Table des matières
- Introduction
- À propos de la traduction
- Pour aller plus loin
- Table des matières
- Résumé du Hobbit (par Beren)
- Résumé du Hobbit (version 2019, par Cédric)
- I. Une fête inattendue
- II. Rôti de mouton
- III. Une brève halte
- IV. Sur la colline et sous la colline
- V. Devinettes dans l’obscurité
- VI. Tombés de la poêle dans le feu
- VII. Une étrange demeure
- VIII. Mouches et araignées
- IX. Treize tonneaux à la dérive
- X. Un chaleureux accueil
- XI. Sur le seuil
- XII. Des nouvelles de l’intérieur
- XIII. Une absence remarquée
- XIV. Feu et eau
- XV. L’orage se prépare
- XVI. Un voleur dans la nuit
- XVII. L’orage éclate
- XVIII. Le voyage de retour
- XIX. La dernière étape
Introduction
Premier livre publié par Tolkien, Le Hobbit a connu le succès et connaît encore le succès que l’on sait. Le Hobbit, c’est bien sûr l’apparition sur la Terre du Milieu de ce peuple remarquable que sont les Hobbits et les aventures du plus éminent d’entre eux, Bilbo. Mais Le Hobbit pose également les bases du Légendaire de Tolkien au travers, entre autres, des Nains, des Elfes et du sombre Nécromancien.
Alors, avant de lire les essais qui peuvent être consacrés à ce titre sur le site, vous pouvez le découvrir en lisant ce résumé et/ou vous rafraîchir la mémoire.Note aux collégiens et autres étudiants : cette page est très fréquemment visitée par celles et ceux en quête d’un résumé du Hobbit. Pour, j’imagine, s’éviter une lecture 😉 Vous êtes donc sur la bonne page mais, tout de même, je ne saurais trop vous conseiller de lire le livre. Vous pourriez bien “attraper le virus Tolkien”, et ça, ça pourrait vous être une grande satisfaction.
À propos de la traduction
Tout comme Le Seigneur des Anneaux, Le Hobbit a connu une nouvelle traduction (en 2012) par Daniel Lauzon.
Si, évidemment, cette nouvelle traduction raconte la même histoire que celle de Francis Ledoux (le premier traducteur du Hobbit, en 1969), les styles différent. C’est notamment le cas des poèmes et chansons où les deux approches des traductions n’ont pas la même philosophie.
Mais outre le style, notamment pour des raisons de droits d’auteurs attachés à la traduction de F. Ledoux, la dernière traduction revoit les noms des personnages et lieux. C’est un changement important pour les anciens lecteurs du Hobbit et du Seigneur des Anneaux qui ont vu le nom, par exemple, de Frodon Sacquet se muer en un Frodon Bessac. A l’inverse, ce sont les récents lecteurs qui trouveront des références ici et là dans la littérature (et sur JRRVF) à un certain Frodon Sacquet, alors qu’ils le connaissent sous Bessac, qui pourront être surpris. Vous êtres donc prévenus 😉
Les changements apportés sont plus larges encore comme on peut le voir dans la table des matières que je donne ci-après dans l’ancienne et la nouvelle traduction. Mais comme je le disais plus haut, la traduction est différente, le sens identique, le plaisir toujours là.
Pour aller plus loin
Pour aller plus loin que ce simple résumé, n’hésitez pas à consulter les pages Bilbo le Hobbit et Articles & Essais sur le site.
Enfin, pour en discuter avec d’autres lecteurs ou poser vos questions, le forum est l’endroit idéal.
Table des matières
Traduction par Francis Ledoux, 1969 | Traduction par Daniel Lauzon, 2012 |
I. Une réception inattendue II. Grillade de mouton III. Courte pause IV. Dans la montagne et sous la montagne V. Énigmes dans l’obscurité VI. De Charybde en Scylla VII. Un curieux logis VIII. Mouches et araignées IX. Tonneaux en liberté X. Un chaleureux accueil XI. Au seuil de la porte XII. Information secrète XIII. Sorties XIV. Feu et eau XV. Les nuages s’accumulent XVI. Un voleur dans la nuit XVII. Les nuées éclatent XVIII. Le voyage de retour XIX. La dernière étape |
I. Une fête inattendue II. Rôti de mouton III. Une brève halte IV. Sur la colline et sous la colline V. Énigmes dans le noir VI. Tombés de la poêle dans le feu VII. Une étrange demeure VIII. Mouches et araignées IX. Treize tonneaux à la dérive X. Un chaleureux accueil XI. Sur le seuil XII. Des nouvelles de l’intérieur XIII. Une absence remarquée XIV. Feu et eau XV. L’orage se prépare XVI. Un voleur dans la nuit XVII. L’orage éclate XVIII. Le voyage de retour XIX. La dernière étape |
Résumé du Hobbit (par Beren)
Dans ce livre est conté l’histoire de Bilbo Sacquet, Hobbit aventureux (à la différence du reste des Hobbits). Celui-ci reçut un jour la visite de Gandalf le magicien, accompagné de Thorin Oakenshield (chef très important parmi les nains) et de sa troupe constituée de 13 joyeux nains.
Bilbo, séduit par l’idée de découvrir le monde, accepta la mission que lui proposait Thorin : récupérer le trésor des aïeux du nain , perdu lors de la terrible attaque de Smaug le dragon. Ainsi, un beau matin, les 14 nains, Bilbo et Gandalf partirent en direction de l’Ancien Royaume sous la Montagne des nains d’Erebor. Mais ce royaume se trouvait loin , et de grands dangers jalonnaient la route pour s’y rendre.
Ainsi ils durent bien vite affronter de terribles difficultés. Ils furent d’abord capturés par 3 trolls, créatures d’une grande bêtise, mais d’une force terrible. C’est d’ailleurs la stupidité des trolls et la sagacité de Gandalf qui sauva nos héros.
Apres cette première aventure, ils chevauchèrent encore bien des jours avant d’atteindre la vallée cachée de Imladris où réside Elrond, le demi-elfe, dans la Dernière Maison Simple de l’Est. A l’émerveillement de Bilbo, il y rencontra de nombreux elfes et devint ainsi leur ami. Après une longue période de repos, nos aventuriers décidèrent enfin de repartir.
Avant de pouvoir accéder à la région d’Erebor, deux périls majeurs les attendaient : les Monts Brumeux et les êtres peuplant ces lieux : les orcs et les géants. Un soir, alors qu’ils traversaient les montagnes, la compagnie trouva une caverne où s’abriter. Bien contents de trouver un endroit sec pour dormir, ils décidèrent de la visiter entièrement. Grave erreur ! A peine endormis, ils furent enlevés par une horde de gobelins (= orcs). Seul Gandalf put s’échapper, et heureusement pour Bilbo et les nains, celui-ci avait plus d’un tour dans son sac. Une fois de plus, il les sauva, mais lors de leur fuite, Bilbo se perdit et tomba dans l’antre de Golum le maudit. Après une confrontation à grands coups d’énigmes et devinettes, Bilbo put s’échapper grâce à la découverte d’un anneau magique qui rendait invisible son porteur. Ensuite, par chance, il parvint à retrouver ses compagnons. Mais le soir même, ils furent attaqués par une meute de loups maléfiques et ils durent se réfugier dans des arbres. Malheureusement pour nos héros, les orcs arrivèrent (un sombre pacte liait les loups aux orcs !), et ils mirent le feu aux arbres dans lesquels la compagnie avait trouvé refuge. C’est in extremis, grâce à l’intervention d’aigles géants qu’ils furent sauver. Les aigles attrapèrent les nains, Bilbo et Gandalf dans leurs serres et ils les emmenèrent au sommet des montagnes dans leurs aires. C’est ainsi que Gandalf se lia d’amitié avec Gwaihir, Roi de tous les aigles à l’Est de la mer. Le lendemain, ils furent transportés au Carrock , lieu de résidence des Beornides et de leur chef Beorn. Là, ils reçurent l’hospitalité et ils purent se reposer. Mais nos héros n’avaient pas oublié leur quête et ils repartirent bientôt.
