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Je vais rajouter une louche "Love is All" de Roger Glover, encore des années passées et trop bien à écouter en ces mauvais temps.
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La zik c'est chouette mais on peut aussi s'amuser avec des extraits vidéos. Après qu’écoutez vous, que regardez vous ?
Les amis savent ma collectionnite des films culinaires. Une perle entre autres "Ca n'arrive qu'à moi", appréciez...
https://www.youtube.com/watch?v=IScqiKxKtwU
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Bonne idée, les BO de Tarantino (j'ai de plus en plus de mal avec la violence dans ses films, mais écouter les BO, c'est sans risque...). J'écoute The Renegades, c'est sympa !
Dans la catégorie vidéo, je vous propose quelque chose de très très différent de ce qui précède. C'est un court métrage d'animation russe de 1975 que je regarde avec Junior (toujours lui...). Cela dure 10 minutes, 10 minutes de poésie apaisante où l'on accompagne un hérisson en chemin pour retrouver son ami l'ours :
Le hérisson dans le brouillard de Youri Norstein
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Le hérisson dans le brouillard de Youri Norstein
Une amie me l'a fait découvrir il y a maintenant plusieurs années... J'aime beaucoup, entre autres, l'esthétique de ce court-métrage. Merci de l'avoir partagé ici.
Peace and Love,
B.
P.S.: quelques sons et images en provenance de Mars, via Perseverance :
>>> https://www.francetvinfo.fr/sciences/ma … 07177.html
>>> https://soundcloud.com/nasa/sets/sounds-from-mars
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Arg, c'est vrai que ça s'arrange pas sur le niveau violence chez Quentin Tarantino ! et pourtant, les images sont si bonnes. Jackie Brown (Pam Grier, géniale) les deux Kill Bill (trop bien), Inglorious (la plus belle performance de Christoph Walz) et Django "époustouflant Jammie Foxx). Oui c'est violent mais si bien tourné. Tarantino n'a pas que copié ses maitres, il s'en est inspiré. J'ai moins aimé le dernier film mais côté terreur, revu avec plaisir "une nuit en Enfer", si drôle et déculpabilise des films d’horreur. Quelle rigolade.
A ce propos, la première scène de "Sleppy Hollow" de Tim Burton me guérit à tout jamais : une goutte de sang qui n'est que de la cire rouge... On se réconforte aussitôt car on se dit que toute la suite du film n'est que fake et illusion. Du coup, on peut tout voir, Dracula, Frankenstein, on est vacciné.
Oops, j'avais dit ne plus évoquer de vaccin :-) Blague de bas étage ;-) On s'amuse.
S.
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En fait, je ne voulais pas dire que ses films sont de plus en plus violents mais que je supporte de moins en moins la violence de ses films. Je reconnais que les films de Tarantino sont malins, filmés avec brio, avec de bons acteurs (je me souviens bien aussi de Pam Grier dans Jacky Brown) et de la bonne musique. J'avais beaucoup aimé les Kill Bill au moment de leur sortie. Mais autant je peux apprécier un combat bien chorégraphié autant je souhaiterais qu'on m'épargne les gros plans sur les corps ou les visages découpés, percés ou autres. Il y a des choses que j'aime bien dans Inglourious Basterds (en particulier Christoph Walz) mais je trouve insupportable la scène d'exécution des nazis à coups de batte de base-ball. Là, le problème n'est pas le côté gore, c'est toute la cruauté de cette scène, filmée (il me semble) comme si le spectateur devait trouver cela jubilatoire.
La première scène de Sleepy Hollow ne m'a vaccinée contre rien ;-) , le plus mauvais film d'horreur réussirait à me faire peur...
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Comme le disait Hitchcock la pire violence n'est pas celle qu’on montre, souvent au contraire celle qui est absente, et par exemple, dans Inglorious, je trouve moins violentes les bastonnades (y compris le couteau final) que les scènes perverses (scène de départ, scène du restaurant) avec plus de stress..Django est plus direct et me plut moins même si les acteurs sont extras.
S.
ps : et bien d'accord, Pam Grier splendide dans Jacky Brown, je l'ai adorée, elle est géniale, c'était mon premier QT,, les autres découverts après.
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Phoenix (Arizona), mai 2020 : alors qu'il est encore président des États-Unis d'Amérique (heureusement, maintenant c'est fini), Donald J. « FakeNews » Trump visite une usine fabriquant des masques de protection de type N95, l'équivalent américain des masques FFP2 européens. Bien évidemment, fidèle à son jemenfoutisme quasi-proverbial, Trump ne porte pas de masque lui-même, pas plus que les types qui l'accompagnent, alors même qu'une pancarte indique que le port du masque est obligatoire, a fortiori en pleine pandémie de coronavirus. C'est alors qu'une musique se fait fortement entendre dans l'usine lors de cette visite : des ouvriers, justement mécontents de l'irresponsable attitude présidentielle, se sont arrangés pour diffuser une interprétation de la chanson intitulée... Live and Let Die, écrite par Paul McCartney et son épouse Linda, et qui est le thème musical de Vivre et laisser mourir (Live and Let Die, 1973), huitième film de la série des James Bond, réalisé par Guy Hamilton. Ambiance garantie : https://youtu.be/KzRhcjOG1es
La version de la chanson diffusée ce jour-là était une reprise de Guns N' Roses (1991), dont le côté « énervé » était adéquat pour engueuler musicalement Trump : https://www.youtube.com/watch?v=6D9vAItORgE
Toutefois, la version originale de cette chanson, enregistrée en 1972 par Paul McCartney et les Wings, avec les magnifiques arrangements orchestrés par le producteur George Martin, est celle que je préfère, et que j'écoute beaucoup en ce moment : https://www.youtube.com/watch?v=NR0UmZcf89E
Peace and love,
B.
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Comme le disait Hitchcock la pire violence n'est pas celle qu’on montre, souvent au contraire celle qui est absente, et par exemple, dans Inglorious, je trouve moins violentes les bastonnades (y compris le couteau final) que les scènes perverses (scène de départ, scène du restaurant) avec plus de stress..Django est plus direct et me plut moins même si les acteurs sont extras.
Hitchcock avait évidemment raison. Cela me rappelle cette anecdote remontant à un peu plus d'un an. Pas mal pour un film d'horreur des années 1960 d'arriver à faire se pâmer d'angoisse la moitié d'une classe d'adolescents vraisemblablement habitués des films gores. (NB: Je n'ai pas vu ledit film, mais j'avoue que cela a titillé ma curiosité. Il faudra bien que je le déniche à l'occasion.)
Quant à Tarantino, si je reconnais bien volontiers la qualité de sa mise en scène (et le soin apporté à ses musiques de film, ne perdons pas de vue le sujet ), j'avoue que sa fascination manifeste pour les flots de sang et le côté finalement assez convenu de ses scénarios a fini par m'ennuyer. Kill Bill est probablement le dernier que j'ai apprécié, et je ne suis pas sûr, avec le recul, que je l'aimerais autant si je le revoyais.
E.
N.B. : J'ignorais l'événement relaté par Hyarion, mais la réponse des employés est effectivement croustillante.
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J'ai vu il y a très longtemps "Les Yeux sans visage" , j'avais bien aimé, pas de malaise et pas non plus le souvenir d'avoir eu très peur...
Je suis d'accord que l'on peut faire monter l'angoisse et la tension dans un film sans rien montrer, et c'est que ce que je préfère en tant que spectatrice. Je préfère le premier Alien aux autres car la créature est plus suggérée que montrée (le petit point qui se déplace sur l'écran...). Mais la violence explicite provoque une réaction animale. Un jump scare accélèrera beaucoup plus mon rythme cardiaque que la vision du petit point qui se déplace... Chacun est plus ou moins sensible de ce côté là...
Le petit point qui se déplace...
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De façon générale, j'ai horreur des films d'horreur, et je n'ai jamais compris ce besoin qu'ont certains d'éprouver, devant un film spécifiquement dédié à cela, cette peur que le monde réel peut bien assez nous « offrir » tous les jours... Ce sont des films qu'il m'arrive de voir, certes, de temps en temps, mais c'est assez rare, en particulier les films d'horreur gore, que je n'aime pas du tout.
Plus jeune, j'avais peur des films d'épouvante, qui de mon point de vue, sont aux films d'horreur, ce que les films érotiques sont aux films pornographiques : bien plus suggestifs.
Je me souviens de la séance d'un cycle « Collège de cinéma » où l'on devait nous projeter Les Oiseaux (The Birds) du maître Hitchcock : j'appréhendai tellement ce que j'allais voir, qu'il avait fallu que je lise au préalable le synopsis du film dans, si je me souviens bien, le Dictionnaire du cinéma de Jacques Lourcelles. Je pense que cela m'avait quand même bien préparé, parce que, finalement, la projection s'est bien passé : mon attention n'a pas été paralysé par la peur brute (ou pire, par l'appréhension de cette peur), mais plutôt par le suspense, même en connaissant la fin de l'histoire.
Depuis, je n'aime toujours pas les films d'horreur, mais j'apprécie les films d'épouvante lorsqu'ils sont bien filmés. Avec Hitchcock, par exemple, c'est toujours très efficace : le maître du suspense était aussi un maître de la suggestion, comme en témoigne, entre autres, la célébrissime scène de la douche dans Psychose (Psycho), film datant d'ailleurs de la même époque que Les Yeux sans visage, et qui correspond bien à l'idée que je me fais d'un film d'épouvante, où l'on montre finalement peu en laissant faire l'imagination du spectateur. Psychose, le film, est d'ailleurs, en ce sens, une bonne adaptation du roman Psychose de Robert Bloch, lui aussi très suggestif. Pour qui serait intéressé, notre ami Semprini (alias Strum) a consacré à ce film d'Hitchcock, l'année dernière, un article de son blog, article au bas duquel j'avais posté un commentaire, parmi d'autres : https://newstrum.com/2020/04/30/psychos … onscience/
Ajoutons, pour rester en lien avec le sujet du fuseau, que la musique pour orchestre à cordes de Bernard Herrmann pour Psychose reste, encore aujourd'hui, un modèle du genre : https://www.youtube.com/watch?v=is2sgWRK7D0
Je me souviens m'être endormi à l'avance, un soir, devant la télé alors que je voulais revoir le film d'Hitchcock, qui était programmé en fin de soirée... et ce sont les violons d'Herrmann, redoutablement efficaces, qui dès le début du film m'avaient soudainement réveillé ! ^^'
Le film Les Yeux sans visage de Georges Franju a été programmé plusieurs fois à la Cinémathèque de Toulouse durant la dernière décennie passée, et j'ai eu l'occasion de le voir, un soir, avec un ami. C'est un film d'épouvante un peu particulier, dans le sens où le spectateur est laissé relativement libre d'éprouver ce qu'il veut face aux images : le récit est glauque, macabre, mais filmé d'une façon oscillant entre réalisme et une certaine poésie surréaliste. C'est très différent d'un Hitchcock. Un sentiment d'étrangeté émerge du cadre réaliste, via la folie du docteur et le traitement du thème de la greffe de visage, sans susciter de peur subite. De mon point de vue, et d'après mon souvenir, il y a de quoi susciter un certain malaise devant certains détails... mais pas au point de faire une crise d'angoisse comme les lycéens qu'évoque Elendil.
