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Bonjour!
Pouvez vous m'indiquer ou pourrais-je trouver l'intégralité (ou tout au moins une partie) des "letters" de Tolkien en VO sur le net.
Et plus particulièrement les lettres adressées à son fils Christopher.
Merci!
The Nazguln
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Dites, jeune demoiselle, vous n'avez pas l'impression qu'il s'agirait là d'une atteinte à la propriété intellectuelle ?
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bonsoir,
ne sachant plus si j'avais ouvert un fuseau pour vous tenir informés, je donne ici les dernières nouvelles du front. les épreuves des _Lettres_ sont en cours de relecture : 590 p. de texte, 30 p. de notes (celles de H Carpenter), 65 p. d'index (celui de W. Hammond et Ch. Scull) et la table détaillée des lettres.
soit 710 p. au total :-)
Vincent
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MIAM MIAM, merci Vincent, continue de nous tenir au courant : j'en connais déjà qui, ayant découvert les oeuvres françaises de Tolkien depuis la sortie des films, attendent que je les prévienne de cette sortie pour la lire avec plaisir ! Peut-être comprendront-ils le travail qu'il y a derrière cette traduction et sauront-ils vous remercier :-))
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Merci beaucoup Vincent pour ces nouvelles.
Cette sortie est attendue par nombre d'entre nous (en fait, tous ! :) et je suis sûr qu'elle va susciter une grosse vague de reprise des études et des commentaires sur l'oeuvre de JRRT. La langue anglaise restant une difficulté pour beaucoup. L'oeuvre en ressortira mieux comprise, plus commentée, plus appréciée, ceci en grande partie grâce à toi.
Merci encore,
Cédric.
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Oui, merci beaucoup, cher Vincent, de tes efforts.
Reçois bien, en plus de l'amitié, la reconnaissance sincère de tous !
Jérôme :)
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Excellente nouvelle.
Je me joins au choeur des remerciements, cher Vincent :o)
I.
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Epic hail, Vincent ! :)
*B*
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Vincent ou le 'messie' attendu des Tolkienophiles francophones ;)
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sans doute pas tout cela, anglin !
tant mieux si cette parution programmée vous fait plaisir
vincent
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Vivement le mois d'octobre.
Stépahane
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Tiens v'là que je m'invente un nouveau prénom
Stéphane
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Voilà, suite et fin des informations concernant les _Lettres_ : elles sont chez l'imprimeur, et seront disponibles dans un mois, voire quelques jours avant la fin septembre (tout dépend des librairies).
J'ai posté dans /hors du légendaires des informations relatives à la parution des _Monstres et les critiques_.
Vincent
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Excellente nouvelle :o)
I.
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Yeepee ! Quand je pense que mes compatriotes flamands ont eu droit à une traduction dans leur langue dès 1982, soit il y a... 23 ans ! Merci Vincent ! :-))
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Vincent >>> les _Lettres_ : elles sont chez l'imprimeur, et seront disponibles dans un mois, voire quelques jours avant la fin septembre (tout dépend des librairies).
Cela se présente un peu comme l'année dernière avec Tolkien, Trente ans après ... J'espère qu'à Toulouse, nous serons au premières loges (l'an passé, c'était plutôt le cas, il me semble) ... ;-)
Merci pour l'information, cher Vincent. :-)
Amicalement, :-)
Hyarion.
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c'est bien possible ! car le volume vient d'arriver aujourd'hui, de chez l'imprimeur.
je vous laisserai juger de la fabrication :-), mais le papier choisi permet au volume, qui fait 700 p., d'être à peine plus gros que _Tolkien, 30 ans après_ :-))
la semaine prochaine, je mettrai en ligne la sélection de lettres de 8 pages, en avant première, sur mon site. mais j'ai appris qu'un magazine paraissant le jeudi en ferait paraître des extraits, le ... 22 septembre !
Vincent
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Des quotidiens du soir, y'en a peu... mais des magazines paraissant le jeudi, y'en a une floppée :-))). Peux-tu nous éclairer, cher Vincent??
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c'était simplement pour ne pas faire de publicité :-)
les extraits doivent paraître dans _le nouvel Observateur_.
Vincent
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merci :-)
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Pour ceux qui comme moi ont loupé le Nouvel Obs' de la semaine dernière dans les kiosques, l'article dont parle Vincent, avec des vrais morceaux de Letters traduites dedans, est ici
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Je ne sais si c'est le journaliste qui a choisi de lui-même les extraits cités dans l'article, mais le premier en particulier est fort judicieux pour faire pièce à certaines idées qui ont duré trop longtemps.
En tout cas, cela donne l'eau à la bouche ! Prenons tous une longue respiration pour pouvoir le crier longuement le moment venu : A laita te tárienna ! :-)
B.
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oui Bertrand, c'est le journaliste qui a choisi. et il se trouve qu'il a choisi des extraits proches de ceux retenus par la co-traductrice du volume des Lettres, comme vous allez pouvoir en juger par vous-mêmes en utilisant le lien qui se trouve dans ma page d'accueil :
http://pourtolkien.free.fr/accueil.html
8 p. (word) d'extraits, publiés avec l'accord de Christian Bourgois Editeur.
J'en profite pour remercier deux personnes sans lesquelles traduire ce livre aurait été encore plus difficile (voire impossible), Daniel Lauzon & Jean-Philippe (Sosryko) ; mais aussi les personnes citées dans les remerciements, pour l'aide qu'elles nous ont apportée : Sébastien, Benjamin, Bertrand, Romaine et Didier.
amicalement et bonne lecture
Vincent
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Vincent >>> "J'en profite pour remercier [...] les personnes citées dans les remerciements, pour l'aide qu'elles nous ont apportée : Sébastien, Benjamin, Bertrand, Romaine et Didier."
Apparemment, il semble que le consulat de JRRVF à Toulouse ait eu un modeste rôle à jouer dans cette affaire... ;-)
Vivement le 7 octobre... :-)
A bientôt,
Amicalement, :-)
Hyarion.
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oui ! cf. le fuseau "traduire les lettres"
V
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Tandis que Didier Jacob dans son article même nourrit d'autres idées qui dureront ...
