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Je trouve particulièrement ridicule la scène du retour du roi où, dans le campement des rohirrims, Merry s'équipe avec Eowyn. Celle-ci semble le considérer comme un gamin de 5 ans, et le pire, c'est que l'autre est content... Je prends ça comme une grosse gaffe et il ne faut pas oublier que les hobbits de la communauté de l'anneau ne sont largement pas des enfants!!
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N'importe quel humain uqi verrait un Hobbit pourrait sembler amusé ! Et les Hobbits sont aussi de bons vivants, il ne va pas se vexer pour si peu ! ;-)
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Coincoin, je pense que tu évoques -fort justement- l'air éperdument ravi de Merry quand Eowyn lui pose son casque sur la tête. Effectivement, les Hobbits ne sont pas des enfants et c'est également un peuple foncièrement pacifique (au moins jusqu'à la Libération -je déteste le terme de "nettoyage"- de la Comté). Pourtant, celui-ci rayonne de joie comme un gosse ouvrant ses cadeaux de noël quand il revêt sa panoplie guerrière.
A la réflexion, je crois quand même que certains éléments viennent tempérer le malaise fugitif que j'ai également ressenti lors du visionnage de ce passage.
En effet, si les Hobbits de la Communauté ne sont pas des enfants, ils n'en sont pas moins issus d'une race singulière, préservée jusqu'alors du monde et des horreurs de la guerre. Ils ont donc conservé une forme d'insouciance (particulièrement Pippin et Merry) et d'innocence, ce qui les rend un peu enfantins à nos yeux (et à ceux des grandes gens qui croisent leur passage). Même le vieux Bilbon a conservé quelque chose d'espiègle. C'est sans doute ces caractéristiques qui les rendent si chers au coeur de leurs amis (et du lecteur / spectateur) et qui permet à Frodon de résister au pouvoir corrupteur de l'anneau.
A mon sens, la scéne aurait peut-être été plus digeste sans trois défauts propres à Jackson, et que l'on retrouve hélas à trop d'autres moments, laissant comme un goût de regret pour ce qui aurait pu être une très grande oeuvre. Je profite de ce post pour les résumer :
- le jeu de l'acteur incarnant Merry est par trop forcé (on dirait un mime);
- Jackson force un peu trop le trait pour différencier enfin Merry de Pippin à l'écran, l'élan guerrier du 1er s'opposant à distance des doutes du second au moment d'enfiler, à Minas Tirith, la livrée des gardes de la citadelle;
- Les coupes effectuées pour délivrer la version cinéma nous ont ici manifestement privé de la scéne où Merry prête allégeance à Théoden, laquelle explique seule la transformation de Merry;
- Le barbu shortophile (sans allusion à la taille des hobbits ;-)) est tellement empressé de nous guider à chaque pas et à tout montrer, tout expliquer, qu'il a jugé qu'une scéne impliquant Eowyn et Merry était nécessaire afin de justifier pourquoi elle (ou plutôt Dernhelm) l'emporte à la guerre;
- Enfin, n'y-a-t'il pas quelque incohérence entre l'inexpérience militaire totale de Merry et les moulinets très assurés qu'il fait de son épée en sortant de la tente ?
Dommage que ces défauts, présents dans cette scéne relativement secondaire, se retrouvent également dans certains passages clé du (des) films. Ils sont d'autant plus frustrants qu'ils eussent sans doute pu être évités avec plus de réserve, de retenue, de suggestion, bref une gestion scénaristique et de mise en scéne plus juste, le "gros oeuvre" (décors, costumes, son, casting, effets spéciaux) étant magnifiquement réalisé. Du coup, production Jacksonienne alterne hélas frénétiquement entre fausses notes, passages qui sonnent creux ou tombent à plat, et de grands moments, voire de vrais éclairs de génie.
Ainsi, je me trouve, au bout de ces trois années, partagé entre deux sentiments : j'ai pris beaucoup de plaisir à voir ces films, que j'attendais depuis 20 ans, qui matérialisaient enfin la Terre du milieu et je suis en même temps désolé qu'ils ne soient pas ce qu'ils auraient pu être, au vu de toutes les bonnes choses qu'ils renferment. Comme une promesse non tenue...
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Oups, outre d'aucunes grosses fautes, j'annonce "trois défauts" et en donne 5...
Désolé, désolé, l'est tard...
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En ce qui concerne les capacité martiales de Merry il s'est entrainé durant le voyage, notament avec Boromir et Aragorn.
C'est regretable que l'on ai pas vu ce serment de Merry à Theoden...