Ils entamèrent alors la traversée de Mirkwook (la forêt noire), sans Gandalf qui avait d’importantes et mystérieuses affaires a traiter. Là, ils se perdirent bien vite et durent combattre des araignées géantes et des arbres hostiles. Mais ils parvinrent à surmonter ces obstacles. A peine remis de leurs émotions, ils furent tous capturés par des elfes, sujets de Thranduil. Seul Bilbo parvint à leur échapper grâce à son anneau magique qui le rendait invisible (anneau trouvé chez Golum). Après un long emprisonnement, les nains furent délivrés par Bilbo qui devint ainsi leur hobbit préféré. Ils s’enfuirent, cachés dans des tonneaux, par la rivière souterraine coulant sous le palais du roi elfe. Ainsi, après un périple riche en dangers, ils arrivèrent au terme de leur quête : Reconquérir le trésor perdu des nains.
Ils purent pénétrer dans les anciens palais des nains grâce à une porte secrète taillée dans le roc. Puis, Bilbo, grâce à son anneau magique, put voler au dragon Smaug une magnifique jarre en or qu’il ramena aux nains. Ce fut la liesse, mais leur joie fut de courte durée. Smaug, dès son réveil, constata la disparition de la jarre. Il se mit alors dans une colère effroyable, à faire peur à Melkor lui-même ! Il fondit tel une tempête de feu sur la ville voisine nommée Esgaroth, croyant que le voleur de jarre était l’un des villageois. Ceux-ci furent pris au dépourvu par la violence de l’attaque, mais Barde, le descendant d’anciens rois et archer émérite, tua Smaug d’une flèche qui transperça le coeur du monstre. Les habitants d’Esgaroth, malgré tout, avaient beaucoup souffert : ils n’avaient plus de maisons, leur ville était en feu. Pourtant ils ne perdirent pas courage. Le dragon était mort. Ils pourraient s’emparer du fabuleux trésor. Ainsi, les hommes et les elfes, qui avaient eu la même idée, partirent pour le mont Erebor et ses cavernes maintenant sombres sans la lueur rougeoyante de Smaug. Quand hommes, elfes et nains se rencontrèrent pour parlementer et se partager le trésor, Thorin ébloui et rendu fou par les richesses jeta les négociateurs hors de son palais d’Erebor comme de vulgaires mendiants. ” Maudits soient les nains à la nuque roide !”, dirent les parlementaires. Les hommes et les elfes déclarèrent un siège sur la montage solitaire d’Erebor. Cependant, Thorin, grâce a l’aide des oiseaux, put appeler en renfort son lointain cousin Dain Ironfoot. Celui-ci arriva au bout de quelques jours accompagné d’une forte troupe de nains armés et déterminés à rompre le siège. Mais, au début même de cette bataille, la mêlée devint d’un coup plus complexe. Une immense armée d’orcs et de loups arriva. Les orcs, ennemis de toutes les races libres, avaient oublié leurs querelles intestines et ils s’étaient alliés pour combattre l’immense armée composée d’hommes, de nains et d’elfes. La bataille fit rage longtemps : d’un coté les orcs et les loups animés par une haine féroce et de l’autre, les hommes, les nains et les elfes associés pour obtenir la victoire de la liberté et de la vie. Même Beorn, transformé en ourse immense, intervint et tua le grand chef des orcs des Monts Brumeux, son ennemi mortel. A la nuit tombée, tous les orcs étaient morts, mais les gens libres avaient été aussi durement éprouvés : Thorin, ainsi que 5 autres des nains, étaient morts, de nombreux elfes était tombés aussi. Néanmoins, Bilbo et Gandalf (revenu pour la bataille) avaient survécu. Le trésor fut finalement partagé équitablement, et Bilbo rentra chez lui avec une grande fortune.
Mais son bien le plus précieux était, en vérité, l’anneau magique mais il n’en savait encore rien. Ceci est une autre aventure. Lisez Le Seigneur des Anneaux et vous en saurez plus !
Résumé du Hobbit (version 2019, par Cédric)
I. Une fête inattendue
Ce chapitre voit l’apparition de l’ensemble des héros du Hobbit.
Bilbo tout d’abord, éminent représentant de l’espèce des Hobbits, puis vient Gandalf le Magicien à la recherche d’un hobbit prêt à partir à l’aventure. Ce que refuse d’emblée Bilbo : un hobbit est d’ordinaire casanier et ne saurait partir à l’aventure…
Malgré cela, ce ne sont pas moins de treize nains qui vinrent frapper à la porte de Bilbo. Ils s’appelaient Dori, Nori, Ori, Oin, Gloin, Fili, Kili, Bombur, Bifur, Bofur, Dwalin, Balin et Thorin Lécudechesne. Ce dernier était leur chef, fils de Thrain fils de Thror, héritier du Royaume Nain sous la Montagne. Tous s’étaient présentés sur les indications discrètes de Gandalf et s’invitèrent par la même occasion à un solide repas, au grand désarroi de Bilbo qui vit ses garde-manger se vider de toutes leurs réserves.
Thorin raconta l’histoire de sa Maison et comment un jour maudit un gigantesque dragon appelé Smaug, peut-être attiré par les richesses légendaires de sa famille, attaqua leur royaume. De nombreux nains moururent ce jour-là et lui-même ne survécut que grâce à la chance. Depuis Smaug veille sur le trésor et nul dans la région ne peut lui contester.
Le père de Thorin, Thror, survécut ainsi que son grand-père, Thrain. Il fut malheureusement tué plus tard dans les mines de la Moria. Quant à Thorin, il était porté disparu depuis près de cent ans maintenant.
Le repas terminé, Gandalf confia à Thorin une carte ainsi qu’une clef. Cette dernière provenait de Thror qui l’avait confié à Gandalf alors qu’il était prisonnier du Nécromancien. Thror avait perdu l’esprit et sa seule obsession avait été de donner les objets à Gandalf. Là mourut Thror tandis que Gandalf ne put s’échapper que de justesse.
La carte et la clef devaient permettre d’accéder à une porte dérobée. Ainsi ils pourraient tromper la vigilance de Smaug car le but de toute la troupe était en effet de reconquérir le trésor et le Royaume de Thorin !
Le rôle de Bilbo consistait à exercer son art de la cambriole (là aussi, Gandalf aura suggéré que Bilbo était un spécialiste du genre…) pour les aider à récupérer le trésor. Une mission de Bilbo déclina avec force !
II. Rôti de mouton
Le lendemain matin tous les nains avaient disparu, partis vers leur Quête. Bilbo en fut heureux et se mit à nettoyer son trou mais subsistait pour lui, tout de même, un regret de ne pas les avoir suivis.
Ce fut Gandalf qui avertit Bilbo que les nains n’avaient pas voulu le réveiller, mais qu’il était bel et bien attendu, là, maintenant, et qu’il devait les rejoindre ! Son côté Touc, un peu rebelle pour un hobbit et hérité de sa mère, prit le dessus et il se lança sans plus réfléchir à la rencontre des nains sans même prendre une quelconque affaire, chapeau, pipe ou tabac !
Ce furent donc les treize nains et Bilbo, bientôt accompagnés par Gandalf, qui prirent la route vers la Montagne Solitaire, siège du Royaume perdu de Thorin et demeure de Smaug.
Les jours passèrent et les conditions de voyage devenaient de plus en plus périlleuses. Alors qu’ils avaient perdu l’essentiel de leurs vivres dans une rivière en crue, la troupe – hormis Gandalf – se dirigea vers un feu de camp aperçu au loin. Autour de ce feu, un trio de Trolls qui firent prisonniers les quatorze compagnons.
Alors que les trolls s’interrogeaient sur la meilleure façon de cuisiner tout ce beau monde, Gandalf imita la voie des trolls pour déclencher une dispute jusqu’à ce que l’aube se lève et fige les trolls pour les faire revenir à leur état originel, la Pierre.
Libérés mais toujours en quête de vivres, les compagnons fouillèrent la caverne des trolls et découvrirent quelques richesses et armes, une épée pour Thorin et Gandalf tandis que Bilbo choisit un couteau en guise de courte épée.
Avant de partir, ils prirent soin d’enterrer le trésor des trolls au cas où ils viendraient à repasser dans les environs.