Tolkien, « catho grincheux » (sans doute une erreur pour « catho donc grincheux »), « mena une existence (...) empesée de bigoterie et de conservatisme ». Ainsi DJ résume-t-il la plus navrante des illusions de l'intéressé. Et c'est d'ailleurs tout pour évoquer le néant spirituel de cet homme. Bon prince, DJ se garde bien de choisir parmi les extraits des Lettres des passages accablants en la matière, sans aucun doute afin d'éviter d'humilier plus son naïf ... Me disais-je aussi, tous ces bla bla au sujet d'un Dieu Sauveur, ça et là dans les Letters, et l'importance centrale d'une Parole pour la vie de cet homme, c'était juste cela : entre une vie « empesée de bigoterie et de conservatisme » et son « monde fou, fou, fou » sic(k) et re-sic(k) (quelqu'un d'intéressé pour en faire un manga animé au fait ? :)) ... il était seulement un peu bêta, hein, Tolkien :)
On associe la « dévotion étroite du bigot », me dit le Grand Robert de la Langue Française, à la « superstition », à l'« hypocrisie » et à la « tartuferie », et on l'oppose à la « conviction », à la « croyance », à la « dévotion », à la « piété », et à la « sincérité ». Et le GR de laisser à Balzac en souligner toute la navrance :
« Cette régularité mesquine, cette pauvreté d'idées que tout trahit, ne s'exprime que par un seul mot, et ce mot est bigoterie. (...) » (Une double-famille, Pl., t.1, p.972)
Tout est là, entre l'assiduité quotidienne du professeur à la messe, et certaines de ses idées d'une pauvreté telle, que des encycliques papales écrites après lui y font encore écho !
Heureusement, le monde a ses Didier Jacob qui ont cultivé, pour nous, un grand talent de discernement, et qui nous offrent de nous débarrasser de nos vielles frusques illusoires, fées et surtout Dieu, pour revêtir une belle collection de prêts-à-penser modernes garantis sans conservatisme. Ouf, un peu plus, et l'on aurait pu risquer de perdre son temps à chercher à comprendre certaines lettres ...
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Ouille ! Voilà qui, de ta part, Yyr, vaut exécution. Et force est de constater qu'elle n'est point déméritée. J'ai été frappé de la discordance entre les extraits de lettres mêmes et le ton de l'article... pas négatif mais marqué, disons, d'une certaine condescendance amusée. Au point de me demander qui justement avait choisi les extraits.
Peut-être suis-je indûment optimiste - voilà qui me changerait - mais je ne crois pas pour ma part que cet article marquera beaucoup : il n'est pas assez bon pour cela. Ou plutôt, il ne marquera que ceux qui regardent d'un oeil très superficiel, et de ceux-là peut doit nous chaloir. Point de faut surestimer l'influence d'un bref article de passage, d'autant que la figure "grincheuse" sera démentie par ceux qui liront vraiment les lettres ; et même les brefs fragments reproduits dans l'article font retentir un tout autre son.
Je ne connais pas ce critique, mais il donne l'impression de fonctionner - il ne serait hélas pas le seul - sur une identité moderne = bon. Evidemment, à partir de là, se tourner vers Tolkien est difficile ! Il est clair que l'importance centrale dans la vie de Tolkien lui est non seulement étrangère, mais incompréhensible (à supposer qu'il y ait eu effort de comprendre) ; incompréhension mal cachée par de pauvres plaisanteries éculées. Car nous sommes au Nouvel Obs, et pire, dans sa partie culturelle, où il n'est bien sûr pas concevable de faire croire un instant qu'on puisse partager quelque chose avec quelqu'un d'étiqueté comme - mon Dieu mais quelle horreur - conservateur. Voilà que je caricature à mon tour, ce n'est évidemment pas aussi simple, mais je crois que la volonté de distanciation, elle, est bien là.
Tant pis ; les Lettres sont sur le point de paraître, cela seul importe vraiment.
> quelqu'un d'intéressé pour en faire un manga animé au fait ?
Et pourquoi pas ? Il est de magnifiques anime, meilleurs que bien d'autres films que je pourrais dire ;-P
B.
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Dans la même veine que l'article du Nouvel Observateur, le journal Sud Ouest, édition du Dimanche, a consacré une double page dans son cahier "Société" à la Fantasy à l'occasion de la sortie du dernier Harry Potter et des Lettres, avec pour principal article "Le goût des autres mondes", signé Christophe Lucet. De portée générale, il n'apprendra rien de vraiment nouveau aux tolkienophiles en ce qui concerne Tolkien "le hobbit" (sic.). Toutefois, une phrase est tout de même à relever :
"On y [dans les Lettres] découvre un incroyable Janus : austère (et ultra-conservateur) professeur de philologie à Oxford le jour, et le soir ou le week-end derrière sa tondeuse à gazon, l'inventeur du Mordor en proie [!] aux forces maléfiques de Sauron."
Je vous laisserais seul(e)s juges de l'interprétation à donner à cette phrase...
A signaler aussi un article D'Anne Besson sur le dernier Harry Potter ("Un épisode qui avance").
Cordialement,
Tilkalin.
P.-S. : et, comme c'est mon premier message, je tiens à dire un grand bonjour à toutes et à tous :) !
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Bonjour et bienvenue à toi, cher Tilkalin, et merci pour la revue de presse :-))
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Je suis allée lire l'article du nouvel observateur (oui, j'avoue, je me suis dit "ouh là si ca a énervé même Jérôme, je dois voir ça, au deuxième ou troisième degré c'est sûrement rigolo"). Eh bien, croyez le ou non, mais ce texte a décidément de bien étranges vertus : même moi, pourtant d'habitude disposée à trouver rigolo presque tout ce qui passe à ma portée, n'ai absolument pas trouvé ça drôle.
Le 'journaliste' décrit Tolkien comme "catho grincheux, qui haïssait Disney, les Beatles et les contes d’Andersen et vouait aux gémonies la radio, la télé, les voitures et les motocyclettes".
Je ne commenterais pas l'appellation de "catho grincheux", Jérôme l'a déjà fait ;-)
Cependant...
Je refuse absoument de considérer Tolkien comme grincheux. On ne peut pas être grincheux quand on a dans la tête autant de merveilleux. On peut éventuellement paraitre grincheux, mais absolument pas l'être.
Et quand au ton général de l'article, je suis ébahie de voir que des gens puissent décrire Tolkien en train de rêvasser en tirant la tondeuse à gazon.
Parce que d'une part, il croit sans doute qu'on peut tondre son gazon en se concentrant sur la tonte du gazon (quoi de plus passionnant?)? Je ne connais personne qui puisse tondre un gazon en ne pensant qu'à du gazon, ou alors il faut vraiment n'avoir qu'un seul neurone.
Et d'autre part, inventer un univers, j'appelle pas ça rêvasser.
Si on en croit l'article, le Professeur aurait simplement été un quidam un peu atteint mentalement, avec juste une seule toute petite excentricité (excentricité, vraiment!) "[s]a seule excentricité fut peut-être de se passionner pour ces parlers improbables" Bien sûr, n'importe qui aurait pu écrire son peuvre, et les seuls points qui sortaient de lordinaire chez ce brave jardinier du dimache bigot et grincheux, c'est de parler l'ancien islandais...
rhaaaa!