Concernant Quentin Tarantino, il y aurait beaucoup de choses à dire... De Pulp Fiction à Once Upon a Time… in Hollywood, je crois bien que j'ai dû voir tous ses longs métrages, plutôt sur grand écran depuis les deux volets de Kill Bill. De façon générale, le côté ultra-référentiel de son cinéma est à double tranchant : c'est plaisant quand on apprécie les références (surtout Sergio Leone et Ennio Morricone, en ce qui me concerne), mais ça l'est moins quand les références, même connues, ne vous parlent pas, et que dès lors il ne vous reste plus que les tirades plus ou moins inspirées et la violence chorégraphiée. Tarantino a un rapport à la fois cartoonesque et extatique à la violence, comme en témoigne notamment le traitement final qu'il réserve à Adolf Hitler dans Inglourious Basterds : pris comme tel, ça peut être amusant... mais à la longue, c'est souvent too much et aussi un peu trop attendu, a fortiori après de longues séquences de dialogue. Once Upon a Time… in Hollywood, son dernier film en date, sorti en 2019, est plutôt bien fait, avec une belle évocation de Los Angeles à la fin des années 1960, mais le traitement uchronique qu'il fait de l'affaire Sharon Tate semble relever d'une sorte de « trip » personnel dont il peut être difficile de voir l'intérêt, un peu comme sa vision plus ou moins sadique de la lutte anti-nazie dans Inglourious Basterds. Au moins ne pourra-t-on pas lui reprocher de revendiquer un discours de vérité historique, dans ces cas-là comme dans celui de Django Unchained, qui est une évocation de l'esclavage dans le sud des États-Unis dans un registre à la fois ultra-violent et humoristique : avec Tarantino, la dimension fictionnelle est toujours assumée. Heureusement pour lui, d'ailleurs, vu le traitement qu'il se réserve à lui-même dans Django, en se faisant littéralement sauter le caisson (j'avoue que j'avais apprécié le gag)...
Peace and love,
B.
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Quelques jours plus tard...
La musique adoucit les mœurs, dit-on... et il faut bien reconnaître que c'est généralement assez vrai...
Je réécoute beaucoup Serge Gainsbourg en ce moment, pas seulement à l'occasion des trente ans (déjà !) de sa mort (en mars 1991 : c'est un de mes plus anciens souvenirs de disparitions de personnalités), mais aussi parce qu'il y a dans son travail quelque-chose d'unique, de singulièrement évocateur (du moins de mon point de vue), dans quoi j'aime assez régulièrement me plonger, en particulier s'agissant de ses productions de la fin des années 1960 et de l'ensemble des années 1970, en premier lieu son chef d'œuvre, inspiré par Jane Birkin et co-composée avec Jean-Claude Vannier, l'Histoire de Melody Nelson (1971) :
- https://vimeo.com/30678737
- https://www.youtube.com/watch?v=VB0X3wx … bFSj3JkrpE
Peace and love,
B.
[EDIT: mise à jour de liens hypertexte]
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Hello, ma petite playlist du matin (pour me réveiller), tandis que je prépare une petite mise à jour de JRRVF.
Stephen Stills & Mike Bloomfield - You don't love me (1968)
https://youtu.be/Paa0WOWiytU
Quenns of the Stone Age - No one Knows (2002)
https://youtu.be/s88r_q7oufE
Omar and the Howlers - Down in Mississippi (1988)
https://youtu.be/BVq20EBiPgs
Motörhead - Lost Johnny (1977)
https://youtu.be/ofWRrU1V7Yk
Rose Tattoo - Rock'n'roll Outlaw (1978)
https://youtu.be/7DR43ZnX3wU
Budgie - Crash Course in Brain surgery (1974)
https://youtu.be/qHXU8NOss5k
Bon dimanche
I.
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Merci Isengar ! Si elle est à l'image de la sélection, elle va être pêchue la mise à jour ;-)
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Merci Isengar... ton réveil démarrait à 11h00 (heure jrrvf) ?
Belle playlist. Thanks.
Pour moi ce fut Françoise Hardy (après un joli doc sur Arte)
bonne fin de we
S.
ps : sur Arte (le site) jetez un oeil sur le chapitre "histoire", l’Iliade, l'Odyssée, les grands mythes. On croit tout en savoir mais on apprend encore des détails intéressants (Eurithée, Orion etc) et surtout c'est très très richement illustré d’œuvres d'art depuis l'antiquité à l'art contemporain en passant par le moyen-êage, la renaissance, les temps dits modenres, peintures, sculptures, enluminures, c'est très copieux et pour les amateurs un vrai quizz : dans quel musée, dans quel palais, etc. où se trouvent tous ces chef-d’œuvre ? un beau voyage virtuel sans les inconvénients de l'Odyssée.
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Oui Silmo ; on a suivit cela, F & moi : un vrai régal :)
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Merci Isengar ! Si elle est à l'image de la sélection, elle va être pêchue la mise à jour ;-)
Elle a mis du temps à venir, mais la voici !
Et en musique, puisque nous sommes sur le bon fuseau :
Tony Scott - Silmarillion (1977)
https://youtu.be/n_UZnwVQ2Es
(c'est plus calme, à présent )
Merci Isengar... ton réveil démarrait à 11h00 (heure jrrvf) ?
Arf !
En fait, régulièrement interrompu par une pitchoune de 7 ans, j'ai mis plus de 2 heures à rédiger le message
I.
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Des trucs à écouter et se mettre dans les écouteurs ??
Ah, comment dans ce confinement ne pas songer à Anna Karina dans Pierrot le Fou "Qu'est-ce que je peux faire? J'sais pas quoi faire "
https://www.youtube.com/watch?v=OuuEe-qBdGQ
Mais aussi dans un autre genre siffler en travaillant et faire le ménage de la maison :
https://www.youtube.com/watch?v=TwlLcPx … io=1&t=18s
https://www.youtube.com/watch?v=YHU4fXw … fY&index=2
Oui, je sais, ça reste dans les oreilles
S.
et les anglais aux fraises contre l'Irlande (stawberry fields) yahoo, youpi Quand on parle Rugby, c'est autorisé car ça reste Tolkien.
et quel p***** de match hier soir, France Pays de Galles (non JR, pas France Gall), une partie d'anthologie ! l'arbitre vidéo,(anglais) d'accord avec l'arbitre de terrain (anglais aussi) qui nous refusent de concert TROIS essais et en accordent UN, litigieux, aux Gallois (la fourchette dans les yeux était old style, pas assez discrète quand il y a une video - ah ces jeunes - , et pourtant on gagne à la dernière minute 14 joueurs contre 13, du jamais vu, ce fut presque aussi beau que le match de 100 minutes (20 minutes de prolongation contre les mêmes) l'an passé. Maintenant, il faut 4 essais contre l’Écosse qui est très en forme et avec une belle défense
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PS (toujours un petit mot de plus, un petit ps) : pour Sosryko qui s'en souviendra, je ne suis jamais à un paradoxe de mécréant près, en cette semaine de Pâques, la reproduction du retable d'Issenheim par Grünewald à Colmar est affiché en position Passion
https://fr.aleteia.org/2016/01/31/lumie … terlinden/
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Pour sûr que je me souviens, d'autant que, depuis, nous avons pu le voir, F & moi, à l'occasion d'une très belle journée passée à Colmar, avec une pensée reconnaissante pour toi lorsque nous avons pu contempler le retable !
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Je crois que Sosryko avait mal fermé une balise... j'essaie un truc*.
Le fuseau voisin sur le signalement des coquilles du Seigneur des Anneaux m'a donné envie de réécouter Namárie dans sa célèbre version chantée par Aijin Hidelias (que je salue au passage, car je crois qu'elle nous lit de temps en temps).
Pas besoin de la chercher sur Youtube, où on la trouve facilement, ainsi que plusieurs covers et plagiats (seule la version reprise par Kendra pour une émission de TV consacrée à Tolkien dans les années 2010 est admise par mes oreilles fragiles). En cherchant un peu, on la retrouve aussi sur cette page ancienne de JRRVF
Je me suis dit que ce serait sympa de la (re)partager avec vous.
Aijin Hidelias - Namárie, Altariello Nainië Lóriendessë
I.
*ça marche !
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*ça marche !
Bientôt tu pourras achever ta formation :).
Mais il te reste une épreuve : les brocolis, tu dois affronter les brocolis ;)
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Pâââââârdon :)
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Alors, que la métamatière soit avec toi, JR !
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Hello,
les restrictions de déplacement au delà de 10km viennent d'être généralisées à tout le territoire.
Mais rien n'est précisé pour les déplacements en direction du ciel.
Profitons-en, essayons d'aller très haut, de suivre les arcs en ciel en prenant le fameux escaliers vers les cieux
The Byrds - Eight Miles High (1966)
https://youtu.be/J74ttSR8lEg
The Rolling Stones - She's a Rainbow (1967)
https://youtu.be/6c1BThu95d8
Led Zeppelin - Stairway to Heaven (1971)
https://youtu.be/QkF3oxziUI4
Alors, que la métamatière soit avec toi, JR !
Eh oui ! Et quitte à se balader au-dessus du sol, pourquoi pas opérer la fameuse manœuvre de recul et exhumer des trucs qu'on a tous fredonnés au moins une fois dans notre jeunesse
Jean-Jacques Goldman - Envole moi (1984)
https://youtu.be/oltptNDHocw
David Hallyday - High (1988)
https://youtu.be/weSjOk5rZRA
I.
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Puisqu'on évoque l'arc-en-ciel et le ciel :
Ella Fitzgerald & Louis Armstrong - Cheek to Cheek (I'm in Heaven) (1957)
https://youtu.be/ahaV4wq5AcA
Ella Fitzgerald - Over the Rainbow (1961)
https://youtu.be/hc2rTt74Qys
Keith Jarrett - Over the Rainbow (1984)
https://youtu.be/AyLQGDIrGcI
Keith Jarrett Trio - When You Wish Upon a Star (1986)
https://youtu.be/gyntl24zkZs
Stevie Wonder - Heaven Helps Us All (1970)
https://youtu.be/dr-fvblD01E
The Jackson Five - Skywriter (1973)
https://youtu.be/dsAk8XR5-RQ
S.
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Chouette !
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Content que cela te plaise Isengar :)
Milt Jackson and John Coltrane - Stairway to the Stars (1959)
https://youtu.be/hztlAE0BMZ0
Dinah Washington - Blue Skies (1954)
https://youtu.be/DR1iEcis_oc
David Bowie - Starman (1972)
https://youtu.be/tRcPA7Fzebw
Pink Floyd - The Great Gig in the Sky (1973)
https://youtu.be/cVBCE3gaNxc
Fast Domino - My Blue Heaven (c. 1957)
https://youtu.be/CS75X7perbI
The Beatles - Free as a bird (1977 / 1995)
https://youtu.be/ODIvONHPqpk
Aretha Franklin - Skylark (1963)
https://youtu.be/jHYDafTrpMU
S.
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Longtemps que nous n'avons pas actualisé ce fuseau, je ne veux pas croire que vous n'écoutez pas de musique depuis ;-)
Alors, en cours à la maison :
The Rolling Stones, live Hyde Park 2013 ! On en a gros !
Et c'est ici en partie : https://www.youtube.com/watch?v=YI-OzM0 … 41FL0EzIuI
Bonne écoute !
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44 ans plus tôt, au même endroit
https://youtu.be/TZtqdY5rWr4
I.
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Génial. Merci.
Mais elle est où la touche de cette p***** de fonction "remonter le temps" ou "voyager vers le passé"?? On voudrait y être par tous les diables.
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Cet aprèm, seul au bureau, en abattant du boulot sans intérêt, je me suis fait un petit coup de rétro :
The Moody Blues - Nights In White Satin (1968)
https://www.youtube.com/watch?v=p6xMOTjLIaY
Del Shannon — Runaway (1961) même s'il ne chante pas 'Fly you Fools'
https://www.youtube.com/watch?v=ZF_bcAvF7LY
The Bee Gees - To Love Somebody (1967)
https://www.youtube.com/watch?v=DWJWWHCFPbE
The Shadows - Apache (1964)
https://www.youtube.com/watch?v=ZvIYaYvVImc
Aphrodite's Child - Rain and tears
https://www.youtube.com/watch?v=5HP1DdiqaEs
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Cool !
jolie bande son en sourdine, pour mon interminable séminaire de manager en zoom...
Merci
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Bien trop de hippies et de pantalons à pattes d'éléphant, dans tout ça...
Faisons un bond dans le temps :
Opalescent Mask variation n°2, polyphonie en quatre mouvements d'après une œuvre du XIIe s., Yann Caraye & The Miskatonic Ensemble, 2021
https://drive.google.com/file/d/144a6Dt … sp=sharing
D.
