Bonjour à toutes et à tous,
Ce 1er juillet est le point d’orgue des célébrations autour de la Bataille de la Somme à laquelle Tolkien participa. Je reprends ici l’extrait du texte de Gabriel Chevallier cité par Isengar sur le forum :
L’attaque est certaine (…).
Surtout je ne dois pas penser… Que pourrais-je envisager ? Mourir ? Je ne veux pas l’envisager. Tuer ? C’est l’inconnu, et je n’ai aucune envie de tuer. La gloire ? On n’acquiert pas de gloire ici, il faut être plus en arrière. Avancer de cent, deux cent, trois cent mètres dans les positions allemandes ? J’ai trop vu que cela ne changeait rien aux événements. Je n’ai aucune haine, aucune ambition, aucun mobile. Pourtant je dois attaquer.
Ma seule idée : passer à travers les tirs de balles, de grenades et d’obus, en réchapper, vainqueur ou vaincu. D’ailleurs : être vainqueur, c’est vivre. C’est aussi la seule idée de tous les hommes qui m’entourent (…)
Nous voudrions suspendre la marche du temps. Pourtant le crépuscule envahit le champ de bataille, nous sépare les uns des autres, nous pénètre de froid… le froid de la mort…
Nous attendons.
Rien ne se précise.
Je m’accroupis dans un trou pour dormir. Autant ne pas savoir à l’avance !
Je me souviens que j’ai vingt ans, l’âge que chantent les poètes…
Gabriel Chevallier, La Peur, chap. V. “la barricade”,
Le Dilettante, 2008 (Stock, 1930).
Pour rendre hommage à Tolkien et à tous les combattants, JRRVF vous propose aujourd’hui le “reportage” de Jean-Rodolphe Turlin (un grand merci à lui !)
– Tolkien et la Somme, 100ième anniversaire
Et pour être tout à fait complet sur le sujet, n’hésitez pas à vous rendre sur Tolkiendil.
A bientôt !
Cédric.
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