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Bilbo le Hobbit
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John Howe
... ans
un trou vivait un hobbit. Ce n'était pas un trou déplaisant, sale
et humide, rempli de bouts de vers et d'une atmosphère suintante, non
plus qu'un trou sec, nu, sablonneux, sans rien pour s'asseoir ni sur quoi manger
: c'était un trou de hobbit, ce qui implique le confort.
Il avait une porte tout à fait ronde comme un hublot, peinte en vert, avec un bouton de cuivre jaune bien brillant, exactement au centre. Cette porte ouvrait sur un vestibule en forme de tube, comme un tunnel : un tunnel très confortable, sans fumée, aux murs lambrissés, au sol dallé et garni de tapis ; il était meublé de chaises cirées et de quantité de patères pour les chapeaux et les manteaux - le hobbit aimait les visites. Le tunnel s'enfonçait assez loin, mais pas tout à fait en droite ligne, dans le flanc de la colline - la Colline, comme tout le monde l'appelait à des lieues alentour - et l'on y voyait maintes petites portes rondes, d'abord d'un côté, puis sur un autre. Le hobbit n'avait pas d'étages à grimper : chambres, salles de bain, caves, réserves (celles-ci nombreuses), penderies (il avait des pièces entières consacrées aux vêtements), cuisines, salles à manger, tout était de plain-pied, et, en fait, dans le même couloir. Les meilleures chambres se trouvaient toutes sur la gauche (en entrant), car elles étaient les seules à avoir des fenêtres, des fenêtres circulaires et profondes, donnant sur le jardin et les prairies qui descendaient au-delà jusqu'à la rivière...
Source image : Calendrier illustré 1997