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Mon commentaire étant celui d'un article de Ciné Live, je le mets dans la section films, à défaut d'ailleurs ...
Article intitulé "Autopsie d'un succès" et inspiré d'un texte de Nicolas Bonnal.
Passons sur le succès de la littérature "infantile" ( je conseille à M. Bonnal la lecture de l'essai de Tolkien sur les Contes de Fées ), due à la vague "BOBO" ( je n'ai rencontré de "Bobos" que dans les revues à la mode, mais peut-être ne suis-je pas représentative ), sur la comparaison avec la 2ème guerre mondiale, le stalinisme, et le succès du à la vague hippie ( ouais ;;; tous les lecteurs des années 50 devaient être des hippies avant la lettre ... )
Que le SdA puisse faire croire à une idéalisation de la monarchie ? On peut en débattre. De la féodalité ? Passe encore. Mais la Seigneur n'est pas contraire à une société faite pour et par des gens qui "comme lui ont fait le tour du monde". La fin du Seigneur, c'est au contraire l'ouverture de Royaumes peu avant isolationnistes les uns vers les autres. C'est l'arrivée au pouvoir d'un homme qui - justement - a fait le tour du monde ou presque. C'est le Thain de la Comté Chevalier de Gondor, un Hobbit Grand echanson de Rohan, les Nains et les Elfes travaillant ensemble à la reconstruction de Minas Tirith etc... Ce n'est pas un repli sur soi mais au contraire une ouverture.
Ce n'est pas un "salut terminal" où l'on se débarasse du Mal pour toujours, mais un "salut provisoire". Et le "Messie" devant annoncer le retour à l'ordre ancien ( Aragorn en Messie ? J'ai déjà donné mon avis là-dessus... Et Dieu sait si je l'aime bien, pourtant ... ) commence son règne en transformant les traditions ( voir le Couronnement ) et les lois ( la grâce de Beregond ) de ces mêmes jours anciens.
Quant à la vie idyllique des Hobbits, elle ne pouvait avoir lieu avant la Guerre que grâce à la protection des Rôdeurs, et après à la formation de Merry, Pippin et Sam au contact des "Grandes gens".
Non, le monde du Seigneur n'est pas "extrêmement binaire". Si Sauron est effectivement le Mal Absolu, les personnages "bénéfiques" sont eux extrêmement complexes, et les "méchants" soit ont été "bons" un jour, soit ont leur rôle à jouer pour le salut de tous.
.... et accessoirement ( HS ) Harry Potter n'est pas un "bon élève désireux d'être bien vu". Il n'arrête pas de transgresser le règlement.
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Quelqu'un qui a été aussi choqué par cet article de Ciné Live a posté un message dans la section "Tolkien et la littérature". Vous devriez vous rapprocher pour en parler....
On ne peut qu'être d'accord avec ce que tu dis...Effectivement, si l'article commence par la référence à la littérature infantile, déjà, ça part mal. Et la petite "vantardise" du style "oui, môa, j'ai fait le tour du monde" classe, pour moi et à mon sens, définitivement le personnage.
Je pense que je n'ai pas envie de lire cet article.
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Excuse_moi Lambertine,
pourrais tu me donner les réferences du Ciné Live, que je puisses faire le lien avec ton commentaire...
Merci ;-)
Norwen
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Autopsie d'un succès, Ciné Live n°66, pages 31-32.
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je suis moi meme abonné à ciné live et j'ai été aussi choqué par cet article. J'ai d'ailleurs voulu lancer un fuseau pour exprimer mon indignation mais j'ai été devancé...
belag
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y a quelque chose qui me depasse pourquoi un tier des critiques cinematographique font au moins une fois referance a HP!
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C'est une adaptation de livres qui ont beaucoup de succes. Par contre que les livres soient compares/rapproches/cites dans la meme phrase me fait perdre espoir
greg
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Tirno a raison et ce sont ces condensés/adaptations qui me font peur. J'ai lu le livre de N. Bonnal où l'on retrouve plus ou moins ce qui est cité dans l'article. Là, le lecteur peut juger ou apprécier dans leur globalité les convictions de l'auteur.
Mais les extirper de leur contexte et surtout les produire tous azimuts comme des vérités actées, cela me dépasse.
Et l'on peut également se demander si les journalistes n'ont pas manqué de vigilance.
Aredwin.
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Je ne connais pas Monsieur Bonnal et ne juge pas son livre. Ce qui m'a choqué, c'était l'article de Ciné Live. Ce genre d'article qui est lu par le grand public, alors qu'un livre sur le Seigneur ne sera lu que par une minorité de personnes forcément intéressées par le sujet.
