compris, ni à l'enjeu, ni à l'atmosphère, ni au scénario dans son expression la plus simple. C'est bien simple... Je me suis entendu dire: "C'est CA, le SDA ?". Où est cette soi-disant cohérence, cette soi-disant mélancolie, cette poésie ? Si le livre m'en submerge, Bakshi ne m'en a offert qu'une triste parodie.
Relis-toi, Maître Took:
"Mais au moins, l’essentiel des thèmes du Livre étaient respecté. L’esprit sombre, mélancolique et poétique se retrouvait dans cette adaptation. Et le réalisateur n’en a pas rajouté des masses et des masses pour affrioler la clientèle.
En deux heures, deux tomes du Seigneur des Anneaux étaient bouclés sans que rien ne soit rendu absurde ou incompréhensible. Sans ajout (à part quelques dialogues sans prétentions). Avec une réelle considération pour la narration (même si Tom… ok, j’arrête.)
Les personnages se sont même permis de traîner un peu les pieds en Lorien. C’est dire s’ils avaient du temps devant eux…"
Je ne suis pas fan (ô combien !) du tiers-film jaxonoïde. Mais prendre pour exemple ce "truc" suranimé, décousu, laid et impigeable pour qui débarque, c'est un peu tiré par les cheveux, non ? J'ai peur que tu ne places la chose sur un piédestal en pardonnant toutes ses horreurs juste parce que le manque de fonds sonne comme un gage d'authenticité, d'honnêteté. Personnellement, je ne vois pas le rapport. Pire: je persiste à croire que Bakshi s'est très bien rendu compte que l'entreprise était vouée à l'échec, et qu'il a sabordé le récit pour pouvoir tout de même sortir quelque-chose, même si c'était une merde. C'est plus honorable que mal adapter un récit qu'on ne comprend qu'à moitié ? J'en suis pas si sûre... Mais bon... On pardonne l'échec commercial comme on condamne une notoriété surfaite.
Sur ce, je vais relire tes coupes sombres. Je me ressers un café, et je prends garde à la brumisation...
b. :-D
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Absolument pas. Quelqu'un qui agit en légitime défebse ou en état de nécessité n'est pas coupable de meurtre. le procès ne peut aboutir qu'au non-lieu (c'est même l'inverse : une non-intervension est punissable. Cà s'appelle non assistance à personne en danger )
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Euh... On n'est pas obligé de s'engager sur un terrain anachronique tel qu'un procès en TdM...
En ce qui me concerne, je trouve _incohérent_ et _affreux_ de voir Gandalf envoyer Denethor dans les flammes. Etat de nécessité ou pas, ce n'est pas Gandalf. Ce n'est pas possible. Et surtout quand ce dernier le regarde tranquillement flamber puis prononcer son "So ends Denethor, son of Ecthelion" alors que l'autre n'est même pas mort, mais en train de flamber... !
Je reste toujours sur l'idée qu'il aurait pu l'envoyer à côté du bûcher. Et j'ai hâte d'entendre les commentaires du réalisateur à ce sujet...
E.
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On aurait dû (vu l'angle ???????????????)voir Gandalf balancer Denethor ailleurs et ensuite voir Denethor grimper sur le bûcher quand même, c'est çà ?
Remettons quand même les choses en place : dans le livre non plus, Gandalf n'éteint pas le bûcher. Et dans le film, Denethor fait flamber ce foutu bûcher lui-même, et s'imbibe lui-même d'huile. Gripoil ou pas gripoil, il se serait fait cramer.
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Lambertine, tout dépendra de l'appréciation du juge : s'il estime qu'il y avait "nécessité actuelle de légitime défense", alors il n'y aura pas crime légalement parlant, et il y aura non-lieu (mais les juges sont assez restrictifs en la matière). Par contre, si l'on est en situation d'"état de nécessité", alors les règles sont différentes, et la qualification de "crime" subsiste. (cf. art. 413 et svts du Code pénal).
Notons aussi que la victime est un chef d'Etat. Dans ce domaine, je ne sais pas si les règles ne sont pas plus sévères.
Enfin, il se pourrait très bien que la résolution du cas selon le droit international privé de l'époque soit tout à fait différente ;-)))
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J'avoue que mes cours de droit pénal sont relativement lointains. Cependant, c'est clairement ici le premier cas qui s'applique.
Mon cher Vinch',
Si les Nazgul sont aveugles, leurs montures ne le sont pas. De plus, ils "sentent" les hobbits qui fuient, et quelqu'un qui fuit, c'est quelqu'un qui a une bonne raison pour çà, non ?
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Michèle > On aurait dû (vu l'angle ???????????????)voir Gandalf balancer Denethor ailleurs et ensuite voir Denethor grimper sur le bûcher quand même, c'est çà ?
C'est pas le problème. PJ n'était pas obligé de tourner cette scène de cette manière. Ce qu'on n'aurait pas dû voir, tout simplement, c'est Gandalf qui aide Denethor à se suicider.
> Remettons quand même les choses en place : dans le livre non plus, Gandalf n'éteint pas le bûcher. Et dans le film, Denethor fait flamber ce foutu bûcher lui-même, et s'imbibe lui-même d'huile. Gripoil ou pas gripoil, il se serait fait cramer.