III. Une brève halte
Après des semaines d’un voyage pénible et rempli d’épreuves, ils virent enfin les contreforts des Montagnes de Brume mais ils étaient encore loin de leur destination, la Montagne Solitaire. En quête de repos, Gandalf les mena chez Elrond, Sage parmi les Sages et Maître de la Dernière Maison Hospitalière située dans la vallée de Fendeval où ils furent accueillis par les Elfes.
Elrond leur apprit que leurs armes avaient été forgées par les forgerons elfes de Gondolin. L’épée de Gandalf s’appelait Glamdring et était l’épée du Roi de Gondolin tandis que celle de Thorin se nommait Orcrist.
Puis alors que la lune brillait, Elrond leur révéla les lettres qui apparurent sur la carte de Thror et le message suivant “Tenez-vous près de la pierre grise quand frappera la grive.”
Reposée, la troupe reprit la route avec en tête l’itinéraire à travers les Montagnes de Brume pour atteindre le but de leur voyage.
IV. Sur la colline et sous la colline
Il était temps désormais pour la troupe de quitter la demeure d’Elrond et de traverser les Montagnes de Brume.
Ils chevauchèrent pendant des jours et des jours dans un environnement où le danger n’était jamais loin. Que ce soit la Montagne qui pouvait être traîtresse ou des créatures qui pouvaient roder alentour. Mais Gandalf les menait aussi sûrement que possible.
L’été était bien loin dans la Montagne, les conditions étaient épouvantables et même Gandalf ne pouvait les protéger du terrible orage qui éclata. Ils furent bientôt trempés, frigorifiés et exposés aux éléments. En quête d’un abri, ils trouvèrent une large caverne accueillante où tous, poneys, nains, Gandalf et Bilbo purent se sécher et s’endormir paisiblement.
Plus tard, Bilbo crut à un cauchemar mais ce sont bien des dizaines de gobelins qui envahirent la caverne et firent prisonniers l’ensemble de la troupe, sauf Gandalf alerté par le cri d’alarme de Bilbo. Leur emprisonnement fut de courte durée grâce à l’intervention de Gandalf et ils prirent la fuite vers l’inconnu, au cœur de la Montagne.
Bientôt pourchassés et rattrapés, Bilbo chuta sur une pierre et perdit connaissance.
V. Devinettes dans l’obscurité
Bilbo se réveilla seul et se remémora les événements. Bien décidé à retrouver ses compagnons, et la sortie, il commença à quatre pattes à ramper dans le tunnel. L’obscurité était totale et Bilbo n’avait aucune idée d’où il se trouvait et où il allait. Au cours de sa progression, sa main rencontra soudain un objet qui ressemblait à un petit anneau de métal froid, il le mit machinalement dans sa poche et continua son chemin. Alors qu’il progressait dans ce tunnel interminable aux multiples embranchements plus effrayants les uns que les autres, il n’y avait toujours aucune trace de ses compagnons ni des gobelins et le moral de Bilbo était au plus bas.
Après un moment de désespoir, et le regret plus fort que jamais de ne pas être dans le Comté et son trou sous la colline, il se rendit compte qu’il avait toujours sa courte épée. La dégainant il vit que la lame brillait d’une faible lueur. C’était une lame elfique elle-aussi, forgée à Gondolin, qui lui redonna courage.
Il poursuivit sa route et s’enfonça au cœur de la Montagne jusqu’à ce qu’il arrive à un petit lac. Là, il fit une étrange rencontre avec un petit être qui semble-t-il vivait sur une petite île au milieu du lac. Il s’appelait Gollum et tenait son nom du bruit de gorge qu’il faisait quand il parlait. Ses grands yeux pâles et brillants ainsi que son aspect n’étaient pas pour rassurer Bilbo, loin de là. Peur justifiée pour Bilbo car il arrivait à Gollum de tuer quelques gobelins pour s’en nourrir et il se demandait justement quel goût pouvait bien avoir Bilbo.
Mais Gollum fut tout d’abord curieux de l’apparition de Bilbo et alla à sa rencontre. Bilbo se présenta et lui dit qu’il voulait sortir, seulement sortir. Gollum, un peu craintif face à l’épée de Bilbo lui proposa un défi d’énigmes. Que Bilbo gagne et il le conduirait à la sortie sinon, hé bien, peut-être qu’il pourrait le manger… Plusieurs énigmes se succédèrent et Gollum échoua face à la dernière énigme de Bilbo. N’ayant nulle envie de respecter sa parole, Gollum prétexta d’avoir besoin d’outils sur son île avant de conduire Bilbo à la sortie. En réalité, Gollum voulait y aller chercher son cadeau d’anniversaire, son “tréezzor” comme il le nommait et se nommait lui-même. Il s’agissait d’un anneau, un peu particulier, puisqu’il permettait à son porteur d’être invisible. Et invisible Gollum pourrait manger Bilbo… Mais sur son île, nul anneau, Gollum l’avait manifestement perdu et son cri de désespoir perça les ténèbres. Bilbo l’entendit s’interroger, se parler, à personne, à lui-même, à son anneau mais finalement, Gollum finit par se demander « Qu’est-ce qu’il a dans ses poches – ssss ? ». Car c’était là la dernière énigme de Bilbo et il s’agissait bel et bien de l’anneau trouvé dans le tunnel qu’il avait dans sa poche, l’anneau que Gollum cherchait en vain.
Fou de colère, Gollum quitta son île pour rejoindre Bilbo qui, terrifié, s’enfuit à toutes jambes. Croyant que Bilbo rejoignait la sortie la plus proche, Gollum le poursuivit et le dépassa car Bilbo, par accident, avait enfilé l’anneau à son doigt et constaté qu’il était devenu invisible. Finalement, Bilbo réussit à dépasser Gollum et, toujours invisible, se faufila entre un groupe de Gobelins montant la garde à la porte de pierre conduisant à l’extérieur. Il était enfin libre.
VI. Tombés de la poêle dans le feu
Bilbo était dehors, de l’autre côté des Montagnes de Brume. Sa course effrénée pour échapper à Gollum l’avait finalement emmené sur le bon chemin vers la Montagne Solitaire. Il erra cependant à la recherche de ses amis et il se demanda s’il ne devait pas rebrousser chemin pour savoir s’ils étaient toujours prisonniers des gobelins. Le hasard lui fit cependant retrouver Gandalf et les nains qui s’interrogeaient sur la nécessité de retourner Bilbo, probablement encore sous la Montagne d’après eux. Gandalf voulait partir à sa recherche mais les nains étaient bien moins enthousiastes. Mais toujours invisible grâce à l’anneau, Bilbo se glissa parmi eux et apparut brutalement, au grand dam de Balin qui montait la garde. Les cris de surprise puis de joie éclatèrent et la compétence cambrioleur de Bilbo en fut nettement grandie. Interrogé, il raconta sa rencontre avec Gollum, le concours d’énigmes et comment il avait échappé aux Gobelins, sans pour autant mentionner l’anneau et son pouvoir plutôt singulier.
Gandalf, la tête froide, fit remarquer qu’ils seraient bientôt pourchassés par des centaines de gobelins dès que la nuit serait tombée, il s’agissait de prendre de l’avance avant ça. Sans poneys ni bagages – restés prisonniers des Gobelins – ils marchèrent sans discontinuer, affamés et exténués. Alors qu’ils pensaient pouvoir se reposer un peu, les hurlements de loups éclatèrent dans la nuit et tous grimpèrent dans les arbres pour leur échapper. Quelques-uns de ces loups, des Wargs sauvages, étaient au pied des arbres prêts à dévorer l’imprudent qui tomberait et ce sont des centaines d’entre eux qui se regroupèrent dans la clairière. Leur chef parlait à ses semblables et Gandalf prit peur – il parlait leur langue – car les Wargs étaient rassemblés dans l’attente des gobelins pour attaquer les villages alentour. Coincés dans les arbres, la compagnie était en bien mauvaise posture. Passant à l’action, Gandalf enflamma quantité de pommes de pins qu’il lança sur la cohorte de loups qui, paniqués et la fourrure en flammes, hurlaient et couraient de partout.
Alerté par la lueur des feux et les hurlements des Wargs, le Seigneur des Aigles des Montagnes de Brume et deux de ses gardes se rendirent sur les lieux et virent les loups mais aussi les gobelins qui arrivaient non loin. Les gobelins mirent bientôt le feu au pied des arbres pour déloger les nains, Gandalf et Bilbo et les flammes et une fumée épaisse atteignirent rapidement les compagnons.
