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Image générées par intelligence artificielle
Lorsque j’étais encore au collège, je côtoyais un ami fort doué en matière de dessin. À cette époque, et ce ne fut pas qu’une lubie, je voulais devenir dessinateur. Malgré des essais répétés, une véritable envie, et quelques essais encore il y a quelques mois, il a bien fallu que je me rende à l’évidence : je ne suis pas doué, du tout…
Aucun sens de la perspective, difficulté à dessiner des formes même élémentaires, il ne servait rien de m’obstiner. Je suis convaincu que, pour être dessinateur, même s’il faut beaucoup de travail, il faut avant tout une base, quelque chose d’inné qui ne s’invente ni ne s’improvise. Ce dont, je le répète, je suis totalement dépourvu.
Difficile donc pour moi de résister au phénomène des Intelligences Artificielles et de ne pas tenter à mon tour de “créer” des illustrations. Aucun besoin de savoir dessiner mais uniquement de savoir décrire l’illustration recherchée. Pourtant, la satisfaction d’aboutir à un résultat satisfaisant est plutôt satisfaisant pour l’égo. Pour un peu, on se prendrait pour quelqu’un de doué. Mais restons réaliste…
Je voulais néanmoins vous partager quelques résultats intéressants, sur des sujets ou une approche peut-être un peu décalée par rapport à ce que nous avons l’habitude de voir chez les illustrateurs les plus connus de la sphère Tolkienienne.
Avant d’en venir au vif du sujet, je tiens à préciser que j’ai le plus grand respect et une admiration sincère pour les vrais illustrateurs, les Artistes avec un A, qu’ils soient amateurs ou qu’ils en vivent. Leur imagination, leurs talents sont évidents et servent de terreau pour tous ceux et celles qui veulent se lancer dans le dessin. Pas de polémique ici par rapport aux dangers (évidents) des IA mais plutôt l’envie de créer quelque chose de beau qui pourrait susciter une émotion.
Notez d’ailleurs que nous avons discuté – de manière constructive – de ce sujet parfois délicat sur le forum.
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Gandalf le Blanc
Gandalf est la figure emblématique du Seigneur des Anneaux, l’un des Istari. Gandalf le Gris est le plus souvent représenté mais Gandalf le Blanc l’est moins souvent : cette image s’intéresse à cette “version” de l’Istar.
Ce qu’en disait Tolkien
J.R.R. Tolkien, Lettres (1981), trad. Delphine Martin et Vincent Ferré, Paris, Christian Bourgois, 2005, page 308.
Extraits :
Lettre 144 (à propos des Istari)
Leur origine n’était connue que d’un petit nombre (tels qu’Elrond et Galadriel) au Troisième Âge. On dit qu’ils sont apparus vers l’an 1000 du Troisième Âge, quand l’ombre de Sauron a recommencé de se développer pour prendre une nouvelle forme. Ils paraissaient toujours âgés, mais leurs travaux les vieillissaient et ils disparurent en même temps que les Anneaux. On les voyait comme des Émissaires (venus de l’Extrême-Occident, au-delà de la Mer, selon les formules de ce récit), et leur fonction propre, assumée par Gandalf et pervertie par Saruman, était d’encourager et de solliciter les pouvoirs innés des Ennemis de Sauron.
Lettre 156 (à propos de Gandalf)
Gandalf est vraiment « mort » et a été transformé : car cela me semblerait la seule véritable « triche », que de représenter quelque chose que l’on peut appeler « mort » comme ne changeant rien. « Je suis G. le Blanc, qui est revenu de la mort. » Il aurait peut-être dû dire à Langue de Serpent : « Je n’ai pas passé par la mort (et non “le feu et les flots”) pour échanger des paroles malhonnêtes avec un domestique. » […] Naturellement, il n’y a pas de termes modernes précis pour dire ce qu’il était. Je me risquerai à dire qu’il était un « ange » incarné, à strictement parler un (άýγελoς [En grec : « messager ».] : c’est-à-dire, avec les autres Istari, mages, « ceux qui savent », un émissaire des Dieux de l’Ouest, envoyé en Terre du Milieu alors que la formidable crise provoquée par Sauron se dessinait à l’horizon. Par « incarné », j’entends qu’ils étaient dotés de corps physiques capables de sentir la douleur, la lassitude, de faire souffrir l’esprit par la peur physique, et d’être « tués » ; même si, soutenus par l’esprit angélique ils pouvaient supporter beaucoup, et ne manifester que lentement une usure provoquée par leurs soucis et leurs travaux.