Dans le livre, Gandalf laisse Denethor libre de ses actes (bien qu'il ait essayé de l'en dissuader). Ici, Gandalf lui force la main. c'est limite du "Tu veux crever ? Bin crève, mais vite !"
Et, toujours dans le livre, Gandalf est "saisi de chagrin et d'horreur" à la mort de ce dernier. Dans le film, il serait bien en peine de resentir de telles émotions, étant le bourreau d'un Denethor qui, de toute façon, méritait la mort.
E.
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Pour le (manque de )chagrin et l'horreur, je suis d'accord avec toi. Pour le reste... je crois que tu le sais déjà...
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Rohan:
"La mort du Roi-Sorcier d'Angmar
Par le bras d'Eowyn. Encore une fois scène épique, qui libère une tension contenue depuis des jours et des jours. Très fidèle au livre : c'est d'abord Merry qui blesse le roi au mollet, puis c'est Eowyn , jouant sur l'effet de surprise 'But I am noooooooOOO man!' qui terrasse son adversaire. Magnifique, épique, bouleversifiant , tout ce que vous voulez. Miranda Otto continue d'incarner Eowyn à merveille."
Raaah! Ah non, j'dis! Que Miranda fasse une Eowyn plus qu'honorable, c'est bigrement vrai, lorsque le scenario lui en laisse l'occasion...
Mais ladite scène de la mort du Roi Sorcier dure, allez, trois dixièmes de seconde au bas mot. Pendant lesquelles on voit... essentiellement... hmmm... un étrange quidam tout aussi étrangement casqué (avec un mauvais goût évident pour les coiffes ridicules -- pincée d'imperfection dans la cosmétique par ailleurs plutôt réussie du film).
Lequel quidam, donc, nous a présenté à la hâte au début de l'opus(avec une flèche sur la tête: "lui, c'est un terrible méchant, Sauron l'a gardé en rechange" -- pitoyable explication en voix off).
Que dis-je, pas besoin de s'embarasser à l'introduire, on voit bien que c'est un Terminator, vu sa tronche de cake en conserve. Euh... Merdum, gouré de film! Bref... Et donc, l'olibrius en boîte, on le voit... euh... se cabosser tout seul sous nos yeux (Chrouic, vis et boulon implosent, blong) et finalement exploser (ou imploser? ma foi! Boum, en tout cas, pas bien solide le bâtard du Terminator...). Tout ça en deux dixième de secondes, vu qu'il a aussi fallu trancher la tête à son vilain bestiau.
La scène du livre m'arrache encore une larme, malgré moultes relectures. Elle est forte, quoi! Celle du film fait pleurer à chaudes larmes... de rage et de dépit, tellement elle est bâclée. Certes, PJ se rattrappe honnêtement (?) avec Eowyn et Theoden ensuite. Un brin mélodramatique, l'ancêtre à l'agonie, mais ça pouvait fonctionner. Ce n'est pas parce que ça joue sur la corde sensible que c'est en mauvais pour autant. Ca aurait pu vachement bien fonctionner, même, si ladite scène précédente avait été un brin mieux traitée (en piquant en quart de dixième de secondes à Legolas le surfeur d'Oliphant, par exemple). L'Eowyn de RoTK est pâle, sans teneur. Très pâle en comparaison de celle de T2T (la scène "ajoutée" avec Aragorn pour caser le dialogue sur la cage dorée était une bonne trouvaille)... Et Miranda Otto n'y est pour rien, elle reste dans le juste ton, malgré le cadre déplorable imposé à son personnage dans RotK (on parle d'effet de surprise? "regarde, vilain, comme j'ai de beaux cheveux blonds... donc je suis une femme parce que je le vaux bien"... Doit être puceau, le Nazgul, pour s'y laisser prendre... *gniark* -- Bref, répliques surjouées et stupides).
A ce prix-là... Beh, vu qu'on te l'introduit mal et à la va-vite au début du film, pour le flinguer tout aussi mal et à la va-vite... Le Roi Sorcier aurait tout aussi bien pu être supprimé...
Cette scène aurait pu être un moment fort de la bataille, et n'en déplaise à certains, avec pour un fois un méchant "palpable"... Ca n'aurait pas été bien compliqué à réussir. On se retrouve pourtant avec un bidule anecdotique et indigne d'un réalisateur tant soit peu méticuleux.
D.
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Voilà un fuseau qui va vite partir en vrille compte tenu de l'ensemble des hors-sujets...
Lambertine : Si les Nazgul sont aveugles, leurs montures ne le sont pas. De plus, ils "sentent" les hobbits qui fuient, et quelqu'un qui fuit, c'est quelqu'un qui a une bonne raison pour çà, non ?
M’ouich…Une bonne raison de fuir ? Quoi de plus naturel que de fuir devant un Nazgûl ? Fuir est au contraire ce que le bon sens dicte. Mais je te l’accorde, croiser un groupe de 4 hobbits dans la Comté au milieu de la nuit, voilà de quoi mettre la puce à l’oreille.