Heureusement, le Seigneur des Aigles avec plusieurs de ses compagnons attrapa les amis et partirent au loin, poursuivis par les cris des gobelins. Ils étaient sauvés et avaient enfin passé les Montages de Brume.
VII. Une étrange demeure
Le lendemain, après une nuit de sommeil hors de danger, la compagnie fut transportée à dos d’aigle non loin de la demeure d’une connaissance de Gandalf. Tous avaient absolument besoin notamment de manger car ils avaient perdu la totalité de leur équipement. Du repos serait également bienvenu. Mais, avertit Gandalf, il nous recevra mais ne commettez surtout aucun impair ! Celui qui vit là s’appelle Beorn et est un change- peau. Il est capable de se changer en un gigantesque ours et peut être très dangereux si on le contrarie.
Après une arrivée cocasse dans la maison de Beorn, en petits groupes où les nains se succédèrent par paires jusqu’à arriver au compte juste, tous furent accueillis avec hospitalité. Gandalf raconta leur capture par les Gobelins, comment il tua le Grand Gobelin et leur fuite, pourchassés par les Gobelins et les loups et, enfin, comment les aigles les sauvèrent d’une mort certaine. Pour cette belle histoire et la bonne nouvelle apportée – la mort du Grand Gobelin – Beorn leur offrit l’hospitalité.
Les animaux, compagnons de Beorn, servirent crème, miel et autres douceurs à la troupe affamée. Puis il fut temps de se coucher, sur un vrai matelas et sous une couverture de laine.
Après une autre bonne nuit de sommeil, Beorn convint de leur donner vivres et poneys (à condition de les renvoyer) pour les amener à la lisière de la forêt de Grand’Peur par laquelle le chemin vers leur destination passait. Beorn ajouta deux conseils. Premièrement, ne jamais quitter le sentier, en aucune circonstance. Et ne pas boire à la rivière aux eaux noires et profondes qu’ils allaient devoir traverser car elle est porteuse de maléfices. Tous se mirent alors en route, préoccupés d’avoir à traverser cette forêt de sinistre réputation.
C’est une fois arrivés sur les lieux que Gandalf annonça son départ, trop longtemps repoussé. Il n’avait pas prévu qu’il vienne aussi loin et il avait une autre mission urgente. Les demandes et suppliques des nains et de Bilbo n’y changèrent rien et il leur fit ses adieux. Les poneys renvoyés vers la demeure de Beorn, les 13 nains et Bilbo entrèrent dans la forêt de Grand‘Peur.
VIII. Mouches et araignées
Ils entrèrent dans la pénombre de la forêt, attentifs à suivre le sentier et respecter l’avertissement de Beorn. Mais, de toute façon, la forêt était plus qu’inquiétante et aucun n’avait envie de déambuler dans la forêt sombre. Car s’il y avait un peu de lumière dans les premiers temps, cela faisait maintenant des jours qu’un rayon de soleil n’avait transpercé la couverture des arbres.
La nuit, l’obscurité était si complète que Bilbo ne pouvait apercevoir la main qu’il mettait devant les yeux. A vrai dire, la seule lumière, si on peut l’appeler ainsi, émanait des multitudes d’yeux brillants qui les observaient. Ils dormaient d’un sommeil agité et avaient mis en place un tour de garde.
Les jours se succédaient et leurs provisions s’amenuisaient de même que l’eau. Pourtant il était impossible de chasser et aucune source ne pouvait leur apporter de quoi refaire leurs réserves. Puis vint le moment où ils durent traverser le cours d’eau noire contre lequel Beorn les avaient mis en garde. A l’aide d’une barque, tous sauf Bombur avaient traversé quand soudain vint un cerf poursuivit par des cavaliers. Dans sa fuite, le cerf fonça vers Bombur qui tomba à l’eau et s’endormit d’un sommeil dû au maléfice de la rivière.
Le moral en berne, plus bas que jamais, les nains durent porter Bombur – le plus gros des nains de la troupe – pendant des jours, en plus de leur paquetage. Même Bilbo, qui grimpa au plus haut des arbres, ne put les rassurer car la forêt s’étalait à perte de vue dans toutes les directions.
Ce soir-là, ils mangèrent leurs dernières provisions et s’endormirent. Le lendemain ne les trouva guère plus fringants mais c’est à ce moment que Bombur se réveilla. Alors qu’aucun d’eux n’avait envie de reprendre la route, ils crurent discerner une lumière et des torches au cœur de la forêt. Les avertissements pourtant en tête de Gandalf et Beorn, tous entrèrent dans la forêt croyant trouver boisson, nourriture et repos. Ils finirent par rejoindre une clairière où beaucoup d’elfes étaient rassemblés pour un banquet. Mais à peine les nains s’étaient-ils montrés que les elfes disparurent comme par enchantement et qu’ils se trouvèrent à nouveau dans le noir total. Deux nouvelles fois les lumières apparurent et ils s’y dirigèrent pour chaque fois voir les elfes et leurs banquets disparaître. Le seul résultat de leurs tentatives fut que Bilbo fut séparé des nains…
Bilbo, seul, perdu, en proie au désespoir se dit que finalement il ne servait à rien de tenter quoi que ce soit en pleine nuit mais qu’il valait mieux attendre l’aube et le peu de lumière qu’elle apporterait. Il pensa une nouvelle fois – et ce ne serait pas la dernière – qu’il serait définitivement mieux dans son trou, près de son garde-manger et fumant une bonne pipe. Il finit par s’assoupir, perdu dans ces pensées réconfortantes, quand il sentit un contact et vit une sorte de ficelle collée sur sa main gauche puis il s’aperçut que cette matière lui recouvrait les jambes. Une énorme araignée lui sauta dessus et tenter de le prendre complètement dans ses fils mais Bilbo lutta et finit par se libérer et tuer l’araignée grâce à l’épée qu’il appellerait désormais « Dard ».
Il partit à la recherche des nains, non sans avoir préalablement mis son anneau pour être invisible de ces lieux hostiles. Il entendit alors des voix, les voix d’autres énormes araignées de la taille des nains parler entre elles et se félicitant de la capture des nains. Bilbo aperçut en effet treize paquets suspendus à une grande branche d’où sortaient parfois un morceau de capuchon, de barbe ou le nez d’un nain. Tous étaient prisonniers des araignées et elles débattaient si elles devaient les tuer immédiatement ou les conserver pour plus tard, en guise de garde-manger…
Bilbo fit alors preuve d’un courage sans faille – ce qui augmenta considérablement l’estime des nains envers lui – et finit par libérer l’ensemble des nains. Mais dans la cohue, Thorïn avait disparu…
En réalité Thorïn avait disparu bien avant que les nains soient faits prisonniers par les araignées. Il s’était endormi, vaincu par un charme lorsqu’il avait pénétré dans la clairière où les elfes festoyaient. Thorïn était désormais prisonnier des elfes dans une caverne à l’intérieur de Mirkwood. Ils consideraient Thorïn comme un ennemi, ne sachant pas pourquoi il se trouvait dans la forêt et l’accusèrent également de les avoir attaqués. Le Roi des elfes interrogea Thorïn mais celui-ci ne pipa mot et fut emprisonné dans une cellule, en attendant qu’il s’explique…
IX. Treize tonneaux à la dérive
Le lendemain, ce sont les 12 autres nains qui furent faits prisonniers par les Elfes de la Forêt. Ils n’offrirent aucune résistance tant leurs armes étaient dérisoires face aux archers elfes et ils n’avaient plus aucune force.
Seul Bilbo disparut grâce à son anneau magique et s’introduisit dans la caverne des elfes en même temps que la file de prisonniers.
Les compagnons de Thorïn furent amenés devant le roi des elfes mais là-encore aucun ne dirait rien de compromettant sur le but réel de leur voyage. Au contraire, ils se plaignirent d’un tel traitement. Le Roi n’évoqua pas Thorïn et chacun des nains fut enfermé dans une cellule, isolé les uns des autres.