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Moi non plus je ne connais pas N.Bonnal:-)
Par contre, je ne pense pas que son livre ait été lu par une minorité.
Beaucoup de gens se sont penchés sur le personnage Tolkien, suite au film.
Mais comme toi, Lambertine, c'est l'article qui m'a choqué. Le livre, c'est une autre histoire.
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Auriez vous plongé votre regard dans un Palantir ?
Sauron aurait il prit possession de votre esprit que ou que vous posiez les yeux vous ne voyez que le mal, le pessimisme et la défaite ?
Blague à part, je pense que vous vous enballez pour rien.
L'article en question ne critique en aucun cas le SDA (le livre comme le film) il tente de donner des pistes au succès de cette oeuvre.
Je passe sur le fait que sortir des phrases de leur contexte comme l'a fait l'auteur de l'article est sujet à caution...
Néanmoins, certains point donné dans l'article sont interressant.
Mr Bonnal, ne dit en aucun cas que le SDA est un livre infantile débile ou quoi que ce soit de négatif. Il explique simplement que ce livre fait en partie appel à des sentiment et à un esprit que nous possédions dans notre enfance. Lorsqu'il dit infantil, il parle de littérature pour enfant (en référence à HP...). Dans cette partie, il est évident qu'il parle du succès du film (HP n'existait pas à la sortie du SDA). Il est évident, en tout cas pour moi que HP a préparé une partie du public au SDA. C'est un livre pour enfant et je peut vous assurer qu'il est difficile de faire lire un roman a un enfant de dix ans, surtout quand il fait plus de 700p (voir tome 4 de HP) et pourtant, ce livre a réussi cet exploit. En plus non content de toucher la population enfantine, il a touché la population adulte, d'abord par le biais des parents puis par des recommandation (c'est comme ça que j'ai lu ce livre). Le fantastique qui impregne ce livre a sans aucun doute préparé les gens au SDA, le film, qui est sortit peu après dans un grand renfort de publicité et le livre ensuite pour ceux qui s'y sont intéréssé ou on découvert que la littérature fantastique était digne d'intérêt.
Ou veut en Venir Mr Bonnal ? Que si ces deux oeuvres fonctionnent actuellement c'est parce qu'elle font appel au merveilleux et à cette attente du fantastique que nous avions durant notre enfance par le biais des contes et histoires de chevaliers, princesses, Dragons et autres magiciens...
Il y a une volonté de retour à l'enfance qui favorise l'apréciation de l'oeuvre. Aucun de vous n'a lu le livre avec un esprit froid et méthodique d'adulte, mais avec un émerveillement enfantin.
Reste qu'il es évident que l'anneau ou Sauron peut représenter une métaphore de notre époque. Tout le monde ne le voit pas comme ça, mais certains le font. Je ne doute pas que pendant la guerre froide certains ont vue en l'anneau la représentation de l'arme atomique et en l'armée du mordor une représentation du Nazisme ou du Stalinisme (du mois à l'uest du rideau de fer...). Mr Banal ne dit pas que Tolkien a écrit avec cette intention, mais que on peut interpréter certaines choses de cette manières ou en tout cas établir des liens avec notre histoire quotidienne.
Ce point de vue est loin d'être stupide et mérite d'être dévelloppé. De la même manière que d'autre ont fait l'analogie entre la manière dont les elfes menacent la comunauté avec leurs arcs tient de l'attitude d'un soldat avec un fusil, ou la bataille d'Osgiliath ressemble à une citée en ruine bombardé par de l'artillerie ou des bombes.
La suite de cette "étude" après mon cours...
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Reprise...
Le SDA ne vise pas à faire croire à une idéalisation de la monarchie ou de la féodalité. Il joue sur le fait que tout un chacun attend plus ou moins un guide, un messie, un chef digne de ce nom (reportez vous pour celà à toute les religions du monde ou presque, aux aspiration politique de chacun qui attende un candidat digne de ce nom...). En réfléchissant, on se rend compte qu'on peut interprétter certains passage du livre de cette manière et bien sûre, notre façon d'interprétter ou de comprendre ce livre dépend de notre culture et de notre histoire personnelle.
Mais la Seigneur n'est pas contraire à une société faite pour et par des gens qui "comme lui ont fait le tour du monde".
Ceci est exact, reste que Tolkien était peut être lui favorable à une humanité plus enraciné, avec un attachement culturel plus profond (Mr Bonal fait ici une supposition sur la manière de penser de Tolkien, pas sur son livre, bien que cette façon de penser aie put influencer le livre...).