Cependant et pour en revenir à la fameuse scène d’Osgiliath tournée par Peter Jackson: le Nazgûl qui s’y trouve déploie toute son horreur et les hommes du Gondor sont terrifiés à sa vue. Et voilà qu’il y en a un qui reste droit comme un "i" fasse au spectre et à sa monture. Y-a quand même aussi de quoi mettre la puce à l’oreille. Et puis je crois me rappeler que Sam s’évertue à hurler "FRODON!!!". Donc si un Nazgûl est aveugle, il faut croire aussi qu’il est sourd (et sa monture pareillement).
Enfin, on pourrait me rétorquer que Sauron croit que l’Unique est détenu par Pippin suite à l’incident du palantir ("une diversion" comme dirait Legolas;-) ). Ouaip, mais même en ce cas, c’est un hobbit qui se trouve juste sous le nez du Nazgûl et de sa monture et sa capture pourrait permettre d’avoir des renseignements très précieux sur les agissements et les motivations du supposé détenteur de l’Anneau.
Moralité, aussi belle soit-elle, cette scène est celle qui mérite le plus, à mon sens, de finir à la poubelle.
Vinch’
PS : sur la mort du Roi-Sorcier, je rejoins entièrement Didier ;-)
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Forcément, Vinch', puisque Maître Took y aborde des tas de sujets...
Et je n'ai pas dit que la scène d'Osgiliath était bonne. Juste que le Nazgul ne voyait pas Frodon ( par contre, il sent bien qu'il y a un type pas normal sur les remparts ).
Euh... les Nazgul savent il que le prénom de Mr Sacquet/Baggins est Frodon ? ( parce qu'effectivement, il n'est pas sourd, le spectre... )
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Les Nazgul savent-ils que le prénom de Mr Sacquet/Baggins est Frodon ?
Entre les recherches dans la Comté, le passage à Bree, l'épisode du bac, du Mont Venteux et des Gués du Bruinen, si les Nazgûls n'ont pas entendu le prénom de Frodon, c'est qu'effectivement ils sont sourds ;-)
Vinch'
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Anglin >> de rien ;o)
Rohan >> Je ne suis pas un journaliste...
Pour les feux d'alarme, je ne conteste pas le souffle épique. Je dis simplement que supprimer 5 feux et donc 20 secondes inutiles n'enlève rien à la scène. Puisque Jackson met autant de soin à représenter les Simbelmynë, à faire parler ses nénelfes en néo-sindarin, à faire parler les rohirrim en Viel anglais... Pourquoi donc nous coler 13 feux d'alarme ? Surtout ceux, comme le précise Edrahil, qui se trouvent sur des pics inaccessibles et pour lesquels on se demande bien quel extraordinnaires alpnistes peuvent, en un temps défiant tous les records humains existants, grimper les saillies presque verticales et allumer un bucher qui tiendrait en équilibre sur un rocher pentu...
Lambertine >> Sans rancune, bien entendu :o)
I.
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D'accord.
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Isengar>>> toutes mes confuses, j'ai du te confondre avec un autre internaute ;-)
les feux d'alarme. Quant à la faisabilité de l'allumage des feux en altitude, il n'en est pas question car on parle de Fantasy et de choses qui n'obéissent pas aux règles de physiques que l'on connait. On pourrait aussi dire que vu la raréfaction de l'oxègene en altitude, il y aurait peu de chance que les feux prennent d'un seul coup comme on nous le montre. Ca n'est pas important et ne nuit pas au récit.
Cela fait partie de l'inexplicable et des incohérences que tout esprit cartésien doit accepter pour pouvoir s'ouvrir aux mondes de la féérie (Les magiciens n'existent pas, à plus forte raison ne reviennent pas de la mort)....
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Rohan, une oeuvre de féérie peut et doit comporter des entorses à notre monde réel, c'est un fait. Mais des incohérences, non. Ce qui est irréaliste contredit la réalité, ce qui est incohérent se contredit lui-même.
Tiens, je suis content de voir quelqu'un de mon avis sur la scène de la mort du Roi Sorcier, en la personne d'Hisweloke. Au milieu de l'intensité visuelle de la bataille, cette scène ridiculement courte manque singulièrement d'intensité. J'ajouterais que même la phrase choc d'Eowyn, que d'aucun ont apprécié de retrouver dans le film, y est devenue ridicule de par son déplacement après qu'elle soit blessée : elle devient la "phrase de fin de baston" que tout bon film d'action hollywoodien (pléonasme ?) se doit de posséder.
Eowyn - "Raaaah, mon bras, que je souffre... courage, il faut pourtant que je trouve la force d'achever ce spectre... mais avant de le tuer, tiens, si je faisais flotter mes cheuveux aux vent ? Et mieux, tiens, je vais trouver une réplique fracassante à lui sortir. Hum... réfléchissons."
...
Nico
PS : Bravo et merci, Isengar. C'est du très beau travail !
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Je ne vois pas d "incohérences" aux feux d'alarmes : des soldats doivent être cantonnés sur les montagnes en question ( euh... oui, c'est inconfortable )et l'huile est efficace pour allumer toute sortes de bûchers...