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Au sujet de l'air "ravi" de Merry : peut-être faudrait-il l'attribuer à l'ambiance guerrière qui règne dans le camp à ce moment-là. Les Rohirrim son excités ( ce qui ne veut pas nécéssairement dire heureux ) à l'idée de l'assaut qui approche, et celà doit déteindre sur Merry. Je vois plutôt Merry, à ce moment-là, comme un jeune homme prêt à participer à son premier assaut, mêlé d'exaltation et de crainte réunies ( voir les images d'archives de jeunes gens montant au front en 1914... ).
Ce qui me gêne, moi, dans le traîtement de Merry ( et de son compagnon préféré ) c'est, encore une fois, ce qui n'est pas à l'écran : Merry, de jeune provincial ( plus ou moins ) insouciant, devient un chevalier aguerri, partie intégrante de l'Armée de Rohan ( avec laquelle il aurait dû se trouver au couronnement : il n'est plus un civil ! ) et leader naturel, de ce fait, d'une libération de la Comté, dans laquelle il trouvera par la suite sa place de "défenseur". Merry n'est pas seulement - comme le film a tendance à le faire croire - l'homme ( ou le hobbit ) d'un fait d'arme isolé.
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-> Edoras : oui, bien sûr. Mais ce sont alors, si je me souviens bien, Merry ET Pippin qui s'entraînent : leur assurance vis-à-vis de la chose militaire n'en diffère pas moins grandement par la suite.
De plus, cet entraînement ne les a pas transformé en bretteurs confirmés (heureusement, d'ailleurs), ainsi que le démontrent les combats de la Moria ou des chutes du Rauros.
Je crois que Tolkien voulait surtout signifier que c'est leur courage qui permet aux hobbits de réaliser leurs prouesses guerrières et non une maîtrise de technique martiale dont on se demande d'où elle peut provenir.
Pour préciser ma pensée, il me semble en fait que le "Merry-samouraï" est une fioriture visuelle, une de ces nombreuses gourmandises que Jackson se permet au long des films et qui peuvent être soit des traits de génie, soit des ratés à la limite du risible (hélas), comme par exemple, l'armée des morts, une autre de mes frustrations (mais bien plus visible celle-là).
L'idée de la faire intervenir comme deus ex machina dans la bataille du Pelennor à la place des Gondoriens de Dol Amroth (et pourtant, comme j'aurais aimé voir Imrahil et ses chevaliers !) ne me choque pas. Mais pourquoi cette foule hideuse, style "le retour des morts-vivants" et ce ridicule vert fluo ? Pourquoi ne pas préférer quelque chose de plus suggéré, comme un nuage, un souffle pâle et silencieux s'abattant sur les orcs, et d'où jaillirai ça et la une épée fantômatique fauchant un orc pour s'effacer aussitôt ? Et, plutôt que de lui faire remporter la bataille quasiment à elle seule, montrer les Gondoriens ralliés par Gandalf opérer une sortie et repousser les troupes de Mordor hors de la cité : cela aurait permis d'éviter la désopilante vue du blob purificateur grimpant dans Minas Tirith, comme de la gélatine sur une pièce montée, aurait fait un écho héroïque à la charge désespérée de Théoden au gouffre de Helm et aurait permis de garder des soldats du Gondor un autre souvenir que celui de punching-balls pour orcs. Le plus désolant dans tout ça, c'est que, telle quelle, l'armée des morts est parfaitement réalisée, affreuse et glaciale à souhait. Elle n'est tout simplement pas à sa place...
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Merry/samouraî ? Bizarre... je n'ai vu qu'un garçon faisant des moulinets en l'air ! Il ne faut pas avoit une longue expérience de l'escrime pour çà... ( la preuve, c'est que l'acteur les a faits, ces moulinets ... ).
Quant à la différence d' "attitude guerrière" entre Merry et Pippin : eh bien, Merry est Merry, et Pippin est Pippin. Pourquoi devraient-ils réagir de la même façon face à la guerre ? De plus, Merry se trouve en compagnie de personnes qu'il aime bien, et qui vont "attaquer en force", alors que Pippin se retrouve quasi-seul ( Gandalf étant dans la mêlée ), face à face avec un intendant devenu fou, et dans une cité assiégée.
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-> Lambertine : Je souscris à ton analyse de l'ambiance du camp des Rohirrim et de son effet d'entraînement sur Merry (intéressant, ton parallèle avec l'exaltation des mobilisés de l'été 14...). Je crois aussi qu'il a, peut-être inconsciemment, soif de reconnaissance et qu'il la recherche en adoptant le code de valeurs d'un peuple guerrier.
