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Hasard ou ósanwë ? Je me suis penché sur le poème de « l’’Ent et l’’Ent-femme » le week-end dernier... L’’original est en heptamètres iambiques - donc le plus souvent 14 syllabes. Le texte est assez dense, comme vous le constaterez - peu d’’articles, bon nombre de monosyllabes. De plus, je suis ici d’’accord avec F. Ledoux quant à l’’emploi du futur dans la VF, ce qui donne des formes verbales d’’une certaine longueur. J’’ai donc essayé de traduire en vers de... 20 syllabes - j’’ignore si cela porte un nom (« icosasyllabe » ??) - en respectant la structure en rimes plates. Une telle longueur nécessite bien entendu trois ou quatre coupes par vers - et parfois l’’on retrouve des rythmes plus courants.
En fait, vingt syllabes, c’’est tout de même parfois un peu long... d’’où quelques ajouts, sans parler de quelques approximations. J’’espère ne pas avoir fait d’’erreur d’’interprétation en faisant rêver de Valinor à Fangorn.
Bref, voici :
L’’Ent et l’’Ent-femme
L’’ENT :
Quand le Printemps dépliera les feuilles de hêtre, la sève remplissant le tronc,
Quand la lumière sera sur le ru de la forêt, et le vent sur le front,
Quand le pas sera long et le souffle profond, et vif l’’air des monts au dégel,
Reviens donc vers moi ! Reviens donc vers moi, et dis-moi que ma terre est belle !
L’’ENT-FEMME :
Quand le Printemps viendra sur le clos et le champ, et qu’’en herbe sera le blé,
Quand la floraison telle une neige brillante recouvrira le verger,
Quand sur la Terre, l’’averse et le Soleil chargeront l’’air de fragrances nouvelles,
En ce lieu je m’’attarderai. Point ne viendrai, parce qu’’ici ma terre est belle.
L’’ENT :
Quand sur le monde s’’étendra l’’Été, que paisibles dans un midi doré
Les rêves des arbres se déploieront sous la voûte endormie de la feuillée,
Quand les salles des bois seront vertes et fraîches, et à l’’Ouest le vent fureteur,
Reviens donc vers moi ! Reviens donc vers moi, dis que ma terre est la meilleure !
L’’ENT-FEMME :
Quand l’’Été chauffera le fruit pendant et de son ardeur brunira la baie,
Quand l’’épi sera blanc, la paille d’’or, de la moisson au bourg rentré le faix,
Quand coulera le miel et gonflera la pomme, malgré le vent d’’Ouest fureteur
En ce lieu je m’’attarderai au Soleil, parce que ma terre est la meilleure.
L’’ENT :
Et quand viendra l’’Hiver, l’’Hiver sauvage qui abattra colline et forêt,
Quand tomberont les arbres, quand la nuit sans étoile engloutira le jour mauvais,
Quand de l’’Est mortel soufflera le vent, alors sous le crachin mordant et froid
Je partirai enfin, te chercherai, t’’appellerai : je reviendrai vers toi !
L’’ENT-FEMME :
Et quand viendra l’’Hiver, le dernier chant, et qu’’enfin les ténèbres tomberont,
Quand la branche stérile cassera, et quand lumière et labeur passeront,
Je te chercherai et je t’’attendrai, jusqu’’à ce que nous nous retrouvions :
Alors, tous deux sous le crachin mordant et froid, la route ensemble nous prendrons !
TOUS DEUX :
Ensemble nous prendrons la route qui mène vers l’’Ouest, loin au delà des flots,
Et nous arriverons en une terre où nos deux cœurs trouveront le repos.
Texte original : The Ent and the Ent-wife
ENT :
When Spring unfolds the beechen leaf, and sap is in the bough ;
When light is on the wild-wood stream, and is on the brow;
When stride is long, and breath is deep, and keen the mountain air,
Come back to me ! Come back to me, and say my land is fair !