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De rien Salinoc ;o)
Ouïe ! ouïe ! Cher Rohan...
"Cela fait partie de l'inexplicable et des incohérences que tout esprit cartésien doit accepter pour pouvoir s'ouvrir aux mondes de la féérie"
Peter Jackson fait très certainement dans ce qu'il conviendrait d'appeler de la fantasy. Je ne le conteste pas.
Mais parler de féerie pour Peter Jackson, là, je suis obligé de m'insurger !
Les trois blockbusters qu'il a réalisé sont à l'opposé même de la féerie ! Il n'y a rien de féerique chez Jackson -en tout cas dans ces trois films en question- et je te défie de me citer un seul passage qui présenterait un semblant de féerie...
I. Grmbl... encore un qui mélange Tolkien et Jackson !
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Et puis, être fan de Fantasy ne signifie pas qu'on doit être fermé à la reflexion et la cohérence. Un fan de Fantasy n'est pas un mouton sans cervelle.
Jackson semble avoir négligé ce principe...
I.
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Dans le région de mes parents (les pyrénées orientales, pour tout dire), il y a de très nombreux vestiges de tours de guet. On raconte qu'elles pouvaient se faire des signaux lumineux entre elles, de la mer vers la montagne, et vice versa, en cas d'attaque.
La plupart sont situées sur de vrais nids d'aigle (et ça parait normal vu que le signal devait se voir de loin). Voir une photo sur ce site:
C'est peut être pour ça que je ne trouve rien d'incohérent dans la scène de transmission des feux d'alarme telle que filmée par PJ.
C'est peut être pour ça aussi, qu'elle m'a beaucoup plu ...dommage que la musique soit un peu pompeuse...
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Personnellement, j'ai bien aimé la scène des feux d'alarme... jusqu'à ce que je remarque qu'il n'y avait aucun abri visible pour les gardes aux alentours.
Voila donc des gardes contraints de passer des semaines et des semaines au sommet de montagnes enneigées, sans aucun endroit pour s'abriter du froid... C'est à se demander comment ils survivent. Pauvres sentinelles, qui gèlent presque à mort à côté d'un gros tas de bois !
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Vous ne vous êtes jamais demandé comment la Compagnie de l'Anneau a pu voyager en plein hiver au pied des Monts-Brumeux, et même traverser la chaine, sans tente, sans équipement à part ce que pouvait porter un seul poney pour neuf personnes ? "Elrond les avait tous pourvus d'épais et chauds vêtements, et ils avaient des vestes et des manteaux fourrés. Des provisions, des couvertures et vêtements de rechange et autres nécessités furent chargés sur un poney..." Pas de Decathlon sur le chemin pour trouver des duvets "montagne", pas de vêtements en polaire ou en duvet pour les pauvres voyageurs, pas de... , ni de... ! Pas grand chose, quoi !
Pour avoir marché plusieurs jours en hiver par temps neigeux, je vous assure qu'il y a là une incohérence... que personne ne reproche à Tolkien !
Alors n'allons pas reprocher à PJ ce que nous acceptons comme "faisant partie de la magie du conte" chez Tolkien !
Sylvie
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Isengard : Pour les feux d'alarme, je ne conteste pas le souffle épique. Je dis simplement que supprimer 5 feux et donc 20 secondes inutiles n'enlève rien à la scène.
7 est un chiffre important dans le monde de Tolkien, on peut au moins se pencher là dessus avant d'en coller 13 et se pretendre 'connaisseur':
7 valar et sept reines des Valar
7 étoiles dans la constellation des Valar
7 heures pour que les arbres de Valinor atteignent leur plus bel éclat.
Les sept fils de Fëanor.
Les sept blessures de Fingolfin dans son combat contre Morgoth.
Les sept murailles e Gondolin.
Les sept années d'attente de Morgoth avant sa contre attaque après la quatrième bataille.
Les sept noms de Gondolin.
Les sept années de siège de Barad Dûr par Elendil et Gil Galad.
Les sept palantiri.
Les sept cercles de la cité de Minas Tirith.
Les sept feux d'alarme du Gondor.
Les sept Pères des Nains
oui quand je pense respect je ne pense pas 'hollywoodien' ou 'oaklandien' je pense Tolkien
Sylvae : "Pour avoir marché plusieurs jours en hiver par temps neigeux, je vous assure qu'il y a là une incohérence... que personne ne reproche à Tolkien
Pour vivre tous les jours avec une vessie, je t'assures que j'ai besoin de faire pipi quotidiennement, et Tolkien ne dit jamais Aragorn va derriere un arbre pour faire ses besoins, ça fait partie de la dimension de ce genre de romans ....
(ne le prend pas mal, c'est juste un exemple)
quand à ce Frodon en face du Nazgul, là je dois dire que j'ai pensé très fort "MERDE,il a tout bousillé !" en pensant à la cohérence de la suite du roman. COMMENT des servants de l'anneau (même aveugles et sourds ) ne peuvent pas 'sentir' si près du Mordor l'ANNEAU. Il n'y a aucune possibilité possible ou immaginable d'excuse à cela. Pour moi cela met fin à l'histoire.