(je n'ai pas le courage de relire parce que ca va m'énerver, mais j'ai comme l'intuition que ce message n'avait aucun intérêt, sinon celui de manifester mon énervement lorsque je vois Tolkien traité en vulgaire quidam un peu fou, fou, fou (sic) ;-) , même cela n'ayant pas grand intérêt, mais tant pis)
Cela dit, les extraits sont effectivement choisis bizarrement quand on lit l'article. Ils sont bien. (traduire par : j'aime bien) ;-)
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Voilà pourquoi je n'aime pas le terme de rêvasser... parce qu'il s'applique communément à la rêverie, et que le commun des mortels associe la rêverie à du bullage pur et simple. Or là, je m'offusque ! C'est justement par la rêverie que l'univers se construit, par la rêverie que l'homme accède à l'envers du décors, par la rêverie, enfin, qu'il retrouve les grands échos cosmiques de l'enfance. La rêverie fait partie des plus nobles activités du Repos, et le Repos est l'un des plus noble état de l'âme. Il me faut absolument ciseler un terme pour cette activité paisible... j'eût bien pensé à rêverer, à rêveler, mais l'homonymie peut être trompeuse :)
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Hé, dans le sens que tu lui donnes, la rêverie révèle. ;-). Sinon, il y a "songe", et "songer", c'est joli aussi, et ça implique que l'on reste conscient.
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Effectivement, avec "bigoterie" il pousse la caricature trop loin : c'est carrément faux. Le reste n'est que badinage journalistique, question de faire un article accrocheur (et c'est réussi). Certes, avec les _Lettres_ on aurait pu avoir quelque chose de plus élogieux, voire dithyrambique, mais pour ce qu'il reste de prestige à cette profession, il ne faudrait quand même pas trop en demander... Cela, tout le monde le sait. Qu'est-ce qui dans les journaux et les magazines, à plus forte raison dans les cahiers culturels, ne se réduit pas de nos jours à de la publicité ? Moi c'est surtout cela qui m'énerve.
Daniel
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bonjour à tous,
(et bonne nuit Daniel)
tu as raison, Yyr : j'ai eu la même réaction et en ai parlé avec Didier Jacob. "bigoterie", en particulier, m'avait semblé extrêmement malheureux et inexact.
Pour avoir rencontré Didier Jacob, mes craintes se sont apaisées ; visiblement, cette formule était là pour "accrocher" le lecteur en accusant le contraste entre deux facettes de la personnalité de Tolkien. Je le déplore, mais il est indiscutable que ce journaliste réfléchit en des termes beaucoup plus nuancés ! donc pas de procès à la personne, stp ! disons qu'il y a un décalage entre son intérêt, réel, et sa traduction dans un texte bref, qui se veut accrocheur ; et que nous qui connaissons bien Tolkien sommes plus sensibles à certains propos :-)
très honnêtement, je pense que c'est une vraie chance que le _Nouvel Observateur_ ait consacré 2 p. à cette correspondance.
et j'espère que ce ne sera pas le seul article.
>Tilkaklin :
oui pour Sud_Ouest. Le journaliste "suit" la fantasy et Tolkien depuis 2002 ; nous avons eu plusieurs échanges en trois ans, et là, c'est Anne Besson (que certains d'entre vous connaissent, ou ont lu) qui a été son interlocutrice pour cet article. mais concernant les _Lettres_, il me semble que le journaliste en question, Christophe Lucet, a simplement repris (et accentué) la formule du _Nouvel OBservateur_. il est vrai que l'article (2 pages dans un journal comme SO, c'est aussi une bonne chose) ne concernait pas Tolkien directement.
amicalement
Vincent
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Et quid, cher Vincent, de la publication des 'Lais de Beleriand'??
Ton site l'annonce toujours pour octobre 2005... Mais sera-ce en même temps que les Letters ou bien un peu plus tard (peut-être as-tu déjà donné une info à ce propos que j'aurais loupée).
Silmo (impatient d'être chez son libraire demain, 7 octobre...)
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j'ai du mal à mettre à jour toutes les infos :-) (tu me fais penser à m'occuper de ma page !)
Christian Bourgois a étalé les publications : home 3 en mai, home 4 en septembre. il faut placer ces publications dans son programme !
amicalement
Vincent
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merci Silmo :-). je viens de faire la mise à jour. les dates sont exactes à présent.
Vincent
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J'ai sur mon bureau depuis ce midi les "Lettres". Merci à Vincent, à Christian Bourgois et à tous les autres d'avoir permis à cette traduction de voir le jour.
Rien à redire sur la fabrication ; pour le fond, j'espère pouvoir trouver le temps pour m'y attaquer sérieusement.
A propos de l'article dans le Nouvel Observateur, avez-vous lu également, juste à gauche, l'article qui parle de l'adaptation cinématographique du roman de Philippe Claudel, "Les âmes grises" ? On croirait entendre parler de l'adaptation du SdA...
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J'aimerais bien avoir entre les mains "Les Lettres de J. K. Rowling" histoire de voir ce que la dame d'Harry Potter pense et vie elle aussi dans la vraie vie.
Pour moi il n'y a en ce moment et au niveau des Auteurs de ces deux X (X=je ne sais pas comment comparer l'ensemble du Corpus Tolkien aux Tomes d'une seule histoire !)une différence d'appréciation pas du tout objective puisque de l'un on sait beaucoup et de l'autre on ne sait que de ses livres.
Difficile de comparer ces deux phénomènes, pas du même age non plus, ni de la même origine. (J'ajouterais que l'un est mort et qu'il est bien plus facile de l'attaquer en comparaison avec un succès commercial et blockbusterien comme les livres du p'tit magicien à lunettes...)
Mais tellement plus simple de faire son choix quand 800 000 livres se sont vendus comme des petits pains !
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Vincent : j'ai du mal à mettre à jour toutes les infos
.....et la page de liens ;)
Pardon ! J'ai honte ;)
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Waow !
Waaaow!!
WAAAOWWWW !!!
:o))
Il est beauuuuuuuuu
Oh qu'il est beauuuuuuu
Superbe édition que ces Lettres, Vincent
Comment pourrait-on cette fois critiquer la reliure (j'aimais déjà l'autre, celle-ci aussi, et même mieux adaptée à la lecture répétée des Lettres grâce au papier glacée de la couverture)
L'objet est superbe.
Le charme et la sobriété de la typo des éditions Bourgois rayonne.
L'indication des pages de la VO focntionne parfaitement ; c'était nécessaire et l'idée de ne pas changer la pagination de l'index aussi : elle permettra non seulement de travailler avec la traduction mais de revenir ou de renvoyer directement à la VO.
Du boulot parfait.