Le pauvre Bilbo était désormais l’unique rescapé de leur expédition, ne sachant comment libérer ses amis et mort de peur à l’idée d’être fait prisonnier à son tour. Mais une fois encore il allait devoir sauver ses compagnons, ce qui accédait largement le cadre de sa mission initiale : être le cambrioleur de la troupe…
Plusieurs semaines, Bilbo erra dans les cavernes et parfois à l’extérieur mais il craignait trop de ne plus pouvoir entrer et finit par rester dans les cavernes en quête d’un moyen de libérer les nains. A force d’écouter les gardes, il apprit qu’un nain était emprisonné dans un autre secteur que les autres nains. Il s’agissait là de Thorïn et il réussit bientôt à lui parler et lui relater les derniers événéments. Thorïn reprit courage et donna un message à Bilbo pour les autres nains. En résumé, tous attendaient que Bilbo – dont ils avaient décidément une opinion de plus en plus haute – les libèrent d’une façon ou d’une autre. D’ici là, en aucun cas ils ne devaient avouer au Roi le but de leur expédition et du gigantesque trésor qui était en jeu. Tout cela n’était pas vraiment de nature à rassurer Bilbo… Il aurait bien aimé avoir l’aide de Gandalf mais in fine il savait qu’il ne devait compter que sur lui.
A force de fureter ici et là, Bilbo apprit que les grandes portes qui fermaient la caverne n’étaient pas la seule voie vers l’extérieur. Une rivière coulait en effet sous une partie du palais avec un passage fermé par une herse. Cependant, régulièrement, cette herse était levée pour laisser passer des tonneaux qui étaient mis à la rivière pour que le courant les amène en aval, vers le Long Lac. Vin et autres marchandises étaient échangés avec les hommes par ce moyen.
Bilbo apprit qu’un festin se préparait et une idée commença à germer en lui. Il planifiait de mettre chacun des nains dans un tonneau et de les lancer dans la rivière pour s’échapper. Et ainsi fut-il fait. Les nains, dans un confort tout relatif – et après quelques manifestations face aux risques de ce plan, notamment celui de se noyer – furent enfermés chacun dans un tonneau et jetés à la rivière.
X. Un chaleureux accueil
Les tonneaux dérivaient toujours, portés par le courant. Bilbo quant à lui chevauchait tant bien que mal l’un d’entre eux. Mais ils progressaient rapidement et Bilbo put apercevoir la Montage Solitaire, la destination pour laquelle ils avaient bravé tous les dangers.
Enfin, ils arrivèrent à une étrange ville, entièrement construite sur pilotis, Bourg-du-Lac. Ses habitants vivaient à l’ombre de la Montagne Solitaire et les légendes parlaient d’un dragon, de Thrain, Thror et du Roi des Nains sous la Montage qui reviendrait bientôt.
Bilbo libéra les nains – passablement courbaturés, fatigués, en un mot, de méchante humeur – des tonneaux et tous se présentèrent aux gardes de la ville pour être conduits au bourgmestre, maître de la ville.
Lorsque Thorïn tonna « Je suis Thorïn fils de Thrain fils de Thror, Roi sous la Montagne ! Je suis de retour ! », la nouvelle fit le tour de la ville comme une traînée de poudre et tous se mirent à rêver de richesses, d’or et de joyaux et l’accueil fut plus qu’enthousiaste et ce malgré l’intervention de quelques elfes qui revendiquèrent les nains comme prisonniers. Mais la ville était en liesse et rien ne semblait devoir se mettre en travers de la route des nains et Bilbo vers la Montage Solitaire pour recouvrer le trône de Thorïn et les richesses accumulées par Smaug (celles de nains mais de bien d’autres hommes également).
Quinze jour passèrent et Thorïn décida de se mettre en route après avoir demandé matériel et assistance au bourgmestre, ce qui lui fit accordé car tous escomptaient bien recevoir de nombreux présents plus fabuleux les uns que les autres pour leur aide. L’automne était bien avancé quand trois grands bateaux quittèrent enfin le Bourg-du-Lac, avec les rameurs, les nains, Bilbo et de nombreuses provisions et matériel.
C’était là l’ultime étape de leur voyage.
XI. Sur le seuil
La compagnie arriva bientôt à proximité de la Montage Solitaire mais aucun homme de Bourg-du-Lac ne voulut les accompagner. Ici, le pays était désolé et aride. Ils allaient pénétrer dans le pays de la Désolation de Smaug et, ici, la présence d’un dragon était bien plus tangible qu’ailleurs.
Mais de dragon, ils n’en aperçurent aucune trace et se mirent alors à la recherche de la porte secrète dont la carte de Thror mentionnait l’existence. Si elle disait vrai, ils devraient trouver la porte sur les hauteurs de la face ouest de la Montagne Solitaire. Et étrangement, plus que les nains, c’est Bilbo qui se mit en quête le premier de la porte.
Après avoir fouillé sentiers et hauteurs Bilbo trouva bientôt un renfoncement sous une corniche qui ne pouvait avoir été fait que grâce à l’art du forage des nains. La porte se tenait là mais toutes leurs tentatives de l’ouvrir furent vaines, elle restait immobile, insensible à leurs efforts.
Tous en furent désespérés. Comment avaient-ils réussis à venir jusque-là pour se retrouver bloqués face à une simple porte ? Ils tournaient le dos à la porte, s’interrogeant sur le moyen de l’ouvrir mais aucune solution évidente ne fut trouvée.
Puis vint une grosse grive qui atterrit sur une pierre derrière Bilbo. Elle était occupée à cogner un escargot sur une pierre pour le débarrasser de sa coquille et le déguster ensuite. Bilbo eut alors une illumination et appela tous les nains pour le rejoindre immédiatement (certains étaient partis vérifier l’équipement).
Peu de temps après, la lune faisait son apparition et le soleil allait se coucher. Mais avant de disparaître, un ultime rayon de soleil perça les nuages et frappa une petite cache dans le bas de la porte qui s’ouvrit au contact de la lumière. Bilbo cria pour que l’on utilise la clé de Thorïn qui, en effet, entra facilement dans l’orifice puis le mouvement de la clé déclencha un bruit de serrure que l’on déverrouille.
La compagnie poussa la porte qui s’ouvrit enfin. Ils regardaient maintenant les ténèbres au cœur de la Montagne.
XII. Des nouvelles de l’intérieur
Il semblait maintenant que la véritable mission de Bilbo, la cambriole, doive commencer. C’est en tout cas ce que Thorïn laissait entendre, sans véritablement le dire pourtant. Mais le message était suffisamment clair pour Bilbo, il devait pénétrer au cœur de la Montagne Solitaire à la rencontre de Smaug.
Accompagné pour un temps par Balïn, Bilbo se retrouva bientôt seul à progresser dans le tunnel. Même si celui-ci avait été creusé par les nains, droit et régulier (au contraire du tunnel des gobelins), il n’en était pas pour autant de nature à rassurer Bilbo et une fois encore il regretta le Comté et sa quiétude. Mais, son anneau magique au doigt, il progressait courageusement.
Bientôt l’atmosphère changea avec des rubans de vapeur et une température en hausse qui le faisaient transpirer alors qu’il observait une lueur rougeâtre qui se faisait de plus en plus intense au fur et à mesure de sa progression. Un son étrange se fit également entendre, comme un grondement, nul doute qu’il entendait là le son d’un gigantesque animal endormi.
Bilbo fit preuve d’un extraordinaire courage et franchit les derniers pas qui le séparaient de l’ouverture du tunnel devant lui. Il vit alors Smaug, un dragon immense, rouge doré, endormi profondément. De la fumée s’échappait de ses naseaux car même dans son sommeil le feu couvait en lui. En dessous et éparpillées dans tous les recoins d’une salle immense des richesses dont l’étendue était sans aucune mesure avec ce que Bilbo avait imaginé. L’or côtoyait l’argent, les joyaux et les gemmes, des objets superbement ouvragés et autres richesses difficilement concevables.
Bilbo reprit conscience après la vue de ce spectacle puis sur une inspiration soudaine sauta de l’ouverture du tunnel pour s’emparer d’une grande coupe et, aussi vite qu’il le put, il rejoignit ses compagnons nains. Il ne croyait pas vraiment ce qu’il venait de faire, il était désormais bel et bien un cambrioleur !