ENTWIFE :
When spring is come to garth and field, and corn is in the blade ;
When blossom like a shining snow is on the orchard laid ;
When shower and Sun upon the Earth with fragrance fill the air,
I’’ll linger here, and will not come, because my land is fair.
ENT :
When Summer lies upon the world, and in a noon of gold
Beneath the roof of sleeping leaves the dreams of trees unfold ;
When woodland halls are green and cool, and wind is in the West,
Come back to me ! Come back to me, and say my land is best !
ENTWIFE :
When Summer warms the hanging fruit and burns the berry brown ;
When straw is gold, and ear is white, and harvest comes to town ;
When honey spills, and apple swells, though wind be in the West,
I’’ll linger here beneath the Sun, because my land is best !
ENT :
When Winter comes, the winter wild that hill and wood shall slay ;
When trees shall fall and starless night devour the sunless day ;
When wind is in the deadly East, then in the bitter rain
I’’ll look for thee, and call for thee ; I’’ll come to the again !
ENTWIFE :
When Winter comes, and singing ends ; when darkness falls at last,
When broken is the barren bough, and light and labour past ;
I’’ll look for thee, and wait for thee, until we meet again :
Together we will take the road beanath the bitter rain !
BOTH :
Together we will take the road that leads into the West,
And far away will find a land where both our hearts may rest.
Euh... si vous avez mieux que ce douteux « vent fureteur », je suis preneur. Des diverses rimes que j’’ai envisagées, celle-là est une des moins malheureuses... mais tout de même.
En fait, ce poème m’’a semblé plus facile à rendre que le Chant de Beren et Lúthien, une fois trouvée la forme. Je pense que ce qui serait vraiment délicat, ce seraient les poèmes allitératifs comme la longue liste des créatures vivantes que récite Fangorn. Cette forme n’’existe pas en français - ou alors, elle est très discrète ! Et même si nous l’’avions, il y aurait neuf chance sur dix pour que les allitérations soient rendues impossibles par la traduction. Je ne vois guère d’’autre issue que de choisir une forme complètement différente.
Je souhaite la bienvenue à Círdan, et bravo pour sa traduction de la Lamentation pour Gandalf ! Je suis tout à fait de l’’avis de Iarwain : la première strophe est bien rendue aussi. Et je ne chipoterai pas sur la diérèse, vu que l’’ai aussi employée pour « Reviens donc vers moi ! » ci-dessus...
Nai Anar caluva tielmanna !
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C'est malin, maintenant j'ai deux apostrophes...
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Hasard ou ósanwë ? Je me suis penché sur le poème de « l’Ent et l’Ent-femme » le week-end dernier... L’original est en heptamètres iambiques - donc le plus souvent 14 syllabes. Le texte est assez dense, comme vous le constaterez - peu d’articles, bon nombre de monosyllabes. De plus, je suis ici d’accord avec F. Ledoux quant à l’emploi du futur dans la VF, ce qui donne des formes verbales d’une certaine longueur. J’ai donc essayé de traduire en vers de... 20 syllabes - j’ignore si cela porte un nom (« icosasyllabe » ??) - en respectant la structure en rimes plates. Une telle longueur nécessite bien entendu trois ou quatre coupes par vers - et parfois l’on retrouve des rythmes plus courants.
En fait, vingt syllabes, c’est tout de même parfois un peu long... d’où quelques ajouts, sans parler de quelques approximations. J’espère ne pas avoir fait d’erreur d’interprétation en faisant rêver de Valinor à Fangorn.
Bref, voici :
L’Ent et l’Ent-femme
L’ENT :
Quand le Printemps dépliera les feuilles de hêtre, la sève remplissant le tronc,
Quand la lumière sera sur le ru de la forêt, et le vent sur le front,
Quand le pas sera long et le souffle profond, et vif l’air des monts au dégel,
Reviens donc vers moi ! Reviens donc vers moi, et dis-moi que ma terre est belle !
L’ENT-FEMME :
Quand le Printemps viendra sur le clos et le champ, et qu’en herbe sera le blé,
Quand la floraison telle une neige brillante recouvrira le verger,
Quand sur la Terre, l’averse et le Soleil chargeront l’air de fragrances nouvelles,
En ce lieu je m’attarderai. Point ne viendrai, parce qu’ici ma terre est belle.