EDIT "spéciale Hyarion" - La bonus track Opalescence Doomed (Synth), Yann Caraye, 2021. Moins mon genre, la musique électronique...
https://drive.google.com/file/d/1jbvlFq … sp=sharing
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Oh merci Hisweloke !!!! Trop cool !!!
Je désespérais d'entendre l'interprétation de Caraye après son annonce de l'an dernier sur le réseau Defaced !!!!!!
Dis, est-ce que tu as la variation n°3 en échelle hirajōshi et si oui qu'est-ce qu'elle vaut (par rapport à ce qu'il en a dit. Je suis curieux !!!) ?
Si oui et que tu as moyen de me la faire passer même en privé ^^ !!!!!
Je comprends l'idée du bonus, mais est-ce que cela ne brouille pas les deux thèmes finaux ?????
Je suis très fan de la couverture annoncée, est-ce celle choisie au final ???? !!!!!
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EDIT "spéciale Hyarion" - La bonus track Opalescence Doomed (Synth), Yann Caraye, 2021. [...]
https://drive.google.com/file/d/1jbvlFq … sp=sharing
Merci beaucoup pour cette dédicace, ô Grand Ancien & président dictateur bienveillant.
J'ai déjà eu l'occasion de discuter de vive voix avec toi, à la Male Selve, de l'immense – et si littéralement révélateur – travail de Caraye, d'abord le jour de tes obsèques en ligne ta mise en retrait draconienne (officielle), puis encore quelque temps après (car, tu le sais, je tiens à m'assurer régulièrement, IRL, que le Dragon bouge encore dans son antre)... mais il est vrai que l'on ne se lasse pas de partager sur de tels sujets... et je sens, plus ou moins confusément, que tu souhaiterai également des réactions en ces lieux... alors, malgré mes vœux de silence mon engagement à demeurer plus ou moins éclipsé, je veux bien ouvrir le bal, sous le regard toujours bienveillant de mon Dongann Cthulhu en peluche, qui naturellement a les yeux qui brillent à chaque fois que je réécoute l'album Opalescence...
Hier soir, au bureau, figure-toi que j'ai monté le son pour faire raisonner toutes ces thèmes et variations d'Opalescence, du sol au plafond et à travers les rayonnages de livres qui m'entouraient : ambiance garantie, pendant mes rangements et opérations de gestion diverses de fin de semaine, et même si j'étais seul pour en profiter avant de rentrer chez moi... C'est une musique qui d'ailleurs vous reste dans la tête, au point que votre cerveau imagine des variations à partir des thèmes et variations d'origine... Dans le sillage instrumental et choral des immortelles Planets (op. 32) de Gustav Holst (on songe en particulier aux accents mystiques de Neptune, septième et dernier mouvement du poème symphonique de Holst), le maestro Yann C. et le Miskatonic Ensemble ne pouvaient qu'être tout désignés pour faire ainsi plus ou moins renaître, en les rendant audibles, ces trésors de musique ancienne oubliés, et Arkham Records a, une fois de plus, encore fait un excellent travail.
Pour la couverture de l'album, toutes les versions dont j'ai pu prendre connaissance sont bonnes, mais celle que tu proposes en ces lieux est certainement une des meilleures.
Suite de la conversation à venir à la Male Selve, et avec ta fée, si tu veux bien. ;-)
Très amicalement, ^^
B.
[EDIT: correction de fautes]
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Merci pour le partage, Didier.
Bien trop de hippies et de pantalons à pattes d'éléphant, dans tout ça...
C'est pas faux. Mais ils n'ont pas l'exclusivité. Avant les Hippies, il y a eu Elvis
Et après les pattes d'eph, il y a eu les Smiths
I.
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Petit hommage à Billy Joe (alias B.J.) Thomas, chanteur country méconnu sous nos latitudes, mais pourtant voix du célèbre Raindrops Keep Fallin' on My Head, chanson du formidable Butch Cassidy et le Kid (Butch Cassidy and the Sundance Kid) de George Roy Hill (1969).
B.J. Thomas est décédé ce week-end.
Son petit air me trotte dans la tête depuis le début de l'après-midi... pas de raison que je sois le seul à en profiter
Raindrops Keep Fallin' on My Head
https://youtu.be/hziG9Nr6KHU
I.
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Oh... En fait c'est marrant (mais pas forcément étonnant), il existe apparemment un Arkham Records (Label) pour de vrai. Lol.
EDIT: et même un vrai Miskatonic Ensemble. Re-Lol. Ou alors... The Emergence of Myth, titrerait un Caraye (Yann) dystopique.
Les pieds ancrés dans ce XXIe siècle, avec du très bon Gojira : Where Dragons Dwell (2005), aux paroles qui me parlent.
L'interprétation au Hellfest 2013 est particulièrement puissante :
https://www.youtube.com/watch?v=nBLaTY1Rec0
D.
EDIT: J'aurais pu dire, quant aux Smiths, "at least I can relate". Mais ça m'aurait amené à parler des années 1980s, et ça sent quand même la naphtaline...
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Gojira, oh oui, ça décoiffe, c'est sûr. Surtout en live !
Vibrations of the stone I can hear in my heart , à un certain volume, ces paroles à travers l'enceinte du PC, font sens*
Mais j'ai plus d'affection pour les vieilleries, le fuzz, l'orgue hammond, la cloche à vache et la planche à laver, et le tambourin couplé avec la Gibson ES335 qui couine sous une pluie d'orage, tandis que l'harmonica chromatique s'époumone en essayant de ne pas coincer la langue du patron lorsque celui actionne la tirette...
Ce serait sans doute une grande discussion à avoir, mais souvent, le XXIè siècle musical, hélas, m'ennuie.
I.
*PS : les paroles de ce morceau (après une relecture, car il n'est pas évident de les discerner à l'écoute du titre) me font penser à l'ambiance de Lokelanta
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Gojira, oh oui, ça décoiffe, c'est sûr. Surtout en live !
...
Leurs clips sont aussi assez réussis - Par exemple, le récent Born For One Thing (j'accroche un peu moins aux paroles et au thème). C'est un groupe que j'ai découvert sur le tard et pas tout proche de ce que j'écoute ces temps-ci, mais l'approche est intéressante...
Mais j'ai plus d'affection pour les vieilleries, le fuzz, l'orgue hammond, la cloche à vache et la planche à laver, et le tambourin couplé avec la Gibson ES335 qui couine sous une pluie d'orage, tandis que l'harmonica chromatique s'époumone en essayant de ne pas coincer la langue du patron lorsque celui actionne la tirette...
Ce serait sans doute une grande discussion à avoir, mais souvent, le XXIè siècle musical, hélas, m'ennuie.
Je ne sais pas ce que tu entends par XXIè siècle musical, mais j'ai vraiment du mal avec tout ce qui précède mon adolescence, exception faite pour Led Zep et encore plus Pink Floyd (High Hopes m'évoque tout un tas de choses, sans doute de plus tandis que le temps avance...). Mais le reste me fatigue pas mal et ne me parle plus trop... et les Beatles &Cie, arf...
Toute cette période 1960-1980 (pour compter large), tellement évoquée plus haut, à quelques exceptions donc (ajoute un peu de Canned Heat pour la forme, allez ! Partons sur 20mn de Parthenogenesis), ce n'est pas mon monde...
Quant à l'adolescence, ça me fait aussi l'effet de sentir la naphtaline, mais comme je disais, au moins "I can relate"... En cette époque de dés à 20 faces et de walkmans, pour n'en citer que quelques-uns, il y avait : The Cure (A Forest), Joy Division (New Dawn Fades), New Order (Blue Monday), Depeche Mode (Enjoy the Silence, Frankie Goes To Hollywood (The Power of Love), Midnight Oil (Beds Are Burning) et d'autres choses sans doute... et Eurythmics, forcément — et même pas le meilleur d'eux, mais juste pour pouvoir brailler à tue-tête encore une fois le refrain de Sex Crime (1984)...
Mais naphtaline ou pas que tout cela, je ne veux pas de fonction "remonter le temps" ou "voyager vers le passé" (© Silmo) pour revenir à ces années-là. On ne se baigne pas deux fois dans la même rivière, et je ne tiens pas particulièrement à retrouver ces années...
D.
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J'ai récemment écouté ceci :
https://www.franceinter.fr/emissions/ve … -juin-2021
et je me suis dit que cela pourrait intéresser certains d'entre vous. Je copie-colle la description de Michka Assayas :
"Jimmy Page et Robert Plant se sont réunis en 1994 et ont interprété en public, à Londres, cette éblouissante reprise de « Kashmir », le sommet du double album que Led Zeppelin a publié en 1975, Physical Graffiti. Ils étaient soutenus, dix-neuf ans plus tard, par les cordes du London Metropolitan Orchestra et un impressionnant ensemble de percussionnistes égyptiens, dirigé par le regretté Hossam Ramzy, il avait travaillé chez nous auprès de Rachid Taha, entre autres. "
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Great.
Merci
S.
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Superbe album. Je l'avais acheté à sa sortie en 1994.
Première écoute déroutante, la voix de Plant n'étant pas au top sur tous les morceaux. Mais la variété des climats apportés par les différentes orchestrations en font un très beau disque
Je suis en train de le réécouter. Il avait un peu pris la poussière
I.
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J'aime bien l'air Indou et les percussions kashmir (encore l'époque de la fumette ??)
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Au milieu d'actualités toujours aussi déprimantes et dramatiques ces jours-ci - notamment, évidemment, en ce qui concerne l'Afghanistan, avec le fiasco occidental et le « festival » islamiste sanglant qui s'y déroulent en ce mois d'août, en guise de « conclusion » catastrophique à une séquence historique commencée déjà avec fracas il y a vingt ans... -, voila qu'une nouvelle plutôt rigolote, quoique bien dans l'air du temps, a été diffusée tout récemment : devenu adulte, le bébé nu apparaissant sur la fameuse pochette de l'album Nevermind de Nirvana, sorti il y a trente ans, a déposé une plainte ce mardi 24 août, contre les membres survivants du groupe de rock, afin de les poursuivre pour... pédopornographie. En matière de motivations, il est permis d'envisager notamment, comme le suggère une journaliste de France 24, un certain besoin de reconnaissance de la part de l'ex-bébé venant de porter plainte : https://www.france24.com/fr/vidéo/20210 … -ans-après
C'est là en tout cas une bonne occasion de réécouter l'album en question, ce que je n'avais pas fait depuis assez longtemps(*) : entre une rhapsodie hongroise de Franz Liszt et une Suite bergamasque de Claude Debussy, un peu de grunge avec Kurt Cobain, ce n'est pas désagréable à l'oreille... Le fait est que malgré le temps qui passe et des sonorités rock spécifiques qui rappellent forcément une certaine époque — celle de la fin des années 1980 et du début des années 1990 —, de mon point de vue, Nevermind n'a pas vieilli :
- “Smells Like Teen Spirit” : https://www.youtube.com/watch?v=hTWKbfoikeg
- “Lithium” : https://www.youtube.com/watch?v=pkcJEvMcnEg
Peace and love,
B.
(*) Au rayon « rock » en général, ces dernières semaines, j'ai surtout réécouté des albums de Jimi Hendrix, ainsi qu'un peu de musique des Doors, de Janis Joplin, de Creedence Clearwater Revival, de Crosby Stills Nash & Young, de Pink Floyd à ses débuts psychédéliques... et aussi un peu de Queen... (Eh oui, que du « vieux » donc... mais du « vieux » qui, quoi que l'on en dise, ne vieillit pas beaucoup, du moins à ce qu'il me semble, et en tout cas pas plus que Debussy, Liszt, Ravel, Mozart, Berlioz, Holst ou Richard Wagner, compositeurs de musique dite « classique » ou « savante » que j'écoute par ailleurs bien plus souvent que toute autre musique, à travers divers interprètes du passé ou plus actuels...)
[EDIT:] P.S.: l'aventure musicale continue ici aussi : https://www.jrrvf.com/fluxbb/viewtopic. … 358#p90358
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Dis, est-ce que tu as la variation n°3 en échelle hirajōshi et si oui qu'est-ce qu'elle vaut (par rapport à ce qu'il en a dit. Je suis curieux !!!) ?