Les nains furent ravis de voir revenir Bilbo sain et sauf mais peut-être plus encore de voir la coupe qu’avait ramené Bilbo, le trésor est toujours là, et ils en oublièrent presque Smaug. Mais un dragon ne saurait se faire dépouiller la moindre piécette sans qu’il s’en rende compte. Et c’est précisément alors que les nains fanfaronnaient de leur fortune (très partielle) retrouvée que le dragon entra dans une colère terrible. Il avait bien entendu quelques bruits et un courant d’air provenant de la petite ouverture dans la salle mais ce qu’il avait pris pour son imagination – qui oserait venir le déranger, lui ?! – s’avéra réel ! Il sortit alors de la salle et s’éleva dans les airs, crachant des jets de flammes vertes et écarlates, pour aller réduire en cendre les intrus.
Et, une fois encore, ce fut Bilbo qui eut la présence d’esprit de faire rentrer tous les nains dans le tunnel et d’en fermer la porte pour échapper à la vue de Smaug. Malheureusement, les poneys n’eurent pas cette chance et s’enfuirent, espérant échapper à la colère du dragon. Ce dernier fut déçu de ne pas trouver les intrus mais sa colère et sa rancune restaient intactes, il se vengerait.
La compagnie des nains et Bilbo pendant ce temps étaient toujours dans le tunnel et débattaient de ce qu’il fallait faire. Sortir au grand jour – avec les risques associés – ou rester dans le tunnel. Pour en terminer et tâcher de trouver une solution et le point faible du dragon, s’il devait y en avoir un, proposa de retourner dans la salle et d’observer ce que faisait Smaug. C’est ainsi que le dragon engagea la conversation.
Bilbo était invisible mais le dragon pouvait sentir son odeur, l’air qu’il déplaçait et entendre son souffle. Le dialogue mélangea flatterie et malice et Bilbo en vient, s’il ne prononça pas son propre nom, à se dénommer « l’Enfourcheur de tonneaux » et s’en fut bien assez pour que Smaug comprenne que ce « voleur » avait été aidé par les hommes de Bourg-du-Lac. Smaug lui apprit aussi qu’il savait Bilbo accompagné de nains (il avaient mangé 6 poneys et avait senti l’odeur des nains). Pourtant, il ignorait toujours ce qu’était Bilbo, jamais il n’avait senti ni rencontré un Hobbit auparavant…
Mais cela n’empêcha pas Smaug d’instiller le doute dans l’esprit de Bilbo quant à la promesse des nains et des richesses qu’ils pourraient lui attribuer. Pourtant, c’est bien de vengeance dont il était question pour Bilbo et ses compagnons, vengeance pour les souffrances infligées par Smaug mais celui-ci ne fit qu’en rire, se disant invulnérable, protégé sur le dos par sa cuirasse et sur le ventre par les innombrables gemmes incrustées dans sa peau. Il ne savait cependant pas, et Bilbo le vit, qu’il y avait un énorme défaut dans l’armure du dragon : l’aisselle gauche était dénudée et laissait apparaître la peau…
Bilbo s’enfuit de nouveau, pourchassé par le feu du dragon à tel point qu’il fut brûlé et perdit connaissance. A son réveil, il raconta sa discussion avec le dragon – à part son échange sur les intentions des nains – et comment il avait été berné. Mais bien chanceux serait celui qui ne laisserait échapper aucune information lors d’une conversation avec un dragon tant leur malice était grande. Bilbo en était affecté et de fort mauvaise humeur, à tel point qu’il lança une pierre vers la grive qu’il avait déjà vu sur le campement précédemment – il avait l’impression que celle-ci les écoutait.
Une fois encore les amis tentèrent de trouver comment se débarrasser du dragon. C’était une chose de voler une coupe, c’en était une autre de récupérer toutes les richesses et le royaume de Thorïn. Les nains, amoureux et fascinés par toutes ces richesses à portée de main étaient subjugués par leur espérance et mentionnait particulièrement « La Pierre Arcane » comme le plus beau des joyaux au Monde. Thorïn aurait cédé une bonne part son trésor pour la retrouver.
Bilbo ne prêtait pas attention à leur discussion mais fut soudain saisi d’une intuition et demanda urgemment aux nains de s’abriter dans le tunnel et de fermer la porte. Intuition heureuse car le dragon avait quitté son repaire en toute discrétion et s’abattit sur le flan de la montagne où ils étaient réfugiés. Il cracha des flammes, rugit, frappa la pierre de sa puissante queue et c’est tout le flanc de la montagne qui s’effondra, obstruant la sortie du tunnel. Les nains et Bilbo était prisonniers de la montagne…
Mais Smaug ne s’arrêta pas là et se souvint de l’aide que les hommes du Lac apportée aux intrus. Il avait une autre vengeance à assouvir et aller leur rappeler qui était le véritable roi sous la Montagne…
XIII. Une absence remarquée
De nouveau, les nains et Bilbo se demandaient que faire et ils restèrent des jours près de la porte du tunnel effondré, ni pouvant se décider d’aucune marche à suivre. Bilbo énonça alors la seule option, il fallait s’enfoncer dans la montagne et sortir du tunnel et conseilla vivement aux nains de l’accompagner.
Tous marchèrent vers la seule sortie possible le plus silencieusement possible. Mais cette fois l’obscurité était totale à tel point que Bilbo tomba de l’ouverture sur le plancher de la salle. Bilbo, toujours invisible grâce à son anneau, scruta les alentours allant même jusqu’à interpeller Smaug mais aucune réponse ne vint. Il finit alors par réclamer de la lumière aux nains et alla fouiller les alentours car il avait aperçu une petite lueur plus loin de la salle qui se révéla être la Pierre Arcane… Bilbo prit la Pierre comme part du trésor promit par les nains mais il avait tout de même l’impression que cela ne s’appliquait pas à la Pierre Arcane. Il poursuivit son exploration pour arriver aux grandes portes, vit de nombreux escaliers et galeries mais point de dragon. Smaug était parti. Bilbo appela les nains, restés à l’abri du tunnel. Toujours effrayés à l’idée d’une apparition du dragon, ils crurent que Bilbo appelait à l’aide et finirent par le rejoindre.
Tous furent alors sidérés par les richesses, les objets ou encore les armes magnifiquement ouvragés et tout heureux de parcourir la salle enfin délivrée de la présence de Smaug. Tous se munirent d’armes et de pièces d’armures et Bilbo se vit offrir une magnifique cotte de mailles tout en mithril, métal très rare et précieux bien plus résistant que le métal, de la part de Thorïn.
Devant l’insouciance des nains face au trésor, Bilbo restait lucide, Smaug ne devait pas être loin et tous prirent peur maintenant de le voir surgir d’un moment à l’autre. Balin proposa de rejoindre un ancien poste de garde, idéalement placé pour observer les environs et suffisamment solide pour leur offrir protection.
Après une marche éprouvante, ils purent prendre un peu de repos dans la salle de garde. Mais rapidement, tous s’interrogeaient : où était passé Smaug ?
XIV. Feu et eau
En fait de Smaug, celui-ci s’était envolé directement vers la ville de Bourg-du-Lac pour punir les hommes de leur intervention et aide aux nains. Cela se passait pendant que les nains étaient cloîtrés dans le tunnel pendant plusieurs jours avant qu’ils ne se décident à en sortir.
Ainsi Smaug fondit sur la ville, bien décidé à la détruire et décimer ses habitants. Mais Bard, descendant de Girion, Seigneur du Val, qui avait dû fuir à l’arrivée du dragon, sonna l’alarme et Smaug se vit offrir une résistance inattendue.
Smaug fondit sur la ville et incendia quantité de maisons mais pendant ce temps une pluie de flèches tirées par les archers et les hommes de Bard tombaient sur Smaug, sans effet. Elles ne faisaient que rebondir sur sa carapace ou les joyeux incrustés dans son ventre.