Gourmand, je relis quelques uns de mes passages préférés. La belle lettre de la Lumière et de l'eucatastrophe (L89, superbement traduite!), et les dernières lettres qui manquent, une nouvelle fois, de me faire pleurer.
Comment ne pas avoir le coeur serré à la sobre mention de la "mutilation" de Tolkien (la perte d'Edith, L331-332), comment ne pas avoir le coeur touché à l'évocation de l'amour d'Edith et de Tolkien sur le modèle de Beren et Luthien...
"Mais l'histoire est allée de travers, & je reste seul et moi je ne puis plaider devant l'inexorable Mandos"
L340
Comment ne pas être ému lorsqu'il décrit la générosité du Merton College qui l'acceuille en ses murs "à présent qu'il quittait sa maison à Poole", une maison devenue trop grande, trop vide, trop triste d'une joie maintenant disparue (L332). Et le besoin d'aimer et d'être aimé qui le rapproche de ses enfants et qui lui donne de chérir plus encore, si cela était possible, ses enfants. Je pense à cette signature unique dans les Lettres destinées à Christopher :
"Vous êtes tous dans mes pensées les plus constantes, et cet endroit [le Merton College] semble plutôt vide sans vous. Avec toute mon affection, mon très cher Chris, & aussi Baillie & + A[dam] & + R[achel]. Papa"
L351
"Papa"...jusqu'alors, à notre connaissance, Tolkien n'utilisait jamais ce mot dans sa correspondance avec son fils préféré. L53, 64, 69, 70, 71, 72, 81, 87, 89, 90, 91, 94, 96 sont toutes signé "Ton cher père" ou "avec tout l'amour de ton père". Nous ne savons rien des signatures de lettres plus tardives mais incomplètes comme L311 ou L340, mais j'aime à voir dans ce "papa" adressé à son fils un amour qui oublie les habitudes passées et profite de chaque instant pour s'affirmer. Et cette compréhension, nul doute qu'elle est venue de la tendresse d'un homme pour sa fille Priscilla (L251). Priscilla qui est la dernière correspondante de Tolkien dans le recueil, et peut-être dans la réalité, puisque L354 est écrite 4 jours avant sa mort. Là encore, comment ne pas avoir le coeur ému, "percé" d'une douleur mélée de joie pour reprendre un verbe cher à Tolkien, en lisant les dernière lignes :
"Avec tout mon amour,
Papa
Ici le temps est lourd, moite et pluvieux à présent -- mais les prévisions sont plus favorables."
La correspondance serait imaginaire qu'aucune autre fin ne serait plus belle, plus convenable, plus touchante.
Superbe cadeau que vous nous ont fait là Delphine Martin et Vincent Ferré : nous donner le moyen de nous réjouir et de nous émouvoir dans notre langue.
Merci infiniment.
Sosryko
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Que dire de plus après ce vibrant hommage de Sosryko à votre travail...
C'est effectivement un ouvrage magnifique et précieux (heu... pas au sens d'un certain autre Précieux).
Encore merci, grand merci aux traducteurs qui ont porté ce projet (et nous en annoncent d'autres).
Silmo
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Superbe ouvrage, j'en ai déjà lu le quart (et pour temps je tente de résister de lire en un week end!:-)).Juste pour embetter le monde, fallait lui trouver un défaut à cette oeuvre, alors les notes de la lettre 94, quand on les cherche à la fin ("Notes") elles sont marquées dans [93] (alors que la lettre 93 ne possède pas de notes). On l'a surement déjà signalé, maix dans le doute... :-)
aravanessë
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merci Sosryko :-)
je suis heureux si ce texte, que nous avons mis près de deux ans à traduire, plait à ses lecteurs.
bon, je retourne à home3 :-)
Vincent
ps : vous pouvez m'envoyer par mail privé (pourtolkien@caramail.com) les remarques sur les coquilles. il y en aura forcément... et dès qu'on arrive à 100 000 exemplaires, je fais une 2nde édition :-)
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merci Vincent, j'ai reçu mon tout précieux moi aussi, et vu comment je m'appuyait dessus sur un certain travail, ça va enormement m'aider ;)
(Merci petit librairie d'Argenteuil de l'avoir reçu en temps et en heure ...)
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Que dire, si ce n'est me mêler à la liesse générale. J'ai failli l'acheter 20 fois ces derniers temps en VO et voilà qu'il parait en VF.
Acheté aujourd'hui et je me demande encore pourquoi je suis sur le net plutôt qu'à le dévorer.
Merci, MERCI.
Stéphane (vraiment flemmard pour lire en VO)
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Pardon, Vincent comme je ne savais pas ou placer cette reflexion je le fais donc ici !
à Propos de 'maggot folk' et de sa traduction dans les Lettres :
p. 295 de l'excellent travail dont nous parlons ici, j'ai lu :
"(...)[Les Nains] ne sont pas une sorte de peuple d'Asticots nourris de pierre, (...)"
et je me suis posé plusieurs questions inhérentes à mon propre travail à ce sujet :
Asticot ??
Dans mon Harper et Collins ed.Senior je lis :
Maggot : ver N, asticot N
(par contre à Asticot à translater en Anglais on lit dans le sens inverse bien 'maggot' .... très souvent aussi est associé le terme worms mais bon !)
Dans le recueil de Claude Lecouteux "Les Elfes et les Nains au Moyen Age"
Je lis à ce propos et pour la génése des nains dans le monde Nordique, 2 occurences :
L'une parle de 'vers' p. 100 en traduction du Chp 14 du Gylfaginning, l'autre de 'larves' p. 102 pour souligner leur aspect non-antropomorphe en devenir de l'être.
Dans la traduction de François Xavier Dillmann de l'Edda au chp 14 du même Gylfaginning (je crois que ça doit être vers la page 42 ou 44 ??) je lis aussi 'vers' ...
Je me pose donc la question pourquoi donc 'asticots' puisqu'apparement tolkien parle bien de cette génèse mythologique.
Je m'apperçoit aussi du ton irrité ou ironique qu'il emploi né sans doute des multiples fois ou tolkien à du se justifier d'un non emploi stricto senso de ces nains mythologiques ...
Et je me dis, pourquoi pas 'vers' tout de même ou 'vermisseaux' pour respecter le ton mais aussi le mythe décrié ?
Sources :
[DillmannEdda] François Xavier Dillmann, L'Edda poétique, récits de mythologie nordique par Snorri Sturluson, Collection l’Aube des Peuples, 7ème reimpression Gallimard 2003, (1er dépôt Gallimard, Mesnil sur l’Estrée 1991), 236p.
[LecouteuxNEMA] Claude Lecouteux, Les Nains et les Elfes au Moyen Age , Seconde édition 1997, Paris Imago, 1988
[CarpenterLetters] Humphrey Carpenter, assisted by Christopher Tolkien, The Letters of J.R.R. Tolkien, HarperCollinsPublishers Hammersmith London 1995 (First Published Georges Allen & Unwin 1981),502p.