Tiens j'ajouterais encore une chose QUID des applaudissements dans la salle quand ce genre d'absurdité apparaissent. Quand on pense que la salle est pretendue contenir (je parle des raid 1 - co-organisé par mon frangin au Max Linder et du raid 2 -tragiiiique) des fans ou 'connaisseurs' de tolkien. Et quand ceux ci m'interpèlent en me disant après le film que ce dont parle Isengard (naneries jaxonoïdes entre autre) PASSENT QUAND MEME .... Oui là je reviens à mon DvD de Bakshi ou l'humour est moins obligatoirement présent.
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Je rajouterai une chose quant au "manque d'oxygène" : ils ne sont quand même pas au sommet de l'Everest, ces feux !
Des civilisations entières se sont développées à l'altitude de ces montagnes ( en amérique du Sud, entre autres ). Et ces gens faisaient du feu...
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Anglin: "je parle des raid 1 - co-organisé par mon frangin au Max Linder et du raid 2 -tragiiiique"
Tragique? Ahem... Je ne peux pas laisser passer sans réagir, camarade Anglin. Je ne vais guère en dire plus ici (les dessous de l'organisation des 3 raids n'ont rien à faire en ce lieu -- encore que ce ne soit guère un secret que l'organisation du 1 a été passablement conflictuelle, chaotique et relevant du gouffre financier pour ceux qui l'on soutenu jusqu'au bout). Mais ayant apporté une petite pierre aux 3, je défendrai le 2 comme ayant été le meilleur, tant pour les spectateurs que pour les organisateurs. Na!
Mais on est hors-sujet par rapport à ce fuseau. Je te demanderai juste un peu de respect pour les organisateurs et leur effort, en évitant à l'avenir de lancer des piques indirectes. Si tu n'as pas aimé le 2, c'est ton droit, mais 'tragique' n'est certainement pas le terme à employer.
Amicalement.
Didier.
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Pour Hisweloke : Pardon de donner ma vision, s'il elle a pu te choquer - fin de ce hors-sujet
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Je m'attends encore à me faire descendre en flèche, Anglin, mais bon...
Oui, sept est un chiffre redondant chez Tolkien. Seulement, si je peux comprendre qu'on crie à la trahison devant le soi-disant meurtre de Denethor ou les Elfes à Helm's Deep, en parler pour le NOMBRE de feux d'alarme me parraît quand même tiré par les cheveux (Isengar étant en ce domaine un capillotracteur avéré et assumant son rôle, ce qui fait que, à ce niveau-là, son article m'a fait plus que sourire). Sérieusement, combien d'entre nous les ont comptés, ces feux ? Surtout lors de leur vision cinéma.
Et, pour en revenir à Eowyn vs Roi sorcier : la scène m'a semblé pareille à celle du livre. Mais je n'y ai jamais vibré comme les garçons qui ont parlé avant moi, dans le livre, alors... ( au passage, il est normal que PJ n'ait pas montré Eowyn comme Dernhelm mais comme une femme dès le départ. Si le travestissement passe à l'écrit - et est même un thème classique de la littérature - il ne passe clairement pas à l'écran. Il ne suffirait pas à Miranda Otto, qui n'est ni hommasse ni androgyne, de rentrer ses cheveux dans un heaume - même intégral - pour passer pour un garçon )
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lambertine au passage, il est normal que PJ n'ait pas montré Eowyn comme Dernhelm mais comme une femme dès le départ. Si le travestissement passe à l'écrit - et est même un thème classique de la littérature - il ne passe clairement pas à l'écran. Il ne suffirait pas à Miranda Otto, qui n'est ni hommasse ni androgyne, de rentrer ses cheveux dans un heaume - même intégral - pour passer pour un garçon )
ouiche, je crains que tu aies raison......;-)
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j'ai compté lors de ma première vision cinéma ...
le fait n'est pas l'importance entre deux discordances c'est à mon sens dans le propos d'isengard le NOMBRE de ces même discordances...
(descendre en flèche non ... je tiens à ce forum moi aussi ;) )
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Après avoir lu en intégralité ton article Isengar ainsi que le sujet (pour une fois), je me permets de donner mon petit commentaire....
Comme l'a dit plus haut quelqu'un d'autre, je trouve que tu exagères un peu trop les catastrophes ou évènements, de sorte que cela enlève parfois (souvent?) de la crédibilité..Malgré tout la plupart de tes arguments sont justes et je suis d'accord avec toi sur beaucoup de points (bien que je continue d'apprécier autant ces films...)
Ensuite, j'aurais simplement une question de "néphyte" probablement..Quelque chose m'a particulièrement touchée en lisant ton article : PJ n'aurait lu qu'une fois le SDA ?? Cela me paraît tellement aberrant que j'ai du mal à y croire....Tu pourrais confirmer ceci, ou j'ai tout simplement mal lu ?
Forfi
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Peter Jackson a lu le SdA pour la première fois vers 1978, après avoir vu le dessin animé de Bakshi. Il ne l'a jamais relu jusqu'à ce que Miramax lui propose de faire une adaptation du SdA en 1995, alors qu'il venait leur proposer un énième remake de King-Kong.