L’ENT :
Quand sur le monde s’étendra l’Été, que paisibles dans un midi doré
Les rêves des arbres se déploieront sous la voûte endormie de la feuillée,
Quand les salles des bois seront vertes et fraîches, et à l’Ouest le vent fureteur,
Reviens donc vers moi ! Reviens donc vers moi, dis que ma terre est la meilleure !
L’ENT-FEMME :
Quand l’Été chauffera le fruit pendant et de son ardeur brunira la baie,
Quand l’épi sera blanc, la paille d’or, de la moisson au bourg rentré le faix,
Quand coulera le miel et gonflera la pomme, malgré le vent d’Ouest fureteur
En ce lieu je m’attarderai au Soleil, parce que ma terre est la meilleure.
L’ENT :
Et quand viendra l’Hiver, l’Hiver sauvage qui abattra colline et forêt,
Quand tomberont les arbres, quand la nuit sans étoile engloutira le jour mauvais,
Quand de l’Est mortel soufflera le vent, alors sous le crachin mordant et froid
Je partirai enfin, te chercherai, t’appellerai : je reviendrai vers toi !
L’ENT-FEMME :
Et quand viendra l’Hiver, le dernier chant, et qu’enfin les ténèbres tomberont,
Quand la branche stérile cassera, et quand lumière et labeur passeront,
Je te chercherai et je t’attendrai, jusqu’à ce que nous nous retrouvions :
Alors, tous deux sous le crachin mordant et froid, la route ensemble nous prendrons !
TOUS DEUX :
Ensemble nous prendrons la route qui mène vers l’Ouest, loin au delà des flots,
Et nous arriverons en une terre où nos deux cœurs trouveront le repos.
Texte original : The Ent and the Ent-wife
ENT :
When Spring unfolds the beechen leaf, and sap is in the bough ;
When light is on the wild-wood stream, and is on the brow;
When stride is long, and breath is deep, and keen the mountain air,
Come back to me ! Come back to me, and say my land is fair !
ENTWIFE :
When spring is come to garth and field, and corn is in the blade ;
When blossom like a shining snow is on the orchard laid ;
When shower and Sun upon the Earth with fragrance fill the air,
I’ll linger here, and will not come, because my land is fair.
ENT :
When Summer lies upon the world, and in a noon of gold
Beneath the roof of sleeping leaves the dreams of trees unfold ;
When woodland halls are green and cool, and wind is in the West,
Come back to me ! Come back to me, and say my land is best !
ENTWIFE :
When Summer warms the hanging fruit and burns the berry brown ;
When straw is gold, and ear is white, and harvest comes to town ;
When honey spills, and apple swells, though wind be in the West,
I’ll linger here beneath the Sun, because my land is best !
ENT :
When Winter comes, the winter wild that hill and wood shall slay ;
When trees shall fall and starless night devour the sunless day ;
When wind is in the deadly East, then in the bitter rain
I’ll look for thee, and call for thee ; I’ll come to the again !
ENTWIFE :
When Winter comes, and singing ends ; when darkness falls at last,
When broken is the barren bough, and light and labour past ;
I’ll look for thee, and wait for thee, until we meet again :
Together we will take the road beanath the bitter rain !
BOTH :
Together we will take the road that leads into the West,
And far away will find a land where both our hearts may rest.
Euh... si vous avez mieux que ce douteux « vent fureteur », je suis preneur. Des diverses rimes que j’ai envisagées, celle-là est une des moins malheureuses... mais tout de même.
En fait, ce poème m’a semblé plus facile à rendre que le Chant de Beren et Lúthien, une fois trouvée la forme. Je pense que ce qui serait vraiment délicat, ce seraient les poèmes allitératifs comme la longue liste des créatures vivantes que récite Fangorn. Cette forme n’existe pas en français - ou alors, elle est très discrète ! Et même si nous l’avions, il y aurait neuf chance sur dix pour que les allitérations soient rendues impossibles par la traduction. Je ne vois guère d’autre issue que de choisir une forme complètement différente.