Note : "nourris de pierre" aussi me gène mais bon ? Les 'vers' sont sortis de la pierre et furent sans doute nourris de la décomposition du géant Ymir. Un peu comme les larves de mouches le sont dans les Experts Las Vegas de Gill Grissom par les cadavres ... lui emploi d'ailleurs 'larves' pratiquement à tout les coup ?! (Humour, toujours de l'humour ...)
Note 2: Pour les stars de la V.O; il me semble que je parle précisement de ce passage du Gylfaginning :
"Dvergarnir höfðu skipast fyrst og tekið kviknun í holdi Ýmis og voru þá maðkar, en af atkvæði guðanna urðu þeir vitandi manvits og höfðu manns líki og búa þó í jörðu og í steinum. "
je ne suis pas encore très doué en vieil Islandais mais quand je lis : Ýmis og voru pour des "Vers issus d'Ymir", voru me semble plus proche de vers que d'asticots non ?!
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Peut-être, mais cela n'est pas le problème (d'ailleurs, je ne vois pas de problème...).
Le fait est que Tolkien utilise ici "maggot" et non pas "worm"...et que "worm", aussurément est le ver (grand ou petit, dragon, serpent ou vermicelle qui sort de la terre après la pluie) ; "maggot", c'est avant tout ces larves inoculées dans le milieu dont elle se nourrissent. La traduction "asticot" est tout à fait correcte et la plus adaptée il me semble.
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Ce n'était pas un problème, juste une reflexion Sosryko.
(D'ailleurs à ce propos je ne suis plus sûr non plus de ma citation en Islandais, je vais revoir ça ...)
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Sauf que les Larves appartiennent au Petit Peuple pas très sympathique de l'Ombre, grouillant et peu ragoutant, si je m'en réfère aux Encyclopédies de Pierre Dubois... alors qu'un asticot reste et demeure un hameçon à poisson :) Sonoriquement, et pour moi au niveau évocation d'idées, "larve", c'est beaucoup moins glop... et peut-être eut-ce été plus judicieux ? Je ne sais pas, je n'ai pas acheter le travail, et puis il ne s'agit ici que de sonance :)
Stéphanie -- reçu un joli trésor ce matin par collissimo... de nouvelles ballades en Faërie se profilent :)
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oui, je suis de l'avis de Sosryko, comme j'ai pu le dire par email à Anglin, qui fait ici écho à un échange qui a eu lieu hier.
au-delà de cet exemple (je continue de penser que "asticot" est le bon choix), on peut retenir qu'une traduction existe pour être lue en elle-même, et que les personnes qui veulent creuser un point particulier (les chercheurs, ou les auteurs d'articles, etc.) sont nécessairement amenés à discuter les choix de traduction.
c'est une bonne chose qu'Anglin le fasse. j'ai plusieurs centaines de "commentaires" dans le fichier word de notre traduction. si tel ou tel point est soulevé, je devrais pouvoir répondre.
amicalement à tous,
Vincent
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Utúlie i ré : á laita te tárienna !
Je viens également de m'acheter les Lettres et d'en parcourir un petit bout. Il est difficile d'exprimer son enthousiasme après Sosryko qui l'a si bien fait... Je peux juste dire que je partage son appréciation dans son entièreté !
Je voudrais juste faire une réflexion qui m'est venue à la relecture : je ne m'étais pas tant aperçu jusqu'à maintenant à quel point nombre de ces lettres sont somptueuses. Les ayant plutôt lues comme objet d'étude que pour elles-mêmes, je suis assez largement passé à côté de leur propre beauté. La traduction est à cet égard un régal. Sosryko a bien raison : il est merveilleux pour nous de pouvoir y goûter ainsi en notre langue maternelle, c'est irremplaçable ; avec tout l'anglais du monde l'effet n'est pas aussi complet.
Chaleureuses félicitations aux traducteurs pour ce travail magnifique !
Bertrand
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"Les ayant plutôt lues comme objet d'étude que pour elles-mêmes, je suis assez largement passé à côté de leur propre beauté. La traduction est à cet égard un régal."
Bravo et merci Moraldandil. Tes mots expriment exactement ce que je ressens depuis plusieurs jours : une sorte de redécouverte complètes de ces lettres.
Pourtant, comme beaucoup d'entre nous ici, je pensais connaître la moitié d'entre elles a moitié autant que je l'aurais voulu ; et j'aimais moins que la moitié d'entre elles a moitié aussi bien qu'elles le méritaient.
Donc merci Vincent et merci Delphine pour ce formidable travail :o)
Et merci aussi à tous les deux pour cet hommage indirect à Humphrey Carpenter qui nous a quitté le 4 janvier dernier et qui aurait sans doute eu plaisir à connaître cette merveilleuse traduction en français des Lettres.
I.
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J'ai oublié, par mégarde, de dire au combien moi aussi j'apprécies de pouvoir lire (enfin) cette correspondance. Merci à Delphine Martin, merci à toi Vincent, merci à CBEditeurs ... C'est vrai que cette traduction permet sans doute une plus grande fluidité de lecture et du coup unplus grand attachement au ton employé par tolkien dans ses courriers.
Une autre chose, est-ce-que depuis sa dernière parution en anglais, quelqu'un a eu vent d'autres correspondances écrites par tolkien à eventuellement rajouter à cet opus ?
Je me suis demandé dans quelle mesure christopher tolkien commentait son père dans HoME XII, P.71, et particulièrement une lettre adréssée à G.E. Selby du 14 dec 1937. Est-ce-que cette lettre existe encore, a-t-elle été visée par H. Carpenter comme de peu d'intérêt ??? (puisque si je ne me trompe Mr Carpenter dit avoir fait une 'selection' dans l'introduction du receuil...).
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Je suis allé chercher le volume à la poste cet après-midi (autant dire ce matin), sous la pluie. Le dos a été endommagé par les gens des services postaux, qui ne font jamais assez attention. Chez moi, je découvre les pages de ce livre.
Les mots, j'ai eu la chance de les lire avant tout le monde sur une machine, puisque je travaille avec Vincent sur différents projets ; mais tout bibliophile connait le plaisir de tenir un livre entre ses mains, et la prestance que dégage le texte imprimé sur la page, du moins chez les bons auteurs et les bons traducteurs !
Je passe du matériel à l'essentiel ; je retrouve cet homme "immense", immense par son érudition, sans doute, mais aussi et surtout par sa générosité, son intelligence toute fine, son humour tantôt naïf tantôt sardonique, son jugement sûr, tranché, mais jamais dur ni sentencieux, sauf peut-être lorsque la passion et la conviction l'emportent : humain avec tous ses travers, qui peuvent passer pour des qualités chez un homme d'une telle bonté, d'une telle humilité aussi.