Si oui et que tu as moyen de me la faire passer même en privé ^^ !!!!!
Oui, tiens, je suis curieux aussi. Par ailleurs, en dépit de sa décision d'éviter la gamme pentatonique majeure, Yann Caraye a-t-il enregistré le résultat obtenu ?
Je comprends l'idée du bonus, mais est-ce que cela ne brouille pas les deux thèmes finaux ?????
J'aurais tendance à dire qu'en effet ça brouille les différents thèmes, mais bon, la musique électronique et moi, cela fait deux... Sur le plan historique, cela me semble aussi assez discutable : je ne sais pas si l'adaptation d'un chœur de Machaut ou d'une composition de Boismortier donneraient un résultat musical d'un intérêt comparable à la version d'origine. Après, je dois bien reconnaître que le bonus de Caraye n'est pas désagréable à écouter.
E.
P.S. : Personnellement, peu de musique en ce moment pour moi. Je ne compte guère celle écoutée d'une oreille trop distraite en voiture. Par ailleurs, les cris (de joie, d'impatience ou de frustration) des chérubins du Mas suffisent amplement à occuper mes journées. Je suis en outre obligé de retourner à l'envers les tours à CD pour que les plus grands ne s'amusent pas avec les pochettes à chaque fois qu'ils passent devant. Les deux derniers CD écoutés devaient être, si je ne m'abuse, la Symphonique fantastique de Berlioz et le final du ballet du Lac des cygnes de Tchaïkovski (Almariel a une peluche en forme de cygne rose couronné, ce qui m'y a inévitablement fait penser). Cela remonte toutefois au début de l'été...
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Dans ces cas, y a peu à faire sinon l'effet "PLACEBO" pour un Daddy Elendil Cool...
https://www.youtube.com/watch?v=z7NYwlRyxrM
A écouter à fond les ballons sans omettre de rendre à César ce qui appartient à Boney M avant Placebo
Bon, y a aussi une version Metal...
https://www.youtube.com/watch?v=sgK0-MgKY7k
et Maître Isengar nous en dégottera sûrement d'autres :-)
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La récente disparition de Jean-Paul Belmondo aura pu être l'occasion pour certains de réécouter, ce mois-ci, certaines des musiques composées pour les longs métrages de la vaste filmographie de l'acteur. Elles sont évidemment nombreuses, écrites par Georges Delerue, Ennio Morricone, Antoine Duhamel, Philippe Sarde, Michel Legrand, Vladimir Cosma, Michel Colombier, Stephen Sondheim, Claude Bolling...
De Claude Bolling (1930-2020) précisément, j'ai personnellement beaucoup réécouté ces derniers temps la musique qu'il avait composé pour Le Magnifique de Philippe de Broca, film de 1973 déjà évoqué ailleurs, et pour lequel Bolling, dont le style est souvent essentiellement associé au jazz (et de fait, il fut un grand jazzman), a eu l'occasion de montrer à quel point il était en fait un musicien complet, capable d'écrire de la musique avec toutes sortes de styles pour un seul film, mêlant ainsi, en une partition, musique mexicaine à la manière des mariachis, musique concertante romantique pour piano et orchestre, musique pop, accordéon parisien... Quarante-huit ans après, le résultat est toujours rafraîchissant à l'oreille (je l'écoute notamment en ce moment en allant et en rentrant du boulot) :
- « La Plaza (fête mexicaine) » [musique de Claude Bolling pour Le Magnifique] >>> https://www.youtube.com/watch?v=H9ZLPM1589g
- « Mexican paradise (alla Cugat) » [musique de Claude Bolling pour Le Magnifique] >>> https://www.youtube.com/watch?v=fv7BmGbS9to
- « Dénouement et final » [musique de Claude Bolling pour Le Magnifique] >>> https://www.youtube.com/watch?v=mqB9dzzrvGE
L'autre compositeur que je réécoute beaucoup ces temps-ci, contemporain de Debussy et de Ravel, disparu il y a cent ans cette année, se situe dans le registre de la musique « savante » et dite « classique »... mais je n'en dirais pas plus pour l'heure.
Peace and love,
B.
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N'aurait-il pas écrit une symphonie avec orgue, ton compositeur mystère ?
E.
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En parlant d'orgue, petite pensée pour ce grand jazzman, peu connu en France, Dr. Lonnie Smith, spécialiste et virtuose de l'orgue Hammond, qui nous a quitté discrètement le 28 septembre dernier.
Peu de rapport avec Tolkien, mais pour ceux qui connaissaient au moins son look (il s'était converti au sikhisme), il avait quand même depuis le début des années 80, une barbe digne de Gandalf. Quoi de plus normal pour un magicien du clavier
Qu'il repose en paix et qu'on ne se lasse pas de le réécouter
I.
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Hyarion a écrit :[...] L'autre compositeur que je réécoute beaucoup ces temps-ci, contemporain de Debussy et de Ravel, disparu il y a cent ans cette année, se situe dans le registre de la musique « savante » et dite « classique »... mais je n'en dirais pas plus pour l'heure. [...]
N'aurait-il pas écrit une symphonie avec orgue, ton compositeur mystère ? ;)
E.
Il est vrai que le compositeur en question a notamment écrit pour l'orgue, mais... ce n'est pas Camille Saint-Saëns (même s'il m'arrive aussi de réécouter certaines de ses œuvres à l'occasion). ;-)
Il s'agit en fait de Déodat de Séverac, natif de Saint-Félix-Lauragais, qui fut notamment élève de Vincent d'Indy et d'Albéric Magnard à la Schola Cantorum, et qui est mort en 1921 comme Saint-Saëns. Claude Debussy a écrit à son propos (dans une lettre à Louis Laloy de 1905) : « [Déodat de Séverac] fait de la musique qui sent bon, et l'on y respire à plein cœur ». Il se trouve qu'à l'occasion du centenaire de sa disparition, survenue à 48 ans à Céret, où un lycée porte aujourd'hui son nom (de même qu'un autre lycée à Toulouse), une exposition musicale, « Déodat de Séverac - Midi-Rhapsodie », lui est consacrée cette année à Toulouse, du 25 juin dernier jusqu'à demain, 2 octobre, à la Bibliothèque d'Étude et du Patrimoine, bibliothèque municipale spécialisée où j'ai mes habitudes et où ont été déposées, en 2016, les archives personnelles du compositeur, archives sur lesquelles s'appuie naturellement cette exposition, modeste par la taille mais néanmoins réussie. À noter que toujours à l'occasion du centenaire, le Musée de la Musique de Céret propose également une exposition, « Déodat de Séverac – Inspirations catalanes », depuis le 3 juillet dernier jusqu'au 24 décembre prochain. Pour qui serait intéressé, et a fortiori sans pouvoir se déplacer, l'exposition « Midi-Rhapsodie » de Toulouse comporte un riche volet virtuel, grâce à Rosalis, la bibliothèque numérique patrimoniale de la Bibliothèque municipale de Toulouse, dont Gallica (la bibliothèque numérique de la BnF) est partenaire :
- « Déodat de Séverac - Midi-Rhapsodie », exposition virtuelle sur le site de Rosalis >>> https://expo.rosalis.bibliotheque.toulo … e-severac/
- « Midi-Rhapsodie », livret d'exposition (consultable en ligne) >>> https://fr.calameo.com/read/001785930d15188419148
Fils de peintre, Déodat de Sévérac aimait « pictorialiser » sa musique. Personnellement, je réécoute souvent ces temps-ci les œuvres pour piano du compositeur, qui sont les plus diffusées et qui ont fait l'objet de plusieurs enregistrements au disque (notamment par Aldo Ciccolini), ainsi que les œuvres pour orchestre, nettement moins connues, dont une interprétation par l'Orchestre de la Suisse Romande (dirigé par Roberto Benzi) a pu faire l'objet d'un enregistrement inédit, paru en 2006.
Mes œuvres préférées :
Baigneuses au soleil (Souvenir de Banyuls-sur-mer), pour piano :
- https://expo.rosalis.bibliotheque.toulo … au-soleil/
- https://www.youtube.com/watch?v=gjfBp3PPHf0
Les Naïades et le faune indiscret, danse nocturne pour piano :
- https://www.youtube.com/watch?v=FChmwpk10Hc
- https://www.francemusique.fr/emissions/ … teur-98604 (parmi toute une sélection d'autres œuvres)
Nymphes au crépuscule, pour grand orchestre avec choeur :
- https://expo.rosalis.bibliotheque.toulo … repuscule/
- https://www.youtube.com/watch?v=sDuDM5x-b94
Peace and love,
B.
[EDIT (3 oct. 2021): précisions apportées quant à la citation de Debussy]
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Merci Hyarion. Je ne connaissais pas.
C'est très agréable, avec des ambiances variées. Une belle découverte en ce qui me concerne
I.
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Je dois bien avouer que j'ignorais de qui venait le nom du lycée en question à Toulouse. Je suis toujours intéressé de découvrir un autre compositeur classique, surtout français, car beaucoup sont à mon sens injustement éclipsés par les géants d'Outre-Rhin.
Cela dit, je serais tenté de dire que ses compositions pour piano sont vraisemblablement trop debussystes pour moi. Cela donne une résultat intéressant dans les Baigneuses au soleil (le lien que tu donnes ne semble cependant pas le bon), mais la saturation du spectre sonore des Naïades et le faune indiscret me paraît assez loin de la subtilité de Debussy lui-même, sans atteindre à la sauvagerie dionysiaque d'un Stravinsky. Je préfère nettement les Nymphes au crépuscule, qui m'évoquent avec un petit siècle d'avance la musique d'un certain Howard Shore, mais avec plus de fraîcheur et de naturel.
Bref, sans prétendre aucunement être un expert de son œuvre, j'avoue que mon goût penche assez nettement en faveur de l'autre compositeur dont nous fêtons le centenaire de la mort cette année. Tu l'as nommé : Charles Camille Saint-Saëns (1835-1921). Sa composition la plus célèbre est sûrement le Carnaval des Animaux, bien qu'il ait refusé qu'elle soit jouée en public de son vivant, craignant étrangement être accusé de puérilité. De ce ban n'était excepté que Le Cygne (ici dans une interprétation de Gautier Capuçon au violoncelle). Notons aussi que Saint-Saëns a toute sa place dans l'histoire du cinéma, pour avoir composé la première musique originale de film, pour L'Assassinat du duc de Guise (réalisé en 1908 par André Calmettes et Charles Le Bargy).
Pour ma part, si je devais ne sélectionner que trois morceaux de sa vaste panoplie (que je ne connais d'ailleurs qu'en partie), j'opterais volontiers pour :
La Danse macabre, poème symphonique en sol mineur, d'après un poème de Henri Cazalis (ici avec le Netherlands Symphony Orchestra sous la direction de Joost Smeets)
La Symphonie n° 3 avec orgue en ut mineur (ici avec l'Orchestre de Paris sous la direction de Paavo Järvi)
L'Introduction et Rondo capriccioso en la mineur (ici avec Maxim Vengerov au violon, accompagné de l'Israel Philharmonic Orchestra sous la direction de Zubin Mehta)
E.
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Merci Hyarion. Je ne connaissais pas.
C'est très agréable, avec des ambiances variées. Une belle découverte en ce qui me concerne :)
Ravi que cette découverte te plaise, mon cher JR. ^^
Il se trouve que j'ai appris, hier samedi, que l'exposition « Déodat de Séverac - Midi-Rhapsodie » de la Bibliothèque d'Étude et du Patrimoine de Toulouse, censée se terminer le 2 octobre, a finalement été prolongée jusqu'au 20 novembre prochain. :-)
Je suis toujours intéressé de découvrir un autre compositeur classique, surtout français, car beaucoup sont à mon sens injustement éclipsés par les géants d'Outre-Rhin.
Ernest Chausson, Albert Roussel, Jacques Ibert, Cécile Chaminade... Il y en a beaucoup dont on pourrait parler, en effet.