Je souhaite la bienvenue à Círdan, et bravo pour sa traduction de la Lamentation pour Gandalf ! Je suis tout à fait de l’avis de Iarwain : la première strophe est bien rendue aussi. Et je ne chipoterai pas sur la diérèse, vu que l’ai aussi employée pour « Reviens donc vers moi ! » ci-dessus...
Nai Anar caluva tielmanna !
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cedric Hasard ou ósanwë ? Je me suis penché sur le poème de « l’Ent et l’Ent-femme » le week-end dernier... L’original est en heptamètres iambiques - donc le plus souvent 14 syllabes. Le texte est assez dense, comme vous le constaterez - peu d’articles, bon nombre de monosyllabes. De plus, je suis ici d’accord avec F. Ledoux quant à l’emploi du futur dans la VF, ce qui donne des formes verbales d’une certaine longueur. J’ai donc essayé de traduire en vers de... 20 syllabes - j’ignore si cela porte un nom (« icosasyllabe » ??) - en respectant la structure en rimes plates. Une telle longueur nécessite bien entendu trois ou quatre coupes par vers - et parfois l’on retrouve des rythmes plus courants.
En fait, vingt syllabes, c’est tout de même parfois un peu long... d’où quelques ajouts, sans parler de quelques approximations. J’espère ne pas avoir fait d’erreur d’interprétation en faisant rêver de Valinor à Fangorn.
Bref, voici :
L’Ent et l’Ent-femme
L’ENT :
Quand le Printemps dépliera les feuilles de hêtre, la sève remplissant le tronc,
Quand la lumière sera sur le ru de la forêt, et le vent sur le front,
Quand le pas sera long et le souffle profond, et vif l’air des monts au dégel,
Reviens donc vers moi ! Reviens donc vers moi, et dis-moi que ma terre est belle !
L’ENT-FEMME :
Quand le Printemps viendra sur le clos et le champ, et qu’en herbe sera le blé,
Quand la floraison telle une neige brillante recouvrira le verger,
Quand sur la Terre, l’averse et le Soleil chargeront l’air de fragrances nouvelles,
En ce lieu je m’attarderai. Point ne viendrai, parce qu’ici ma terre est belle.
L’ENT :
Quand sur le monde s’étendra l’Été, que paisibles dans un midi doré
Les rêves des arbres se déploieront sous la voûte endormie de la feuillée,
Quand les salles des bois seront vertes et fraîches, et à l’Ouest le vent fureteur,
Reviens donc vers moi ! Reviens donc vers moi, dis que ma terre est la meilleure !
L’ENT-FEMME :
Quand l’Été chauffera le fruit pendant et de son ardeur brunira la baie,
Quand l’épi sera blanc, la paille d’or, de la moisson au bourg rentré le faix,
Quand coulera le miel et gonflera la pomme, malgré le vent d’Ouest fureteur
En ce lieu je m’attarderai au Soleil, parce que ma terre est la meilleure.
L’ENT :
Et quand viendra l’Hiver, l’Hiver sauvage qui abattra colline et forêt,
Quand tomberont les arbres, quand la nuit sans étoile engloutira le jour mauvais,
Quand de l’Est mortel soufflera le vent, alors sous le crachin mordant et froid
Je partirai enfin, te chercherai, t’appellerai : je reviendrai vers toi !
L’ENT-FEMME :
Et quand viendra l’Hiver, le dernier chant, et qu’enfin les ténèbres tomberont,
Quand la branche stérile cassera, et quand lumière et labeur passeront,
Je te chercherai et je t’attendrai, jusqu’à ce que nous nous retrouvions :
Alors, tous deux sous le crachin mordant et froid, la route ensemble nous prendrons !
TOUS DEUX :
Ensemble nous prendrons la route qui mène vers l’Ouest, loin au delà des flots,
Et nous arriverons en une terre où nos deux cœurs trouveront le repos.