Le style de la traduction, selon moi, reflète quelque chose de cet homme. Sobre, sans fard ni fioriture, mais compétente, soucieuse d'exactitude et de rigueur, et discrète; avec, quelque part, quelque chose de jeune. Évidemment, il lui manque cette englishness un peu poussiéreuse qui fait l'un des charmes de l'original, mais la version française compense par sa lisibilité.
Je lève mon chapeau aux traducteurs, Vincent et Delphine ; je suis partial, mais c'est une parution importante pour Tolkien en langue française, et un travail qui mérite d'être salué. De toute façon, la critique semble unanime...
Daniel
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merci à bertrand et isengar pour leurs encouragements :-)
et je me réjouis de leur enthousiasme à redécouvrir ces textes dans notre langue
Anglin : oui. d'une part tu trouves dans la bibliographie de Hammond une liste de lettres "annexes". d'autre part, il se dit (cf. Birmingham) que Carpenter a dû renoncer à publier une grande quantité de lettres, pour rester dans les limites fixées par son éditeur. il y aurait beaucoup plus de lettres... comme celle adressée à Selby.
bon, et inutile de dire que l'avis du traducteur Daniel Lauzon, tout autant que celui de l'ami Daniel, compte... un peu beaucoup :-)
V
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Je viens d'acquérir les lettres et je les "dévore" depuis samedi :-)
Ca donne à voir Tolkien et son oeuvre sous un autre jour. Le fait de les voir en cours de création me les fait paraître encore plus vivantes et plus chaleureuses.
Un grand coup de chapeau à Vincent, aux traducteurs et aux nombreuses personnes qui ont permis la parution en français.
PS : enfin à noter l'article du Figaro (cf. ici) qui vient à contrepoint du Nouvel Observateur. On y lit ainsi que Tolkien n'a rien u bigot qui se ren à la messe par conservatisme social. Dans cette correspondance, on le découvre habit par une foi profonde, pour laquelle il peut souffrir...
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Un avis de grève pour certaines touches de mon clavier dirait-on 8-/
Il faut donc lire:
Tolkien n'a rien du bigot qui se rend à la messe par conservatisme social. Dans cette correspondance, on le découvre habité par une foi profonde, pour laquelle il peut souffrir...
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Merci Gilles, de faire le lien (et j'allais donner l'url de l'article lui-même, mais il vient d'être enlevé ; il s'agit visiblement d'un article qui ne reste en ligne que qqs jours - mais cf. ci-après ...).
J'en profite pour rejoindre le chœur des félicitations & remerciements (publics) adressés à « nos :) » chers traducteurs - et signaler, en lien avec cet article du Figaro Magazine, que son auteur a signé également un article très proche, voire encore plus enthousiaste, dans la rubrique Lectures du supplément culturel de l'Homme Nouveau (n°1354, 15/10/05)), bimensuel catholique d'actualité (au sein de la sous-rubrique Littérature, les Lettres en occupent la première place :)). Le lien du Figaro Magazine n'est plus actif, mais voici quelques extraits de l'article paru dans l'HN, sorte d'écho approfondi (quant à l'angle de la foi) du premier :
(...) Loin des images toutes faites et plus encore de la récupération par le Nouvel Âge, les lettres de Tolkien permettent de cerner sa véritable personnalité, son travail acharné pour écrire Le Seigneur des Anneaux, comme l'imprégnation profonde de la foi catholique. (...) Cet homme qui est avant tout un éminent professeur d'université parle des anges gardiens en donnant l'impression (mais n'est-ce qu'une impression ?) de vivre en leur compagnie en permanence. (...)
(...) Catholique, Tolkien se définit aussi comme un hobbit, cette race de semi-hommes qui peuplent son univers. C'est-à-dire comme un être attaché au monde rural et à ses valeurs, ennemi de l'industrialisme et du monde moderne, préférant boire une bière et fumer une pipe en compagnies d'amis plutôt que de s'extasier devant des machines. Il le dit lui-même : c'est un vieux « réac », monarchiste non constitutionnel et anti démocrate. (...)
Philippe Maxence de conclure :
(...) Un événement !
Hélas, ce même auteur, par ailleurs pourtant plein de bon sens, a eu le mauvais goût de désillustrer cet article par deux images tirées du tiers-film - y-en-a-marre ! Chaque chose à sa place, à la fin ! On parle de Tolkien, là !!! Et de littérature !!! Grrr ... J'ai comme un goût de moisi après celui d'une confiture délicieuse : tiens : je préférerais encore manger de la marmite, heu ... non quand même pas, disons du pneu brûlé :) ...
Jérôme
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Je viens d'achever la lecture des "Lettres" (frôlant quelques fois l'incident conjugal tant je n'arrivais pas à m'en défaire ;-) et je tenais moi aussi à remercier toute l'équipe de Vincent Ferré pour ce remarquable travail (et tellement attendu !).
Ce qui m'a le plus marqué, c'est l'humilité (mâtiné parfois d'auto-dérision) et l'humour que Tolkien manie en toutes circonstances, dans le succès comme dans le dépit ou l'agacement...
En passant, une petite réflexion sentimentalo-comique sur la lettre 190 (concernant la version néérlandaise du SDA) :
Tolkien n'est pas d'accord pour que l'on traduise la nomenclature des noms de lieux et le traducteur hollandais (Max Schuchart) en prend pour son grade... Or il faut savoir que par la suite, M. Schuchart a traduit toute l'oeuvre de Tolkien, y compris les "Letters" ("Brieven", Het Spectrum, 1982). C'est amusant (et un cas unique, je pense) : un traducteur qui traduit une lettre qui parle de lui et de sa traduction !
Tout s'arrangera par la suite et M. Schuchart sera qualifié de "charmant" (Lettre 204), et en 1958 il recevra même le "Martines Nijhoffprice" pour la qualité de sa traduction. Max Schuchart, le premier traducteur du Seigneur des Anneaux, est décédé le 25 février de cette année à l'âge de 84 ans.
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Oui, belle anecdote, Pellucidar, merci :-)
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Bonsoir à tous,
Celà fait quelques jours que j'aurai dû le faire, mais les occasions de se connecter se font rares en ce moment...
Sans aller jusqu'à avoir envie de sauter au plafond, à l'instar de Sosryko ;-), je ne peux toutefois que me satisfaire du fait que la traduction française des Letters soit enfin publiée...