Après avoir accepté, il l'a peut-être lu une deuxième fois, pour se remémorrer de quoi ça causait. Mais il a surtout sous traité en commandant un résumé détaillé à Philippa Boyens, qui elle, connait bien l'oeuvre.
C'est à partir du résumé que furent rédigés scripts et scénarios.
Toutes les jolies images et photos de Peter Jackson en train de feuilleter le SdA avant de tourner ses squetchs ne sont que de l'intox pour journalistes et fans crédules.
Nos menteurs maquillent et transforment la vérité depuis des années, en bons commerciaux qu'ils sont. Mais à force de recoupements et d'observations, on arrive en fin de compte à rétablir une partie de la vérité...
Tout est vérifiable dans les appendices des DVD et dans les dizaines d'interviews en français ou en VO disponibles sur les sites propagandistes comme Madmovies, Elbakin ou Allociné et dans divers journaux de cinéma (Studio...).
Z'avez qu'à chercher.
I.
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Entre les versions ou c'est Peter Jackson et Fran Walsh qui propose l'adaptation du SdA et celle qui dise que c'est Miramax qui l'a commandée, on s'en sortira jamais, chaque camps accusant l'autre de propagande : En tout cas, pour quelqu'un qui a fait un film "uniquement sur commande" (si c'est la vérité) je le trouve un peu trop tenace, quand il a envoyé paître Miramax il aurait pu retourner tranquillement à la rédaction de son King Kong, puisque la "commande" ne tenait plus, mais il a continué et insisté ailleurs, ce qui me laisse plutôt à penser que l'adaptation est de son fait. (Isengar va sûrement dire que j'ai cédé à la propagande, mais bon, la propagande est des deux cotés =), alors j'essaye de trouver un juste milieu moi)
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Ta vision quasi bourdieuso-marxienne du monde est épatante d'héroïsme Isengar!
;-)
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:op
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Il est d'ailleurs amusant de constater que Jackson ne connait toujours que peu le bouquin : si vous avez le temps d'écouter ses commentaires sur les DVD, vous l'entendrez à plusieurs reprises se tromper en évoquant une scène du livre, et se faire reprendre par Philippa...
Il ressort de tout ce que j'ai vu dans ces DVD que Jackson a su s'entourer d'une équipe formidable, qui, dans bien des cas, essayaient d'insuffler un esprit le plus proche possible de la vision de Tolkien dans leurs créations. Mais on constate que la plupart des éloignements de cet "esprit Tolkienien" sont de son fait à lui, Jackson -quand ils ne sont pas dus à ses producteurs.
Nico
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A ce propos d'ailleurs (comme je voulais pas ouvrir un sujet spécifique pour ce détail), y a un réplique totalement fausse par rapport à l'oeuvre de Tolkien dans le RdR, et j'éspère bien que c'est notre "cas Jackson" qui l'a composé :
en route pour le Chemin des Morts, Legolas qui en parle, dit "Isildur, dernier roi du Gondor", alors là :
??????????!!!!!!!!!!!!!!
Bon, euh, sur ce message totalement inutile et hors-sujet, je vous laisse,
Forfi, qui se demande pourquoi elle a écrit ça
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L'erreur est apparemment un parti-pris des scénaristes (pour qui la lignée d'Isildur perd sa couronne au champ des Iris - et qui ne font jamais mention de l'Arnor, ni d'Anarion, d'ailleurs)
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Exact, à noter aussi que Elrond mentionne aussi que "la lignée des rois fût brisée" en parlant d'Isildur emportant avec lui l'anneau.
En regardant les films avec les commentaires des réalisateurs (ce que je ne conseille pas à moins que vous vouliez entendre parler technique, maquette, caméra ainsi qu'un bon nombre de choses assommantes) je n'ai retenu que deux erreurs de Jackson : La première étant la durée du voyage de Boromir : 5 jours, vu le temps ridiculement cours que cela représente, je pense que c'est sa langue qui a fourché (non je ne cherche pas des excuses à tout mais n'importe qui - sans avoir lu le livre - ayant vu les films peux conclure qu'il fallait énormément plus de temps pour faire Minas Tirith - Fondcombe, même à cheval).
Et la durée de vie des Numénorien ; Jackson dit "Les Numénoriens vivent quoi? 150 ans? Ou peut-être plus?" (S'adressant à Phillipa Boyens).
Evidemment que Jackson ne connais pas aussi bien l’œuvre que les érudits de Tolkien d'ici...On pourrais le classer dans la catégorie des lecteurs du SdA "de base" : Ceux qui l’ont lu, l'ont compris, en gardent un bon souvenir, mais ne le relisent pas sans cesse et oublient de temps en temps (j'en connais plein des gens comme ça). Mais j’ai l’impression, à la vue des DVD, que l’équipe à dû se répartir le travail : Boyens et Walsh pour le scenario – dialogue, et Jackson pour la trame et les description (chacun son job, après tout).
