Le Serment d’Isengar

Par Jean-Rodolphe Turlin, alias Isengar

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Mot de l’auteur :
Hildifons Touque, que tout le monde appelait Hilfie, a disparu depuis plusieurs années. Son jeune et hardi cadet, Isengar, bien décidé à comprendre les mystérieuses raisons de sa disparition, a juré de retrouver sa trace.
Mais les motivations d’Hilfie prennent leur source dans une douleur sans nom et sans espoir de guérison… Isengar aura fort à faire et long à parcourir pour aller au bout de son serment.
Et pour le lecteur, l’occasion est belle de visiter la Comté du Vieux Touque et de s’en aller explorer les terres enchantées du pays des Elfes.

 

Notre avis :
(Laurent) La richesse du monde secondaire imaginé par Tolkien offre aux nombreux admirateurs du Professeur d’Oxford des possibilités quasi infinies pour situer leurs propres aventures dans différents lieux et en différentes époques. Mais pour tentant que soit l’exercice, il n’en est pas moins délicat et extrêmement risqué : comment parvenir en effet à recréer l’esprit si particulier des écrits de Tolkien ? Pas facile du tout… Pourtant, Jean-Rodolphe s’en sort admirablement bien avec ce Serment d’Isengar et signe par là même un superbe hommage à l’œuvre du Professeur. On reconnaît dans son écriture le travail d’un connaisseur passionné de l’univers tolkiennien, notamment des Hobbits (courez vite si ce n’est encore fait lire aussi ses Promenades à travers la Comté !) et son style n’a rien à envier à celui de bon nombre de professionnels de la littérature. Si vous aimez la Comté et les belles histoires, suivez sans hésiter Isengar à la recherche de son frère disparu, vous ne le regretterez pas !

(Stéphanie) Reprenant avec bonheur un thème cher à Tolkien – le voyage vers la mer – et sa technique pas toujours évidente des entretissages, Jean-Rodolphe vous promène d’une plume juste et touchante dans les sentiments de ses personnages, aussi bien qu’il le fait le long des routes. Et c’est une autre vision que l’on a après des Annexes du Seigneur des Anneaux : les Calendriers et les arbres généalogiques deviennent d’un coup moins rébarbatifs :o)

(Sylvie) Vous pénétrerez dans la Comté, en compagnie de Jean-Rodolphe, comme on parcourt une région réputée : on y reconnaît des paysages familiers, on y croise des têtes connues (à moins que ce ne soient leurs frères …), on s’y sent chez soi.
Mais on peut aussi y découvrir d’autres lieux, d’autres gens, pour peu que la chance vous sourie. Vous repartez alors avec le sentiment d’avoir enrichi notre vision de cette belle Comté, de mieux l’apprécier, d’avoir eu la chance de rencontrer des Hobbits attachants … et vous aurez l’impression d’être encore plus intimes l’univers de Tolkien.
Jean-Rodolphe vous offre cette chance d’aller vivre quelques temps dans la Comté. De lecture admirablement aisée mais précise, cette nouvelle vous fera regretter que ce coin de la Terre du Milieu et ses habitants ne soient pas plus accessibles.
Alors peut-être aurez-vous envie d’écrire vous-même votre chemin d’accès …

 

L’avis des lecteurs :
(Fangorn) J’ai lu avec plaisir les belles Promenades dans la Comté et, en commençant le serment d’Isengar, j’espérais retrouver cette impression de parcourir les plus petits chemins de la région. Je n’ai franchement pas été déçu ! 🙂
Isengar sait donner corps à des lieux dont on ne connaît parfois qu’un vague nom. Il a le sens de la terre : la Comté vibre sous les pieds du lecteur. Mon imagination avait quelquefois eu du mal à se représenter la Comté dans toute sa variété, et surtout dans toute son étendue. J’ai désormais une grande dette à l’égard d’Isengar, car il m’a fait ressentir ce que Bilbo disait de sa terre (c’est l’une des plus belles phrases du Légendaire, à mes yeux) « (…) et le jour vint enfin où ils se trouvèrent en vue du pays où Bilbo était né et où il avait grandi, où les formes de la terre et des arbres lui étaient aussi connues que ses propres membres » (Bilbo le Hobbit, chap. 19).
La Comté s’incarne dans ces lignes. Isengar lui donne de l’épaisseur, du relief, des marques.
Mais son récit n’est pas une redite de ses Promenades. L’intrigue suit alternativement les histoires de deux Hobbits, séparées de quelques années — le second, Isengar – tiens ?! 😉 –, étant à la recherche du premier.
L’amour est au cœur de la Comté de Tolkien mais il préfère y être discret. Isengar, lui, a choisi d’en faire le moteur de son histoire, ce qui influence le regard de ses Hobbits. Les allées et venues, temporelles aussi bien que géographiques, tiennent en haleine.

Runaway Girl

Par Jean-Rodolphe Turlin, alias Isengar

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Mot de l’auteur :
L’été 1968 tremble d’une bande-son extraordinaire. Janis Joplin, Beatles, Cream, Rolling Stones, Doors, Jimi Hendrix, Canned Heat, Joe Cocker… Hollywood et San Francisco attirent des hordes d’adolescents fugueurs avides de sensations et de nouveautés : les “runaways”.
Ayant fui le domicile familial de Bloomington dans l’Indiana, la jeune Virginia Sheppard nage contre le courant et donne du fil à retordre à Toni Batista, détective privé spécialisé dans la recherche des enfants fugueurs…

 

Notre avis :
(Laurent) On savait Jean-Rodolphe fin connaisseur de la Comté et des Hobbits. Eh bien avec cette nouvelle, le voilà qui nous entraîne… dans l’Amérique de la fin des années 1960 ! Avec son talent habituel et au rythme de nombreux tubes musicaux de l’époque, Jean-Rodolphe nous fait suivre l’enquête passionnante et inattendue d’un détective un peu paumé à la recherche d’une jeune fugueuse aux aspirations bien différentes de celles de la plupart des jeunes Américains de son âge…

(Stéphanie) … ou comment lier détective privé, blues, rock, société américaine baba, milieu londonien branché… et Tolkien ! Et au passage nous donner envie de faire une cure de musique. Si la trace de Jean-Rodolphe est reconnaissable dans la mélancolie de l’écriture, il s’adonne ici à un autre genre qui lui réussit tout à fait : le roman noir. Seule la fin est rageante : on aurait espéré avoir enfin la réponse à la question que tout Tolkiendil finit par se poser un jour ou l’autre… mais cette réponse nous fait le coup du lapin.

(Sylvie) Lequel d’entre nous n’a pas rêvé un jour d’avoir la chance de rencontrer JRR Tolkien ? Depuis la première parution de l’édition anglaise en 1954, puis aux Etats-Unis en 1965, nombreux ont été les fans prêts à aller jusqu’au bout de leur désir, quitte à trouver autre chose …
Et si vous n’aviez pas quinze ans dans les années 70, ce sera un bon moyen de découvrir les “tubes” musicaux de l’époque !
Jean-Rodolphe restitue cette époque de mutation, secouée par l’œuvre d’un obscur professeur d’Oxford, avec précision et réalisme comme s’il y avait vécu ! Quel âge a-t-il donc, ce sacré Isengar ?

 

L’avis des lecteurs :
(Martine) C’est une belle plongée lumineuse dans un univers habituellement sombre et fumeux qu’il nous propose là J.R. ! En même temps il nous réinvente le genre « noir » en le mixant de voyage initiatique …. entre Spillane (Mickey) et Djian (Philippe) …. on navigue heureusement entre blues et standards 70’s … que du bonheur !!!