...les Baigneuses au soleil (le lien que tu donnes ne semble cependant pas le bon)...
Après vérification, j'avoue que je ne comprends pas bien ta remarque : de quel lien s'agirait-il ? Les deux liens que je donne renvoient à deux interprétations différentes au piano (par Jordi Masó et Aldo Ciccolini) de la même œuvre de Déodat de Séverac, mais il s'agit bien des Baigneuses au soleil dans les deux cas.
Bref, sans prétendre aucunement être un expert de son œuvre, j'avoue que mon goût penche assez nettement en faveur de l'autre compositeur dont nous fêtons le centenaire de la mort cette année. Tu l'as nommé : Charles Camille Saint-Saëns (1835-1921).
Merci pour le partage. Je ne me rappelais plus qu'il avait aussi été un pionnier en matière de musique composée pour le cinéma muet.
De Saint-Saëns, je connais pour ma part de longue date un certain nombre d'œuvres pour orchestre, qu'il s'agisse de ses symphonies (il en a composé cinq), de ses œuvres concertantes (l'Introduction et Rondo capriccioso en la mineur op. 28 que tu évoques, Havanaise pour violon et orchestre en mi majeur op. 83...) ou de ses poèmes symphoniques (Le Rouet d'Omphale op. 31, Phaéton op. 39...).
Parmi les symphonies proprement dites, outre la Symphonie n°3 en ut mineur "avec orgue" op. 78 que tu évoques — et qui est à la fois la plus tardive et la plus connue de toutes —, je retiendrai volontiers la Symphonie en la majeur que le jeune Saint-Saëns a composé à l'âge de seulement 15 ans, œuvre tout-à-fait remarquable quand bien même on pourra la trouver naturellement très imprégnée de l'héritage des grands aînés d'expression allemande (Mozart, Beethoven, Mendelssohn-Bartholdy, Schumann...) : cette symphonie, comme les autres, a fait l'objet d'un enregistrement par l'Orchestre national de l'ancienne ORTF dirigé par Jean Martinon, dans le courant des années 1970.
S'agissant de sa Danse macabre op. 40, elle fait partie des œuvres orchestrales du compositeur que j'apprécie également, sachant que j'apprécie peut-être encore plus l'excellente transcription pour piano qu'en a fait Franz Liszt :
Danse macabre pour piano (S555/R240) de Franz Liszt, d'après la Danse macabre de Saint-Saëns :
- https://www.youtube.com/watch?v=6Zst05Mh3tQ (Arnaldo Cohen au piano)
En ce qui concerne le Carnaval des animaux, mes pièces préférées de cette œuvre, un peu à part dans la production de Saint-Saëns, et dont j'apprécie l'interprétation qu'en a proposé Leonard Bernstein avec le New York Philharmonic Orchestra, sont celles associées aux oiseaux et aux poissons, soit — outre « le Cygne » (pièce n°13) déjà mentionné —, « Aquarium » (n°7), « Le Coucou au fond des bois » (n°9) et « Volière » (n°10).
Mais parmi toutes les pages instrumentales composées par Saint-Saëns, celle que je préfère le plus est sans doute sa Bacchanale, célèbre passage instrumental de son opéra en 3 actes Samson et Dalila (1877) op. 47 :
Samson et Dalila, op. 47 de Camille Saint-Saëns - « Bacchanale » :
- https://www.youtube.com/watch?v=I3suYWgGtfg (Philadelphia Orchestra - Eugene Ormandy)
Par sa toile de fond biblique, la Bacchanale de Saint-Saëns, dans mon esprit, annonce plus ou moins la Danse des sept voiles de Richard Strauss, autre célèbre page instrumentale que j'apprécie beaucoup, et qui est aussi extraite d'un opéra, en l'occurence Salomé op. 54, composé par Strauss sur un livret tiré de la fameuse pièce de théâtre d'Oscar Wilde, et dont la création en 1905, au Königliches Opernhaus de Dresde, fit scandale.
Salomé, op. 54 de Richard Strauss - Scène 4 - « Danse des sept voiles » (« Tanz der sieben Schleier ») :
- https://www.youtube.com/watch?v=xooUllaEgqI (Berliner Philharmoniker - Karl Böhm)
Tant que j'y suis, je partage ici un autre extrait que j'apprécie beaucoup de la quatrième et dernière scène de l'opéra Salomé de Strauss, le chant final de Salomé, excellemment interprété par la grande soprano Montserrat Caballé, en 1977, avec l'Orchestre National de France dirigé par Leonard Bernstein.
Salomé, op. 54 de Richard Strauss - Scène 4 - « Es Ist Kein Laut Zu Vernehmen » (Montserrat Caballé - Orchestre National de France - L. Bernstein) :
- https://www.youtube.com/watch?v=JQuXuO4pnAM (court extrait du chant final)
- https://www.francemusique.fr/emissions/ … 2018-65368 (intégralité du chant final, écoutable au sein du programme d'une émission de la radio France Musique [entre 34mn 32s et 51mn 44s])
Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867).
Une odalisque, dite La Grande Odalisque, 1814.
Huile sur toile, 91 x 162 cm.
Paris, musée du Louvre.
Hier soir, à la Halle aux Grains, a eu lieu mon premier concert depuis le début de la crise sanitaire, avec l'Orchestre national du Capitole de Toulouse dirigé par le chef invité Kerem Hasan. Au programme, après des variations du compositeur contemporain Philippe Hurel : Shéhérazade, suite symphonique op. 35 de Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908). C'était déjà cette oeuvre qui était au programme du dernier concert de l'Orchestre du Capitole auquel j'avais assisté un soir de novembre 2019 (après avoir alors assisté la veille à un autre concert, où le même orchestre avait joué un concerto de Dutilleux ainsi que Les Planètes op. 32 de Gustav Holst). Shéhérazade est une oeuvre instrumentale merveilleusement orchestrée et qui m'a beaucoup marqué dès la première écoute au disque il y a plus d'un quart de siècle. Elle fait depuis partie des oeuvres du répertoire que j'aime réécouter en concert chaque fois que l'occasion se présente, comme le Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy, Daphnis et Chloé de Ravel, ou la Symphonie fantastique op. 14 de Berlioz (j'aimerai bien, s'agissant de Berlioz, pouvoir aussi écouter un jour en concert la symphonie Harold en Italie, op. 16). Shéhérazade de Rimski-Korsakov est une de ces quelques oeuvres majeures dont je connais depuis longtemps un nombre assez conséquent d'interprétations enregistrées pour le disque. Il est difficile de juger laquelle serait vraiment absolument la meilleure. De mon point de vue, une des meilleures, en tout cas, me parait être celle enregistrée pour le disque par le Berliner Philharmoniker dirigé par Lorin Maazel en 1985 (avec Leon Spierer au violon solo) et édité en 1986. La couverture du disque publié par Deutsche Grammophon est en outre illustrée par La Grande Odalisque d'Ingres (reproduite ci-dessus), choix iconographique semblant être fait exprès pour me plaire.
Shéhérazade, suite symphonique op. 35 de Nikolaï Rimski-Korsakov (Berliner Philharmoniker - L. Maazel) :
- 1. La mer et le vaisseau de Sinbad (Largo e maestoso - Lento - Allegro non troppo - Tranquillo) : https://www.youtube.com/watch?v=p4KNMy9x0hg
- 2. Le récit du prince Kalender (Lento - Andantino - Allegro molto - Vivace scherzando - Moderato assai - Allegro molto ed animato) : https://www.youtube.com/watch?v=0fIW00uunAw
- 3. Le jeune prince et la jeune princesse (Andantino quasi allegretto) : https://www.youtube.com/watch?v=30LX6brmENA
- 4. Fête à Bagdad — La Mer — Le Vaisseau se brise sur un rocher surmonté d'un guerrier d'airain (Allegro molto - Lento - Vivo - Allegro non troppo e maestoso - Lento - Tempo come I) : https://www.youtube.com/watch?v=U4JtC7Ee5HI
Bonne écoute.
Peace and love,
B.
P.S.: c'est dingue, tout de même, de retrouver plus ou moins toute ma discothèque « classique » sur YouTube, chose impensable il y a encore dix ou quinze ans...
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Presque deux ans plus tard...
Je me permets de remonter ce fuseau, pour un peu de partage musical...
Les saisons musicales 2021-2022 et 2022-2023 de l'Orchestre National du Capitole de Toulouse (et des Grands Interprètes) ont été excellentes du point de vue des concerts auxquels j'ai pu assister (à La Halle aux Grains), et plus généralement, ces derniers mois, dans le domaine de la musique dite classique, j'ai beaucoup écouté ou réécouté des œuvres de Mozart, Mysliveček, Beethoven, Berlioz, Liszt, Wagner, Mahler, Debussy, Ravel... mais cela ferait trop de choses à évoquer.
Aujourd'hui, je me permets de partager un peu de musique de film imprégnée de jazz, celle de Michel Legrand pour l'excellent F For Fake (Vérités et Mensonges, 1973) d'Orson Welles, dont j'ai parlé ailleurs encore récemment et qui, pour l'anecdote, a été en partie tourné dans la gare d'Austerlitz à Paris.
F For Fake (Orson Welles, 1973), musique par Michel Legrand - “Orson's Theme” :
- https://www.youtube.com/watch?v=20lDZn6BUXs (Version enregistrée quelques années après la sortie du film, figurant dans l'album jazz de Legrand After the Rain [1983])
- https://www.youtube.com/watch?v=VhsbNjw4fOg (« Version 2 » correspondant à la bande originale du film de 1973, éditée en 1975)
Bonne écoute.
Peace and Love,
B.
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Merci de rappeler cet immense talent que fut Michel Legrand, compositeur exceptionnel.
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Je réalise évidemment qu'écouter, ici, s'applique à la musique... Mais nous n'avons pas, je crois, de fuseau pour l'écoute d'histoires? Alors je me lance ici...
Hier soir, je relisais... erm... j'écoutais donc, en même temps, une histoire fantastique lue il y a des années... un conte que j'avais presque oublié et dont le souvenir m'est revenu... J'aime bien la voix et le ton du narrateur. Pour ceux qui le voudraient, le texte en VO. Un récit d'un proche de Lovecraft... où il est question de temps, de monstres, et d'angles arrondis...
Didier.
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Je réalise évidemment qu'écouter, ici, s'applique à la musique... Mais nous n'avons pas, je crois, de fuseau pour l'écoute d'histoires? Alors je me lance ici...
Hier soir, je relisais... erm... j'écoutais donc, en même temps, une histoire fantastique lue il y a des années... un conte que j'avais presque oublié et dont le souvenir m'est revenu... J'aime bien la voix et le ton du narrateur. Pour ceux qui le voudraient, le texte en VO. Un récit d'un proche de Lovecraft... où il est question de temps, de monstres, et d'angles arrondis...
Didier.
J'ai écouté l'histoire ce vendredi matin, sur le chemin du travail. Je ne me rappelais plus l'avoir lue, bien que, dans ma bibliothèque, ce conte de Frank Belknap Long (auteur admiré notamment par Robert Howard et qui fut effectivement un des plus proches amis et correspondants de Lovecraft) figure, dans une traduction différente (par France-Marie Watkins), dans Les Meilleurs récits de Weird Tales, vieille anthologie constituée par Jacques Sadoul (à partir d'une série d'autres anthologies dudit Sadoul dédiée à Weird Tales) : https://www.noosfere.org/livres/niourf. … -472900924
La voix et le ton du lecteur/narrateur sont justes et évocateurs. Cela conviendrait sans doute très bien à une lecture de La Vénus d'Ille de Mérimée par exemple, en comparaison de plusieurs versions lues malheureusement plus ou moins platement que l'on trouve sur YouTube (plateforme YouTube où je trouve, tout de même, une vieille archive de l'INA réveillant des souvenirs : la promotion télévisée, par Olivier Barrot en 1994, de la réédition en poche de La Vénus d'Ille avec une couverture illustrée par Christian Broutin, dont j'ai justement parlé ailleurs en ces lieux en juillet dernier).