Dans le livre, ce sentiment transparaît nettement, avec en sus l'admiration quasi filiale que Merry voue à Théoden. Je n'en regrette que plus que l'allégeance du hobbit au roi du Rohan soit passée à la trappe. Il y avait la matière à un thème émotionnel fort qui aurait grandi les deux personnages du film. Peut-être en version longue ?
Je trouve, pour ma part, que l'évolution des hobbits "secondaires" est assez bien marquée dans les films. La phase "provinciaux insouciants" est très largement exploitée : c'est un des ressorts comiques des films et je le préfère, à tout prendre, à celui qui fait passer Gimli pour un comique troupier. Cette phase s'achève avec la contemplation du palantyr par Pippin : les 2 compères sont par la suite plus graves, plus "adultes" pourrait-on dire, ils se séparent et on commence à les distinguer l'un de l'autre plus nettement que jusqu'alors. Comme Frodo et Sam, ils ont été, par un moyen différent, marqués par l'ombre. Cette transition, présente dans le livre, est, à mon avis, bien rendue dans les films.
En revanche, je te rejoins en ce qui concerne la phase ultime de leur maturation, celle qui les transforme en chevaliers. Ils se changent brutalement en écuyers, d'abord, et pour Merry, comme on l'a dit plus haut, c'est assez inexplicable. Ils deviennent enfin des guerriers d'élite, là aussi sans explication. On les voit ainsi se battre comme des guerriers confirmés lors de la bataille de la porte noire.
L'ennoblissement progresif des hobbits est une des plus grandes réussites de Tolkien : instillé par petites touches, il est pour le lecteur parfaitement naturel et trouve son aboutissement lors de la Libération de la Comté. Jackson a, lui, manqué de temps ou de sensibilité pour le rendre aussi limpide au spectateur. Et la Comté est intacte au retour des héros...
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Oups désolé Lambertine, j'avais laissé mon précédent post en attente (un boulot urgent) est n'ai pas vérifié s'il vait eu d'autres envois avant de le lancer.
Pour répondre à ton message de 14h00, je dirais que les moulinets en question ne sont pas vraiment chose aisée : je m'y suis essayé dans mes vertes années, avec un katana d'entraînement gracieusement prêté par mon prof de judo ... désastreux ! Il m'a fallu un certain temps (et même un temps certain) avant de maîtriser ce genre de passe.
Que l'acteur sache le faire n'est pas probant, à mon sens : qui sait combien d'heures ils ont tous passé à manier des armes archaïques, à monter à cheval, etc, etc ?.. Cela dit, c'est sans doute un point de détail et je t'accorde que mon "Merry-samouraï" était un peu excessif.
Au passage, je suis ravi de trouver quelqu'un d'intéressé par le sort fait à nos deux compères : c'est si rare, tant sont nombreux les fans des stars Aragorn, Legolas and Co.
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Disons, pour les moulinets, que mon fils ( 14 ans depuis 1 semaine ) y arrive assez bien ( dans le salon, hélas... ), sans avoir suivi de cours, et avec une épée bâtarde que j'arrive à peine à soulever...
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Hein?! A 14 ans à faire des moulinets dans le salon avec une épée bâtarde!!! Ayant quelques uns de ces gentils ustensiles, j'imagine les dégâts ;-))) Je lui souhaite néanmoins un bon anniversaite très en retard ;-) Vinch'
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Euuuuh ... 14 ans ?! bon ok alors trois réflexions, Lambertine :
1 - c'est bien ce que je soupçonnais : j'étais bien une quiche à l'épée, j'ai bien fait de m'orienter vers le droit finalement ;-))
2 - rappelle-moi de ne JAMAIS te manquer de respect, des fois que cela indisposerait ta chère tête blonde ...
3 - Ca doit être sympa de prendre le thé chez toi, au calme dans ton salon. Port du heaume intégral obligatoire, mmmh ?
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Edoras > C'est regretable que l'on ai pas vu ce serment de Merry à Theoden...
Peut-être que tu le savais mais c'est parmi les scènes de la version longue. Même qu'on l'entrevoit dans la bande annonce.
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Tout à fait exact. Mais il y a beaucoup de choses dans la bande annonce qui ne sont pas présent dans le film.
(Comme Gandalf VS Roi Sorcier...)
Par contre pour ceux que ca interresse, la Bouche de Sauron pourrait faire partie de la VL.