Le reliure du volume est suffisamment souple pour en faire un bon outil de travail. J'ai remarqué que certaines notes n'apparaissent pas à certains endroits, bien que pourtant signalées dans le texte : je n'ai pas mon exemplaire sous les yeux actuellement, mais pour autant que je me souvienne il s'agit de notes devant vraisemblablement signaler quelque chose du genre "en français dans le texte" ( à confirmer... si Vincent est intéressé... ;-) ).
Certains passages de lettres m'apparaissent aujourd'hui encore aussi sybillins en français qu'auparavant en anglais... Preuve que dans ces cas-là, le problème ne vient pas de la langue mais de l'auteur...
Néanmoins, cette traduction permet de lever certains doutes concernant le sens des propos écrits en anglais à l'origine, et que je n'étais pas forcément sûr d'avoir bien compris : la traduction confirme l'impression que j'avais par rapport à l'original...
J'ai une raison toute particulière d'être satisfait... Rendez-vous compte : la francophobie de Tolkien dans le texte enfin accessible en français ! C'était bien la moindre des choses ! ;-)
En dehors de celà, je me surprends cependant à partager certains points de vue avec Tolkien en ce qui concerne la politique, même si pour moi ses réflexions sur l'histoire sont bien souvent trop légères et subjectives (il est vrai que ce n'était pas sa spécialité...). J'aime beaucoup son côté "arnacho-réactionnaire" ;-)...
J'adresse évidemment mes félicitations aux traducteurs, mais, dans le fond, est-ce bien nécessaire ? Vincent devrait savoir que je connais ses mérites ! ;-)
A bientôt,
Amicalement, :-)
Hyarion.
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Je redécouvre les Letters grâce au travail de Vincent et de Mlle Martin.
J'ai toujours utilisé les Letters en anglais comme un outil de travail, me servant de l'index comme d'un moteur de recherche pour aller puiser des informations dans ces correspondances.
Avoir le texte en français rend la lecture beaucoup plus confortable (surtout que Tolkien n'est pas toujours très carré dans ses formulations, comme le signale Hyarion), et voilà que je me mets à lire les lettres l'une après l'autre, et que je décovure une aventure absolument passionnante, l'aventure de l'édition, de la composition, et (plus tard, je n'en suis pas encore là) de l'interprétation de l'oeuvre.
On se prend à vivre les soucis de Tolkien et à partager ses inquiétudes face à la naissance ou non de sa nouvelle oeuvre.
Lire les Letters comme un roman, voilà ce que la traduction française m'a offert.
Alors merci pour le talent déployé (même si je n'aime pas l'utilisation du verbe "désapointer" pour traduire "disapointed", surtout sur la première lettre)
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bonjour,
et désolé pour le retard !
hyarion :
>il s'agit de notes devant vraisemblablement signaler quelque chose du genre "en français dans le texte" ( à confirmer... si Vincent est intéressé... ;-) )
allons bon, hyarion, tu m'as fait peur... il ne manque pas de notes : l'introduction précise qu'une formule suivie du symbole* désigne effectivement une expression en français dans le texte. nous l'avons écrit une fois pour toutes, pour limiter le nombre de notes. :-)
merci Vinyamar !
>je me mets à lire les lettres l'une après l'autre, et que je décovure une aventure absolument passionnante, l'aventure de l'édition, de la composition, et (plus tard, je n'en suis pas encore là) de l'interprétation de l'oeuvre. [...] Lire les Letters comme un roman
c'est aussi un mode de lecture pour ce recueil, Vinyamar, et je souscris à ta formule :-)
amicalement
Vincent
ps : pour "désapointer", je transmets. mais je me rappelle vaguement l'argumentation précise de la traductrice en faveur de ce terme :-)
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Romaine et moi venons d'acheter cet après-midi les Lettres en français.
Fort bel ouvrage, visiblement bien relié (et je peux vous dire, rien qu'à voir ma vieille édition anglaise, que pour ce genre de livre, une tranche solidement collée est indispensable *rire pensif*), bien épais et d'une belle typographie point trop petite pour nos vieux yeux (*sourire amusé*).
J'avoue pour ma part que je me tâtais quand à cet achat ("Bof, mon bon dragon, que vas-tu faire d'une édition française quand tu l'as déjà lu maintes fois")... et pourtant me voilà plongé dedans avec un plaisir difficilement dissimulable, à redécouvrir ces lettres sous un autre angle, à jubiler en les reconnaissant ou à sursauter en dénichant de petites choses qui m'avaient échappé, faute d'avoir toujours saisi les nuances de l'anglais du professeur... Merci à Delphine et Vincent de nous avoir offert cette possibilité de nous émerveiller encore une fois. (Eh! Maintenant Romaine n'aura plus d'excuse pour ne pas avoir encore lu ces Lettres *rire sardonique*).
Bon, après ces gentillesses, on me permettra sans doute un petit coup de croc (*gnac*) ? Comme par exemple une coquille certaine et une autre en forme de point d'interrogation ?
- p. 398, "Legolas signifie « feuilles vertes », un nom sylvestre .... *laikā « vert » .... s{indarin] laeg (....), « bois » leg)"
A comparer avec "Legolas means 'green-leaves', a woodland name .... *laikā 'green' .... S. laeg (....), woodland leg)"
Il faudrait donc lire "sylveste leg", c-à-d. que leg est simplement la forme en langue sylvestre de ce mot (qui signifie toujours "vert"), non ?
- p. 280 "et dans l'est des Monts de Lhùn". De même en index p. 651 (entrée Ered Luin). Et aussi en note de la lettre n°204, p. 624 "la rivière Lhùn et le Golfe de Lhùn".
Là c'est d'abord un appel à confirmation, il me semblait que ma vieille édition anglaise avait "Mountains of Lune"... Et sur le même plan, "River Lune" et "Gulf of Lune" en commentaire [204].
Je ne sais pas si une édition plus récente (soit une réimpression ultérieure soit la seconde édition avec index enrichi) aurait pu "rectifier" au passage ce terme... Son emploi à quatre reprise (au moins) me laissant évidemment perplexe.
Je reste cependant très étonné devant la graphie "Lhùn" à ces quatre reprises, avec cet accent grave fort inhabituel !
Les Etymologies (HoMe V) donne notamment lhûn "bleu" avec circonflexe (et Lhúndirien avec, logiquement, un accent aigu en composition, les "piliers bleus"). Il ne me semble pas que ces formes aient été connues auparavant, tandis qu'en revanche "Gulf of Lune" figure sur la carte de LotR et est mentionné dans les appendices ("Dwarves dwelt .... in those parts south of the Gulf of Lune ...."). Alors "Lune", "Lhûn" ou "Lhùn" ?
Didier.
