Deux ans après la sortie du premier numéro de La Feuille de la Compagnie, nous sommes heureux de vous annoncer la sortie du second numéro, intitulé Tolkien, les racines du légendaire.
Ce numéro est le fruit des recherches menées par les membres de La Compagnie de la Comté. Les éditions Ad Solem ont publié ce numéro de 416 p.
Vous pouvez vous procurer Tolkien, les racines du légendaire dans toute bonne librairie de France et de Navarre, au prix de 31 euros à partir du 3 décembre 2003, mais aussi sur le site des éditions Ad Solem : https://www.editionsadsolem.fr/home.
La Compagnie de la Comté.
Quatrième de couverture
Prendre Tolkien au sérieux : tel est le projet de La Compagnie de la Comté, association fondée il y a sept ans. La Terre du Milieu mise en scène par Tolkien en trois Âges est-elle le pur fruit de l’imagination ou en âge de raison ? Quelle rationalité pour la féerie ? Une mythologie ne peut-elle être que prolégomènes à un discours rationnel ou peut-on conserver le mythos auprès du logos après la fin des mythologies antiques ? Quelles racines innervent l’arbre féerique ?
Pour créer la Terre du Milieu, Tolkien a puisé à deux sources : la matière du Nord (la culture scandinave qu’il enseignait à Oxford) et sa foi (catholique). Ses emprunts à la tradition patristique sont identifiables. L’étude de deux questions le prouve exemplairement. Comment nommer Dieu ? Les anges ont-ils un corps ? En outre, la féerie, telle que la pense Tolkien, n’est en rien assimilable au New Age – gnose moderne que, tels les Pères de l’Église hier, Tolkien nous permet de repousser aujourd’hui. Car si Le Seigneur des Anneaux est lui aussi un surgeon, ce nouvel arbre est enraciné, avec discernement, dans la tradition. Plus, cette féerie se pense elle-même comme tradition. Tolkien, dans la lettre à M. Waldman que nous publions, retrace la genèse complète de sa mythologie. Il apparaît comme le dernier scribe d’une tradition remontant à Eriol, voyageur anglo-saxon en contact avec les Elfes. Mais la féerie peut aussi se laisser penser non seulement comme discours sur le pays des Elfes, mais surtout par ses événements (la rencontre des créatures en ces lieux). C’est ce que suggère admirablement cet ami français de Tolkien qu’était le R. P. Louis Bouyer. Prendre au sérieux la féerie impose donc de rentrer dans son histoire propre, l’allégorie étant une facilité à laquelle il faut renoncer.
L’on peut alors soutenir quelques thèses internes au légendaire. Ainsi découvrira-t-on pourquoi l’anneau n’est pas qu’instrument de pouvoir, pourquoi Sauron n’est pas qu’un nouveau Melkor, pourquoi Sauron encore n’est pas qu’un oeil. Enfin, l’on verra pourquoi Númenor est un centre celtique – par où l’on rejoint l’autre source d’inspiration de Tolkien.
Tolkien, les racines du Légendaire
(La Feuille de la Compagnie n°2)
Éditorial
Inédit
- J. R. R. Tolkien, Lettre à M. Waldman (1951 ?), traduction complète de M. Devaux, édition bilingue du résumé du Seigneur des Anneaux
Dossiers
- Louis Bouyer & J. R. R. Tolkien : une amitié d’écrivains, par Michaël Devaux
- Númenor, centre celtique, par Michaël Devaux
- Eriol ou Ælfwine le marin, par Philippe Garnier
- Tableaux de correspondance entre Le Seigneur des Anneaux et The History of The Lord of the Rings, par Michaël Devaux
Articles
- Michaël Devaux, Les anges de l’Ombre chez Tolkien : chair, corps et corruption
- Irène Fernandez, La vérité du mythe chez Tolkien: imagination et gnose
- Verlyn Flieger, Nommer l’ineffable: l’ “Un” néo-platonicien dans Le Silmarillion de Tolkien, trad. fr. de D. Ledanois
- Philippe Garnier, Les traditions textuelles des Jours anciens
- Sébastien Mallet, L’anneau de Barahir
Comptes rendus
- Tour d’horizon bibliographique, par M. Devaux
- J. R. R. Tolkien, The History of the Lord of the Rings, par D. A. Anderson, trad. fr. de Ph. Garnier
- J. R. R. Tolkien, Letters from Father Christmas, revised edition, par C. Fockeu
- J. R. R. Tolkien, Contes et légendes inachevés, par C. Fockeu
- R. Beare, Tolkien & the Silmarillion, par M. Devaux
- C. Duriez, Tolkien and The Lord of the Rings, par M. Devaux
- P. Jackson, La communauté de l’Anneau, le film, par G. Semprini
Malgré nos relectures attentives, nous publions ici-même un Errata (fichier au format PDF).