Concernant le lecteur/narrateur des Chiens de Tindalos (The Hounds of Tindalos) de Long, je vois qu'il propose également bien d'autres récits du « cercle de Lovecraft » (et au-delà) à l'écoute : beaucoup de récits de H. P. Lovecraft lui-même, naturellement, mais aussi par exemple une des histoires maritimes pré-lovecraftiennes de William Hope Hodgson (La "Chose" dans les algues [The Thing in the Weeds]), ainsi qu'une traduction ancienne (éditée par Christian Bourgois en 1975) de La Pierre Noire (The Black Stone) de Robert E. Howard, une des meilleures histoires lovecraftiennes non écrites par Lovecraft (dixit Patrice [Louinet], si je me souviens bien, et en tout cas j'en suis d'accord).
En écoutant l'histoire de Long, un passage m'a soudain interpellé, que je suis allé vérifier en VO par écrit : “I kneel in adoration before the Magna Mater, and I throw coins on the bare knees of the sacred courtezans who sit with veiled faces in the groves of Babylon.” Et voila que, de fil en aiguille, de manière inattendue, deux pièces significatives complètent tout-à-coup mon « puzzle », au sein d'un chapitre important...
Merci.
Je ne peux pas finir ce message sans partager (à nouveau) un lien (et même deux) vers la musique que j'associe volontiers au récit Le Coup de Gong (The Striking of the Gong) de Robert E. Howard (comme je l'avais déjà dit dans le fuseau dédié, il y a quelque temps), mais qui me parait tout aussi évocatrice — au moins pour ce qui correspond approximativement à la première moitié de ce (septième) mouvement — des atmosphères de tous ces récits des auteurs du « cercle de Lovecraft » traitant de la réalité imaginée du monde au-delà du visible, de l'entendable, du dicible, de l'espace, du temps...
Gustav Holst, The Planets op. 32 - VII. “Neptune, the Mystic” :
- https://www.youtube.com/watch?v=Qb2QrsN9UYo (Herbert von Karajan, Berliner Philharmoniker, RIAS Kammerchor)
- https://www.youtube.com/watch?v=h_L0HtIGpyQ (William Steinberg, Boston Symphony Orchestra, New England Conservatory Chorus)
Amicalement,
Benjamin.
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Quelques mois plus tard, dans un tout autre contexte...
Au terme d'une semaine, la dernière de l'année, particulièrement éprouvante, je trouve enfin le temps de partager ici un peu de musique... Si jamais je peux, j'essaierai d'évoquer plus tard des œuvres que j'ai réécoutées ces derniers jours, et qui correspondent à des souvenirs de concerts auxquels j'ai pu assister à Toulouse ces dernières années...
En attendant, voici quelques liens vers des émissions de la radio France Musique, écoutées parmi d'autres depuis dimanche dernier :
Une émission de Laurent Valero à propos de “Let it be” des Beatles et de ses nombreuses reprises : https://www.radiofrance.fr/francemusiqu … 70-5174047
Un concert de l'Orchestre philharmonique de Radio France donné en octobre dernier à Paris, disponible à la réécoute jusqu'à fin janvier, et consacré à des oeuvres de Maurice Ravel (dont la suite n°2 de Daphnis et Chloé, que j'aime beaucoup), Édouard Lalo et Mel Bonis : https://www.radiofrance.fr/francemusiqu … es-6396985
Une série d'émissions d'Alex Dutilh consacrée aux suites de jazz de Duke Ellington : https://www.radiofrance.fr/francemusiqu … e-la-suite
Hector Berlioz disait que l'amour et la musique sont « les deux ailes de l'âme ». Peut-être en reparlerai-je...
Peace and Love,
B.
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[...]
Une série d'émissions d'Alex Dutilh consacrée aux suites de jazz de Duke Ellington : https://www.radiofrance.fr/francemusiqu … e-la-suite
[...]
De cette série d'émissions, c'est tout particulièrement la référence ouvrant le troisième épisode (« Muses et reines ») que je n'oublierai pas, et que je réécoute encore aujourd'hui.
En 1935, lors d'une de ces tournées dans le Sud [des États-Unis] où on jouait dans une ville différente chaque soir, et après le décès de ma mère si belle, j'ai pu trouver l'isolement psychique dont j'avais besoin pour songer au passé. Gagné par le rythme et le balancement du train fonçant à travers le Sud, j'éprouvais l'envie soudaine d'exprimer quelque chose sur lequel je n'aurais jamais su mettre des mots. J'y ai réfléchi et j'ai écrit de la musique ; le résultat : Reminiscing In Tempo, une composition qui nécessitait quatre faces de disque, deux de plus que la Creole Rhapsody. En clair, Irving Mills [mon agent] a eu deux fois plus de mal à faire avaler ça aux maisons de disques qui menaçaient de nous virer de leur catalogue ! Cela comptait peu à mes yeux ; l'important, c'était d'avoir dit ce que j'avais à dire. Ma récompense a été de l'entendre jouer, car ce morceau était un exposé complet de ma solitude après la perte de ma mère :
« Secoué par un balancement régulier, sans désir d'aventure, j'étais quelque part au milieu d'une étendue sauvage et inconnue dans laquelle se déplaçaient des choses et des créatures que je ne voyais ni n'entendais... Mon ambition fuyait, goutte à goutte. Bientôt il n'y aurait plus rien. Je ne savais plus où j'étais. Après le décès de ma mère, il n'y avait réellement plus rien, et ma scintillante parade touchait probablement à sa fin... »
Chaque page de ce manuscrit particulier était maculée de traces de larmes. Je m'asseyais, je regardais dans le vide, je tapais du pied et je me disais : « Voyons, Edward, tu sais bien qu'elle ne voudrait pas que tu t'effondres, que tu t'abîmes dans le passé, que tu te noies dans ta peine, dans le refus ou dans une destruction interminable. Elle n'a pas consacré toute la première partie de ta vie à t'inculquer cette attitude négative. » Je croyais entendre les mots, ses mots, et alors, lentement – mais jamais totalement –, j'ai repris le dessus.
In 1935, on one of these one-nighter tours of the South, after I lost my beautiful mother, I found the mental isolation to reflect on the past. It was all caught up in the rhythm and motion of the train dashing through the South, and it gave me something to say that I could never have found words for. I reflected, and I wrote music, and it came out as Reminiscing in Tempo, which eventually ran to four record sides, two more than Creole Rhapsody. This meant that Irving Mills had twice as much trouble with the record companies, who threatened to throw us out of the catalog! That was unimportant to me, because I had written my statement. Hearing it constituted my total reward, and in it was a detailed account of my aloneness after losing my mother:
Dangling out there somewhere in a wilderness of the unknown, with no desire for adventure, where things and creatures that I neither saw nor heard were moving around . . . My ambition was dribbling away. Soon there would be nothing. I was not sure where I was. After my mother passed, there was really nothing, and my sparkling parade was probably at an end . . .
Every page of that particular manuscript was dotted with smears and unshapely marks caused by tears that had fallen. I would sit and gaze into space, pat my foot, and say to myself, “Now, Edward, you know she would not want you to disintegrate, to collapse into the past, into your loss, into lengthy negation or destruction. She did not spend all the first part of your life preparing you for this negative attitude.” I believed I could hear the words, her words, and slowly — but never completely — I really did straighten up.
Duke Ellington, Music Is My Mistress (1973), traduit de l'anglais (États-Unis) par Clément Bosqué et François Jackson avec Christian Bonnet, Paris, Slatkine & Cie, 2016, p. 107-108.
Duke Ellington, Music is my mistress, Garden City (N.Y.), Doubleday, 1973, p. 86.
Edward Kennedy Ellington, dit Duke Ellington (1899-1974), Reminiscing In Tempo (1935), interprété par Duke Ellington et son orchestre (New York, 12 septembre 1935) :
https://www.youtube.com/watch?v=SEZ0bT7yQsQ
Peace and Love,
B.
EDIT (26/05/2024): ajout de la version originale en anglais de la citation.
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Il me faut ici réparer une injustice : des trois géants de la musique classique, j'ai toujours préféré Bach et Beethoven à Mozart. Certes, je n'irais pas nier le génie de ce dernier, incontestable tant du point de vue de la précocité que de l'abondance de son œuvre, en dépit du fait qu'il soit mort prématurément. Au surplus, j'ai toujours considéré son Requiem comme le plus remarquable de tous ceux qui ont jamais été composés. Et sur le plan des opéras, ni Bach, ni Beethoven ne peuvent réellement rivaliser avec lui.
Sorti de là cependant, j'ai souvent eu le sentiment que Mozart excellait surtout dans la musique légère, agréable à l'écoute, mais rapidement oubliée, à l'exception évidemment de quelques « tubes » comme la Marche turque. Il s'avère que l'on m'a récemment offert une intégrale des œuvres de Mozart (en 170 CD, pas moins), ce qui m'a permis d'explorer plus avant ses compositions et de réviser quelque peu mon jugement. Voilà donc quelques semaines que je n'écoute quasiment que du Mozart (l'exception principale concerne quelques pièces de musique de chambre de Saint-Saëns, notamment ses trois sonates avec piano Op. 166-168, respectivement consacrées au hautbois, à la clarinette et au basson).
Pour ce qui est de mes écoutes récentes de Mozart, je n'ai pour l'instant écouté que l'ensemble de ses symphonies et de ses concertos, mais cela représente déjà un certain nombre d'heures de musique. Cela me permet au moins de confirmer qu'il y a quelques symphonies de Mozart tout à fait remarquables, notamment les n° 25, 36 (Linzer), 38 (Prague) et surtout la n° 40, l'avant-dernière qu'il ait composée, qu'il a d'ailleurs remaniée l'année de sa mort. (A dire le vrai, j'aimais déjà la 25 et la 40 depuis longtemps.)
Du côté des concertos, je dois bien reconnaître que j'apprécie la majorité de ses concertos pour cor, mais qu'en dépit de sa sonorité si particulière, l'instrument n'a pas franchement l'agilité nécessaire pour jouer des parties solistes face à un orchestre. A part cela, seuls certains concertos pour piano m'ont paru pleinement satisfaisants, avec une prédilection pour les n° 19, 21, 24 et surtout le n° 20. Parmi les CD dédiés à ces concertos figurait aussi le rondo pour piano et orchestre KV 386, que je ne connaissais pas du tout et que j'ai aussi apprécié.
Il me reste encore beaucoup à écouter. Peut-être aurai-je l'occasion de vous en toucher un mot plus tard ?
E.
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Ah, Mozart... Depuis que j'ai été initié à la musique dite classique (c'était il y a bien longtemps, quand j'étais encore enfant... et même si je ne suis pas issu d'une famille de musiciens), j'ai toujours apprécié son œuvre colossale, même quand j'ai pris connaissance plus tard de certains commentaires francophobes dans sa correspondance (commentaires que je peux cependant comprendre, dans le contexte professionnel et personnel très difficile que connu Mozart durant son dernier séjour à Paris en 1778, séjour lors duquel mourut sa mère qui l'accompagnait, et dans le contexte plus général du XVIIIe siècle - qui n'était pas celui des nationalismes du siècle suivant mais plutôt celui, entre autres, d'une haute société parisienne d'Ancien Régime pouvant être, même à l'égard d'un génie comme Mozart, facilement méprisante [est-ce toutefois au fond si différent depuis la Révolution ?]).