Si Tolkien pensait de cette manière, il serait bien déçue de voir notre société actuelle. Je me prendrai pour exemple, en réalité j'ai une abscence de culture. J'habite en Provence depuis de nombreuses années et pourtant, l'histoire, les traditions et le provençal me sont pour ainsi dire inconnue. Pourquoi, parce que j'ai passé la plus grande partie de ma petite enfance à voyager. J'ai vécu à Biscarosse dans les Landes, à Bruxelles, à Brest, 0 toulon et finalement à Aix en Pce. A côté j'avais un très bon ami qui avait vécu toute sa vie là, et qui y avait toute sa famille. Sans conteste, ses connaissances des traditions de la culture et du Provençal était bien meilleure. Lui possédait une vraie culture de ses 'origine' (terme maladroit mais je ne sais pas comment expliquer ça...). Moi au contraire, la dispersion de ma famille ne m'a pas permit de dévellopper une telle culture. C'est ce que revendique actuellement les Bretons, les Basques, avoir droit de faire vivre leur culture et leur traditions.
Le SDA est binaire. Il y a les méchants et les Gentils. Les gentils sont compexes, soit mais ils sont gentils. Boromir semble cuccomber à l'anneau, mais il comprend son erreur et se rachètte dignement. Saroumane est un méchant et peu importe ce qu'il a été avant dans le livre c'est un méchant. Trompé, manipulé ? Il agit néanmoins de son propre chef et n'éprouve guère de remords.
On peut nuancer tous les personnages, mais il reste qu'au finnal l'histoire reste un opposition entre le bien et le mal. Pas de pouvoir neutre ! Ce n'est pas pour autant une critique, c'est une constatation.
.... et accessoirement ( HS ) Harry Potter n'est pas un "bon élève désireux d'être bien vu". Il n'arrête pas de transgresser le règlement.
C'est pour ça que celà s'appelle 'Harry Potter'. Si il ne se passait jamais rien d'extraordinaire, le livre intéresserai qui ? HP est un bon élève soucieux d'être bien vu. Il veut faire ses preuves, devenir quelqu'un de respecté (avec sa famille ce n'est qu'un moins que rien...). Si il transgresse les règles, ce n'est pas pour faire du tort bien au contraire. C'est pour défendre le 'bien'.
A situation extraordinaire, mesure extraordinaire...
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Cher Edoras,
Au risque de passer pour une mauvaise coucheuse, lorsqu'on veut qualifier un livre dit pour enfants de façon non péjorative, on dit "littérature enfantine" et pas "infantile".
C'est vrai que "Harry Potter" a sans doute préparé un grand nombre de gens à renouer avec l'esprit de leur enfance ( encore que, non, tous les enfants n'aiment pas les contes de fées avec magiciens et princesses ), et leur a sans doute ouvert l'esprit face à d'autres histoires moins, disons, terre à terre ( encore que la vision Harry Potter, élève modèle me semble elle aussi superficielle. L'élève modèle, c'est Hermione, pas Harry ). J'ai lu moi aussi Harry ( juste après le SdA, d'ailleurs ). J'ai beaucoup aimé. Je ne l'ai pas lu avec un esprit "froid et méthodique", mais, au risque de passer pour une idiote, je ne lis jamais un roman avec un esprit froid et méthodique. Il n'a pas besoin de parler de Chevaliers et de Princesses pour celà. Celà ne veut pas dire qu'on ne puisse par la suite réfléchir sérieusement aux thèmes et idées véhiculées par l'oeuvre.
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J'allai oublier de conclure...
Donc selon Mr Bonnal, le succès du SDA est due à la fois à cette part d'imaginaire qui nous ramène tous en enfance, à l'universalitée de cette oeuvre qui permet à tout un chacun d'y voir, métaphoriquement parlant ses peurs et ses craintes sous l'aspect de Sauron et de l'anneau, mais aussi ses aspirations qu'elles soient religieuses, politique ou culturel. Notre culture et notre histoire personnelle nous faira saisir l'oeuvre différemment ou nous attacher à certains passage en particulier car ils seront en raisonnance avec notre coeur.
Ne cherchez pas toujours la petite bête en voyant le mal partout. Mr Bonal ne critique pas l'oeuvre de Tolkien, il propose des pistes intéressante quand au pourquoi du succès de l'oeuvre, que ce soit à la sortie du livre ou aujourd'hui. Reste que ne connaissant pas bien Tolkien lui même, on pourrait sans aucun doute discuter des positions que Mr Banal prend quand à l'interprétation des idées de l'auteur, mais je pense que loin de ternir l'oeuvre (franchement vous vous emballez...), il offre des perspectives d'études intéressante (du moins pour ceux qui s'intéresse au pourquoi d'un succès).