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La seconde édition des Letters (1995, reprise en 2000 par Houghton Mifflin) a bien "Lune" pour les 4 fois. Drôle de coquille ;-)
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Merci Sosryko pour cette confirmation. Je suppose que les traducteurs ont voulu éviter "Lune" en raison de son sens en français (ce qui serait compréhensible) et ont alors introduit l'alternative "Lhûn" avec une malencontreuse typo (?).
-- Une autre toute petite typo dénichée en chemin, pour la route: p. 325 (lettre n°177): "(il n'est en tout cas pas capable lire de la poésie ....)" -- rectifier évidemment en ".... capable de lire de la poésie ....).
Au passage, je ne saurais que recommender la (re)lecture du dernier paragraphe de cette lettre à certains de mes co-forumistes jrrvfiens argumentant contre l'adaptation de P.J. à longueur de page: ils pourront parfois sans effort substituer leur nom à celui d'Edwin Muir (*claquement de dents*).
-- Une remarque p. 594: "Sangahyondo « fendeur de tourbe »" (pour l'angl. "throng-cleaver").
Il m'a fallu recourir au TLFI pour apprendre que "tourbe", outre le vien-connu "combustible fossile d'aspect noirâtre" (d'une racine frq.) a aussi le sens (vieux ou littéraire) d'un "ensemble de personnes de basse extraction, jugée méprisable (syn. populace)" (d'une racine lat. turba)... Passé l'étonnement initial, c'est une jolie trouvaille! Au défaut près, peut-être, de ne pas être directement accessible au lecteur (citation hors contexte)... Mais j'aime bien cette traduction astucieuse, finalement!
Didier.
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> Je suppose que les traducteurs ont voulu éviter "Lune" en raison de son sens en français
> (ce qui serait compréhensible) et ont alors introduit l'alternative "Lhûn" avec une malencontreuse typo (?).
C'est fort probable ; la typo viendrait de la version française Seigneur des Anneaux, p. 14. J'ai eu des discussions avec Vincent sur le nom "Lune", en rapport au SdA, et il se peut qu'il se soit reporté à ces notes pour trancher ce point particulier, choisissant d'adopter l'elfique "Lhûn", sans s'aviser du fait que le nom était mal orthographié, d'où la récurrence de la coquille. À confirmer, évidemment.
Daniel
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Oui Hiswloke, il y a pas mal de belles trouvailles dans les traductions. J'ai bien aimé par exemple le "je suis un piètre épistolier" (ou quelque chose du genre)...
D'autres termes sont ambigus en raison de l'usage courant du mot, comme "gâtée" ou "non gâtée" pour "spoiled" ou "unspoiled". Dans le contexte d'une écolière, il m'a fallu atteindre la fin de la lettre pour comprendre que gâtée ne signifiait pas ici 'mal éduquée' mais 'abîmée'.
Je signale aussi quelques erreurs, qui passeront sans doute inaperçues lors de vos relectures (les autres que j'ai vues seront certainement signalées par d'autres), pour une prochaine réédition :
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Quant à moi, je continue dans l'anecdotique (mais alors vraiment très anecdotique :-)...
Lettre 206 :
Mars 1958, Tolkien se rend à Rotterdam où il est invité à un "diner Hobbit", organisé par l'éditeur hollandais du SDA Het Spectrum et la librairie Voorhoeve & Dietrich. Au menu, la "Maggot-soup" (littéralement "soupe d'asticots") provoque l'hilarité générale...
J'ai déniché (1) le menu complet qui fût servi ce soir-là aux 200 convives... Smakkelijk! (2) ;-P
Egg-salad à la Barliman Butterbur
***
Maggot-soup
***
Fricandeau à la Gimli
***
Vegetables of Goldberry and
Vegetables of Galadriel
***
Fried or cooked potatoes à la Gamgee
***
Ice and Fruits of Gildor
(1) dans le "Tentoonstellingscatalogus" de l'Exposition Tolkien qui eût lieu à Anvers de janvier à mars 1992
(2) "Bon appétit" en flamoutche
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Daniel :
exactement !
Pellucidar : :-)
Vinyamar :
pour la lettre 94, cela a été signalé plus haut : simple problème de chiffre. les notes concernent la lettre d'à côté
>et à ce sujet, ayez pitié de nous, la prochaine fois mettez ces notes sous une barre dans la page même. Les allez et retour c'est pénible
impossible : l'édition anglaise distingue les notes de jrrt (en bas de page) et les notes de Carpenter, situées à la fin. nous n'avons pas bouleversé la maquette, qui semble d'ailleurs judicieuse. un aller/retour, c'est très tolkienien :-)
amicalement
Vicnent
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la remarque de Vinyamar me rappelle la question d'une journaliste (de Libération) : l'édition française suit _scrupuleusement_ l'édition anglaise, sans rien retrancher. les "extraits" de lettres se présentent de la même manière dans l'édition anglaise.
bon. n'hésitez pas, ici, à aborder des questions de fond : par exemple, sur quels points précis la lecture des lettres confirme-t-elle ou infirme-t-elle votre lecture des textes de Tolkien ?
amicalement
Vincent
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Alors pour lancer le sujet,
j'avoue avoir été surpris d'apprendre qu'une partie des tribulations des héros, comme notamment la longue durée du conseil des Ents, étaient dûs non à la volonté préméditée de Tolkien mais au fait qu'il avait besoin d'harmoniser les chronologies de chaque groupes, et de rallonger les épisodes vécus par les uns pour coller avec le nombre de jours passés par les autres.
Un rafistolage quoi... qui s'avère heureux.
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En ce qui me concerne, lorsque j'avais lu lee lettres, j'avoue avoir été surpris par une certaine "rapacité" (le mot est certainement un peu fort mais je n'en trouve pas de mieux approprié) de Tolkien. De très nombreuses lettres font références à l'argent. Dans l'une d'entre elle, Tolkien critique même les biliothéques municipales car les gens peuvent y emprunter le SdA au lieu de l'acheter.
Cette attitude m'avais étonné de la part de quelqu'un qui dénonce dans ces écrits la rapacité et la convoitise à de très nombreuses reprises. D'autant plus que si je peux comprendre qu'en début de carrière, lorsqu'il avait une famille nombreuse à élever, Tolkien a pu connaitre des difficultés de trésorerie, il devait en être autrement dans les années 60. Tolkien était tout de même Professeur titulaire d'une chaire dans une université, ce qui le situait tout de même au top de la hiérachie enseignante. Dans les années 60 nous étions à la fin des "trentes glorieuses" et le système des retraites ainsi que le système de couverturte sociale anglais étaient alors le plus généreux du monde. On parlait alors du fameux "Etat providence" institué par Beveridge. Dans ces conditions, il est difficile d'imaginer Tolkien réellement pauvre.
J'ai donc perçu cela comme une petite faiblesse de sa part mais d'autre part cela me l'a rendu plus humain d'une certaine manière.
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