De Mozart, même si je connais aussi ses opéras et ses œuvres de musique sacrée, j'ai toujours particulièrement aimé sa musique instrumentale, en premier lieu les concertos et les symphonies. Surtout les concertos, et tout spécialement les concertos pour piano et orchestre. Le premier CD de Mozart que l'on m'a offert – un cadeau de ma grand-mère maternelle au début de l'adolescence – contenait un enregistrement des concertos pour piano et orchestre n°25 (KV 503) et n°5 (KV 175) interprétés par Murray Perahia et l'English Chamber Orchestra. On m'offrit ensuite un deuxième CD, avec les concertos pour piano n°14 (KV 449) et n°26 dit « du Couronnement » (KV 537) interprétés par Maria João Pires et l'Orchestre Philharmonique de Vienne (Wiener Philarmoniker) dirigé par Claudio Abbado. Cela m'a beaucoup influencé, car depuis les années 1990, j'ai beaucoup écouté ces enregistrements, et je le fais encore régulièrement. Perahia et Pires sont de grands pianistes mozartiens. À partir de là, j'ai découvert progressivement les autres concertos pour piano, notamment d'abord au hasard des diffusions à la radio, puis à travers l'écoute d'une quasi-intégrale par Murray Perahia et l'English Chamber Orchestra (quasi-intégrale en 10 CDs des 27 concertos pour piano, sauf les n° 7 et 10, « remplacés » dans le dernier CD par les rondos pour piano et orchestre KV 382 et 386, pièces remarquables quoique plus courtes qu'un concerto). Plus tard, je me suis aussi intéressé aux autres enregistrements de concertos pour piano de Mozart par Maria João Pires avec Abbado, pour Deutsche Grammophon, à savoir, outre les n°14 et 26 déjà cités, les concertos pour piano n° 17, 20, 21, 23 et 27. D'un point de vue général, j'apprécie plus particulièrement certains de ces 27 concertos piano de Mozart : par exemple, le concerto n°9 dit « Jeunehomme » (KV 271), ou les concertos n°20 (KV 466), n°21 (KV 467), n°22 (KV 482), n°23 (KV 488) et n°24 (KV 491), qui comptent parmi les plus célèbres (surtout les n°20, 21 et 23). Mais ce sont cependant les concertos pour piano n°5, 14, 25 et 26, ceux que j'ai découvert en premier quand j'étais plus jeune, qui restent mes concertos préférés, pour des raisons éminemment personnelles : quoiqu'il arrive, j'y reviens toujours.
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), Concerto pour piano et orchestre n°25 (KV 503) en ut majeur, I. Allegro maestoso, Murray Perahia (piano et dir.), English Chamber Orchestra : https://www.youtube.com/watch?v=zhnvtAHEr-0
Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour piano et orchestre n°26 dit « du Couronnement » (KV 537) en ré majeur, II. [Larghetto], Maria João Pires (piano), Wiener Philarmoniker, dir. Claudio Abbado (enregistrement public, 1990) : https://www.youtube.com/watch?v=B2lwM6g-cLQ
Tu as mentionné, Elendil, les quatre concertos pour cor, que j'avais personnellement eu la curiosité d'écouter lorsque, à l'adolescence, après les premières découvertes à travers des CDs offerts, je me constituais une collection de CDs de musique classique bon marché comme cela était possible à la fin du siècle dernier, faute de ne pouvoir acheter que des CDs avec des interprètes prestigieux, forcément plus chers. Mais il faudrait mentionner aussi bien d'autres concertos de Mozart, pour d'autres instruments solistes avec orchestre. De ses concertos pour violon, j'apprécie personnellement le concerto pour violon et orchestre n°3 (KV 216), ainsi que cette œuvre particulière qu'est sa Symphonie concertante pour violon et alto (KV 364). Et bien que Mozart ne se soit pas beaucoup intéressé à la flûte traversière, j'apprécie particulièrement les trois œuvres concertantes qu'il y a consacré : il se trouve qu'un autre CD de Mozart que l'on m'avait offert à l'adolescence contenait précisément des enregistrements d'interprétations, par Jean-Pierre Rampal, des deux concertos de Mozart pour flûte et orchestre (KV 313 et 314) et de son célèbre concerto pour flûte et harpe avec orchestre (KV 299) composé à Paris en 1778.
Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour flûte, harpe et orchestre (KV 299) en ut majeur, III. Rondeau : Allegro, Jean-Pierre Rampal (flûte), Marielle Nordmann (harpe), Franz Liszt Chamber Orchestra, dir. János Rolla : https://www.youtube.com/watch?v=3II7CaszCI0
Quant aux symphonies de Mozart, j'apprécie surtout les plus tardives parmi les 41 traditionnellement connues et numérotées par Köchel (pour mémoire, « KV » = « Köchelverzeichnis »), notamment les Symphonies n°35 dite « Haffner » (KV 385), n°39 (KV 543), n°40 (KV 550) et, surtout, la Symphonie n°41 dite « Jupiter » (KV 551) qui est ma préférée et aussi celle que j'ai découvert en premier, là encore à l'adolescence – des années de jeunesse décidément décisives en matière de goûts mozartiens me concernant ! À noter que – mais il me semble, Damien, que je t'en avais déjà parlé en privé il y a quelque temps – le chef d'orchestre Nikolaus Harnoncourt, autre éminent mozartien (décédé en 2016, comme on s'en souvient), avait une théorie selon laquelle les trois dernières symphonies de Mozart (n° 39, 40 et 41), composées en seulement six semaines en 1788, pourraient constituer en fait les trois parties d'un grand oratorio instrumental dudit Mozart. Harnoncourt a enregistré, une dernière fois, les trois symphonies dans cet esprit il y a une dizaine d'années, avec son orchestre fait d'instruments anciens, le Concentus Musicus Wien, un album double CD de l'enregistrement étant sorti par la suite. Le résultat est intéressant à l'écoute, même si cela n'empêche pas, à mon avis, de continuer à apprécier chacune des trois symphonies pour elle-même, surtout donc la n°41 me concernant, et à travers d'autres interprétations. En novembre 2022, à la Halle aux Grains, j'avais pu assister à un concert de l'Orchestre national du Capitole de Toulouse interprétant les Symphonies n°40 et 41 de Mozart sous la direction (particulièrement enthousiaste, dans mon souvenir) de la cheffe d'orchestre américano-taïwanaise Mei-Ann Chen.
Wolfgang Amadeus Mozart, Symphonies n° 39, 40 et 41 (KV 543, 550 et 551), Concentus Musicus Wien, dir. Nikolaus Harnoncourt (enregistrement public, 2014) : https://www.youtube.com/watch?v=k-X5898HzDo
Ces temps-ci, je dois bien reconnaître que la réécoute d'œuvres de Mozart m'aide et m'accompagne dans l'accomplissement d'un certain nombre de tâches pénibles... mais Mozart n'est pas seul à m'aider et à m'accompagner. J'ai déjà fait allusion l'autre jour à Berlioz, que je réécoute beaucoup, et il faudrait que je reparle aussi de Debussy, de Wagner, de Ravel... Peut-être plus tard.
Peace and Love,
B.
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C'était hier soir, 2 février 2024, à La Halle aux Grains. Peut-être un de mes derniers concerts symphoniques avant un moment.. et du moins avec l'Orchestre National du Capitole de Toulouse (ONCT), que j'ai pu voir et écouter bien des fois en concert depuis plus d'un quart de siècle (avant même que je m'installe à Toulouse). La soirée a commencé moyennement, avec des tracasseries sécuritaires à l'entrée un peu plus prononcées qu'à l'accoutumée, une rupture de stock (qui s'est révélée heureusement temporaire) de programmes du concert sur papier, et un nombre malencontreusement assez élevé de quintes de toux sèche dans le public au début du concert... mais le plaisir de la musique s'est heureusement imposé pour faire de l'évènement un très bon concert, sous la direction d'une excellente cheffe d'orchestre, Nathalie Stutzmann. Au programme : la Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol majeur (KV 364) de Mozart – que j'ai signalée précédemment, et qui était notamment interprétée hier soir par les solistes Veronika Eberle au violon et Adrien La Marca à l'alto –, la Symphonie n°3 en fa majeur op. 90 de Brahms, et l'ouverture de l'opéra Tannhaüser (WWV 70) de Richard Wagner.
J'avoue que les larmes me sont montées aux yeux durant l'émouvant second mouvement de la Symphonie concertante de Mozart, pour des raisons intimes, mais qui ont trouvées au moins en partie un écho dans le propos du programme (par Pierre Carrey) que j'ai ensuite pu lire durant l'entracte :
« La nostalgie, la tristesse planantes au centre de l'œuvre, dans le mouvement lent, l'Andante en ut mineur, sont parfois interprétées par les historiens comme un fragment autobiographique de Mozart, qui s'épancherait là sur ses différents malheurs. À son chagrin d'amour (« compensé » en 1782, quand il épousera Constance Weber, la sœur d'Aloysia), s'ajoute l'épouvantable séjour raté de Paris en 1778. Le compositeur, qui voulait fuir Salzbourg et redonner un souffle à sa carrière, à vingt-deux ans, n'a pas réussi à s'intégrer dans les cercles musicaux de la capitale française, et il y a appris peu de choses utiles à son métier, exception faite d'un genre à la mode : les symphonies concertantes. À Paris, Mozart a perdu son temps, des rêves ainsi que Maria Anna, sa mère, venue lui tenir compagnie et qui succombe des suites du typhus. / Dès lors, ce mouvement lent pour violon et alto représente-t-il un requiem ou une complainte amoureuse ? Non, parce que Mozart arrête ses émotions au bord du gouffre, retenu à l'encolure par les règles de la composition classique : toujours filtrer, freiner ses déchirements, ne pas s'abandonner à un récit de soi... Mais il n'en reste pas moins que cet Andante est le tout premier rideau de larmes qu'il ose déplier dans le mouvement lent d'un concerto, avant de tremper dans les mêmes gouttes salées certains de ses concertos pour piano. »
Wolfgang Amadeus Mozart, Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre (KV 364) en mi bémol majeur, II. Andante, Gidon Kremer (violon), Kim Kashkashian (alto), Wiener Philarmoniker, dir. Nikolaus Harnoncourt : https://www.youtube.com/watch?v=fH1NJwVZdzA
La Symphonie n°3 de Brahms, connue notamment du grand public pour le célèbre thème de son troisième mouvement (repris par Serge Gainsbourg pour une chanson de Jane Birkin), a été bien interprétée. Je n'ai pas de sympathie pour Johannes Brahms en raison de sa francophobie nationaliste notamment exprimée durant la guerre de 1870-1871 (Brahms admirait Bismarck, même si celui-ci ne le lui a guère rendu), mais il est juste de le reconnaître, en tant que musicien, comme un digne successeur de Beethoven, quoiqu'ayant finalement suivi un chemin d'expression plus traditionnel que celui de Berlioz.
L'ouverture de Tannhaüser a été, à mes yeux (et mes oreilles), l'acmé du concert. Wagner fait partie des rares compositeurs dont l'écoute de la musique me donne des frissons le long de l'échine dès les premières notes, et cela a encore été le cas cette fois-ci (je reviendrai à cette aune peut-être plus tard sur d'autres souvenirs de concerts). Nathalie Stutzmann a précédemment dirigé avec succès l'opéra Tannhaüser au festival de Bayreuth. Dans le journal de l'ONCT (Vivace n°18, janvier-mars 2024), Mathilde Serraille écrivait en amont : « On peut d'ores et déjà s'attendre à un grand moment puisque les critiques présents à la grand-messe wagnérienne louaient « déjà dans le prélude, un son magique incroyablement multicolore et chatoyante [sorti] de la fosse » ». Et de fait, ce fut effectivement un grand moment que l'interprétation, effervescente et enthousiaste, de cette ouverture de Tannhaüser pour conclure en beauté ce concert.
Richard Wagner, Tannhaüser (WWV 70), ouverture, Wiener Philarmoniker, dir. Herbert von Karajan : https://www.youtube.com/watch?v=vjvfTi2wfy4
Peace and Love,
B.
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Puisque Hyarion a pris soin de donner des références précises pour les morceaux qu'il a présentés, il me semble que je devrais m'efforcer d'en faire autant. Le coffret auquel je faisais allusion s'intitule Wolfgang Amadeus Mozart : Complete works / L'œuvre intégrale et a été édité chez Brilliant Classics, l'un des spécialistes de la réédition d'enregistrements anciens à prix cassés :
Chose intéressante ici, un certain nombre de ces morceaux n'avaient jamais faits l'objet d'enregistrements auparavant. Ils ont pour la plupart été enregistrés par des formations d'Europe de l'Est, mais quoi qu'en aient dit à l'époque les esprits chagrins de Radio France, je ne trouve pas que les enregistrements réalisés pour cette occasion déméritent par rapport aux autres.