Texte original : The Ent and the Ent-wife
ENT :
When Spring unfolds the beechen leaf, and sap is in the bough ;
When light is on the wild-wood stream, and is on the brow;
When stride is long, and breath is deep, and keen the mountain air,
Come back to me ! Come back to me, and say my land is fair !
ENTWIFE :
When spring is come to garth and field, and corn is in the blade ;
When blossom like a shining snow is on the orchard laid ;
When shower and Sun upon the Earth with fragrance fill the air,
I’ll linger here, and will not come, because my land is fair.
ENT :
When Summer lies upon the world, and in a noon of gold
Beneath the roof of sleeping leaves the dreams of trees unfold ;
When woodland halls are green and cool, and wind is in the West,
Come back to me ! Come back to me, and say my land is best !
ENTWIFE :
When Summer warms the hanging fruit and burns the berry brown ;
When straw is gold, and ear is white, and harvest comes to town ;
When honey spills, and apple swells, though wind be in the West,
I’ll linger here beneath the Sun, because my land is best !
ENT :
When Winter comes, the winter wild that hill and wood shall slay ;
When trees shall fall and starless night devour the sunless day ;
When wind is in the deadly East, then in the bitter rain
I’ll look for thee, and call for thee ; I’ll come to the again !
ENTWIFE :
When Winter comes, and singing ends ; when darkness falls at last,
When broken is the barren bough, and light and labour past ;
I’ll look for thee, and wait for thee, until we meet again :
Together we will take the road beanath the bitter rain !
BOTH :
Together we will take the road that leads into the West,
And far away will find a land where both our hearts may rest.
Euh... si vous avez mieux que ce douteux « vent fureteur », je suis preneur. Des diverses rimes que j’ai envisagées, celle-là est une des moins malheureuses... mais tout de même.
En fait, ce poème m’a semblé plus facile à rendre que le Chant de Beren et Lúthien, une fois trouvée la forme. Je pense que ce qui serait vraiment délicat, ce seraient les poèmes allitératifs comme la longue liste des créatures vivantes que récite Fangorn. Cette forme n’existe pas en français - ou alors, elle est très discrète ! Et même si nous l’avions, il y aurait neuf chance sur dix pour que les allitérations soient rendues impossibles par la traduction. Je ne vois guère d’autre issue que de choisir une forme complètement différente.
Je souhaite la bienvenue à Círdan, et bravo pour sa traduction de la Lamentation pour Gandalf ! Je suis tout à fait de l’avis de Iarwain : la première strophe est bien rendue aussi. Et je ne chipoterai pas sur la diérèse, vu que l’ai aussi employée pour « Reviens donc vers moi ! » ci-dessus...
Nai Anar caluva tielmanna !
Hors ligne
Méthode 3 ->
Hasard ou ósanwë ? Je me suis penché sur le poème de « lEnt et lEnt-femme » le week-end dernier... Loriginal est en heptamètres iambiques - donc le plus souvent 14 syllabes. Le texte est assez dense, comme vous le constaterez - peu darticles, bon nombre de monosyllabes. De plus, je suis ici daccord avec F. Ledoux quant à lemploi du futur dans la VF, ce qui donne des formes verbales dune certaine longueur. Jai donc essayé de traduire en vers de... 20 syllabes - jignore si cela porte un nom (« icosasyllabe » ??) - en respectant la structure en rimes plates. Une telle longueur nécessite bien entendu trois ou quatre coupes par vers - et parfois lon retrouve des rythmes plus courants.
En fait, vingt syllabes, cest tout de même parfois un peu long... doù quelques ajouts, sans parler de quelques approximations. Jespère ne pas avoir fait derreur dinterprétation en faisant rêver de Valinor à Fangorn.
Bref, voici :
LEnt et lEnt-femme
LENT :
Quand le Printemps dépliera les feuilles de hêtre, la sève remplissant le tronc,
Quand la lumière sera sur le ru de la forêt, et le vent sur le front,
Quand le pas sera long et le souffle profond, et vif lair des monts au dégel,
Reviens donc vers moi ! Reviens donc vers moi, et dis-moi que ma terre est belle !
