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hiswe-category/pmap.gifLinguistique - Introduction au valarin

Introduction au valarin

Article pour Hiswelókë et Wikipédia.
© 2005-2007 Didier Willis et al. Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL). La version présente sur l'encyclopédie libre Wikipédia peut avoir été remaniée par d'autres contributeurs et différer sensiblement de celle-ci, qui correspond à un état satisfaisant à mon goût de l'article, tel que je l'ai initialement soumis et ultérieurement révisé.

Histoire externe

Le valarin est une langue construite imaginée par le romancier et philologue J. R. R. Tolkien. Dans l'univers de fiction dans lequel se déroulent les récits de la Terre du Milieu, le valarin (ou lambe valarinwa) est la langue des Valar, c'est-à-dire de ceux des Ainur qui décidèrent de « prendre forme » en Arda.

Les conceptions de Tolkien sur cette langue ont changé plusieurs fois au cours de sa vie. Dans ses premiers écrits (Le Livre des Contes Perdus), elle est d'abord présentée comme une langue secrète. Néanmoins, elle re-apparaît plus tard dans le Lhammas[1], un traité linguistique rédigé par Tolkien dans les années 1930, cette fois-ci comme langue mère de toutes les autres langues de la Terre du Milieu[2]. Dans les écrits qui suivirent cette période, la langue valarine n'est plus mentionnée, et Tolkien sembla décider que les Valar n'avaient finalement pas besoin d'une telle langue, comme il l'affirma dans une lettre[3] adressée à l'une de ses lectrices en 1958... Mais vers 1959-1960, il revint à nouveau sur cette décision et aborda la langue valarine sous un nouvel angle dans un long texte, Quendi & Eldar[4]. Cet essai assez technique offre un prétexte à Tolkien pour exprimer ses idées sur la nature du langage et sa relation avec la pensée cognitive. On y apprend que les Ainur, qui font figure de « puissances archangéliques » dans son univers de fiction, pouvaient pratiquer la « communication par la pensée » (ósanwe) et qu'ils n'avaient par conséquent pas réellement besoin d'une langue articulée. Les Valar se créèrent cependant une langue pour eux-même lorsqu'ils se parèrent de formes visibles, à la fois pour expérimenter leur nouvelle apparence physique et pour mieux comprendre le mode de pensée des autres créatures douées de parole[5].

Toutes nos informations essentielles proviennent de ce dernier texte de Tolkien sur le sujet. Il ne développa pas la langue valarine en détail, mais en donna seulement une description succincte accompagnée d'une très courte liste de termes. Pour autant qu'on puisse en juger, le valarin ne ressemble à aucune autre langue inventée par Tolkien[6]. Certains détails apparents de structure pourraient laisser penser qu'il s'est librement inspiré de langues réelles comme l'akkadien (ainsi un usage supposé de procédés comme la mimation dans la flexion des noms[7]), mais cela reste une hypothèse.

Histoire interne

Lorsqu'ils prirent corps en Arda, les Valar se dotèrent donc d'une langue articulée, destinée à leur propre usage. Cependant, ils s'adressaient aux Elfes qui les cotoyaient dans la propre langue de ces derniers, le quenya. Par conséquent, les Elfes ne furent pas souvent en contact avec la langue valarine.

Les Elfes de la famille des Vanyar, qui étaient plus proches des Valar que les Ñoldor, en adoptèrent un peu plus de mots[8]. Cependant, ses sonorités leur semblaient souvent difficiles à prononcer, sinon déplaisantes[9], et globalement le valarin leur resta étranger. Aussi ces emprunts restèrent-ils très limités, et les Elfes ne consignèrent par écrit que très peu d'informations sur cette langue complexe. Les rares éléments encore connus, parfois très incertains, proviennent des traités du sage Rúmil et, plus tard, des notes linguistiques l'érudit Pengolodh. Ils se limitent à des listes de noms propres[10] dont l'interprétation n'est pas toujours aisée et à quelques mots isolés[11], que les linguistes elfiques tentèrent, avec plus ou moins de succès de classer, par catégories.

Notes

  1. ^ Publié dans The Lost Road (LR), volume 5 de l'Histoire de la Terre du Milieu (HoME)
  2. ^ LR, p. 168
  3. ^ Lettres, n°211
  4. ^ Publié dans The War of The Jewels (WJ), volume 11 de HoME, et aussi pour partie dans Vinyar Tengwar n°39
  5. ^ WJ, p. 397
  6. ^ A quelques cas particulier près : on pourrait probablement rapprocher le valarin iniðil de l'adûnaic inzil (« fleur »), le valarin Mâchananaškad (« Anneau du Destin ») du noir parler nazg (« anneau ») ou encore le valarin *gas (« chaleur », isolé du composé Aþâraigas désignant le soleil) du noir parler ghâsh (« feu »), etc. Bien que Tolkien ait abandonné son idée initiale de faire du valarin une langue ancêtre de toutes les autres langues de la Terre du Milieu, il reste raisonnablement logique que le khuzdul des Nains (inventé, dans l'univers de fiction, par le Vala Aulë) et le noir parler (conçu, semblablement, par le Maia Sauron) se soient inspirés du valarin.
  7. ^ Ainsi Mâchanâz donne au pluriel Mâchanumâz « Les Autorités » (terme désignant les Valar)
  8. ^ Par exemple tulukha(n) adopté sous la forme tulka en quenya vanyarin (WJ, p. 399)
  9. ^ WJ, p. 398
  10. ^ Comme Mânawenûz (= Manwë), U(l)lubôz (= Ulmo), Ibrîniðilpathânezel (= l'Arbre d'Argent Telperion), etc.
  11. ^ En tout, le vocabulaire valarin publié à ce jour compte une trentaine de mots ou expressions

Bibliographie

En anglais :

  • J. R. R. Tolkien, The War of the Jewels, édité par Christopher Tolkien, 1994 (volume 11 de la série Histoire de la Terre du Milieu).
  • J. R. R. Tolkien, « Ósanwe-kenta, “Enquiry into the Communication of Thought” », édité par Carl F. Hostetter, Vinyar Tengwar, n°39, 1998.

En français :

  • Brève recension critique de Vinyar Tengwar n°39 dans La Feuille de la Compagnie n°1, ouvrage collectif sous la direction de Michaël Devaux, L'Œil du Sphinx, 2001.
  • Édouard Kloczko, Dictionnaire des langues des Hobbits, des Nains, des Orques... (Encyclopédie de la Terre du Milieu, volume 4), Arda, 2002.

Date de création : 16/12/2007 @ 03:25
Dernière modification : 21/12/2007 @ 18:20
Catégorie : Linguistique
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