Vous n'êtes pas identifié(e).
Pages : 1 bas de page
... ou un peu de bouleau pour les linguistes (elle était facile, je sais * blush * :D)
Le Parma Eldalamberon #17 (que je n'ai pas, mais dont Dior m'a gentiment présenté les bouts qui m'intéressent présentement :)) donne une étymologie du bouleau qui m'intéresse (Dior, je me permet de reprendre ta trad' :)) :
Q Vardaest < baradā [qui serait en sindarin *barað]. Cette racine, qui semble exprimer une grande hauteur combinée à de la force, de la majesté, apparaît sous plusieurs formes variantes : (1) √BARAT, (2) √BARATH, (3) BARAD, (4) BARAS. De (1) est dérivé : sindarin barad, une grande construction imposante, (fort, cité, château) tour; [également brand, brann 'imposant par sa hauteur', « grand et massif » (ou en nom brand, clocher, flèche) : cf. Tol Brandir, Île des Grandes Flèches : il s'agissait d'une grande masse dressée se terminant en deux flèches majeures et en deux flèches mineures.] [ndt : une illustration de Tolkien à ce sujet est jointe.]
L'équivalent quenya de barad était taras ou tarminas, cf. Barad-dûr, turko (√TURUK), Lúnaturco, ou Taras Lūna.
De (2) est dérivé le sindarin bereth < *barathī(e), forme personalisée féminine (la forme quenya aurait été *Varsi : cf. Elentári) probablement = « suprême, sublime, reine ». Également probablement le nom sindarin brethil pour le 'bouleau argenté', étant donné que cet arbre était un emblème d'Elbereth, était associé par les Elfes aux étoiles, et le nom souvent interprété par eux comme « fille de la Reine », « princesse ». Des formes plus complètes nimbrethil « blanche princesse » et fimbrethil « svelte princesse » étaient également utilisées [sindarin fim 'mince, svelte', quenya fimbi-, √PHIM]. Le nom ordinaire non mythologique pour le bouleau était en quenya hwinde, en sindarin chwind, whinn.
Pour breth< bereth < *barathī(e) < √BARATH, j'arrive à suivre. La question que je me posais, c'était le suffixe -il. Si je me fie à la traduction "fille de reine", breth étant la reine, -il signifierait "fille de". Mais, le dictionnaire d'Hisweloke donne :
iell N. [jˈɛl̡l] n. f. 1. fille — daughter ○ 2. fillette, jeune fille — girl, maid ◇ Ety/385, Ety/400 ◈ Donné pour une altération de sell, re-modelé à l'exemple de ion "fils" (OS *jondo). Cette modification fut "influencée par la chute du s dans les composés et les patronymes", d'où la terminaison -iel observée dans plusieurs mots féminins
ça fait quand même deux "e" de mangés en route... (... juré, je l'ai pas fait exprêt, celle-ci !). La forme "normale" pour "fille de reine" ne devrait-elle pas être berethiel ?
La question n'est pas primordiale, mais je m'interroge quand même...
S. -- ? quand on édite un nouveau fuseau, les boutons de mise en forme ne fonctionnent pas ?? bizarre...
Hors ligne
L'analyse de brethil doit se faire en diachronie et non pas en synchronie. Ensuite, les étymologies des mots elfiques ont tjrs été un domaine fluctuant. T. changeait d'avis tout le temps et il précise bien que cette interprétation n'est pas certaine : "also probably", "often interpreted".
eldarin commun *barathīel > sindarin brethil et non sindarin brethil < bereth + iel. Mais en fait, brethil < *b'rethil avec chute de la voyelle thématique de la racine bereth- est aussi possible comme dans les "Etymologies"
Le texte des "Etymologies" n'est pas probant pour -el, puisque c'est -iel qui est cité comme suffixe f. in PE 17, p. 190.
elfiquement votre,
Edouard Kloczko
Hors ligne
lire "pour -iell" ...
EJK
Hors ligne
Aaah, d'accord ! Je viens de comprendre :)
Merci beaucoup Edouard :D
Stéphanie -- se couchera moins bête ;)
Hors ligne
Je tourne autour du bouleau, encore :)
Je suppose que le PE17 a fait sortir tout un tas de nouveaux mots, et je me posais la question...
Un peu plus haut, citant la trado de Dior-le-Magnifique :
Est-ce que c'est en lien avec :
cf les Ethymologies :
Est-ce que le PE17 donne plus d'indications ?
S.
Hors ligne
Hélas, sauf oubli de ma part, Tolkien ne donne pas dans PE 17 le sens de la racine pour le quenya hwinde, en sindarin chwind, whinn bouleau et donc on ne sait pas (encore) c'est la même racine que dans Etym. ou bien une autre.
Hors ligne
Arf... merci Edouard :)
Les sens me paraissaient trop éloignés, et je me demandais comment Tolkien pouvait se débrouiller avec ça : autant que je puisse juger, les étymologies collent pourtant, mais la signification est vraiment radicalement différente.
Le seul lien que je vois entre le bouleau et les tourbillons, c'est que le bouleau, chez Tolkien, est toujours représenté résistant au vent, se dressant toujours, même dénudé et en larmes... (cf. Bagme Bloma et le bouleau de Faerie)... le vent peut bien être tornade, le bouleau courbé jusqu'à terre, rien ne le déracinera et il se tiendra toujours "ferme et fidèle".
Mmm... un mystère de plus ;)
S.
Hors ligne
Les étymologies des termes français et anglais ne semblent être d'aucune aide :
bouleau < vieux français boul < latin populaire *betullus < latin classique betulla
birch < vieil anglais beorc , apparenté au vieil anglais beorht 'brillant'
Il se peut effectivement que les branches très flexibles du bouleau, avec les mouvements imprimés par le vent, aient pu inspirer Tolkien.
On notera également le verbe anglais to birch 'frapper de manière répétée avec quelque chose de long et fin ou flexible'.
Hors ligne
Pages : 1 haut de page