LENT-FEMME :
Quand le Printemps viendra sur le clos et le champ, et quen herbe sera le blé,
Quand la floraison telle une neige brillante recouvrira le verger,
Quand sur la Terre, laverse et le Soleil chargeront lair de fragrances nouvelles,
En ce lieu je mattarderai. Point ne viendrai, parce quici ma terre est belle.
LENT :
Quand sur le monde sétendra lÉté, que paisibles dans un midi doré
Les rêves des arbres se déploieront sous la voûte endormie de la feuillée,
Quand les salles des bois seront vertes et fraîches, et à lOuest le vent fureteur,
Reviens donc vers moi ! Reviens donc vers moi, dis que ma terre est la meilleure !
LENT-FEMME :
Quand lÉté chauffera le fruit pendant et de son ardeur brunira la baie,
Quand lépi sera blanc, la paille dor, de la moisson au bourg rentré le faix,
Quand coulera le miel et gonflera la pomme, malgré le vent dOuest fureteur
En ce lieu je mattarderai au Soleil, parce que ma terre est la meilleure.
LENT :
Et quand viendra lHiver, lHiver sauvage qui abattra colline et forêt,
Quand tomberont les arbres, quand la nuit sans étoile engloutira le jour mauvais,
Quand de lEst mortel soufflera le vent, alors sous le crachin mordant et froid
Je partirai enfin, te chercherai, tappellerai : je reviendrai vers toi !
LENT-FEMME :
Et quand viendra lHiver, le dernier chant, et quenfin les ténèbres tomberont,
Quand la branche stérile cassera, et quand lumière et labeur passeront,
Je te chercherai et je tattendrai, jusquà ce que nous nous retrouvions :
Alors, tous deux sous le crachin mordant et froid, la route ensemble nous prendrons !
TOUS DEUX :
Ensemble nous prendrons la route qui mène vers lOuest, loin au delà des flots,
Et nous arriverons en une terre où nos deux curs trouveront le repos.
Texte original : The Ent and the Ent-wife
ENT :
When Spring unfolds the beechen leaf, and sap is in the bough ;
When light is on the wild-wood stream, and is on the brow;
When stride is long, and breath is deep, and keen the mountain air,
Come back to me ! Come back to me, and say my land is fair !
ENTWIFE :
When spring is come to garth and field, and corn is in the blade ;
When blossom like a shining snow is on the orchard laid ;
When shower and Sun upon the Earth with fragrance fill the air,
Ill linger here, and will not come, because my land is fair.
ENT :
When Summer lies upon the world, and in a noon of gold
Beneath the roof of sleeping leaves the dreams of trees unfold ;
When woodland halls are green and cool, and wind is in the West,
Come back to me ! Come back to me, and say my land is best !
ENTWIFE :
When Summer warms the hanging fruit and burns the berry brown ;
When straw is gold, and ear is white, and harvest comes to town ;
When honey spills, and apple swells, though wind be in the West,
Ill linger here beneath the Sun, because my land is best !
ENT :
When Winter comes, the winter wild that hill and wood shall slay ;
When trees shall fall and starless night devour the sunless day ;
When wind is in the deadly East, then in the bitter rain
Ill look for thee, and call for thee ; Ill come to the again !
ENTWIFE :
When Winter comes, and singing ends ; when darkness falls at last,
When broken is the barren bough, and light and labour past ;
Ill look for thee, and wait for thee, until we meet again :
Together we will take the road beanath the bitter rain !
BOTH :
Together we will take the road that leads into the West,
And far away will find a land where both our hearts may rest.
Euh... si vous avez mieux que ce douteux « vent fureteur », je suis preneur. Des diverses rimes que jai envisagées, celle-là est une des moins malheureuses... mais tout de même.