Il continuait à survoler la ville et bientôt bon nombre de maisons étaient en flamme. Les habitants commençaient à évacuer dans des barques, au grand bonheur de Smaug qui pourraient les pourchasser à terre et les exterminer. Tous les habitants étaient évacués mais les hommes de Bard et Bard lui-même tenaient bons et continuaient à tirer leurs flèches vers Smaug. Puis Bard fut désormais seul et il ne lui restait qu’une ultime flèche. Il s’apprêtait à la tirer, croyant peut-être à un miracle lorsqu’une vieille grive se posa sur son épaule. Elle chanta et Bard s’aperçut qu’il pouvait la comprendre car elle était d’une très ancienne espèce et lui était de la lignée du Val. Elle lui raconta alors ce que Bilbo avait rapporté aux nains à propos du défaut dans la cuirasse du dragon.
Bard prépara sa dernière flèche et alors que le dragon faisait un autre virage pour incendier plus encore la ville, il visa soigneusement et tira. La flèche transperça Smaug et s’enfonça dans ses entrailles. Le dragon dans un ultime sursaut s’éleva dans les airs puis retomba sur la ville. C’était la fin de Bourg-du-Lac et du Smaug le Doré.
Bard fut loué pour sa bravoure et pour avoir tué le dragon et peu à peu les hommes prirent conscience du désastre. Ils ne furent pas longs à reprocher l’attaque du dragon aux nains qu’ils avaient pourtant aidé, ce à quoi Bard répondit qu’ils avaient probablement été les premières victimes du dragon.
Mais plus rapidement encore certains pensèrent que, le dragon mort, les immenses richesses qu’il gardait étaient maintenant libres et qu’il suffisait de s’en emparer. Mais avant cela, des messagers furent envoyés vers le royaume elfe pour obtenir de l’aide. La ville était en effet détruite et l’hiver approchait rapidement alors qu’ils n’avaient plus de toit ni vivres ou matériels pour survivre.
Avertis par ses propres gens et les oiseaux qui relayèrent la bonne nouvelle, le Roi Elfe accompagnés de nombreux archers et lanciers s’étaient déjà mis en route. Lui-aussi avait conclu que le trésor de Smaug était désormais sans gardien.
Grâce aux elfes et à l’énergie de Bard, les premiers travaux furent organisés pour passer l’hiver et reconstruire la ville, ce qui sauva de nombreuses vies. Mais une grosse part des elfes et tous les hommes capables de se battre partirent pour la Montagne Solitaire pour s’approprier le Trésor…
XV. L’orage se prépare
Alors que les elfes et les hommes s’approchaient de la Montage Solitaire, le calme demeurait dans les salles du palais de Thorïn, désormais nouveau Roi sous la Montagne. Mais la multitude d’oiseaux dans les airs présageaient quelque chose d’anormal selon les dires de Thorïn.
Puis à leur étonnement la vieille grive vient se poser près d’eux, battit des ailes et chanta comme si elle voulait communiquer avec eux. Les nains et Bilbo comprenaient son intention mais ne pouvaient saisir le sens de son chant. Balin se désola que ce soit une grive ou non un corbeau car il pouvait les comprendre. Alors la grive s’envola dans un cri et revint avec un descendant de la race des corbeaux dont parlait Balin.
Le corbeau les informa de la fin de Smaug mais aussi de l’armée d’elfes et d’hommes qui faisait route vers eux pour s’approprier le trésor. La joie fit place à la méfiance et Thorïn demanda au corbeau de prévenir son cousin Dain dans les Collines de Fer car les nains étaient nombreux, bien armés et les plus proches. Le corbeau promit de le prévenir même s’il ne pouvait dire si c’était une bonne chose.
D’ici à l’arrivée de l’armée, les nains convinrent de fortifier l’entrée du palais et d’inonder les environs. Ils purent même récupérer une partie de leur équipement laissé sur place lors de leur arrivée en bateau. Dotés de vivres, armés et les portes fortifiées, ils pourraient se défendre en attendant l’arrivée de Dain.
L’armée des elfes et hommes arrivèrent sur les lieux et furent fort surpris de se voir interpellés par les nains que tout le monde croyaient morts. Une délégation composée de Bard et d’elfes se présenta ensuite, sans pour autant que Thorïn les accueille plus favorablement. Que voulaient-ils, armés comme ils l’étaient ?
Bard fit valoir ses droits, car une part du trésor de Smaug était issue du pillage du Val, mais demanda également des indemnités pour les destructions du dragon. Ses demandes étaient justes mais l’amour des nains pour les richesses obscurcissaient leur jugement, surtout Thorïn pour qui aucun compromis n’était possible. Elfes et hommes réclamaient un douzième du total du trésor sans quoi les nains seraient considérés comme des ennemis et ne pourraient jamais sortir de leur palais.
A cet ultimatum, Thorïn tira une flèche dans leur direction. Il refusait tout marché ou négociation.
Après tant de mal à entrer dans leur royaume, les nains en étaient maintenant prisonniers. Ce siège, Bilbo ne l’appréciait que fort peu et se demandait comment les choses aller évoluer…
XVI. Un voleur dans la nuit
Les jours passaient et les nains s’occupaient à trier leurs richesses quand Thorïn en vint à parler de la Pierre Arcane de Thrain. Il revendiquait cette pierre et celui qui la trouverait et la garderait pour lui connaîtrait sa vengeance. Bilbo s’abstint de tout commentaire…
Bientôt les nains apprirent par les corbeaux que Dain et plus de cinq cents nains de son peuple étaient à deux jours de marche. C’est à ce moment que Bilbo décida d’agir avant que la guerre n’éclate.
Profitant de son invisibilité, Bilbo quitta le palais et se dirigea vers le camp des assiégeants et demanda à voir les chefs de l’expédition. Il leur apprit que Dain approchait et qu’il voulait éviter le conflit. Pour ça, il avait apporté la Pierre Arcane, prunelle des yeux de Thorïn. Avec elle, Bard et le Roi des Elfes auraient un moyen de négociation même si cela lui coûtait de trahir la confiance des nains. Mais sa décision était mûrement réfléchie et il pensait que c’était là la meilleure chose à faire.
Alors qu’il ressortait de la tente des chefs, il vit un vieil homme assis devant la porte qui n’était autre que Gandalf. Gandalf le félicita de sa décision et lui prédit qu’en fin de compte il se pourrait bien que les choses aillent dans son sens.
Bilbo devait maintenant retourner dans le palais avec les nains. Le lendemain apporterait son lot de nouvelles bien assez tôt…
XVII. L’orage éclate
Une nouvelle embrassade des elfes et des hommes se présenta car de nouveaux événements étaient survenus. Les nains crurent qu’il s’agissait de l’arrivée de Dain et de son armée mais, au contraire, Bard produisit la Pierre d’Arcane de Thrain. Thorïn en resta sans voix, surpris et confus mais la colère ne fut pas longue à s’exprimer et traita l’ambassade de voleurs.
Bilbo fit entendre sa voix pour dire que c’était lui qui avait confié la pierre à Bard et au Roi des Elfes. Il s’agissait pour lui du quatorzième du trésor qui lui était promis et entendait agir à sa guise avec sa part.
Thorïn n’eut pas de mot assez fort et ses paroles envers lui et Gandalf furent dures voire injustes après tout ce que Bilbo avait fait. Gandalf se manifesta lui-aussi pour que l’on garde Bilbo sain et sauf.
Alors Thorïn céda et promis de donner un quatorzième du trésor en échange de la Pierre d’Arcane, espérant secrètement qu’il pourrait s’en emparer sans payer grâce à l’armée de Dain. Quant à Bilbo, il le bannit et le renvoya vers ses « nouveaux amis ».
Puis Dain et son armée arrivèrent. Une ambassade de nains demanda des explications quant au siège que tenaient les hommes et les elfes alors que le royaume des nains était rétabli. Mais il n’y eut pas d’accord et les nains, consumés à l’idée que la Pierre d’Arcane ne soit pas détenue par leurs semblables, donnèrent l’assaut. Alors que la bataille allait éclater, une énorme nuage noir de chauve-souris obscurcit le ciel.
Gandalf tonna un cri de tonnerre et de son bâton jaillit un éclair comme de la foudre. Les gobelins étaient sur eux, menés par Bolg, fils de Azog tué par Gandalf, et ils étaient montés sur des loups et des Wargs les accompagnaient.