Il n'en reste pas moins vrai que cette intégrale fait la part belle à des chefs ou des solistes assez peu connus, même lorsqu'ils jouent avec un orchestre de grande réputation, ce qui a évidemment permis de contenir le prix d'une intégrale aussi importante que celle-ci. En témoignent les morceaux que j'ai particulièrement appréciés :
Par l'Académie Mozart d'Amsterdam, sous la direction de Jaap Ter Linden :
Symphonie n° 25 en Sol mineur KV 183
Symphonie n° 36 en Ut majeur KV 425 « Linzer »
Symphonie n° 38 en Ré majeur KV 504 « Prague »
Symphonie n° 40 en Sol mineur KV 550
Par l'Orchestre Philharmonia sous la direction de Paul Freeman, avec Derek Han au piano :
Concerto n° 19 en Fa majeur KV 459
Concerto n° 20 en Ré mineur KV 466
Concerto n° 21 en Ut majeur KV 467
[*)Concerto n° 24 en Ut mineur .KV 491
Rondo pour piano et orchestre KV 386
Par l'Orchestre de chambre des Pays-Bas sous la direction de Roy Goodman, avec Herman Jeurissen au cor :
Concertos pour cor KV370b/371 (reconstruit par H.J.), KV 412, KV 417, KV 447, KV 495
Mouvement de concert en Mi majeur KV 494a (complété par H.J.)
Après avoir écouté le chapitre de 23 CD consacré aux sérénades, aux divertissements et aux danses, je rajouterais désormais à cette liste quatre nouveaux morceaux :
Par l'Orchestre de chambre du Palatinat du Rhin à Mannheim, sous la direction de Florian Heyerick :
Notturno for four orchestras KV 286
Sérénade en Sol majeur KV 525 « Eine kleine Nachtmusik »
Par l'Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, sous la direction de Sir Colin Davis :
Sérénade « Cor de postillon » en Ré majeur KV 320
Sérénade « Haffner » en Ré majeur KV 250
Ces deux derniers morceaux sont les parmi les seuls que j'ai écoutés qui bénéficient à la fois d'un orchestre et d'un chef prestigieux, ce qui explique sans doute en partie pourquoi je les ai trouvés aussi intéressants. Sans doute certains des concertos m'auraient parus plus brillants, plus inventifs ou plus subtils s'ils avaient eu une distribution d'une qualité équivalente. Je constate tout de même que l'immense majorité des morceaux que j'apprécient font partie des plus célèbres morceaux de Mozart (et les autres semblent bien connus des amateurs avertis, vu ce que Hyarion dit du rond KV 386), ce qui laisse penser que la postérité ne s'est pas vraiment trompée pour juger la qualité des œuvres de Mozart.
Evidemment, tout dépend de l'intention d'écoute : bien qu'aucun ne contienne de morceau que je qualifierais avec des superlatifs, les six CD consacrés aux danses mises en musique par Mozart (essentiellement des menuets, avec aussi des danses allemandes et des contredanses) font un très agréable fond sonore pour d'autres activités, avec une variété qui évite de lasser l'oreille, sans pour autant distraire par trop l'attention de l'auditeur occupé.
E.
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Chose intéressante ici, un certain nombre de ces morceaux n'avaient jamais faits l'objet d'enregistrements auparavant. Ils ont pour la plupart été enregistrés par des formations d'Europe de l'Est, mais quoi qu'en aient dit à l'époque les esprits chagrins de Radio France, je ne trouve pas que les enregistrements réalisés pour cette occasion déméritent par rapport aux autres.
En tout cas, depuis la sortie de ce coffret en 2005, de l'eau a coulé sous les ponts, et en 2020 cette intégrale Mozart de Brilliant Classics a même eu droit, sur France Musique, à une émission de la série « Disques de légende », preuve que cette parution in fine a fait date : https://www.radiofrance.fr/francemusiqu … cs-7865913
Ayant justement écouté France Musique cet après-midi, comme souvent le dimanche, voici deux liens supplémentaires vers des émissions de cette radio :
Une émission de Jean-Yves Larrouturou (première sur trois) consacrée au concerto sous toutes ses formes : https://www.radiofrance.fr/francemusiqu … -3-6492016
Une émission de Laurent Valero consacrée à “Stairway to Heaven” de Led Zeppelin et à ses nombreuses reprises : https://www.radiofrance.fr/francemusiqu … 71-8533540
J'essaierai de revenir parler, plus tard, de Berlioz, Wagner, Debussy, Ravel... Incidemment (©️Elendil), cela a un rapport avec le texte que j'essaie (laborieusement) de « finaliser » ces jours-ci...
Amicalement,
B.
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Merci beaucoup pour ces échanges et recommandations.
Personnellement, en ce moment, je ne fais que suivre une autre recommandation : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_500_p … ling_Stone
Selon les goûts, on pourrait estimer que certains devraient s'y trouver également mais, dans l'ensemble, "y a du lourd" :-)
C.
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Ils n'ont pas mis Scorpions.
Ils ont de la chance que je ne sois plus tout jeune ! :)
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Mais Neil Young y est 5 fois
I.
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J'étais justement en train d'éditer :
Heureusement il y a du Neil Young et du Pink Floyd — si Isengar nous fait un quizz musical à partir de la liste, j'aurai un (mince) espoir ;).
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Hihi !
Je maîtrise effectivement beaucoup mieux la musique et les artistes issus de cette liste (encore que certains titres et auteurs ne me sont pas si familiers que ça...) que les classiques évoqués dans l’échange entre Hyarion et Elendil
I.
PS : mais la dernière fois que j'ai fait un quizz musical dans un contexte tolkienien, c'était à Paimpol il y a... oups ! 20 ans ! et notre ami Elwë n'avait alors pas apprécié le goût de la défaite
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PS : mais la dernière fois que j'ai fait un quizz musical dans un contexte tolkienien, c'était à Paimpol il y a... oups ! 20 ans ! et notre ami Elwë n'avait alors pas apprécié le goût de la défaite ]:D
Je m'en souviens très très bien ! ;)
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Je note que “Stairway to Heaven” de Led Zeppelin, que j'ai justement évoqué précédemment, figure dans ce classement de Rolling Stone... Par contre, l'Allemagne seulement représentée par une référence et qui n'est pas Scorpions, effectivement c'est assez injuste. Quant à la France uniquement représentée par Daft Punk, voila qui en dit long sur la place de ce pays et de sa langue dans l'horizon mental anglo-américain des concepteurs du classement... Mais surtout, sans surprise, et sauf erreur de ma part, la liste partagée par Cédric ne fait apparemment pas référence au contenu de cet « album de l'île déserte » dont j'avais partagé, dans un fuseau voisin, une évocation postée par un adepte sur Amazon, il y a déjà quelque temps...
Suite à un message posté ailleurs, il me revient en mémoire cette évocation postée chez Jeff B. depuis la France, il y a quelques années, en guise de « commentaire client » concernant un album de rock progressif dont j'ai oublié le nom, mais que le commentateur en question — appelons-le Gus P. — présentait comme « L'album de l'île déserte », rien de moins... C'était en décembre 2016.
L’anecdote est connue : après avoir été escroqué par son manager, Kurt Cobain décide de quitter les Beatles pour entrer dans un monastère zen où il restera douze ans afin d’apprendre le chant grégorien et par la suite révolutionner la trompette klezmer grâce à l’invention du tapping qui lui aurait été soufflée par le cousin germain de Nigel Tufnel un soir de pleine lune alors qu’il était parti observer les apparitions d’OVNIs dans le désert de Roswell. Suite à un mystérieux accident de deltaplane qui n’a peut-être jamais eu lieu mais qui aurait en fait été monté de toutes pièces par sa maison de disques pour dissimuler une cure de désensibilisation aux allergies saisonnières, Syd Barrett met alors le groupe en sommeil pendant quelques mois, se contentant de participer de temps à autres à des séances de méditation transcendantale en compagnie du critique gastronomique Lester Bangs grâce auquel il entrera en relation avec le trapéziste Bon Scott (plus connu sous le nom de l’Artiste Autrefois Connu Sous Le Nom De l’Artiste Autrefois Connu Sous Le Nom De Michael Jackson) lequel, venant d’être escroqué par son manager, essaie de relancer sa carrière en cachetonnant pour les Beach Boys en tant que quatrième xylophoniste atonal. Nos deux compères finissent par rencontrer Lemmy Kilmister, le batteur de Crosby, Stills, Nash & Frankenhofferjannicklauskirschezeitungmetzengerstein, qui vient de tomber d’un cèdre libanais juste après avoir été escroqué par son manager, et qui veut bien compléter le line-up à la condition expresse de changer le nom du groupe en The New Yardbirds of Invention.
Mais au moment d’entrer en studio, c’est le drame : en apprenant la mort de John ‘Bonzo’ Bonham, électrocuté dans le Mississipi en lisant The Catcher in The Rye de Thomas Pynchon, Freddie Mercury se fait attraper par la douane québécoise en possession d’une énorme quantité de mayonnaise de contrebande (cette anecdote fera l’objet de la chanson « Script for a jet-setter’s tear » sur la face B du single « I can’t get no strawberry »). Emprisonné pour six mois, il est obligé d’enregistrer ses parties de guitares par SMS, tandis que le reste du groupe planche dur sur l’album dans les studios new-yorkais d’Abbey Road au Château d’Hérouville de Los Angeles. Les séances sont épiques : pendant l’enregistrement de « Keep on glimmering, you daft emerald », morceau dédié à Ian Curtis, le mandoliniste arthritique des Manic Street Preachers disparu depuis huit ans, celui-ci fait subitement sa réapparition en plein milieu du studio Electric Ladyland, expliquant qu’il était « juste allé acheter des carambars », après quoi il retourne se faire un peu escroquer par son manager, puis par le manager de quelqu’un d’autre avant de poursuivre ses anciens camarades en justice pour usage illégal d’accent imaginaire dans les albums publiés après son départ ; finalement, il revient et c’est lui qui joue le fantastique solo de kazoo à la fin de la chanson – et non pas Jimmy Page, comme le prétend une légende tenace !
Pour finir, la sortie de l’album est retardée pendant plusieurs mois : dessinée par Andy Peellaert, la pochette n’a pas l’heur de plaire à la maison de disques, qui y voit une allusion cryptique au scandale des caricatures de Mme Blavatsky (en effet, si on regarde l’illustration dans un miroir en louchant atrocement et après avoir beaucoup bu, on voit nettement apparaître la silhouette anamorphosée d’une autruche en train de parcourir les archives akhashiques à cloche-pied, et on peut très distinctement entendre Iggy Pop réciter une liste de courses en danois si on passe l’intégralité de l’album à l’envers.) Mais après des années de bataille juridique, l’album finit par sortir, et c’est un succès triomphal tant sur le plan critique que sur le plan commercial : l’égal d’un The Floor, d’un Slippy Toes ou d’un Vietnamese Republic ! La tournée mondiale qui s’ensuit sera émaillée de divers scandales amplifiés et déformés par la légende au fil des années – qui ne connaît l’histoire du colibri décapité ou de la groupie au cœlacanthe ? – pour s’achever en apothéose au festival de Woodstock à Mont-de-Marsan où tous les musiciens trouveront malheureusement la mort lorsque Pete Seeger tentera d’arrêter le concert en coupant le courant à l’aide d’une carte d’état-major et d’un vilebrequin.
« Au jour d’aujourd’hui », escroqués par leur manager, ils continuent encore et toujours de se produire dans toutes les MJC du monde.
Gus P., « L'album de l'île déserte », chez Jeff B., déc. 2016.
Sans doute y aurait-il matière, dans ce texte richement référencé, à quelque quizz, sinon musical du moins sur l'histoire du rock (au sens large) et même un peu au-delà... Bref, à toute fin utile, je (re)pose ça là. ;-)
Peace and love,
B.
[EDIT: correction de fautes]
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Moi au prochain quizz je me mets dans l'équipe de Benjamin ;)
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