En fait, ce poème ma semblé plus facile à rendre que le Chant de Beren et Lúthien, une fois trouvée la forme. Je pense que ce qui serait vraiment délicat, ce seraient les poèmes allitératifs comme la longue liste des créatures vivantes que récite Fangorn. Cette forme nexiste pas en français - ou alors, elle est très discrète ! Et même si nous lavions, il y aurait neuf chance sur dix pour que les allitérations soient rendues impossibles par la traduction. Je ne vois guère dautre issue que de choisir une forme complètement différente.
Je souhaite la bienvenue à Círdan, et bravo pour sa traduction de la Lamentation pour Gandalf ! Je suis tout à fait de lavis de Iarwain : la première strophe est bien rendue aussi. Et je ne chipoterai pas sur la diérèse, vu que lai aussi employée pour « Reviens donc vers moi ! » ci-dessus...
Nai Anar caluva tielmanna !
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Méthode 4 (conversion UTF-8 avant import) ->
Hasard ou ósanwë ? Je me suis penché sur le poème de « l’Ent et l’Ent-femme » le week-end dernier... L’original est en heptamètres iambiques - donc le plus souvent 14 syllabes. Le texte est assez dense, comme vous le constaterez - peu d’articles, bon nombre de monosyllabes. De plus, je suis ici d’accord avec F. Ledoux quant à l’emploi du futur dans la VF, ce qui donne des formes verbales d’une certaine longueur. J’ai donc essayé de traduire en vers de... 20 syllabes - j’ignore si cela porte un nom (« icosasyllabe » ??) - en respectant la structure en rimes plates. Une telle longueur nécessite bien entendu trois ou quatre coupes par vers - et parfois l’on retrouve des rythmes plus courants.
En fait, vingt syllabes, c’est tout de même parfois un peu long... d’où quelques ajouts, sans parler de quelques approximations. J’espère ne pas avoir fait d’erreur d’interprétation en faisant rêver de Valinor à Fangorn.
Bref, voici :
L’Ent et l’Ent-femme
L’ENT :
Quand le Printemps dépliera les feuilles de hêtre, la sève remplissant le tronc,
Quand la lumière sera sur le ru de la forêt, et le vent sur le front,
Quand le pas sera long et le souffle profond, et vif l’air des monts au dégel,
Reviens donc vers moi ! Reviens donc vers moi, et dis-moi que ma terre est belle !
L’ENT-FEMME :
Quand le Printemps viendra sur le clos et le champ, et qu’en herbe sera le blé,
Quand la floraison telle une neige brillante recouvrira le verger,
Quand sur la Terre, l’averse et le Soleil chargeront l’air de fragrances nouvelles,
En ce lieu je m’attarderai. Point ne viendrai, parce qu’ici ma terre est belle.
L’ENT :
Quand sur le monde s’étendra l’Été, que paisibles dans un midi doré
Les rêves des arbres se déploieront sous la voûte endormie de la feuillée,
Quand les salles des bois seront vertes et fraîches, et à l’Ouest le vent fureteur,
Reviens donc vers moi ! Reviens donc vers moi, dis que ma terre est la meilleure !
L’ENT-FEMME :
Quand l’Été chauffera le fruit pendant et de son ardeur brunira la baie,
Quand l’épi sera blanc, la paille d’or, de la moisson au bourg rentré le faix,
Quand coulera le miel et gonflera la pomme, malgré le vent d’Ouest fureteur
En ce lieu je m’attarderai au Soleil, parce que ma terre est la meilleure.
L’ENT :
Et quand viendra l’Hiver, l’Hiver sauvage qui abattra colline et forêt,
Quand tomberont les arbres, quand la nuit sans étoile engloutira le jour mauvais,
Quand de l’Est mortel soufflera le vent, alors sous le crachin mordant et froid
Je partirai enfin, te chercherai, t’appellerai : je reviendrai vers toi !
L’ENT-FEMME :
Et quand viendra l’Hiver, le dernier chant, et qu’enfin les ténèbres tomberont,
Quand la branche stérile cassera, et quand lumière et labeur passeront,
Je te chercherai et je t’attendrai, jusqu’à ce que nous nous retrouvions :
Alors, tous deux sous le crachin mordant et froid, la route ensemble nous prendrons !