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je crois d'ailleurs que les deux "versions" de l'affaire ne s'excluent pas l'une l'autre : PJ a pu être un lecteur "basique" du SdA et l'avoir relu au moment du tournage. Comme il a pu être convoqué pour un film de commande et ensuite envoyer le commanditaire aux orties...
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Une autre erreur grossière me fait sursauter à chaque fois que je revois le premier épisode de la trilogie: peu après la scène de la Galadriel "survoltée", nos amis de la communauté reçoivent leurs cadeaux. Là où ça fait mal, c'est quand Galadriel s'adresse à Frodon en disant (de mémoire, quelque chose comme) "Je vous offre la lumière d'Elendil, notre étoile bien-aimée". En fait, c'est pas très clair au niveau de la diction de Cate Blanchett mais j'ai écouté ce passage moult fois (pensez donc, il me concerne directement, vu que c'est la seule fois du film où je suis cité :-)) et j'en conclus à la lumière d'Elendil. Et ça, pour des gens qui prétendent s'attaquer au moindre détail à l'attention des fans, ça fout tout en l'air.
Notez finalement que sur le sous-titre du DVD, on lit bien la "lumière d'Eärendil", ce qui me fait penser que 1) soit le "sous-titreur" connaît mieux le SdA que les acteurs-réalisateurs-usurpateurs-et j'en passe, 2)soit c'est juste Mademoiselle Blanchett qui a mal lu-compris-appris sa réplique et que personne ne l'a corrigée, ce qui est impardonnable quand on tourne la plus grande trilogie de tous les temps, passé et futur réunis.
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Ca doit probablement être une faute d'articulation.
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>>> Ca doit probablement être une faute d'articulation.
Précisément ;-)
Pour plus de détails : par ici ;-)
M.
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Je rentre de quelques jours de vaccance et je reconnais ne pas encore avoir eu le temps de lire tout ce fuseau (ni même une réelle envie) mais étant con comme une enclume et têtue comme une brique je m'en vais souligner diverses choses.
Isengar>> Ayant pris le parti –que je crois juste– de défendre une certaine vision –que je sais partagée– de l’oeuvre de Tolkien, je me suis constamment vu opposer toutes sortes d'arguments, des plus facilement démontables aux moins recevables, au milieu desquels trônaient en bonne position la masse des railleries, les inévitables insultes et –heureusement plus rares et toujours virtuelles – quelques sordides menaces de mort.
En fin de compte, en terme d’antithèses à ma modeste contribution à la critique anti-jacksonienne, vraiment rien de sérieusement solide.>>
Tout d'abord, que comme d'habitude quoi que ce soit que l'on puisse dire pour défendre ou non le travail réalisé sur cette série de film, que les arguments soient ou non juste ou en tout cas réfléchis, Sieur Isengar, vous n'avez jamais prios la peine de vous poser la question du bien fondé de la réflexion de ces personnes, car après tout vous possédez sans conteste la seule vrai vision de l'oeuvre de Tolkien.
Je pense par exemple aux arguments très souvent énoncé par un certains Smeagol-Gollum qui ne t'en déplaisent, étaient loin, mais alors très loin d'être facilement démontable ou non recevable et n'étaient ni railleur ni insultant (au contraire de moi qui clairement ai parfois tendance à sortir de mes gonds et à appeller les choses par leur nom, à savoir un con un con. Mais c'est un autre débat et en général j'essaye de me maîtriser sur ce forum pour que ca arrive le moins souvent possible, après tout on est pas sur numénor ici n'est ce pas ?).
Isengar>> On lit ainsi souvent, au milieu des argumentaires à la petite semaine de mes amis les défenseurs des initiatives jacksoniennes –mais aussi, curieusement, dans les textes de certains détracteurs de la chose antipodale– qu’une adaptation réellement fidèle à l’œuvre de Tolkien aurait nécessité de nombreuses heures supplémentaires de pellicules.>>
Je passe maintenant aux argument de type capillotracté et possédant la lourdeur d'une enclume en plomb retenue prisonières des racines d'un emontagne (et qui sait à quoi peut servir les racines d'une montagne sait à quel point ca peut être vraiment solidement lourd... Enfin façon de parler.)
Tu t'es fendu pour le coup de chercher sur le forum des citations de gens qui ont certes avancé des durées peut être un peu rapidement pour une adaptation à la lettre du SDA, et tu n'hésites pas à ridiculiser ces messages et leurs auteur à grand renfort de pure propagande Jacksonienne etc (je note que je ne me suis pas vu cité, est ce un ounlis de ta part ? Ou juste que tu as pensé que l'enclume que je suis aurait répondu ?)... Mais il faut bien avouer que tout ceci n'est qu'un post humouristique ayant pour but autant d'instruire que de divertir...
Enfin bref, certes il est évident que ces durées ont été énoncés sans réel fondement, et je subbodore (j'adore ce mot, surement une réminescence de ma fan attitude Star Warsienne, ce qui est encore un point en ma défaveur...) que c'était très souvent une simple façon de parler.
Donc votre sertviteur ici présent, con comme un balai a décidé de tapper la page 13 des deux tours édition poche sous word en times New Roman taille 12.