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Re-cher Edoras,
Tir croisé, apparemment.
Evidemment, Harry veut faire le Bien. Mais "bon élève soucieux de plaire aux profs", non. Il leur plait, mais pour des raisons qui n'ont rien à voir avec son cursus scolaire.
Quant à la société "enracinée", c'est vrai qu'elle ressemble plus à ce que Tolkien voulait apparemment que notre société "métissée" et "nomade". Il n'empêche que, pour en revenir au Seigneur, il fait passer ses personnages de sociétés très fermées, de la Comté à la Lorien, en passant par le Rohan, à une société beaucoup plus ouverte, dans laquelle ces peuples isolationnistes finissent par avoir de vrais contacts les uns avec les autres.
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Re-tir croisé.
Je ne vois pas le mal partout. Mais ne pouvant répondre à Mr. Bonnal directement, et n'ayant pas la même conception de Tolkien ou du SdA que lui ( et que d'autres ici présents. Tant mieux d'ailleurs, sinon ce genre de sites n'aurait pas lieu d'être ) je le dis ici.
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Chère Lambertine,
Effectivement, c'est une sacrée manie... :)
Certes, mais ce que je voulais dire c'est que ces livres font plus appels à notre esprit d'enfant que notre esprit adulte qui a tendance à rationnaliser toute chose au détriment du merveilleux (mes termes précédent étaient sans aucun doute mal choisit, mais j'étais à la bourre...).
Quand à Harry, il plait effectivement aux profs parce qu'il est celui qui a vaince celui-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom (si vous trouvez un nom plus long autre que celui de Leiloo...), mais lui aimerait leur plaire pour ses qualitées propres et pas pour une choses dont il ne se souvient pas. Reste que c'est un bon élève, discipliné et travailleur (bien qu'Hermione batte tout les records...). Ce n'est pas sa faute si c'est lui le héros et que tout lui tombe toujours dessus (Robin, pourrais tu écrire une histoire ou Harry n'est pas le héros et ou il ne fait rien ?).
Enfin, je pense malgré tout que certains ici ont crié au Loup un peu trop vite. D'autant plus que c'est le Magazine qui a utilisé ses propos hors contexte apparement. Et lorsque j'ai lut l'article en question je n'ai pas vu d'allusion vraiment négative pouvant nuire à l'oeuvre... Aussi me suis-je interrogé.
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Sans vouloir entrer trop dans la polémique ( je n'ai pas lu l'article) je voudrais juste posé une question : pourquoi faut -il toujours distinguer esprit d'enfant et esprit d'adulte ?
Il n'y pas de frontières aussi nettes . L'envie de rêver ,le goût du merveilleux se retrouvent aussi bien chez les enfants ( pas tous ) que chez les adultes(pas tous non plus bien sûr ) ...
Au lieu de constater cela , et bien non , on range tout dans des tiroirs ...
-alors ça ( livre , films ...) c'est pour les adultes
-alors ça c'est pour les enfants -c'est de la littérature enfantine ...et si cela plaît aux adultes c'est qu'ils retombent en enfance ...
je trouve cette vision bien dommage .
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Non, la question n'est pas de distinguer esprit enfant/adulte. Le truc, c'est que le SDA fait, d'une certaine manière, appel à l'enfant qui est en nous.
Ceci n'est pas vrai pour des livres tel que le cycle de 'l'odyssé de l'espace' d'Arthur C.Clarck ou de Solaris de Stanislas Lem. Bien sûre que ces deux livres font appel à notre imaginaire, mais les multiples explications scientifiques et les idée et hypothèses philosophiques qui composent ces livres nous obligent a garder un esprit plus adulte. On ne peut se contenter de s'abreuvoir de l'histoire, on est en constante réflexion. C'est pour ça qu'aucun (ou presque, il y a toujours des exceptions) enfant de dix ans ne lit ce genre de livre. Les questions philosophiques ne les intéresse pas à cet age là.
La lecture du SDA ne nécessite pas une telle 'réflexion', on peut s'abandonner à une simple lecture, imaginer rêver, sans se poser à chaque instant la question des implications historique, culturel, religieux ou métaphorique de l'oeuvre. Ce qui n'empêche pas bien sûre de le faire ultérieurement (ce que par contre ne ferait pas un enfant...).