TOUS DEUX :
Ensemble nous prendrons la route qui mène vers l’Ouest, loin au delà des flots,
Et nous arriverons en une terre où nos deux cœurs trouveront le repos.
Texte original : The Ent and the Ent-wife
ENT :
When Spring unfolds the beechen leaf, and sap is in the bough ;
When light is on the wild-wood stream, and is on the brow;
When stride is long, and breath is deep, and keen the mountain air,
Come back to me ! Come back to me, and say my land is fair !
ENTWIFE :
When spring is come to garth and field, and corn is in the blade ;
When blossom like a shining snow is on the orchard laid ;
When shower and Sun upon the Earth with fragrance fill the air,
I’ll linger here, and will not come, because my land is fair.
ENT :
When Summer lies upon the world, and in a noon of gold
Beneath the roof of sleeping leaves the dreams of trees unfold ;
When woodland halls are green and cool, and wind is in the West,
Come back to me ! Come back to me, and say my land is best !
ENTWIFE :
When Summer warms the hanging fruit and burns the berry brown ;
When straw is gold, and ear is white, and harvest comes to town ;
When honey spills, and apple swells, though wind be in the West,
I’ll linger here beneath the Sun, because my land is best !
ENT :
When Winter comes, the winter wild that hill and wood shall slay ;
When trees shall fall and starless night devour the sunless day ;
When wind is in the deadly East, then in the bitter rain
I’ll look for thee, and call for thee ; I’ll come to the again !
ENTWIFE :
When Winter comes, and singing ends ; when darkness falls at last,
When broken is the barren bough, and light and labour past ;
I’ll look for thee, and wait for thee, until we meet again :
Together we will take the road beanath the bitter rain !
BOTH :
Together we will take the road that leads into the West,
And far away will find a land where both our hearts may rest.
Euh... si vous avez mieux que ce douteux « vent fureteur », je suis preneur. Des diverses rimes que j’ai envisagées, celle-là est une des moins malheureuses... mais tout de même.
En fait, ce poème m’a semblé plus facile à rendre que le Chant de Beren et Lúthien, une fois trouvée la forme. Je pense que ce qui serait vraiment délicat, ce seraient les poèmes allitératifs comme la longue liste des créatures vivantes que récite Fangorn. Cette forme n’existe pas en français - ou alors, elle est très discrète ! Et même si nous l’avions, il y aurait neuf chance sur dix pour que les allitérations soient rendues impossibles par la traduction. Je ne vois guère d’autre issue que de choisir une forme complètement différente.
Je souhaite la bienvenue à Círdan, et bravo pour sa traduction de la Lamentation pour Gandalf ! Je suis tout à fait de l’avis de Iarwain : la première strophe est bien rendue aussi. Et je ne chipoterai pas sur la diérèse, vu que l’ai aussi employée pour « Reviens donc vers moi ! » ci-dessus...
Nai Anar caluva tielmanna !
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On dirait que j'ai trouvé la solution. Du même coup, cela devrait solutionner les problèmes sur les autres caractères spéciaux. A confirmer.
A voir également si cette nouvelle méthode d'import ne crée pas un autre souci par ailleurs.
A suivre ce soir.
Cédric
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Test. Après migration de ce fuseau sur le nouveau forum, je dois retrouver les caractères à l'identique (normalement) !
Vœu
©
…
Ceci est – un test
e^x=1+x/1!+x^2/2!+x^3/3!+⋯,-∞ Á  À Ó Ô Õ Ö E Ë A Æ Č Ħ Œ Œ Ñ Đ Œ Ə Ɛ Ɯ Ƙ ɇ β δ ϋ
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Aaaaah aaaaah, j'suis trop fort
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Petit souci Internet (ça rame méchant...), je reporte donc l'opération à demain (matin) sinon je risque de galèrer...
Tchuss !
Cédric
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Sinon, je confirme, pour le message précédent ;)
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