Il en ressort qu'en tappant le texte tel qu'il est dans le livre une page word équivaut environ à deux pages du livre version poche.
Si on mets un peu en forme pour que ce soit lisible en scénario (mettre des saut de ligne pour séparer les dialogues en tre eux et du texte...) on arrive en gros à une page word pour une page et demie du livre.
Sachant que le livre fait environ 470 pages, ca fait pour le premier cas un livre tappé sous word de 235 pages et pour le deuxièmes cas environ 310 pages.
Sachant qu'en scéanrio il est communément admis qu'une page de scénario équivaut environ à une minute de film nous avons donc dans le premier cas un film d'environ 235mn (soit env 4h) et dans le deuxième cas un film d'environ 310mn (environ 5h).
Certes, il faut bien reconnaitre que des durées de 6h avaient été avancés, mais là j'aipas sous la main le nombre de page du premier et du deuxième, donc je peux pas voir ce qu'il en est avec eux...
Ah et au fait, reste à noter que dans un scénario, une page de dialogue fait en général bien plus d'une minute et qu'une page de description peut avoir une durée variable de quelques secondes à la minutes. Mais enfin c'est qu'un détail.
Edoras, qui espère avoir gagné l'oscar de la plus belle enclume.
P.S. Au fait mon post ai humouristique, si si cherchez bien je vous jure !
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Désolé pour les quelques fautes de frappes, mais tapper vite et bien à 1h du mat est au delà des capacités du systèmes d'exploitations de l'enclume.
Notez que je voulais dire le premier et troisième livre, pas premier et deuxième... (ouin j'aime la fonction editer !!!)
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waou j'ai mis plus de 40 minutes à tout lire...
Vos critiques sont super mais on le savait déjà que c'était de la déjection canine ce que Jackson a pondu...
J'ai bien aimé les références d'Isengar sur les côtés "Walt Disney" (de merde) des personnages, en particulier Gimli.
De toute façon, il faut toujours un beubeu dans les grandes aventures avec plusieurs persos au cinéma, ça rassure les spectateurs : la théorie des WASP est vrai, je m'explique :
- l'américain moyen débile (pléonasme) va s'identifier bêtement au héros d'Aragorn ou de Legolas et sera heureux d'avoir un crétin de Gimli à côté pour se sentir supérieur. Il y a toujours un mégahérosquin'apeurderien et le débile qui suit... C'est mathématique : le domineur et le dominé, qui fait rire parce qu'il est bête.
Le WASP fonctionne sur cette théorie : écraser l'autre : pourquoi y a-t-il autant de procès? Pourquoi autant d'armes à feu? (je vulgarise, bien sûr, mais ça fait du bien).
En contrepartie, ils vont tous à l'église faire semblant de s'occuper de son prochain et se faire tout pardonner : ils ont donc bonne conscience.
Le beubeu, surtout au cinéma, remplit donc un double rôle :
- il est bête, on se moque de lui, donc on est supérieurs!!!
- il est bête, on se moque de lui, mais pas méchamment alors on n'ira pas en enfer, ouf, parce qu'on s'occupe de lui quand même!!!
C'est super les beubeus au cinéma, et Peter Jackson est une larve gluante qui ne se différencie pas des autres.
Aaaaaaaaaaaaaah, ça fait du bien. :)
N'empêche qu'on aura perdu un max de temps à écrire nos commentaires sur un truc qui nous fait vomir, c'est fou!
Salutations à vous tous!
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Y'a-t-il encore des simples d'esprits pour me qualifier d'"intégristes" après ça ? :o)
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On est toujours l'intégriste de quelqu'un, cher Isengar ! tout est une question de point de vue ;o)
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Répugnant....
Dans le messagede Tan Seiken Cjin, changez "Americains" par "arabe" et "WASP" par "BAM" (Brown Arab Muslim)...On ne parlera plus d'"intégriste", mais de "bête immonde" (Qu'on assimilera tout naturellement aux affreux WASP)
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Ajoutons au passage que le raisonnement est complètement foireux :
Les affreuse hordes fascistes WASP sont si prompt à vouloir "écraser l'autre" donc ils ne choisirons pas celui qui se fait battre à la compétition de celui qui bute le plus d'Orc...logique.
Ils s'identifierons à Gimli le tueur d'Uruk basané parce que ce sont tous des crétins décérébrés bouseux et racistes qui s'identifient à celui qui tue ceux qui ressemble le plus aux arabes ! CQFD ! (Et parce que Gimli est aussi bête que tous ces horrrrrible WASP!)
C'est beau...j'aurais pu rentrer au Politburo avec une prose comme celle là si j'était né en URSS.
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(Et le pire, c'est que certains ici vont trouver cette théorie crédible...!)
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Je crois -ou plutot j'espere- que le message de Tan Seiken Cjin etait a prendre au 36eme degre :)
Sinon, juste pour dire que mis à part "Les Deux Tours" que j'ai trouve pitoyablement rate (et le mot est faible) pour des tas de raisons traites par Isengar (mais il en a rajoute quelques dizaines en plus :o) ) je trouve l'adaptation assez réussi -comprenez s'eut pu etre bien pire ;)-...
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