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bonjour les Hobbits,
pour ma part, je suis très satisfaite de l'adaptation de Jackson (franchement il aurait pu nous saccager le travail, pensez un peu aux 2adaptations de 'Dune', poor Frank Herbert, qui ne sont pas à la hauteur du roman).
Concernant Merry-Eowyn, je vous rappelle que c'est bien Merry qui enfonce son épée dans le mollet du Roi-sorcier, le déstabilisant et permettant ainsi à Eowyn - qui profite de l'effet de surprise - de lui asséner le coup fatal.
Quand à l'évolution des Hobbits, alors que ds les 2 premiers (idem pour les livres) on les trouve plutôt encombrants et légèrement décalés, ils 'mûrissent' dans le 3 et ont chacun un rôle important à jouer: Sam , sans lequel Frodo n'aurait jamais pu réussir; Pippin, sauvant Faramir, Merry blessant Angmar.
Pour la joie de vivre des Hobbits, il ne faut pas oublier en effet que les Hobbits sont des être qui ne pensent qu'à s'amuser, chanter, manger et rechercher les petits plaisirs de l'existence et parfois ils ne se rendent pas vraiment compte de la gravité de la situation (ds le bouquin et ds les films)
Je voulais aussi souligner une bonne trouvaille de Jackson qui n'est pas ds le livre mais reste dans l'esprit: c'est quand Pippin allume les feux d'alerte que l'on voit se propager jusqu'au Rohan.
Par contre je n'ai pas apprécié non plus que dans l'adaptation, le nain Gimli soit finalement ridiculisé et s'avère être un piètre guerrier. Tolkien n'aurait pas aimé cela je pense.
Enfin, à tous ceux qui trouvent que la bataille finale est trop longue ds l'adaptation, je les renvoie au bouquin : elle est très longue également.
Tolkien, très friands de chansons et poèmes avait quand même un peu alourdi sa trilogie de chansons (faut dire ce qui est : des textes de chansons n'ont pas l'impact souhaité vu qu'on ne les entends point). Jackson nous en a heureusement épargné....
j'ai aussi regretté l'absence de scène sur 'les maisons de guérison' (p/e dans la version longue), c'est un moment important je trouve pour l'histoire.
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J'adore particulierement voir Pippin au Gondor;c'est un moment fort de l'histoire et un tournant de son existence,pour le film c'est le moment ou apparait un fort lien entre lui et Faramir,qu'il sauvera du feu ensuite;on entend ainsi sa chanson lorsque Faramir part pour sa tentative desesperée.
Sinon,j'aurais bien aimé voir venir dans les bateaux des pirates l'armée des elfes du gouffre de helm:ils y auraient été plus à leur place,et voir Gimli commander un régiments d'hommes du Lebennin n'aurait pas non plus été pour me déplaire;j'aurais aimé voir aussi les énigmatiques "Variags de Khand" du coté des orcs ainsi que les hommes de l'est.Dommage. Mais bon,on ne peut pas faire tout passer dans le film,et il fallait garder l'intensité dramatique pour la fin du film,je suppose...
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Tu ne crois pas, Pippin, que l'intensité dramatique était immanent à l'oeuvre de Tolkien et qu'il était impossible quelle ne soit pas représenter? (Ce que Tolkien nomma l'eu- catastrophe.) Pour ce qui est de la façon de la retransmettre au cinéma, je ne crois pas qu'elle se déploie avec toute l'ampleur qu'on y vit par la lecture même si on y perçoit l'essentiel de la puissance et de la profondeur de cette intensité dramatique à l'écran.
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Encombrants, les Hobbits, dans les livres ? Je crois que Frodon les "perçoit" plus comme çà qu'ils ne le sont vraiment ( Qui c'est qui résoud l'énigme de la porte de la Moria ? Qui c'est qui décide les Ents à entrer en guerre ? ).
Quant à dire que tous les Hobbits ne pensent qu'à bien vivre.... hum.... je ne suis pas d'accord là dessus. Ces jeunes campagnards privilégiés que sont Merry et Pippin, peut-être. Au début de l'histoire. Et encore... Mais que ce soit inhérent à leur race, non et cent fois non. Les Sacquet de Besace, par exemple, ou le meunier ne sont PAS comme çà ! Ce qui se passe, par contre, c'est que vivant dans une région protégée ( par les Rôdeurs, et par sa fertilité ) ils mènent une vie sans gros soucis, ce qui influe sur leur caractère.
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'encombrants' les Hobbits
disons JE les trouve encombrants (si tu préfères Lambertine), question de subjectivité.
voilà pour les précisions
rohan
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