"alors ça c'est pour les enfants -c'est de la littérature enfantine ...et si cela plaît aux adultes c'est qu'ils retombent
en enfance ..."
Ce n'est pas une question de retomber en enfance. Si ça plait également aux adultes, c'est parce que ces livres, tout en étant écrit d'une manière adulte (pas de pages avec une grosse image et une seule et unique phrase "Mr Chose va au marché"...), font appel à des processus de pensées que nous dévellopons tous pour ainsi dire dans notre enfance et que les soucis de la vie quotidienne ou du travail sacrifie au profit de la rentabilité et de l'efficacité.
HP ce n'est pas un vulgaire épisode de Pokémon où là on peut parler de débilisation de l'enfance... C'est un livre, un roman (au sens strict du therme, c'est à dire des pages et des pages de textes) qui a réussi l'exploit d'intérresser et d'être lut par des enfants. Et en général, lire un livre n'est pas la tasse de thé de tout les enfants.
D'une certaine manière, lors de la lecture, l'adulte reombe en enfance. Dans cette enfance ou peut être il rêvait d'être un preux chevalier affrontant un dragon. Celà ne signifie pas que sortie du livre il soit redevenue un gamin, mais que pendant quelques heures il a oublié ses soucie d'adulte.
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Cher Edoras,
Je crois qu'il faut faire la distinction entre "littérature POUR enfants" et littérature "accessible aux enfants". Un livre parlant systématiquement de questions métaphysiques sera effectivement difficile d'accès pour un enfant de dix ans. Un livre peut être également écrit dans le but de faire comprendre ces idées aux enfants. Et puis, il y a des romans, comme le seigneur, qui peuvent être lus de différentes manières, à différents niveaux. En s'imaginant être la Princesse ou le Chevalier, ou le Jardinier qui s'enfonce dans le pays du Monstre. Ou en ayant une lecture plus approfondie, en essayant de comprendre les thèmes qui sous-tendent le roman ( et qui donnent lieu ici à des discussions parfois de très haut niveau ). La Mort, la Guerre, le pouvoir, le courage, le don de soi, l'amitié, le bien et le mal ...
De plus, je ne crois pas que parce qu'un livre parle de chevaliers et de monstres, il soit plus ( ou moins )destiné aux enfants que s'il parle de guerres récentes, de montagnards courageux, d'aviateurs héroïques ou d'explorateurs de régions lointaines. On peut s'identifier ( et je l'ai fait ) à dix ans autant à Guillaumet perdu dans les andes ou à Mermoz franchissant l'Atlantique, à Pierre Servettaz conduisant ses cordées, à Anne Frank dans son grenier, autant qu'à Eowyn terrassant le Nazgul.
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Je suis d'accord avec toi Lambertine, mais ce qui me gêne dans ce qui a été dit au début, c'est que vous attribuez tous à ce Mr Bonnal une intention de jugement de l'oeuvre de Tolkien. Ceci est en réalité faux. Il essaye d'expliquer le succès de l'oeuvre et non pas de la juger.
Certains s'emballent en lisant le mot infantile pensant que l'auteur classe le SDA dans le registre 'débile' ou pour enfant ou je ne sais quoi alors qu'en fait il ne fait qu'expliquer qu'une partie du succès de l'oeuvre est due a cette effet qu'a le livre (en tout cas pour certains) de nous rammené dans une certaine mesure en enfance.
D'autre classe l'auteur chez les vantars parce qu'il a dit qu'il a fait le tour du monde alors que ce n'est pas son propos. Il ne dit pas parce que j'ai fait ça je suis mieux placé pour en parler.
Vous voyez ce que je veux dire ?
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J'avoue avoir été non pas surprise, mais choquée, lorsque le fait que la littérture dite "infantile" ait du succès auprès des adultes ( et pour moi le seigneur n'est pas infantile )a été assimilé à "l'infantilisation du monde adulte et l'eclosion des bo-bos". Outre la fait que je n'ai jamais rencontré de bo-bo, j'ai eu l'impression ( mais je suis peut être susceptible ) de voir Tolkien assimilé à un Gloubiboulga show ou à Chantal Goya chantant en boîte de nuit. Et j'avoue avoir la même réaction lorsqu'on assimile les Hobbits à des enfants ( le seul enfant du SdA, c'est Bergil, pas Frodo ) sous prétexte qu'ils sont petits ( à peine plus que moi ).
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Edoras , je maintiens , ce que je dis et je reformule : rêver , s'abandonner à un monde imaginaire le temps d'une lecture ou d'un film ..n'est pas réservé aux enfants , mais à tout être humain .