Ainsi, les hommes, les elfes et les nains s’unirent pour combattre pour leurs vies, pour leurs royaumes, pour la Paix. Avec l’armée des gobelins et celle des Wargs, l’affrontement qui eut lieu fut nommé « La Bataille des Cinq Armées ». Les hommes, elfes et nains tinrent conseil car toute velléité devait disparaître entre eux, l’ennemi commun était les gobelins, et ils étaient bien plus nombreux qu’eux tous réunis…
La Bataille faisait rage, il y eut de nombreuses charges des cinq armées qui s’affrontèrent dans la vallée et la coalition n’était pas sûre de l’issue de la Bataille. Mais vint Thorïn qui chargea avec ses compagnons, appelant ses semblables à lui et ils firent des dégâts dans les rangs des gobelins. Mais d’assaillants, les nains devinrent assaillis et la situation empirait. Les gobelins étaient trop nombreux, trop forts. Avant longtemps la Porte de la forteresse naine serait prise et cela signerait la Fin.
Bilbo n’était pas vraiment un guerrier et n’aurait eu aucune utilité sur le champ de bataille. Il avait enfilé son Anneau pour éviter tout mauvais coup et se tenait non loin des archers elfes sur les hauteurs. Mais il avait la vue perçante et tout à coup il vit un espoir approcher, les Aigles arrivaient ! Il criait, sautait et agitait les bras, encore invisible, et si les elfes ne le virent pas, ils l’entendirent et reprirent son cri : « Les Aigles ! Les Aigles ! Les Aigles arrivent ! ».
Bilbo continuait de crier mais une pierre tomba du haut de la colline et le frappa durement sur le casque. Il perdit connaissance et ne vit plus rien…
XVIII. Le voyage de retour
Bilbo revint à lui et lui sembla-t-il, la victoire était à eux car il pouvait voir des elfes aux alentours. En tout cas, il se félicita d’être toujours vivant. Il rencontra bientôt un homme qui était à sa recherche et il fut conduit à Gandalf. Ce dernier fut bien heureux de le voir et Bilbo put voir qu’il était blessé et que rares étaient ceux qui était sortis indemnes de la bataille. Mais les nouvelles n’étaient pas bonnes car Bilbo fut conduit à Thorïn qui se mourrait. Ils purent échanger quelques mots puis Thorïn rendit son dernier souffle. Kili et Fili eux-aussi étaient tombés au combat en protégeant Thorïn de leurs corps.
Plus tard, Bilbo apprit comment ils avaient obtenu la victoire grâce aux Aigles qui avaient surgi et précipité les gobelins du haut des sommets. Mais le renfort des Aigles n’aurait pas suffit sans l’apparition de Beorn, sous sa forme d’ours et dans sa colère, il paraissait gigantesque. Il fit des ravages dans les rangs des gobelins et c’est lui qui tua le chef des gobelins. Face à cette perte les gobelins rompirent le combat et s’éparpillèrent dans leur fuite. Pourchassés, il y eu peu de rescapés dans leur camp.
Sur la poitrine de Thorïn, Bard déposa la Pierre Arcane tandis que le Roi des Elfes posa l’épée elfique, Orcrist, qu’il lui avait confisqué lors de son emprisonnement.
Dain fit sa demeure de la forteresse sous la Montagne et en devint le Roi. Il fut bientôt rejoint par de nombreux nains et le Royaume retrouva de sa splendeur.
Vint la question du partage du trésor. Bard en reçut une part pour réparation des dégâts (dont il distribua lui-même une large part) mais Bilbo refusa toute récompense, il n’en avait pas besoin et craignait d’attirer l’envie et la guerre sur ses pas. Il finit par n’accepter que deux petits coffres, un rempli d’or et l’autre d’argent.
L’heure étaient maintenant aux adieux car Bilbo se languissait de rentrer chez lui. Les gorges étaient nouées au moment de la séparation mais Bilbo prit enfin la route du retour, sous les auspices des vœux des uns et des autres.
Bilbo et Gandalf chevauchèrent derrière le Roi des Elfes et sa troupe, bien amoindrie, et derrière eux venait Beorn qui avait repris forme humaine. Il riait et chantait car le danger était maintenant écarté.
Les deux amis quittèrent les elfes puis Beorn les accompagna jusqu’à sa demeure. Là, ils restèrent quelque temps et festoyèrent de nombreuses fois car les hommes de toute la région étaient invités par Beorn. Les gobelins avaient disparu de même que les Wargs et les hommes pouvaient voyager sans crainte désormais. Beorn devint le chef de la Région et sa lignée se poursuivit. Le pouvoir de ses descendants de se transformer perdura.
Le printemps venu, Bilbo et Gandalf décidèrent qu’il était temps de se mettre en route à nouveau…
XIX. La dernière étape
Gandalf et Bilbo contemplèrent à nouveau la vallée de Fendeval. La demeure d’Elrond était proche maintenant où ils pourraient se reposer du voyage avant leur dernière étape. L’accueil des elfes fut enthousiaste et Gandalf se fit un plaisir de raconter les détails de leurs aventures même s’ils savaient déjà que Smaug était tombé.
C’est à cette occasion que Bilbo apprit le motif du départ de Gandalf avant qu’ils n’entrent dans la forêt de Grand’Peur. Il avait participé à un conseil des magiciens blancs et décision avait été prise de chasser le Nécromancien de son repaire dans le sud de la forêt. Avant longtemps, la Grand’Peur ne mériterait plus son nom. Gandalf, tout comme Elrond, regrettait cependant que la menace du Nécromancien ne soit pas écartée pour toujours.
Bilbo profita d’un repos et de l’atmosphère que seule la Maison d’Elrond pouvait offrir. Il apprécia la semaine qu’il y passa mais il lui tardait de retrouver le Comté et son trou. Gandalf et lui reprirent la route en passant par les endroits qu’ils avaient fréquentés à l’aller. Les Trolls étaient toujours au même endroit, évidemment, toujours de pierre. Ils en profitèrent pour déterrer l’or des trolls qu’ils avaient trouvé dans leur caverne. Ajoutés aux deux petits coffres reçus des nains, ce sont là finalement toutes les richesses dont Bilbo profita lors de ses aventures avec les nains.
Le mois de juin était maintenant éclos et Bilbo aperçut enfin les frontières de son pays natal. Il était rentré, enfin. Mais Bilbo et Gandalf arrivèrent dans une relative agitation qui secouait le Comté. Une vente aux enchères était en cours qui avait pour but de vendre tous les meubles, décorations et autres effets de de Cul-de-Sac, Bilbo ayant disparu depuis maintenant un an et déclaré mort. Il faut le bien le dire, son retour provoqua un certain émoi ! Surtout auprès de ceux qui convoitait depuis longtemps sa belle demeure…
En fin de compte, Bilbo eut le plus grand mal à récupérer ses affaires et dut les racheter à ceux qui avaient emporté les enchères. Ce retour à l’improviste causa un grand tort à sa réputation en se voyant taxé par exemple « d’excentrique », ce qui n’était pas un trait de caractère qu’appréciaient les hobbits. Mais qu’importe pour Bilbo car il avait retrouvé sa tranquillité et restait l’ami des elfes, des nains, de Gandalf et de toute autre personnage qui pouvait passer par le Comté, au grand dam du reste des hobbits (à part peut-être les Touc).
Quelques années plus tard, Bilbo entreprit de rédiger ses mémoires qu’il devait appeler « Un aller et retour : les vacances d’un hobbit ». Alors qu’il y travaillait à son bureau, il reçut la visite de Gandalf et de Balin. Ils parlèrent de leurs aventures et échangèrent toutes les nouvelles de la Montagne qu’il y avait à savoir. Bard avait rebâti la ville au Val et bon nombre d’hommes alentour s’étaient joins à lui. Toute la vallée s’était enrichie et la Désolation de Smaug n’était maintenant plus qu’un mauvais souvenir. Bourg-du-Lac avait été également reconstruite. Désormais, l’amitié régnait entre les elfes, les nains et les hommes.
C’est ainsi que se termine « Le Hobbit », premier roman de J.R.R. Tolkien où Bilbo joua un rôle non négligeable. Sa découverte de l’Anneau Magique allait avoir des conséquences inattendues et plonger la Terre du Milieu dans une période bien dangereuse. Mais ce récit-là vous est compté dans Le Seigneur des Anneaux. Bonne lecture !