La meilleure preuve : cela fait peu de temps qu'on parle de littérature enfantine , avant les contes étaient destinés aux adultes et pas pour qu'ils réflechissent ( ils pouvaient le faire bien sûr ) mais pour qu'ils s'évadent ...
Et c'est une caractéristique HUMAINE !
S'abandonner à une simple lecture n'est pas plus du domaine de l'enfant que de celui de l'adulte ....Malheureusement dans notre société hyperrationalisante et hypernormée l'imagination n'est pas valorisée , la capacité à s'émouvoir en découvrant une oeuvre n'est pas valorisée ...il n'y a que la réflexion qui compte .
Alors pour moi , rêver en lisant , entrer dans un autre monde ,s'émerveiller ce n'est pas pour un adulte , redevenir un enfant , c'est en tant qu'adulte renouer avec une part de son humanité .
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On va pas polémiquer pour dire la même chose avec des mots différents.
Je pense que si vous relisiez l'article sans chercher assidument quel affront on a encore fait envers Tolkien ou qu'est ce qu'on a encore dit de mal sur le SDA, vous le percevriez bien autrement.
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Je n'ai pas lu l'article en me demandant "quel affront on avait encore fait à Tolkien". Je ne suis pas d'accord avec lui, c'est tout.
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J'avais compris que tu n'étais pas d'accord avec lui Lambertine. Néanmoins, lorsque je lis ce que vous avez tous plus où moins écrit, j'ai vraiment le sentiment qu'on a pas lus le même article (et pourtant je lis bien le Ciné Live...).
Je remarque que certains ont fait un blocage sur le mot 'infantile'
(dixit par ex Romaine :"Effectivement, si l'article commence par la référence à la littérature infantile, déjà, ça part mal."
Lambertine : j'ai eu l'impression ( mais je suis peut être susceptible ) de voir Tolkien assimilé à un Gloubiboulga show ou à Chantal Goya chantant en boîte de nuit. )
ou sur l'expression de Mr Bonnal "qui comme moi on fait le tour du monde"
(dixit Romaine : "Et la petite 'vantardise' du style 'oui, môa, j'ai fait le tour du monde' classe, pour moi et à mon sens, définitivement le personnage.").
Ce faisant, il me semble que vous assimilez cet article à une critique de Tolkien et de son oeuvre. Alors qu'en fait Mr Bonnal ne fait que des supositions sur les raisons du succès du film et dans un second temps du livre. Ce faisant il ne se pose pas comme détenteur de la vérité, il propose des pistes à ce succès, que ce soit au moment de la sortie du livre, le traumatisme de l'ère nucléaire, le rideau de fer, ou encore aujourd'hui le retour au premier plan de la littérature fantastique (une question me taraude l'esprit depuis deux jours, lorsque Tolkien a écrit son livre, à qui le destinait il ? Quel était le public visé ? Etait ce les enfants ? j'avais lus quelque chose un jour mais je m'en rappelle plus...)...
Pourriez-vous m'expliquer comment vous avez compris cet article ?
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Cher Edoras,
Que beaucoup des gens aient de Tolkien en général et du Seigneur des Anneaux en particulier une vision en faisant une métaphore de la guerre, ce n'est pas faux. Peut-être est-ce d'ailleurs là une des raisons du succès du Seigneur actuellement. Sauron=Staline=Hitler= ( Ben Ladden ?)=(G.W.BUsh ?)=? ... chacun peut y voir l'Ennemi.
Que l'on voie dans le Seigneur une apologie de la vie rurale, une peur du monde industriel ? C'est normal. Et Orcs= Elfes transgéniques , OK, c'est dans l'air du temps.
De même, dire que Tolkien est favorable à une société "enracinée" et passablement conservatrice, je ne le nierai pas.
Mais je crois que vouloir limiter le succès de Tolkien à celà, c'est réducteur. D'où le titre du fuseau, d'ailleurs.
Il n'y a pas dans le Seigneur de futur "toujours noir" ni de "salut terminal". Le Futur devient celui des hommes et il est ce que les hommes en feront. Le Salut est provisoire, la victoire sur le Mal aussi, mais il n'empêche qu'elle est réelle.
Je crois qu'une des raisons du succès de tolkien est en fait son côté mythologique, donc également spirituel. Et notre monde est un monde matérialiste en quête de spiritualité.
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Bonjour Edoras,
Le problème vient du fait que N. Bonnal n'a manifestement voulu comprendre dans le SdA que ce qui lui semblait aller dans le sens de ses (sinistres) idées politiques, et que les pistes qu'il propose pour analyser le SdA sont en porte-à-faux avec les intentions et les déclarations de Tolkien (voir les lettres de Tolkien et surtout son avant-propos à la seconde édition du SdA où il déclare détester l'allégorie, lui préférant l'applicabilité choisie par le lecteur). Sébastien Mallet dit d'ailleurs tout le mal qu'il pense du livre de Bonnal dans le compte-rendu qu'il en a fait dans le premier numéro de la Feuille de la Compagnie.
Bref, lis plutôt le livre de Vincent Ferré, 'Sur les rivages de la Terre du Milieu'. :)
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Je précise tout d'abord que je n'ai pas lu le livre de N.Bonnal (et je n'avais pas l'intention de le lire), néanmoins je me pencherais avec plaisir sur le livre que vous m'avez indiqué. Par contre ou puis-je trouver les lettres de Tolkien ?
Tout ça pour dire que je ne me base que sur l'article du ciné live qui inclus des extraits du livre de N.Bonnal mais n'est pas pour autant écrit par lui. Cet article ne fait en aucun cas l'analyse du SDA mais donne des pistes pouvant expliquer le succès du SDA (aussi bien le film que le livre...). Or l'analyse de l'oeuvre et l'analyse de son succès sont, il me semble deux choses bien différentes.
Il est évident que ces seules pistes ne sont pas suffisante pour expliquer l'engouement portée à cette oeuvre, mais elles mérittent d'être considéré avec un minimum d'intérêt pour qui cherche à comprendre un tel succès (et non pas à comprendre l'oeuvre en elle même). De plus les deux auteurs (N.Bonnal et l'auteur de l'article en question) n'ayant pas la science infuse ces pistes ne valent qu'à titre d'information à corréller avec d'autres (par exemple avec des lettres de Tolkien...).
Enfin, ces explications cherchent à avoir une valeur général. Au cas par cas, aucun lecteur du SDA ne pourra se reconnaître au sein de ses article, si ce n'est partiellement (et bien entendu certains des exemples cités dépendent de l'époque ou a vécu le lecteur, il ne me viendrais par exemple jamais à l'idée d'associer Sauron à Staline ou Hitler mais je ne doute pas que certains l'eussent fait.).
Reste qu'il y a sans aucun doute encore de nombreuses raisons au succès du SDA (comme ce possible lien au spirituel...) mais elles ne peuvent pas tout être exploré par une seule et unique personne dont les écrits sont conditionnés par ses connaissances, sa culture et ses interprétations. Elles ne peuvent pas non plus être toutes résumés dans un article d'une page (l'auteur de l'article est la seul à blamer puisque c'est lui qui choisit les passages 'frappant' qu'il désire garder...).
Si je comprends que l'on puisse ne pas être d'accord avec l'idée que le SDA puisse se rapprocher de l'aspiration religieuse avec Aragorn comme représentation métaphorique du récit, ou que les seuls exemples donnés dans l'article ne suffisent pas à définnir les raisons de son succès, je ne vois par contre pas en quoi l'article est domageable envers l'oeuvre de Tolkien et en quoi il la juge ou l'analyse.
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Mais pourquoi faut -il trouver des raisons au succès de ce livre ?
Y at-il des articles qui expliquent pourquoi les oeuvres de Victor Hugo sont encore si célèbres , pourquoi les pièces de Shakespeare sont lues , adpatées , mise en scènes à travers toute la planète , pourquoi les tableau de Monet ou de Picasso valent des millions ?
NON !
On considère simplement ces oeuvres comme des chef-d'oeuvre , dont la richesse interne suffit à expliquer la durabilité du succès ...
Alors , au lieu d'essayer de voir en quoi le SDA répond aux questions actuelles des gens , à leur désirs ou angoisses et voir dans cette suposée adequation (digne d'un très bon effet marketing ) la raison du succès , il faudrait peut être mieux anlayser les choses autement .
Le succès du SDA vient de sa qualité intrinsèque : de sa richesse littéraire , et des pistes de réflexions inombrables qu'il offre sans jamais en privilègier une seule ( ce n'est pas une simple allégorie ) ....
Bref le jour où on lira une analyse du genre : ce qui fait du SdA un chef d'oeuvre , ce sera déjà plus pertinent.
Le problème -notamment en France - c'est qu'on aime pas trop ce genre de littérature qui emprunte aux contes , au merveileux , et qu'on qualifie donc "d'infantile ".
De ce fait au lieu de considérer la qualité de l'oeuvre , on cherche d'autres raisons à ce succès....comme si ce livre avait été écrit dans le but de devenir un best seller et qu'une étude de marché avait été réalisée auparavant !
Personnellement, la démarche d'analyse de N Bonnal est critiquable et elle EST dommageable à l'oeuvre puisqu'elle propose une analyse externe de son succès .
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Edoras : une question me taraude l'esprit depuis deux jours, lorsque Tolkien a écrit son livre, à qui le destinait il ? Quel était le public visé ? Etait ce les enfants ?
Dans l'avant propos à l'édition originale du SDA Tolkien dit explicitement " En réalité ce n'est du tout un livre destiné aux enfants, même si de nombreux enfants, bien sûr, s'y intéresseront (à tout ou en partie) comme ils s'intéressent encore aux Histoires et légendes d'autres temps (et en particulier à celles qui ne leur sont pas particulièrement destinées) "
En fait, dans " Du conte de Fée " Tolkien explique longuement que ceux-ci ne sont pas en premier lieu destiné aux enfants :
the common opinion is that there is a natural connection between the minds of children and fairy-stories (…). I think this is an error(…). The association of children and Fairy-Stories is an accident of our domestic history.(…).If fairy-story as a kind is worth reading at all it is worhty to be written for and read by adults.
Tolkien décrit ensuite les fonctions du conte du fées. Si le sujet t'intéresse tu peux aller lire le message de Nikita du 14/09/02 sur ce fuseau.
Beruthiel
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Je reviens sur ma réaction au terme "infantile" qualifiant le SdA et sur une des raisons qui m'a probablement fait bondir. En relisant hier soir l'essai sur les contes de Fées, je suis tombée sur une citation d'Andrew Lang - cité par Tolkien - disant à propos des enfants qu'ils "semblent préférer les contes de Fées à l'Histoire, la Géographie,la poésie ou l'arithmétique". Et, comme Tolkien, j'ai réagi en pensant que celà ne correspondait pas - mais alors pas du tout - à mes souvenirs d'enfance. Parce qu'en tant qu'enfant j'étais bien plus attirée par, justement, la géographie, ou les histoires contemporaines (impossible de me faire lire un livre se passant avant 1850 )que par le merveilleux dans lequel je ne "rentrais" pas et que j'ai découvert plus tard, à l'adolescence, par l'intermédiaire des romans médiévaux français.
C'est l'assimilation féérie = enfance qui me dérange foncièrement depuis toujours, bien que beaucoup d'enfants aiment effectivement ce genre d'histoires.
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personnellement je pense que les SDA est fait pour tous, pour peu que l'on soit interessé par le merveilleux et les contes de fées. En effet, il est assez facile à lire pour les enfants,et les plus grands peuvent aussi y trouver leur compte. Chacun prend ce qu'il veut, ce qu'il comprend. C'ets ça qui est interressant. En clair, je ne crois pas que l'on puisse classer le seigneur des anneaux dans la lecture infantile du fait de sa grande comlexité. Cependant il est tout à fait abordable pour eux à un certain niveau de compréhension.
bisous
;o)
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p'tite rectification * pour eux= pour les enfants
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Pour répondre à Lambertine, je pense que par "enfants", il faut comprendre trè petits enfants, avant 6 ans en tout cas, à l'age où on se fait raconter des histoires avant de s'endormir.
Pour ce qui est du SdA, j'estime qu'il faut un très grand recul et une capacité à imaginer et concevoir d'autres univers que le nôtre, avec un fonctionnement et des règles différents, ce qui implique une certaine maturité. Et plus encore, il faut pouvoir retranscrir dans notre monde à nous pour pouvoir saisir tout le sens du livre.
Donc pour moi, le SdA n'est pas un livre pour enfants.
Mais ce qui fait la richesse des œuvres de Tolkien est peut-être qu'elles peuvent être appréhendées par un public très varié qui y trouvera une atmosphère et un sens différent selon son âge ou sa situation.
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Enfin le livre du SDA n'est pas classé dans la littérature enfantine, infantile ou ce que vous voulez.
Il est dit dans cet article que le retour du fantastique dans la littérature infantile, par le biais de Mr Potter, a en partie favorisé le succès du film du SDA.
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De même que la sortie des films au cinéma ont grandement favorisé le succès actuel du livre (succès étant un terme mal choisit mais j'en ai pas d'autre pour l'instant).
En effet dès l'annonce de la sortie du film on a vu refleurir dans toutes les librairies les exemplaires du SDA...
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